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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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8 septembre 2021

Fête de la pomme, 5/09/ 2021: Hervé Morin soutient Valérie Pécresse qui rend hommage à Tocqueville et à la Normandie nucléaire.

Contrairement à l'an passé, le beau temps rayonnait sur les herbages du manoir de la Fortière à Epreville-en-Lieuvin, au coeur de la Normandie qui est aussi la Normandie de coeur d'Hervé Morin:

3

Ce dimanche 5 septembre 2021 c'était donc la nouvelle édition de la "fête de la Pomme" qui est l'occasion pour Hervé Morin et sa majorité régionale de faire sa rentrée politique devant près de 600 personnes venues des cinq départements normands...

A cette occasion, sur une estrade pavoisée à nos couleurs nationales, normandes et européennes, de 10h30 à 14h00, nous eûmes droit aux discours d'Hervé Morin (plutôt en forme, ayant tombé la veste...) et de Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France qui candidate pour la primaire à droite pour les présidentielles: des paroles fortes, plutôt inattendues, furent prononcées par la présidente francilienne sur la Normandie, son utilité et son identité avant un discours ferme sur l'effondrement régalien de l'Etat central sous la mandature d'Emmanuel Macron.

Mais avant cela, deux tables rondes thématiques étaient proposées au public, l'une sur la question lancinante des politiques publiques de la santé et l'autre sur la question du mix énergétique normand pour répondre aux défis du changement climatique...

De toutes ces prises de paroles politiques ou expertes, on retiendra les deux grands absents dont les noms ne furent jamais prononcés:

1) Xavier Bertrand

2) L'éolien terrestre...

Or, nous savons que si le premier part seul en campagne c'est en partie en raison de la trop grande présence du second dans la rase campagne picarde et bientôt... normande!

Pour commencer, la sénatrice centriste de la Seine-maritime Catherine Morin-Desailly a salué avec chaleur la belle réussite d'Hervé Morin aux dernières élections régionales: "Grâce à Hervé, nous avons réussi la réunification." Avec les cinq départements normands qui sont aussi à droite ou au centre-droit, c'est donc une sorte de grand chelem. On espère donc que les conseils départementaux vont pouvoir et vouloir travailler davantage avec le conseil régional de Normandie...

D'autant plus que de gros dossiers nous attendent: le contournement autoroutier Est de Rouen, la transition énergétique régionale. Et Catherine Morin-Desailly d'assurer que ce n'est pas la réformette "4D" prévue par l'actuel gouvernement qui va permettre aux collectivités territoriales de jouer tout le rôle qu'elles pourraient espérer. Catherine Morin-Desailly met en garde: "L'actuel chef de l'Etat n'a pas intérêt à se cacher derrière le rideau de fumée de l'urgence sanitaire pour tuer le débat national indispensable que nous devons avoir avant les prochaines présidentielles". L'abstention est structurelle, de grandes questions régaliennes se posent, les Français sont inquiets, le défi climatique se précise... Malgré tout, nous devons nous réjouir de vivre en France. Pourvu que cela dure!

David Margueritte, le patron du Cotentin, président de la C.U. de Cherbourg et vice-président à la région en charge de la formation, prend à son tour la parole:

"La victoire de juin 2021 fut belle. Que de changements depuis la réunification! " Par exemple, depuis le rapport Duron qui voulait mettre des bus entre Caen et Cherbourg, nous avons désormais 11 trains quotidiens A/R entre Cherbourg et Paris-Saint-Lazare. Il y a un "renouveau normand" sur fond de retrait de l'Etat central. Les territoires doivent agir: sur les questions sanitaires et de santé, l'Etat central fait du saupoudrage. Sur les énergies, l'intervention de la région Normandie a été déterminante pour suppléer à l'Etat défaillant, par exemple, sur le dossier de l'hydrolien mais aussi sur le nucléaire. "La victoire d'Hervé Morin est, avant tout, celle de la fidélité. La fidélité à une famille politique établie sur un socle fort car nous sommes unis par la Normandie".


 Première table ronde sur les questions de santé, animée par Guy Lefrand, maire LR d'Evreux, par ailleurs médecin généraliste en compagnie de la créatrice de la "maison des femmes", du directeur du centre d'études et de recherches du médicament de Normandie à l'université de Caen et de Frédéric Bizard, expert en économie de la santé...

Guy Lefrand dresse un constat sévère de la situation actuellement gérée par le gouvernement qui abandonné ses responsabilités régaliennes: "les infirmières s'en vont en masse, les médecins font des burn out voire des suicides: une catastrophe humaine se profile dans les ressources humaines de l'hôpital public" affirme Guy Lefrand...

(Commentaire de Florestan: l'obligation du passe sanitaire pour les salariés de la santé ne fait qu'aggraver cette crise des ressources humaines...)

Les collectivités territoriales veulent prendre le relais de l'Etat défaillant et ce n'est pas la loi "4D" ou "3Ds", dernière chinoiserie baroque macronienne en matière de pseudo-décentralisation, que l'on arrivera à quoique ce soit: puisque, malgré tout, un droit à l'expérimentation s'ouvre, la Normandie candidate pour la régionalisation effective de l'Agence Régionale de la Santé dans le but de mettre en oeuvre un pilotage de la santé qui soit territorial et non pas comptable.

Mais aussi pour expérimenter des solutions originales. Par exemple: l'ouverture de deux "maisons des femmes" sur le modèle de celle qui a été créée à Saint-Denis (93) et qui a été visitée le 25 novembre dernier par Hervé Morin. Le principe de cette "maison des femmes" est de prendre en charge le contexte socio-culturel des violences et des pathologies qui affectent les femmes en leur donnant la parole, en facilitant la chaîne pénale, en s'occupant des enfants et des familles. Faute de pouvoir rentrer parfaitement dans les cases de la bureaucratie jacobine, le financement du développement de cette belle idée a été réalisé par le mécénat privé, notamment celui de François Pinault.

