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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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1 mars 2024

Axe Seine ferroviaire : la fragilité du tronçon Le Havre-Motteville !

 

Hier, un énième incident sur la ligne ferroviaire Le Havre-Paris a été rapporté par la presse locale :

 

 

Arbres tombés sur les voies : la Région demande à la SNCF d’agir

Paris-Normandie Le Havre jeudi 29 février 2024 - Violaine Gargala

Transposition :

 

Lundi, des usagers sont restés bloqués dans un train pendant huit heures. En cause, un arbre tombé sur des caténaires. Si la SNCF entretient les abords des voies ferrées, la Région Normandie lui demande d’abattre davantage d’arbres préventivement.

     Huit heures. Huit heures de galère. C’est ce qu’ont vécu 200 passagers bloqués dans un train sur la ligne Le Havre/Rouen/Paris, lundi. En cause, un arbre tombé sur une caténaire au niveau de Saint-Laurent-de-Brèvedent. « Un grand bravo à tous les Normands qui sont restés dignes, assez peu d’énervement sauf deux adultes qui ont brisé une vitre et sont partis à pied », a raconté Hubert Dejean de la Batie, maire de Sainte-Adresse et coincé sur les rails, sur X (ex-Twitter).

 

« La situation de lundi est vraiment exceptionnelle car la tempête Louis avait déstabilisé les sols. En ajoutant les fortes pluies des derniers jours, les arbres étaient fortement déstabilisés. »

SNCF Réseau

 

     Également sur ce réseau social, Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région Normandie en charge des transports, est monté au créneau estimant que cet incident « n’est pas acceptable. Il faut abattre en préventif plutôt que déblayer d’urgence en ayant de surcroît à réparer la caténaire. » (1) Mais SNCF Réseau fait savoir que cet arbre n’était pas sur son emprise. Alors, quelles sont les règles d’entretien de la végétation le long des voies ?

 

Commentaire :

(1) Comme beaucoup d'hommes politiques, le vice-président de la Région Normandie en charge des transports recourt à l'expression " n'est pas acceptable " plutôt qu'à l'expression " est inacceptable "...

J'ose supposer que cela trahit un manque d'assurance dans sa prise de position.

 

UN BUDGET DE 6 M€ EN 2023

     « La situation de lundi est vraiment exceptionnelle car la tempête Louis [qui a traversé la France jeudi 22 février, NDLR] avait déstabilisé les sols. En ajoutant les fortes pluies des derniers jours, les arbres étaient fortement déstabilisés », explique SNCF Réseau. Elle ajoute : « Lundi, dans toute la Normandie, une dizaine d’arbres sont tombés sur les voies. Il n’y avait pas eu d’alerte météo au vent qui nous aurait amenés à interrompre le trafic comme on l’avait fait pour la tempête Louis. » SNCF Réseau précise qu’en 2023, en Normandie, « sur nos emprises, 24 000 arbres ont été élagués ou abattus ». Le budget consacré à la « maîtrise de la végétation » sur le réseau normand s’élève à 6 M€, dont la plupart est due à la gestion des arbres. Vingt cheminots travaillent aussi à cette mission durant toute l’année et le long des 1500 km de voies.

     Pour SNCF Réseau, la difficulté est surtout présente lorsqu’il s’agit de terrains privés bordant les voies. « Les riverains n’entretiennent pas forcément. On communique auprès d’eux pour leur rappeler les risques. Et on compte aussi sur le soutien des collectivités pour le faire. »

     Selon le code des transports, les riverains doivent « respecter la servitude qui impose de ne pas planter ou de laisser croître des arbres ou des haies à moins de 2 mètres de la limite légale du chemin de fer ». Le code des transports prévoit aussi que la réparation financière des préjudices matériels et corporels causés par la chute d’un arbre incombe aux riverains.

