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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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7 septembre 2021

TIGREVILLE, LE HAVRE, GRANVILLE: La Normandie de "Bébel"...

Jean-Paul Blemondo n'est plus. Et nous sommes bien tristes!

Sur le site de Tendance Ouest on trouvera ce bel album normand d'hommage à Bébel car la Normandie des années 1960-1970 fut une grande terre de cinéma. Un cinéma populaire avec une langue savoureuse et des dialogues d'anthologie entre Belmondo, Bourvil ou Gabin...

Nostalgie...


 

https://www.tendanceouest.com/actualite-387399-cinema-villerville-le-havre-granville-la-normandie-de-jean-paul-belmondo.html?utm_medium=email&utm_source=newsletter&utm_campaign=NL_2021-09-06&utm_content=bloc1

Cinéma. Villerville, Le Havre, Granville… La Normandie de Jean-Paul Belmondo

Des tournages d'Un singe en hiver à Villerville ou du Cerveau au Havre, Jean-Paul Belmondo a laissé son empreinte en Normandie.

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"On cause de trop, on s'déshydrate !" C'est l'une des répliques cultes du film Un singe en hiver, tourné en 1962 à Villerville (Calvados) - alias Tigreville au cinéma - tout près de Honfleur. L'acteur Jean-Paul Belmondo, mort lundi 6 septembre à l'âge de 88 ans, y a laissé une empreinte indélébile, grâce à l'inoubliable duo qu'il formait à l'écran avec Jean Gabin.

"Il a marqué non seulement l'histoire du cinéma français, mais aussi celle de la commune", estime Michel Marescot. Le maire de Villerville a accueilli avec "beaucoup d'émotion" la disparition de Bebel. "J'étais tout gamin pendant le tournage. À l'école, on n'attendait qu'une chose : que la cloche sonne pour pouvoir s'échapper et rejoindre les différents lieux de tournage. C'était une nouveauté extraordinaire de voir les acteurs, le matériel…", se souvient l'élu.

"Il était très proche des gens"

Jean-Paul Belmondo était revenu dans le village en 2014. "Il était diminué physiquement, mais il gardait ce sourire, il était très proche des gens. Il s'est retrouvé entouré par des dizaines et des dizaines de fans et s'était montré très disponible."

Le Cerveau, des milliers de figurants au Havre

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Autre film culte : Le Cerveau, tourné à l'été 1968 avec Bourvil et David Niven. À l'époque, près d'un millier de figurants participent au tournage, au Havre (Seine-Maritime), comme le rapporte Le Havre Regards. Les plus anciens se souviendront notamment de la scène de la Citroën DS coupée en deux…

"C'est l'un des derniers grands acteurs de cette époque-là", réagit André Nicolas, figurant sur le tournage et membre de l'association des Amis de Bourvil. Jean-Paul Belmondo logeait à l'hôtel de Normandie, avec sa compagne Ursula Andress. "Il était un peu plus en retrait que Bourvil avec le public, mais il se prêtait aussi aux autographes. On ne l'appelait pas Monsieur Belmondo, c'était Bebel !", se souvient André Nicolas, à l'époque âgé de 18 ans. Il avait profité des onze jours de tournage pour immortaliser les stars…

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En thalasso à Granville

Jean-Paul Belmondo est aussi venu dans la Manche, où il a séjourné au centre de rééducation de Granville, après son AVC survenu en août 2001. En 2013, il était à l'inauguration de la thalasso Prévithal de Donville-les-Bains.

L'actuel directeur, Olivier Béna, raconte l'impression que l'acteur a laissée auprès du personnel : "Il est venu avec ses amis Charles Gérard et Michel Drucker, ils ont dîné au restaurant. C'était quelqu'un de très jovial et sympathique, il était même allé discuter avec les équipes, notamment en thalasso."


Autre monstre sacré du cinéma français enraciné à sa Normandie: Claude Lelouch qui avait fait joué Belmondo dans un film fameux "itinéraire d'un enfant gâté" (1988) propose l'entrée de notre Bébel national au Panthéon, rien de moins!

https://www.lefigaro.fr/cinema/claude-lelouch-si-josephine-baker-peut-aller-au-pantheon-pourquoi-pas-belmondo-20210907

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Le cinéaste et ami de l'acteur, décédé lundi 6 septembre, à 88 ans, a partagé son émotion. Il raconte sa rencontre, sa collaboration et la relation qu'il entretenait avec «Le Magnifique». Et espère que la patrie sera reconnaissante envers son talent.

«J'ai eu la chance de faire trois films avec lui et ça reste trois de mes plus beaux souvenirs.» D'une belle amitié a découlé une collaboration formidable entre Claude Lelouch et Jean-Paul Belmondo: Un homme qui me plaît (1969), les Misérables (1995), sans oublier l'inénarrable Itinéraire d'un enfant gâté (1988) qui a valu au comédien, décédé lundi 6 septembre, le César du meilleur acteur. Récompense qu'il a toujours boudée, lui préférant de loin «le César du public» comme le raconte le réalisateur à nos confrères de BFMTV.