Finalement, voyant que cela marche, les crânes d'oeuf du ministère de la santé ont finit par lâcher 5 millions pour développer ces "maisons des femmes" sur toute la France... On ne cachera pas la réalité: François Pinault avait donné plus. Des "maisons des femmes" ont ouvert à Rennes, Marseille... Il en faudrait une dans chaque grande ville française: il y en aura donc deux prochainement en Normandie.

Le directeur de la recherche sur le médicament en Normandie prend, ensuite, la parole pour rapporter les dernières nouvelles du programme "Pléïade" consacré au développement de très long terme d'un traitement médicamenteux contre les effets de la maladie d'Alzheimer avec un "développement clinique pré-réglementaire" prévu au début 2022.

C'est donc un magnifique espoir qui se lève depuis la Normandie mais la recherche fondamentale médicale est très mal financée: "il faut traverser la vallée de la mort" avant de pouvoir transférer à l'industrie le développement d'une bonne idée, développement qui coûte des milliards d'euros d'investissement. L'enjeu est donc d'accompagner les équipes de chercheurs dans leur "traversée de la vallée de la mort". C'est pourquoi, la région Normandie a décidé d'assurer le portage financier de ce projet scientifique normand contre la maladie d'Alzheimer.

Mais l'état de la recherche fondamentale médicale en France est inquiétant malgré le soutien de l'Agence Nationale de la Recherche: la concurrence internationale est rude, qu'elle vienne des USA (qui sont en tête) ou, désormais, de la Chine. Faute de moyens suffisants, la matière grise française s'exporte alors que nombre de bonnes idées sortent des équipes de recherche académiques territoriales. Il y a urgence à créer une fondation publique/privée pour aider au financement car les essais cliniques ça prend au moins dix ans...

Frédéric Bizard prend, enfin, la parole et de façon assez convaincante dessine à gros traits ce que pourrait être une autre organisation de la santé en France car celui dont nous disposons depuis la fin des années 1950 est, aujourd'hui, à l'agonie:

"Il faut sortir de l'hospitalo-centrisme à tout prix! et on ne pourra pas faire sans le concours des collectivités territoriales. Les bureaucrates jacobins pensent "rustines" de plus en plus coûteuses alors qu'il faudrait tout refonder."

Le consensus pour faire autrement est désormais établi: à l'Institut de la Santé, on y a travaillé pendant trois ans et, de la CGT aux libéraux, tout le monde ou presque est d'accord. Car l'évidence de l'effondrement de l'excellence française en matière de recherche, de santé et service est devant toutes les consciences. Malgré tout, on conserve un socle exceptionnel pour ce qui est de la qualité des compétences. C'est l'organisation qui ne va plus car depuis la fin des années 1950 trois réalités nouvelles ont mis le système français à terre:

1) La population a vieilli alors qu'on ne s'intéresse qu'aux gens malades. En terme de gestion de crise sanitaire, des pathologies chroniques ou de prévention, on est nul!

2) Il faut désormais gérer un risque sanitaire long: la demande doit piloter l'offre de soins et non l'inverse! Inutile de dire qu'avec le centralisme parisien ça ne marchera jamais...

3) Il y a une révolution technologique dont il faut davantage tenir compte.

Les solutions seraient de passer du soin d'urgence à la santé car entre les 5% les plus pauvres et les 5% les plus riches il y a... 11 ans d'espérance de vie d'écart. Il faut développer les politiques publiques de prévention sur le territoire.

Il faudrait passer d'une offre dont le pilotage est centralisé à Paris à la demande qui monte des territoires. Avec les diverses réformes de l'hôpital public des années 1990-2000 (dont la fameuse RGPP chère à Nicolas Sarkozy) on n'a fait que de la comptabilité!

Il faudrait "désétatiser" le système tout en se dotant d'une stratégie nationale de long terme. On dépense chaque année 280 milliards d'euros pour la santé en France sans aucun pilotage stratégique ni vision! Il faudrait une loi de programmation quinquennale de la santé à l'instar de ce qui existe déjà pour l'Armée: cinq ans, cela correspond à un mandat présidentiel.

En attendant cette territorialisation de la santé, le pouvoir central divise pour mieux régner via les agences régionales de la santé qui ont accentué la recentralisation pour un résultat guère convainquant alors qu'on devait avoir des "machines de guerre au service de l'intérêt général sanitaire".

Territorialiser ne signifie cependant pas qu'il s'agisse de régionaliser à l'espagnole ou à l'italienne mais de répartir clairement les rôles et les responsabilités entre l'Etat central et les collectivités territoriales: à l'Etat d'organiser la planification quinquennale et son financement. Aux régions: la gestion de la démographie médicale et l'aménagement sanitaire du territoire. Aux départements: la gestion et l'organisation du soin au quotidien, de la naissance à la mort.

La crise du Covid a révélé que du point de vue économique et organisationnel, le système de santé français était à l'agonie avec près de 20 milliards d'euros de déficit à la caisse primaire d'assurance maladie.

Il serait temps de refonder la santé en France.

La Normandie, là encore, pourrait servir de laboratoire.


 Seconde table ronde sur l'environnement et le mix énergétique normand face aux défis du changement climatique animée par Hubert Dejean de la Bâtie, maire de Saint-Adresse, vice-président à la région en charge de l'environnement et du développement durable, avec la participation d'Olivier Lombard président de la société "Hopium" qui développe un prototype de voiture à l'hydrogène pour 2025 et la présence d'un représentant d'EDF et d'un dirigeant d'un cabinet d'expertise, le bien nommé "énergie de la lune", spécialisé dans l'étude et le développement des énergies marines renouvelables (EMR, pour ne pas dire "éolien marin" ou "off shore"...)

