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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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27 avril 2024

Bourg-Achard: report sine die de l'ouverture du lycée international normand. Une catastrophe pour le rayonnement et l'attractivité de notre région.

Billet de Florestan:

Suite au constat d'un grave défaut structurel, le tout nouveau "campus international lycéen" normand Louis de Broglie à Bourg-Achard n'ouvrira finalement pas ses portes à la rentrée scolaire prochaine...

 

https://actu.fr/normandie/bourg-achard_27103/a-bourg-achard-le-futur-lycee-du-roumois-est-prevu-pour-la-rentree-2024_51480804.html

 

Le sort s'acharne sur notre Normandie qui peine à sortir du "trou normand" de la formation supérieure, de l'enseignement d'excellence ou de la recherche scientifique, domaines ô combien stratégiques pour piloter le présent et préparer l'avenir mais dans lesquels, malgré deux ou trois pépites de niveau mondial (le GANIL et CYCERON à Caen, le nucléaire à Cherbourg et dans la Hague ou la motorisation automobile à Rouen et aérospatiale à Vernon) la Normandie brille, hélas, par sa médiocrité:

 

C'est peut-être dans ces affaires importantes qui concentrent la matière grise que se trouve le passif le plus désastreux d'une division régionale normande qui a duré plus de 50 ans, qui a habitué les élus et les acteurs de la société civile régionale normande à une certaine apathie introvertie, au localisme, à l'absence d'un rayonnement régional à partir d'une métropole ou d'un réseau métropolitain régional (Caen -Rouen -Le Havre) suffisamment attractif pour retenir en Normandie la jeunesse normande la plus ambitieuse et la plus talentueuse.

 

La Normandie est réunifiée depuis huit ans maintenant et la réunification s'apparente à l'opération de la dernière chance, celle de la survie pour éviter que le secteur Nord-Ouest de la France pourtant doté d'activités et de productions d'intérêt national ne soit qu'un angle mort, une banlieue de la banlieue parisienne poussée jusqu'à la mer dans le cadre d'un schéma colonial sans imagination pensé et administré depuis Paris qui aura été pendant si longtemps la seule véritable "capitale" de la Normandie et qui faute d'une authentique culture métropolitaine régionale pouvant prospérer réellement dans les enfers localistes que sont Caen Rouen et Le Havre, risque de le rester encore longtemps.

 

Le problème de la Normandie réunifiée et la question de son retard dans le domaine de l'enseignement supérieur ou de la recherche scientifique l'illustre parfaitement est le suivant:

 

1) Le moteur métropolitain normand est à ce point en panne qu'il semble plus simple et plus vrai d'affirmer hélas qu'il n'existe pas: à Caen, mais surtout au Havre et à Rouen, la Normandie?

 

ILS S'EN FOUTENT !!!

 

2) L'homme politique normand est une espèce animale très rare sinon menacée puisqu'on n'en connaît à présent qu'un seul spécimen encore vivant:

 

Hervé MORIN !

 

Dans un exposé récent pour le séminaire "Normandie" de l'université populaire de Caen, le géographe universitaire rouennais et lanceur d'alerte Arnaud Brennetot faisant en quelque sorte l'état des lieux de la Normandie, huit ans après la réunification avait terminé son propos en jettant une lumière crue sur le retard plutôt alarmant de la Normandie dans la géographie française de la recherche scientifique et l'enseignement supérieur public: d'après le géographe enseignant chercheur à l'université de Rouen, il manquerait quasiment quelques 350 millions d'euros annuels à la Normandie pour qu'elle soit au moins dans la moyenne des régions métropolitaines françaises.

 

Hervé Morin, justement, conscient de ce retard avait promis que pour chaque année de son second mandat normand (2022 -2027) une école supérieure ouvrirait en Normandie:

 

Le "campus international lycéen" normand Louis de Broglie à Bourg-Achard était l'une des pièces maîtresses de ce programme volontariste venant concrétiser enfin l'idée de créer en Normandie un lycée international d'excellence, idée qui a longtemps été contrariée par un certain manque d'ambition des politiques publiques régionales, tant du côté de l'Etat (Education Nationale) que du côté des élus locaux malgré le constat d'un autre retard alarmant normand:

 

Le faible niveau de diplôme de la population active normande et un taux d'illettrisme supérieur en Normandie à la moyenne nationale caractérisant ainsi une région à la fois rurale, ouvrière et populaire où longtemps, le plein-emploi industriel a garanti les revenus et les carrières professionnelles sans avoir la nécessité d'augmenter le niveau de son diplôme: la Normandie, contrairement à d'autres régions de l'Ouest français n'a pas participé à la démocratisation du diplôme et de l'accès à l'enseignement supérieur des années 1960 -1990.

