Mais quel saint thaumaturge invoquer pour chasser la bête féroce?

Saint Sever? Saint Ouen ou Saint Romain?

AGO012954-000_PE

Décrivons-là en effet: un tunnel de base plutôt profond serait à creuser sur 7km de longueur au minimum pour faire passer la future ligne de chemin de fer de la LNPN de la rive gauche à la rive droite de la Seine à la hauteur de Rouen. Le coût? Au moins un milliard d'euros... 

On sait qu'une autre solution existe et on en a déjà ici parlé...

LNPN et nouvelle gare à Rouen : Nicolas Mayer-Rossignol n'est « pas optimiste » mais... | 76actu

LNPN et nouvelle gare à Rouen : Nicolas Mayer-Rossignol n'est « pas optimiste » mais...

Véritables serpents de mer parmi les grands projets rouennais, la Ligne nouvelle Paris-Normandie et la nouvelle gare Saint-Sever se font attendre, au grand dam du maire de Rouen.

« La nouvelle gare, si elle se fait un jour… » La petite phrase, lâchée par Nicolas Mayer-Rossignol au détour de sa conférence de presse de début d’année 2023 n’exprime pas un profond optimisme quant au projet de gare dans le quartier Saint-Sever, à Rouen (Seine-Maritime).

À lire aussi

« On ne peut pas être optimiste sur la LNPN »

Et pour cause, la nouvelle gare, corollaire de la Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) se font désespérément attendre. 2030, 2035… Les délais s’allongent et les concrétisations semblent lointaines.

Au point que pour le maire et président de la métropole de Rouen, « on ne peut pas être optimiste sur la LNPN, mais on peut être entêté et obstiné ».

Nicolas Mayer-Rossignol l’assure, il fait tout « pour remettre le dossier en haut de la pile » du gouvernement. Et il dit pouvoir compter sur le soutien de ses homologues du Havre et de ParisÉdouard Philippe et Anne Hidalgo. « Il faut travailler ensemble pour que la LNPN redevienne une priorité. Mais il faut aussi qu’on arrive à travailler avec Valérie Pécresse [présidente de la Région Île-de-France, ndlr]. »

Et le RER métropolitain ?

Pour Nicolas Mayer-Rossignol, la métropole rouennaise est « tout à fait éligible » à accueillir un RER métropolitain selon les critères vaguement dessinés par Emmanuel Macron fin novembre 2022.

Mais le président de la Métropole tempère les ardeurs des défenseurs du Service express métropolitain. « On n'en est pas là et il faut avoir en tête que, même si on a les infrastructures, pour un RER, il faut compter 10 ans minimum. »

Mais le maire rouennais affiche quand même une lueur d’espoir. Selon lui, le ministre des Transports Christophe Béchu se montre « très à l’écoute » sur le dossier. Fin décembre, le ministre avait dit être « à quelques semaines de pouvoir présenter ce que seront nos ambitions ferroviaires. Il va de soi que la LNPN doit en faire partie et qu’elle doit être en haute pile. Il faut qu’en 2023, on accélère de manière décisive sur ces tracés ».

S’agissant de la LNPN, l’heure est pour le moment (encore) à la concertationavec une nouvelle phase qui s’est ouverte en décembre dernier.