Enthousiaste, Hubert Dejean de la Bâtie proclame que par son "mix énergétique", la Normandie est la première région française de production d'énergie tout en étant la région de toutes les énergies: l'électro-nucléaire, la pétrochimie, le gaz, l'éolien marin et terrestre, l'hydrolien, l'hydrogène, la méthanisation mais aussi le solaire... (question impertinente: n'y-a-t-il pas une énergie de trop, car Monsieur Dejean de la Bâtie jamais ne prononcera le mot de "éolienne"). La Normandie c'est aussi des laboratoires de recherche sur l'énergie et les motorisations du futur.

Pour l'hydrogène, l'impulsion donnée par Hervé Morin a été décisive tout comme pour l'hydrolien qui a été abandonné par l'Etat à Cherbourg quinze jours après l'inauguration officielle de l'usine du terre plein des Flamands... Deux fermes hydroliennes expérimentales avec le déploiement de 14 machines vont prochainement être déployées dans le Raz-Blanchard.

Un plan normand de méthanisation est en développement dans les territoires ruraux. Une ferme solaire va prochainement ouvrir sur les emprises foncières de l'aéroport de Deauville-Saint-Gatien. Un autobus reconfiguré à l'hydrogène va prochainement rouler sur l'axe Rouen-Evreux avec une économie de 1500 tonnes de CO² annuelle. Le mix énergétique normand doit être le plus décarboné possible ne serait-ce que par le fait que la montée des eaux commence à menacer le trait de côte des quelques 640 km du littoral de notre région.

Le représentant du cabinet d'experts "énergie de la lune" parle: la Normandie dispose d'un gros potentiel pour "le vent en mer". Le Premier ministre a acté le principe de construire un 5ème "parc" au large de Barfleur avec un débat public (sic!) à l'horizon 2022/2023. Les technologies des "machines installées en mer" ont beaucoup progressé: elles sont désormais plus puissantes. 1000 GW seront "installés" au large du Raz de Barfleur. (On ne parlera ici que de puissance installée car jamais la question de l'intermittence de l'éolien ne sera évoquée...)

Voyant venir le sujet sensible, Hubert Dejean de la Bâtie, rassure son interlocuteur en lui proposant, d'emblée, d'argumenter contre les "fakes news qui circulent sur l'éolien en mer" sans attendre les éventuels réactions du public.

L'expert s'essaye à quelques arguments d'autorité: "sur le sujet, il y a beaucoup d'infox" assure-t-il...

"Il est faux de dire que l'éolien serait trop cher et peu rentable. A Dunkerque le kwh reviendra à 45€" (on oublie de dire, bien évidemment, que l'éolien est fortement subventionné...)

"Un parc pourra être démantelé à 95%. Les pâles qui font maintenant 107 mètres de long seront broyées au lieu d'être enterrées et des recherches sont en cours du côté de la région Pays-de-la-Loire pour voir comment recycler ces broyats de polyester."

Concernant l'impact sur la faune halieutique et la pêche, "on ne doit pas nier un impact notamment lors de la construction du parc. Mais après les travaux, les poissons reviennent" nous assure-t-il. Par ailleurs, les pylônes immergés font office de "récifs artificiels avec une augmentation observable de 30% de la bio-diversité." Les pêcheurs et d'autres experts affirment le contraire. Le débat fait rage sur fond de conflits d'intérêts...

Argument décisif! On est heureux d'apprendre que "la pêche sera autorisée à l'intérieur des parcs." On aimerait connaître les sources de cette information car, pour lors, les pêcheurs en ont une autre du côté des préfectures maritimes...

Enfin, on nous assure que les éoliennes en mer ne sont pas des "hachoirs à goélands"! Et de citer une étude anglaise réalisée dans un parc éolien marin situé au large de la Tamise: sur 18000 oiseaux marins comptabilisés seuls dix ont tapé une éolienne... Ce dernier argument était le seul qui pouvait être réellement convaincant. Quant aux autres...

"La Normandie produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme" précise Hubert Dejean de la Bâtie avec 90% d'électro-nucléaire et 5% dans les énergies renouvelables avec, à terme, 3,5 gigawatt "installés" dans les parcs éoliens. (On précise bien: "puissance installée" et non pas "puissance effective").

La réalité énergétique normande massive c'est le nucléaire avec 9 réacteurs (dont l'EPR tête de série de Flamanville). Le choix d'implanter deux EPR sur le site de Penly (qui est déjà dimensionné pour recevoir deux réacteurs supplémentaires) est acté par EDF (Hervé Morin depuis sa place confirme) mais il faut planifier, dès à présent, les conséquences sur l'économie locale de la région de Dieppe de cet immense chantier qui va se chiffrer à ... 15 milliards d'euros et créer entre 8000 et 10000 emplois. Par exemple, le logement de tous ces futurs travailleurs doit être anticipé dès maintenant.

On se permet de rappeler l'évidence: dans l'optique de lutter contre l'effet de serre, le kwh nucléaire offre une trace carbone minimale et, pour l'instant, largement inférieure au kwh produit par les diverses énergies renouvelables, notamment l'éolien qui a besoin d'être adossé au gaz quand il n'y a pas de... vent!

Olivier Lombard présente sa société "HOPIUM" qui se destine à la mise au point effective d'un prototype d'automobile roulant avec un moteur électrique dont l'énergie provient de l'electrolyse de l'hydrogène.