 

On rappelle en effet que ce projet de lycée international normand avait été déjà proposé, en vain, dans les années 2000  pour la transformation du lycée Victor Hugo situé dans un quartier populaire au Nord de l'agglomération caennaise.

 

Ce projet de lycée international a finalement été repris en mains par la région Normandie dès le premier mandat de la réunification avec l'idée de l'implanter à Bourg-Achard au coeur du pays rural du Roumois mais à deux pas de l'important noeud autoroutier A13/A28 qui permet d'accéder rapidement en voiture à ce lieu central: c'est pratique et on saluera la volonté d'apporter l'excellence d'une formation supérieure dans une zone rurale mais on notera que Caen, Rouen et Le Havre, les trois premières agglomérations urbaines normandes, sont passées à côté de ce projet utile à l'avenir d'une jeunesse normande qui ayant son bac en poche continue de fuir en masse sa région natale...

 

Lire cet article de Paris-Normandie:

 

Lycée International normand 27 Avril 2024

 

Éducation  ParisNORMANDIE

Ouverture reportée du lycée international :   un coup dur pour Hervé Morin  

Violaine Gargala

 

L’accès au bâtiment où sont apparues les fissures est désormais interdit

 

Bourg-Achard L’ouverture du lycée international est reportée sine die. Suite à l’apparition de fissures sur des poutres, le chantier a été arrêté. Une situation que déplore le président de la Région Normandie, Hervé Morin. 

 

C’ est un coup dur » , atteste Hervé Morin, le président de la Région. Le chantier du lycée international Louis-de-Broglie, à Bourg-Achard, est à l’arrêt, et l’établissement n’ouvrira pas ses portes à la rentrée de septembre. « En effet, un problème de fissures a été constaté récemment sur plusieurs poutres en lamellé-collé. Cette situation pourrait remettre en cause la stabilité du bâtiment principal » , a ainsi fait savoir la Région, hier. Depuis, le bâtiment est sécurisé et l’accès au public interdit. Et une analyse plus précise et complète de son état est en cours de réalisation.

 

Jusqu’à 1 000 élèves attendus

 

Ce report d’ouverture est donc un coup dur pour le président, qui rappelle que « cela fait déjà quarante ans que le Roumois attend un lycée. Et, en 2015, j’ai pris l’engagement qu’il allait se faire. » Cet établissement, dont la construction a débuté en juin 2022, se veut un « lycée phare dans la région » . D’une surface de 18 500 m² répartie sur cinq bâtiments, sa conception est écologique. Il doit accueillir jusqu’à 1 000 élèves, dont une centaine venants de l’étranger, et 250 en internat.

 

Si les travaux sont à l’arrêt sur le corps central, ils se poursuivront sur les bâtiments annexes, fait savoir Hervé Morin. Malgré tout, aucune date d’ouverture n’est pour l’instant envisagée. Elle le sera suite aux travaux d’expertise en cours. « Les assurances et les experts vont intervenir, cela va prendre plusieurs mois. Mon boulot va consister à ce qu’on ne parte pas dans des schémas infernaux de procédures qui durent des années. Pour cela, il va falloir que chacun fasse face à ses responsabilités » , prévient le président de la Région. Celle-ci a investi plus de 62 M € dans ce chantier.

 

Les recrutements suspendus

 

Le lycée devait, dès septembre, accueillir en classe de seconde les élèves de 3 e actuellement scolarisés dans les collèges Le Roumois à Routot, Simone-Veil à Bourg-Achard, et Jean-de-la-Fontaine à Grand-Bourgtheroulde. Ceux-là seront donc affectés aux lycées habituels de Pont-Audemer et Elbeuf, comme les années précédentes. L’offre de transports scolaires pour ces communes restera inchangée à la rentrée.

 

La Région Normandie suspend dans l’immédiat les procédures de recrutement et d’affectation des personnels régionaux en cours pour ce site. 170 enseignants et personnels doivent y travailler. « Le rectorat de la région académique de Normandie suivra avec attention l’affectation des élèves, des personnels enseignants et de direction qui auraient dû intégrer le lycée à la rentrée scolaire », précise la Région. En attendant les expertises et la mise en œuvre de solutions…


 

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