Les deux hommes se sont rencontrés juste après la sortie, en 1960, d'À bout de souffle, réalisé par Jean-Luc Godard, et film qui a propulsé Belmondo au rang de superstar du cinéma français. «On m'a demandé de faire un documentaire sur lui pour UniFrance Films, raconte Claude Lelouch au 20h de France 2. C'est comme ça que j'ai fait sa connaissance. Dès le premier jour, on est allés jouer au football, on est montés dans sa voiture à deux cent à l'heure et, dès la première seconde, il n'a pensé qu'à déconner.» Au micro de RTL, il précise: «On a parlé de tout sauf de cinéma. Et on est devenus très potes. Il a vu que, moi aussi, je pouvais déconner, qu'on pouvait prendre des raccourcis. Qu'entre les règles et leur application il y avait un océan, où il fallait savoir nager.»

«Une cour de récréation»

Le bonheur, la joie de vivre, le positif. Jean-Paul Belmondo était tout cela à la fois, un inlassable plaisantin, un trublion au grand cœur. «Jean-Paul était à lui tout seul une cour de récréation dont la France avait besoin», assène le réalisateur. L'émotion est palpable mais la métaphore étudiée. «Tous les messages de Jean-Paul étaient des messages de joie. Il avait un sourire qui méritait tous les discours de la Terre», ajoute Lelouch, toujours chez nos confrères de France 2.

Sur BFMTV, l'homme de cinéma se plaît à raconter ce jour de 1989, où lui fut attribué le César du meilleur acteur: «Quand je lui ai annoncé qu'il avait eu le César, il m'a dit: "J'en ai rien à foutre. Ce qui m'intéresse, c'est le César du public." Il a toujours fait confiance au public, il a toujours pensé que, le vrai succès, c'est le public qui le donnait. Il disait toujours: "Le public a toujours raison, même quand il a tort. Je fais ce métier pour les gens de la rue, je le fais pour, qu'en sortant de la projection, les gens aient la force de combattre le quotidien." Sa vraie récompense, c'était le box-office. Sa vraie récompense, en dehors de toute considération financière, c'était le public. Et cette récompense, il l'a eu toute sa vie.»

Le «stradivarius» des réalisateurs

Si l'acteur était un bonheur pour les spectateurs avides d'histoires rocambolesques et d'humour potache - voire burlesque -, l'homme était un instrument de choix pour les cinéastes qui tournaient avec lui. «Il arrivait à casser tous les clichés, s'extasie Lelouch. On pouvait lui faire dire n'importe quoi, on l'écoutait parce qu'il était plus qu'un acteur : il était le personnage qu'on lui proposait. […] C'était vraiment le stradivarius idéal. À chaque fois que je coupais je lui disais "merci" parce qu'il m'avait fait plein de cadeaux. Il faisait plein de cadeaux. Il était dans la vie, il aimait la vie et il savait la faire aimer à ceux qui regardaient ses films. Quand on sortait d'un des films de Jean-Paul, on avait la pêche.»

Sur TF1, le réalisateur remercie ce grand ami : «Ça reste trois de mes plus beaux souvenirs. Il m'a fait rire, pleurer derrière la caméra. Je n'étais plus au cinéma, j'étais dans la vie. Jean-Paul savait toucher le cœur des gens. Il savait faire rire, pleurer, mais surtout il pouvait nous donner la chair de poule. C'est pourquoi il est unique, exceptionnel, une immense star. Les stars, ce sont ceux qu'on aime voir même dans des films pas terribles. Jean-Paul, on allait le voir quoi qu'il arrive. Parce que c'était du bonheur, du bonheur et du bonheur!», s'emballe le cinéaste.

«Si Joséphine Baker peut aller au Panthéon, pourquoi pas Belmondo»

Claude Lelouch se remémore enfin cette inclination de l'acteur pour l'humour, la farce, le jeu : «Il adorait déconner quinze secondes, dix secondes avant une prise. Mais au moment du clap, il était à cent pour cent dans le personnage.» Attristé, mais optimiste, le cinéaste s'enthousiasme de la «Bébelmania» qui s'annonce. «Par les temps qui courent, on va revoir tous les films de Belmondo et c'est une chance formidable. Il faut être positif aujourd'hui : cette mort va nous permettre de redécouvrir sa folie et de redécouvrir le héros qu'il était», prophétise-t-il.

«Il était un héros devant la caméra et derrière la caméra, raconte encore le réalisateur. Dès qu'on disait "Coupez !" l'homme se comportait dans la vie comme on se comporte devant la caméra. C'est pour ça qu'on l'aimait tous, on était fous de Belmondo. Tous les metteurs en scène qui ont tourné avec lui étaient raides dingues de lui. (...) On a besoin de lui, notre époque a besoin d'un homme comme ça.»

Rattrapé par la douleur, il se perd un instant, avant de lâcher : «Je ne sais pas quoi dire, les mots me manquent car il est au-dessus des mots. Mais comme le cinéma est immortel, Jean-Paul fait vraiment partie des immortels.» Enfin, dans un élan de solennité, Claude Lelouch lance un appel : «Il serait très bien au Panthéon. Si Joséphine Baker peut aller au Panthéon pourquoi pas Belmondo.»

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