Ce véhicule baptisé "la machina" sera montré en 2025. L'intérêt majeur de cette technologie très prometteuse est de résoudre le problème des batteries, trop lourdes et très polluantes à fabriquer avec une autonomie limitée. Avec un plein d'hydrogène remplissant, en trois minutes, un réservoir de 60 à 70 litres, on peut espérer une autonomie de 1000 km pour cette voiture électrique plus légère que les modèles actuels alourdis par 600 kg de batteries et qui ne recracherait que de... la vapeur d'eau. Pour l'instant, cette petite société prometteuse est située en Ile-de-France mais Bernard Leroy, le puissant patron de la communauté d'agglomération Seine-Eure (Louviers- Val-de-Reuil), ne désespère pas de faire venir sur ses terres normandes celui qu'il n'hésite pas à présenter comme "l'Elon Musk de l'hydrogène".

https://www.presse-citron.net/decouvrez-hopium-le-tesla-francais-des-vehicules-a-hydrogene/

hopium

Et Hervé Morin de surenchérir: "Venez vous établir en Normandie! Vous y serez plus aidé qu'en Ile-de-France!" En effet, la région Normandie a déjà investi 15 millions d'euros dans un plan hydrogène normand. Il existe, pour l'instant, douze stations pour faire son plein en hydrogène et les véhicules équipés manquent alors qu'il y a déjà une demande des collectivités territoriales pour acquérir des véhicules utilitaires (bus, bennes à ordure, engins de chantier) roulant à l'hydrogène. Les collectivités intéressées devraient se regrouper pour demander aux industriels concernés la mise sur le marché d'un camion roulant à l'hydrogène. Là encore, la région Normandie doit montrer l'exemple: à terme, 60% des bus de la région seront équipés pour rouler à l'hydrogène.

Du côté du financement, les choses évoluent aussi avec des produits financiers, des fonds et des fondations spécialisées pour faire franchir la fameuse "vallée de la mort" aux projets verts et locaux. Par exemple: l'unité de méthanisation de Pontorson a été financée en large partie par la région Normandie (deux millions d'euros). Des sociétés d'économie mixte (SEM) au niveau normand sont en cours de développement pour financer ces petits projets locaux...


 DISCOURS de rentrée d'Hervé MORIN

"Des paysages verdoyants avec un soleil de plomb!" note pour commencer Hervé Morin qui s'empresse de dire, devant Valérie Pécresse présente au premier rang que "la Normandie accueille de plus en plus de Franciliens depuis le premier confinement de 2020" (Bien entendu, le président de région n'évoquera pas les conséquences sur le marché normand de l'immobilier...) "Ils viennent ici pour la qualité de vie, notamment dans l'Orne et le Perche, l'impact très positif de ce nouvel exode urbain se fait sentir dans les écoles rurales qui, il y a encore deux ou trois ans, devaient fermer selon le Rectorat. On devrait demander à la région Ile-de-France de co-financer nos écoles!" (rires dans l'assistance).

Hervé Morin évoque les élections régionales: une réussite magnifique malgré une abstention très forte puisqu'on a tout fait pour réduire l'intérêt de ces élections départementales et régionales. Hervé Morin salue, notamment, l'engagement militant de Joël Bruneau, le maire de Caen pour faire élire le président normand dans sa ville. Et de brocarder un certain Edouard Philippe: "On n'avait pas la même présence du maire du Havre sur le terrain..."

Autre explication à cette forte abstention: l'enjeu mobilisateur de la réunification normande n'était plus là. Cependant celui qui a porté politiquement depuis 2004 l'idée de l'unité normande a été confortablement réélu: cela démontre qu'un vote authentiquement normand quoique minoritaire mais très mobilisé est une réalité qui a fait le résultat de l'élection.

"Je soutiens Valérie Pécresse" affirme Hervé Morin et ce pour "trois raisons stratégiques":

1) Il faut refonder l'école car c'est le fondement de notre république:

"Le premier contact avec la République française se fait à la maternelle." Il faut lutter contre "la gangrène du communautarisme" et surtout, stopper l'effondrement du niveau cognitif de nos élèves. Le dernier classement PISA montre sans fard la catastrophe éducative française: d'un côté un hyper-élitisme qui ne concerne que quelqu'uns avec une sélection qui commence dès l'école primaire et de l'autre, l'effondrement du niveau pour les autres élèves avec, notamment, près de 25% des élèves issus des classes moyennes et populaires en échec scolaire.

Autre sujet, l'autonomie des universités avec des choix à très long terme à assumer mais aussi la restauration de l'autorité des professeurs et du respect qu'on leur doit. La profession est dévalorisée à tout point de vue! Il faut aussi renforcer l'autonomie de la communauté scolaire et pédagogique au sein de l'Education Nationale.

2) Il faut libérer, vraiment, les territoires avec plus d'autonomie et de subsidiarité:

Par exemple, la santé. La région Normandie s'engage sur les six prochaines années dans un pacte de co-financement avec l'Etat (200 millions pour la Normandie / 230 millions pour l'Etat) pour faire reculer les déserts médicaux et anticiper les évolutions de la démographie médicale normande.

Pour ce qui est de l'économie régionale, la mandature qui vient de s'achever démontre qu'il a été possible grâce au travail de Sophie Gaugain, de l'agence de développement régional avec tous les outils afférents (fonds d'investissement, dispositif ARME, etc...) de "construire un éco-système régional à l'allemande" dans une logique d'intelligence économique territoriale mais avec "dix fois moins de moyens financiers qu'un land allemand".

500 entreprises normandes ont été aidées et accompagnées par le conseil régional qui souhaite protéger le capitalisme familial normand.

Un sujet, cependant, à traiter et de toute urgence: un problème d'inadéquation entre niveau ou type de qualification et les offres de travail dans les bassins d'emplois normands. Et Morin de dire: "Quand Elisabeth Borne me demande au téléphone des nouvelles du déploiement du plan national des compétences en Normandie, je lui réponds que c'est le Rectorat qui bloque et que la région voudrait prendre la main..."