 

ABATTRE LES ARBRES TROP PROCHES DES VOIES

     Pour Jean-Baptiste Gastinne, il faut élaborer « un plan de meilleure gestion d’entretien végétal le long des voies. Il y a déjà un plan, qui a notamment permis d’améliorer la situation à l’automne avec le problème des feuilles qui tombent sur les voies », (2) présente le vice-président. « Depuis un moment, la SNCF me parle des coups de vent de plus en plus fréquents et qui se produisent tout au long de l’année. »

 

Commentaire :

(2) " il faut ... ", forme élégante de " yaka " " fokon ... "

 

     Le risque est donc de se retrouver de plus en plus souvent avec un trafic bloqué à cause d’un arbre tombé, ou carrément interrompu par précaution. « Il faut donc en tirer les conséquences », (3) estime Jean-Baptiste Gastinne, qui « presse » la SNCF « d’abattre les arbres situés trop près des voies. Il y en a plein. C’est une question d’argent, donc je presse la SNCF de payer », poursuit l’élu, qui ajoute : « La Région a mis 2 Mds€ sur le réseau avec notamment de nouveaux trains, alors ce n’est pas pour être bloqué dès qu’il y a un coup de vent. »

 

Commentaire :

(3) Parmi les conséquences, monsieur le vice-président de la Région Normandie en charge des transports mesure-t-il celles de la déstabilisation des sols gorgés d'eau ; se limitent-elles à la déstabilisation d'un arbre ici ou là ? Ou ne peuvent-elles pas concerner le terrain lui-même, dans un secteur accidenté, par exemple ? Ou ne peuvent-elles pas affecter la stabilité d'un ouvrage d'art majeur, par exemple le viaduc de Mirville, situé sur le seul axe ferroviaire existant entre Le Havre et Motteville ?

     Dans certains cas plus dommageables que la chute d'un arbre en travers des voies, l'interruption de trafic ne pourrait-elle pas dépasser les huit heures qui paraissent déjà " pas acceptables " ?

 

     Mais quid des terrains qui n’appartiennent pas à la SNCF ? « Pour ce qui relève de collectivités, on peut être des facilitateurs. Et pour les propriétaires privés qui seraient réticents, ils peuvent être mis en demeure pour agir. » Région et SNCF vont continuer à échanger sur ce sujet sensible et trouver des solutions.

 

Il n’y a pas que les arbres

     « Suspicion d’un arbre proche de la caténaire dans le secteur de Poissy. Par mesure de sécurité, la vitesse des trains est réduite entre Paris et Mantes-la-Jolie. » Ce message a été communiqué par la SNCF hier à 13 h 50 sur le réseau social X. Cette fois, l’arbre n’est pas tombé et n’a pas interrompu la circulation. Mais, outre les problèmes de végétation sur les voies, les usagers du train entre Paris et la Normandie déplorent d’autres problèmes, rencontrés presque au quotidien, assurent-ils. Par exemple, hier matin déjà, la circulation a été interrompue entre Mantes et Gaillon en raison d’un défaut d’alimentation électrique dans le secteur de Vernon. La veille au soir, « encore vingt-huit minutes de retard pour un dérangement d’installation en gare de Rouen », décrit l’association de défense des usagers du rail normand, qui souhaite rencontrer la SNCF dans le cadre d’une concertation sur le plan transport.

 

Sapeur de fond s/c Sire de Sei

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Commentaires
B
Rassurons nous, la végétation "gênante" en bord de voie SNCF sera bientôt un mauvais souvenir puisqu'il va falloir alimenter les voraces chaufferies Biomasse...<br /> <br /> <br /> Paris/Rouen/le Havre, Paris/Caen/Cherbourg et Paris/Limoges: cherchez le point commun:<br /> <br /> https://www.francebleu.fr/infos/transports/polt-jusqu-a-6-heures-de-retard-suite-a-un-incident-technique-sur-le-limoges-paris-7190589<br /> <br /> Il y a vraiment une France à 2 vitesses en matière ferroviaire.
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