Et de confirmer: "Il nous faut le pilotage régional de Pôle Emploi pour être au plus près des besoins locaux."

A plus long terme, il faut réinvestir la culture du travail, augmenter le salaire net des bas salaires pour que le salaire par le travail soit plus attractif que certaines allocations chômage.

Il faut une vraie décentralisation, c'est-à-dire, reconnaître enfin les libertés locales avec l'idée d'agilité, d'innovation, d'expérimentation et de démocratie participative avec les acteurs locaux. Les Français ne supportent plus le système centralisé avec cette infantilisation qui culmine au moment de la campagne des élections présidentielles. "La démocratie tous les cinq ans, ça ne marche pas! Ségolène Royal en 2007 l'avait compris".

(Commentaire de Florestan: l'idée de la démocratie participative n'est pas de Ségolène Royal mais d'Alexis de Tocqueville... Rendons aux Normands ce qui leur revient!)

"Faut-il vraiment un homme providentiel à l'Elysée dans un pays actuellement ingouvernable puisque 20% des électeurs à l'extrême gauche et 20% des électeurs à l'extrême droite refusent le système en place?"

(Commentaire de Florestan: contrairement au cas national, la Normandie rassemble plus qu'elle ne divise...)

3) Il faut agir efficacement contre le changement climatique et contre tout ce qui le provoque.

Concrètement: sortir de l'écologisme punitif avec des enjeux et des projets concrets. Par exemple: le plan hydrogène dans la vallée de la Seine ou le démarrage d'une fillière industrielle de l'économie circulaire.

Au moment où le dossier de l'usine de la Chapelle Darblay n'est toujours tranché, Hervé Morin nous annonce que des contacts sont en cours avec un acteur international majeur de ce secteur avec un projet d'investissement en Normandie supérieur à un milliard d'euros.... Suspense!

Hervé Morin revient, ensuite, sur les propos entendus lors de la seconde table ronde sur le mix énergétique normande en avouant son... scepticisme sur la possibilité de concilier véritablement les intérêts des pêcheurs avec ceux de l'industrie éolienne marine: on notera avec intérêt ce scepticisme ou cette hésitation du président normand car le sujet éolien est politiquement explosif!

Hervé Morin serait-il en train de changer d'avis sur le déploiement tout azimut de l'éolien tant sur terre que sur mer? Le vent politique tourne en effet d'autant plus qu'en terme de bilan carbone, les avantages de l'électro-nucléaire sont incontestables!

"Grâce au nucléaire, le bilan carbone va de 1 à 10 entre la France et l'Allemagne au profit de la France" déclare Hervé Morin dont le soutien au nucléaire est clair puisque c'est la seule production électrique décarbonée permanente et abondante.

Hervé Morin nous fait alors savoir que l'implantation de deux réacteurs EPR sur le site de la centrale de Penly était déjà actée par EDF suite à la déclaration de Caen en juillet 2019 en faveur du nucléaire de l'ensemble de la classe politique normande à l'exception notable d'EELV, ces idiots utiles complices idéologiques d'une volonté allemande de démanteler le modèle énergétique français au nom de l'intégration européenne.

Revenant, sur l'enjeu des prochaines élections présidentielles, Hervé Morin a déclaré ceci: "J'ai toujours rêvé d'un candidat aux présidentielles qui écrivait ses textes et son programme avant de se présenter. Macron? C'est une vague idée et le "et en même temps"... Il faut écrire le programme avant afin de ne pas perdre de temps au pouvoir entre le temps de la conception et celui de la mise en oeuvre. Rien ne sert de dire qu'on agira pendant les 100 fameux premiers jours s'il faut improviser sur tous les sujets. Les Français doivent savoir de quel projet il peut s'agir avant de trancher lors de l'élection."

Concernant la primaire à droite, Morin rappelle l'évidence: "Il faut un seul candidat et il faut que cela soit décidé avant la fin de l'année." Hervé Morin rappelle une autre évidence aussi avec cette question: "Qui est le successeur du Général de Gaulle? "

C'est clair mais pas au point de citer le nom de Xavier Bertrand ou de le rappeler à l'ordre. N'insultons pas l'avenir...

Quant aux sondages! Il ne faut surtout pas en faire un outil de prospective car c'est le meilleur moyen de se tromper sur ce qui peut arriver dans les sept prochains moins jusqu'au premier tour de la présidentielle. "La primaire doit être ouverte" assure Hervé Morin. En clair: Xavier Bertrand aurait tout intérêt à y participer.

Pour finir, Hervé Morin revient sur la visite qu'il juge problématique d'Emmanuel Macron à Marseille:

"La République Française est dévoyée. Il faut donc être totalement irresponsable dans sa gestion locale pour recevoir de l'Etat central une pluie de milliards à 7 mois de la prochaine présidentielle. Une chose m'a beacoup gêné dans le discours de Macron. Je ne savais pas trop quoi mais en y réfléchissant davantage ce qui m'irritait était la chose suivante: ce n'était pas au chef de l'Etat d'annoncer aux Marseillais les mesures et les projets pour leur ville mais aux élus locaux à commencer par le maire de Marseille."

"Il faut sortir de ça!"


 DISCOURS de Valérie PECRESSE, présidente de la région Ile-de-France et candidate pour la primaire à droite pour la candidature à l'élection présidentielle.

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"Hervé, tu fais la pluie et le beau temps en Normandie..." Valérie Pécresse salue chaleureusement Hervé Morin qui est "droit et franc" qui est aussi "un grand président de région qui a réussi à restaurer l'identité normande, une vraie identité régionale, votre fierté régionale..."  Et de préciser: "l'identité francilienne est une identité d'adoption, on devient francilien le temps d'y travailler et d'y vivre et après on repart vers sa province d'origine. Nous avons un logo pour Ile-de-France mobilités... Bof! Mais vous, Normands, sur vos trains il y a votre blason. Vous avez beaucoup de chance d'avoir une région enracinée."

Les choses sont dites et bien dites!

Après cet hommage introductif à la Normandie, Valérie Pécresse explique les raisons de sa candidature pour la présidentielle de 2022:

Nicolas Sarkozy disait que "quand on s'élargit on gagne mais quand on rétrécit on perd." Il s'agit de rassembler avec pour ambition de restaurer la "fierté française". "Au pays de Tocqueville (allusion à la Normandie) on aime la Liberté, la fierté et la dignité. Les Gilets Jaunes s'étaient mobilisés pour cela en Ile-de-France et aussi beaucoup en Normandie."

(Commentaire de Florestan: et c'est encore le cas tous les samedis contre l'obligation liberticide du passe sanitaire...)

Valérie Pécresse passe, ensuite, en revue les principaux enjeux:

"L'écologie sans l'idéologie écologiste c'est l'avenir. Il faut défendre une écologie de progrès et des solutions. Au regard des défis de l'effet de serre, le nucléaire fait partie de la solution."

"Et vous Normands, vous me donnez à réfléchir à mon slogan: "la présidentielle conquérante", quitte à manger des pommes comme Jacques Chirac car rien n'est écrit d'avance." En effet, 80% des Français, dans tous les sondages nous disent qu'ils ne veulent au second tour ni de Macron ni de Le Pen. Et d'assurer: "Macron c'est l'immobilisme, le nihilisme. Le Pen c'est la démagogie." Aux dernières élections régionales et départementales, le Rassemblement National " a été renvoyé au paddock! Si les Français ne veulent pas du RN pour gérer la Lozère, pourquoi en voudraient-ils pour gérer la France? Le Rassemblement National ne vit que des problèmes et n'a pas de solutions crédibles. Moi, Valérie Pécresse, j'ai plus à mon actif que Marine Le Pen au point que l'on m'a surnommé "la dame de faire"... On ne peut pas gagner ou gouverner avec la peur."

Après Marine Le Pen rhabillée pour l'hiver c'est au tour de Macron de se faire déculotter par Dame Pécresse:

"Monsieur Macron, le "et en même temps", ça ne marche pas. Il va falloir que vous rendiez des comptes de votre mandat calamiteux. Vous ne pourrez pas vous cacher éternellement derrière le rideau de fumée du Covid."

"Macron reste trois jours à Marseille? A quoi bon? Pour sauver Marseille, il faut tout changer. Pour sauver la France aussi car une immigration incontrôlée qui s'ajoute à une intégration ratée cela donne une nation en danger de destruction. Avec Macron qui donne le coup de grâce avec des déclarations ineptes du genre: "il n'y a pas de culture française, il y a des cultures en France."

Il faut arrêter cette "folie de la "déconstruction" nihiliste" dont on fait la publicité jusqu'au plus haut sommet de l'Etat alors que l'état régalien s'effondre. Regardez la Justice! Elle est en ruines...

Sur la question régalienne, le discours de Valérie Pécresse porte...

Sur l'insécurité et les violences quotidiennes ou conjugales, la réponse pénale ne doit pas seulement exister que dans les discours et la célérité et la sévérité de la réponse ne doit pas exister seulement lorsqu'un quidam giffle le chef de l'Etat. Pour les violences conjugales, le modèle espagnol a fait ses preuves...

Concernant l'immigration, il serait fou et irresponsable de continuer à ignorer la réalité du lien entre immigration et insécurité mais aussi développement de l'islamisme avec le risque d'attentat. La politique d'asile et ses procédures doivent être réformées pour que l'asile ne profite qu'à ceux qui en ont vraiment besoin: "60% des déboutés du droit d'asile restent sur le territoire français" affirme Valérie Pécresse. "L'Allemagne se permet d'utiliser l'Europe et Frontex pour organiser des charters retour. Pourquoi pas nous?" se demande Valérie Pécresse...

Sur l'école, Valérie Pécresse pense la même chose qu'Hervé Morin: "si on ne fait rien, on va vers l'effondrement total. Après la baisse du niveau scolaire et cognitif des élèves, on risque d'aller vers la baisse du niveau des professeurs avec une crise du recrutement. Dans certaines matières, on recrute à 5/20 pour le concours du Capes." Valérie Pécresse n'entre pas dans le détail de ce qu'il conviendrait de faire mais propose la création d'une "réserve pédagogique" avec les professeurs retraités disposés à donner un coup de main.

Sur la question des territoires, la Normandie semble être un modèle pour réconcilier la ville et la campagne: "c'est le sens de ton sermet d'Epaignes, Hervé..." Au-delà du cas normand, c'est la prise de conscience que l'avenir du pays se trouve "dans les territoires, autour des villes moyennes." (cf. une note d'un expert de l'ICEP sur ce sujet).

Et Valérie Pécresse de préciser: "J'ai beaucoup de Franciliens qui veulent vivre en Normandie. La fin des travaux d'Eole va améliorer sensiblement la liaison ferroviaire entre la région parisienne et la Normandie." (Pour l'instant, c'est plutôt le contraire! avec une interruption totale du trafic entre la Normandie et Paris Saint-Lazare lors du dernier week-end du mois d'août et on notera que Valérie Pécresse n'a évidemment pas évoqué l'opposition qui demeure dans le Val-d'Oise contre la ligne de fret ferroviaire du Serqueux-Gisors).

Un mot sur l'agriculture: Valérie Pécresse pose la question de la démographie agricole et son évolution inquiétante car les départs à la retraite se multiplient et le métier n'est vraiment pas attractif. "La solution c'est la généralisation de la bio-économie agricole avec les circuits-courts et l'exportation à l'international. La culture du lin en Normandie en est un exemple parfait."

Derrière la question agricole mais aussi industrielle, il y a la question de la souveraineté de notre pays affirme Valérie Pécresse: "il faut rétablir la souveraineté alimentaire et industrielle de la France."

C'est un préalable pour être efficace pour assurer la transition écologique et énergétique et les collectivités territoriales doivent jouer le premier rôle dans un pacte de décentralisation: "Seine Hydrogène va se faire grâce à l'alliance entre la Normandie et l'Ile-de-France."

"Sauf que les collectivités territoriales françaises n'ont plus aucune autonomie fiscale," précise Valérie Pécresse puisque c'est "Bercy qui distribue de l'argent de poche".

Il faut approfondir la décentralisation avec de nouvelles compétences dévolues aux collectivités territoriales car les régions sont, bien souvent, plus agiles que l'Etat central. La dernière crise sanitaire vient de le démontrer. "Hervé Morin a une formule que j'aime bien, précise Valérie Pécresse, quand je prends une décision cela ne prend pas trois semaines pour attendre trois arbitrages de trois ministères..."

Pendant cinq ans, Emmanuel Macron a fait une grave erreur  de pilotage avec sa "posture jupiterienne" alors qu'il nous faut, plus que jamais de collégialité et de décentralisation et surtout "une immense soif de dignité." Les Gilets-Jaunes ont manifesté pour continuer à vivre gignement de leur travail: "il faut augmenter de 10% le salaire net des petits salaires et faire en sorte  que le revenu du travail soit plus attractif que certaines allocations...". "Il faut arrêter de financer la protection sociale sur les seuls salaires."

On est bien d'accord. Mais concrètement, Valérie Pécresse ne nous dit pas comment elle compte s'y prendre: cette nouvelle édition du "demain on rase gratis" risque de crisper du côté du... Médef. Le discours d'estrade consiste à proposer un discours qui peut changer en fonction du public qui se trouve au pied de l'estrade: on espère, avec Valérie Pécresse, que ce n'est pas une nouvelle fois le cas!

Conclusion de Valérie Pécresse qui s'en prend, à juste titre, au terrorisme intellectuel médiatique et politique des promoteurs d'un certain progressisme déconstructeur:

"Exigeons le respect! Et exigez le surtout de ceux qui veulent tout détruire. Nous n'avons pas à rougir de ce que nous sommes, d'être Français. Ma candidature est celle qui va percuter la morosité et le défaitisme."

Les applaudissements sont nourris. La Marseillaise est entonnée avec quelques petits drapeaux normands agités dans le public puisqu'on pouvait en trouver un mis à disposition sur chaque chaise.

Mais après la réunion publique, de nombreux drapeaux normands gisaient à terre ou se trouvaient jetés dans des cartons poubelles.

Avec un ami de la cause normande présent sur place, nous les avons tous ramassés et mis en lieu sûr car notre drapeau normand n'est pas une serpillère...


 Voir aussi dans la presse régionale:

https://www.francebleu.fr/infos/politique/fete-de-la-pomme-herve-morin-fait-sa-rentree-politique-aux-cotes-de-valerie-pecresse-1630863826

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/eure/evreux/rentree-politique-valerie-pecresse-recoit-le-soutien-droit-et-franc-d-herve-morin-2237566.html

https://www.info-flash.com/info-flash/actualites/france/basse-normandie/calvados/4908-saint-arnoult/9389725-fete-de-la-pomme-herve-morin-fait-sa-rentree-politique-aux-cotes-de-valerie-pecresse.html

https://www.paris-normandie.fr/id227739/article/2021-09-05/pecresse-et-le-serment-depreville

https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-herve-morin-soutient-valerie-pecresse-476ea2f2-0bf7-11ec-a9d0-17d58ac484e5

Concernant Valérie Pécresse et le lobby éolien... Il faut aussi savoir ceci:

http://www.economiematin.fr/news-cancidate-eolien-pecresse-election-energie-transition-marin

OPINION

Sa position très favorable aux éoliennes fait que Valérie Pécresse est devenue en quelque sorte la Barbara Pompili des Républicains. Alors que le Monde titrait le 31 août que la question éolienne devenait un sujet hautement politique, il est évident que la position des candidats aux élections présidentielles sur le sujet va être déterminante sur leur possible investiture.

La colère populaire sur les éoliennes, l’échec retentissant des éoliennes en mer dont la centrale de St Brieuc est emblématique, l’opposition médiatique de plus en plus massive sur le sujet, font qu’il est politiquement impossible pour un candidat qui souhaite gagner les élections présidentielles d’être pro éolien ou de l’avoir été par le passé.

Le rôle déterminant de Valérie Pécresse dans la politique actuelle de pollution éolienne lors de son passage au gouvernement a été souligné récemment dans une enquête fouillée du magazine l’Incorrect, qui a publié en juillet 2021 un article édifiant dévoilant son rôle essentiel  dans la mise en place des projets de centrales éoliennes aux large des côtes françaises.

Dans ce contexte il est inconcevable que les Républicains puissent envisager une minute gagner les élections présidentielles avec une candidate aussi controversée et aussi caricaturale de la politique actuelle d’invasion éolienne de notre monde rural et de notre littoral.

Car sur le sujet, contrairement à une communication qui ne trompe personne, Valérie Pécresse n’a pas changé.

Lors de son déplacement récent à St Brieuc pour aborder la question de la centrale éolienne prévue au large des côtes bretonnes, celle-ci indiquait que ce projet était mal ficelé et devait être repris depuis le début sans envisager le moins du monde la décision désormais attendue par les Français de l’arrêt définitif des centrales éoliennes au larges des côtes françaises et dans les terres. Sa position pro éolien est parfaitement incompatible non seulement avec l’aspiration des Français à voir s’arrêter le saccage de la France mais aussi au vu des enjeux géopolitiques majeurs de guerre économique entre la transition énergétique allemande et le modèle industriel décarboné nucléaire français que le monde nous envie.

Or, Valérie Pécresse l’affirme : « Elle veut sortir progressivement du nucléaire », répétant à l’envie les éléments de langages des promoteurs éolien et des ONG environnementales. Dans une dépêche de l’AFP, la Président de la région IDF devait s’engager en Ile de France à mettre en place 40% d’énergies renouvelables d’ici 2030 et 100% en 2050 dans le souci de répondre à la décarbonation de la région par les énergies renouvelables. Elle devait préciser vouloir « tendre vers une région zéro carbone”, avec la promesse qu’en 2050, “on sera à 100% d’énergie renouvelable, on sera sorti du nucléaire … ».

Alors que désormais tout le monde sait qu’il est parfaitement illusoire de vouloir décarboner l’électricité d’un pays comme la France par des éoliennes, une telle position est inconciliable avec une possible candidature à la fonction suprême. La France est aujourd’hui grâce au nucléaire et à l’hydraulique à 90% décarbonée et l’installation d’énergies renouvelables intermittentes comme les éoliennes conduit à l’effet inverse de celui recherché. Le propre Ministère de la Transition Ecologique a publié récemment dans son scénario « Stratégie bas Carbone » (note 110 page 120) un rapport qui confirme que le remplacement du nucléaire par des éoliennes conduirait in fine à une augmentation importante des gaz à effet de serre en France à cause des énergies fossiles.

Ce rapport dévoile ainsi :

«  Le Gouvernement a pris acte des études menées par RTE qui montrent que la réduction de la part du nucléaire à 50 % à l’échéance de 2025, telle que prévue dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, soulève d’importantes difficultés de mise en œuvre au regard de nos engagements en matière climatique. Malgré le développement volontariste des énergies renouvelables entrepris par le Gouvernement, et du fait de la faible maturité à court terme des solutions de stockage, la France serait en effet contrainte de construire jusqu’à une vingtaine de nouvelles centrales à gaz dans les sept prochaines années pour assurer la sécurité d’approvisionnement lors des pointes de consommation, conduisant à une augmentation forte et durable de nos émissions de gaz à effet de serre ».

En deux mots la politique prônée par Valérie Pécresse consiste donc à envisager de multiplier les éoliennes en France avec pour conséquence l’augmentation inéluctable des émissions de gaz à effet de serre.  Le gaspillage d’argent public dans les éoliennes inutiles s’établit à ce jour autour de 250 milliards d’euros (avec les charges de raccordement) et profite exclusivement à l’industrie allemande, qui, avec ses éoliennes veux tout simplement détruire notre fleuron industriel nucléaire avec les énormes conséquences sociales qui pourraient en découler à terme.

Est-ce ce modèle que les Républicains veulent suivre avec une candidate symbole de la politique éolienne ? Il ne faut pas se leurrer, elle continuera inlassablement cette politique d’invasion éolienne désastreuse de Jean Castex et de Barbara Pompili. Il est plus qu’urgent que les Républicains se ressaisissent et fassent le bon choix ! Il en va de leur survie politique.


 

Commentaire de Florestan:

Hubert Dejean de la Bâtie a rappelé l'évidence: 90% du mix énergétique électrique normand est, d'ores et déjà, décarboné car on le doit à l'énergie nucléaire. La sortie totale du nucléaire dont rêve Valérie Pécresse avec un mix énergétique 100% renouvelable est une illusion totale. Pis! c'est une illusion totalement contraire aux intérêts de long terme de la Normandie...

Sur les activités de Monsieur Pécresse on peut voir aussi ceci:

https://www.youtube.com/watch?v=s5PMGU8AN98

Compte tenu de tous ces éléments, pour les prochaines présidentielles, ce n'est pas la candidature de Valérie Pécresse que devrait soutenir un président normand du centre droit mais plutôt celle de Xavier Bertrand, le président LR des "Hauts-de-France" qui souhaite un moratoire sur le déploiement de l'éolien... Vu ce contexte et la tension palpable qui monte dans les ports de pêche normands, on comprend la prudence d'Hervé Morin sur ce sujet...

A ce sujet, un certain Jacques Chirac disait ceci: "A trop faire le grand écart, cela donne mal aux couilles!"

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Commentaires
B
La fête de la pomme devrait être une fête de famille normande. Causer de la Normandie entre normands ! alors pourquoi inviter MMe Pécresse ? si c'est pour parler des relations ou des projets communs avec l'Ile de France, une réunion de travail dans une ville "frontière" des deux régions suffirait amplement.
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F
Gaillon: Première distribution d'ordinateurs aux lycéens normands...<br /> <br /> <br /> <br /> https://actu.fr/normandie/gaillon_27275/eure-herve-morin-distribue-des-ordinateurs-aux-lyceens-de-gaillon_44671592.html
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B
MMe Pecresse: "un grand président de région qui a réussi à restaurer l'identité normande, une vraie identité régionale, votre fierté régionale..." <br /> <br /> En effet vous l'avez souligné vous même: il suffisait de regarder les petits drapiaux dans les poubelles ou par terre pour comprendre que la fierté est revenue...
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B
La vision de M Morin c'est aussi de faire le grand Paris (Normandie+Ile de France) mais de façon choisie plutôt que subie !
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