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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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8 décembre 2023

Ports français, dont ceux de l'axe Seine : Bonjour l'embrouille! Paul-Antoine...

     Après avoir évoqué un extrait du chapitre 12 du Clan des seigneurs, votre serviteur juge intéressant de reculer vers un extrait de chapitre précédent, le chapitre 10 :

OMMOLCOMFORT

Le Clan des seigneurs, de Paul-Antoine Martin p.178 à 181

…/…

Lorsqu’Ursy fut nommé, le président du Conseil de surveillance était un homme d’une envergure morale, intellectuelle et humaine, saluée internationalement. Un homme qui jamais ne se souciait de donner illusion, et qui toujours savait faire de sa parole un exemple de sincérité, d’honnêteté et de vérité. Il était un homme tout entier d’intelligence, de courage et d’humilité. Il était un homme de la terre qui s’était construit par lui-même. Ursy comprit très vite qu’il ne parviendrait jamais à le manipuler. Aussi ne s’y risqua-t-il pas.

Malheureusement, cet homme si rare et si précieux disparut soudainement et laissa libre son fauteuil. Ursy feignit la tristesse et le désarroi. Il se rendit aux hommages funèbres rendus à son président par la classe politique et le gouvernement, tout en commençant à élaborer un plan pour profiter de cette aubaine.

Assez rapidement, une candidature d’excellence se fit connaître. Une femme d’une grande stature intellectuelle et humaine, de nature malheureusement à inquiéter les hommes mal assurés. Ursy étant de ceux-ci, il s’en inquiéta. Avec l’air du candide, il justifia au ministère que le parachutage d’une personne étrangère à la région serait mal perçu par les politiques locaux. Cet argument était pure invention, mais en période préélectorale il était efficace. Il lui fallait éloigner les candidats brillants et faire vite. Il joignit un ami au ministère, qui se trouvait être membre du Corps. Celui-ci appuya son argument. Ce qu’attendait Ursy se produisit. On lui demanda en retour de proposer des noms.

Il avait bien-sûr déjà fait son choix qui s’était porté sur Luc Thireau, un jeune retraité qui venait de céder sa société. Cet homme n’avait aucune compétence dans le domaine couvert par l’établissement qu’Ursy lui proposait de présider. Mais peu importe. Ursy le connaissait un peu et la banalité absolue de cet homme le séduisait. Sans vision, pataud, naïf, et avec un rire mêlant gêne et bêtise, il ferait un excellent candidat. Ursy se félicitait de sa trouvaille. Il ne pouvait espérer mieux. Cet homme serait une perle et sa ressemblance frappante avec le sergent Garcia 31 était une véritable opportunité : elle ferait de Thireau un faire-valoir parfait. Ursy plaçait un nouvel idiot utile à ses côtés. Le second après Pluchon. Une telle fabrication de médiocrité était désespérante.

Lorsqu’il proposa à Thireau d’être candidat à la présidence, celui-ci fut ravi de cet honneur inattendu. Pour ne pas risquer de laisser passer une telle occasion, il accepta d’emblée. Il exprima à Ursy sa vive reconnaissance d’avoir pensé à lui. L’autre lui expliqua avec conviction qu’il avait vu en lui un capitaine d’industrie et que son établissement avait besoin d’un homme tel que lui. Thireau n’y vit aucune flagornerie et fut sincèrement heureux d’être reconnu à sa juste valeur. Il se redressa et bomba le torse. Ursy continua en lui expliquant, avec la moue déterminée de celui qui allait se battre pour une cause juste, qu’il lui faudrait désormais « convaincre Paris ». Son futur président l’écoutait. Entrevoyant maintenant à portée de main les bons restaurants et les honneurs, il espéra de toutes ses forces.

Evidemment, il ne fut pas difficile de convaincre Paris puisqu’Ursy avait carte blanche pour proposer son patron au ministère. Il en allait ainsi quand l’appartenance au Corps facilitait autant la vie. Ursy s’enquit tout de même de proposer un second nom pour la forme, en ajoutant discrètement qu’i était soutenu par un politique en conflit avec le gouvernement, et la cause de Thireau fut immédiatement entendue. Ursy revint vers celui-ci pour lui annoncer que le gouvernement avait immédiatement validé sa candidature. Et d’ajouter, sûr de son effet. « C’est très rare, une validation aussi rapide. C’est clair, le gouvernement compte sur vous. » L’orgueil de Thireau en fut bouleversé. C’est ainsi que cet homme d’une médiocrité peu commune succéda à une personnalité d’exception et, par la même occasion, offrit à Ursy la liberté la plus complète. Il ne vint pas à l’esprit de celui-ci que le résultat de cette grossière manipulation rendait un triste hommage à la mémoire de l’illustre défunt. Peut-être que si, après tout. Mais, en tout état de cause l’intérêt qu’il en tirait balaya toute autre considération, qui plus est mémorielle.

Une fois à l’œuvre, Ursy fit de Thireau sa marionnette consentante. Il avait très vite saisi que le manque d’intelligence de son président serait un atout précieux pour se mettre en valeur. Lorsqu’il rencontrait une difficulté avec la sphère politique, Ursy s’empressait d’en faire part à Thireau, lequel avait une profonde aversion pour celle-ci. Ce dernier partait dans la foulée au combat, tendu comme un élastique. Tel un éléphant dans un magasin de porcelaines, le brave Sergent Garcia gagna en peu de temps une solide réputation dans la région. Ursy prit alors l’habitude de passer après son encombrant président pour constater les dégâts, et s’en réjouir en secret. Il simulait la loyauté à Thireau, tout en prenant soin de laisser paraître à quel point elle était lourde à porter. Son adversaire faisait preuve d’empathie, et Ursy en récoltait les fruits. Ce scénario bien huilé se répéta autant de fois que le voulut Ursy, s’amusant avec délice de la naïveté de Thireau, lequel rentrait de sa mission, fier du travail accompli. Il ne fallut pas longtemps à ce dernier pour se penser héroïque, aimé et admiré par tous, enfin convaincu de surpasser son illustre prédécesseur. Tout naturellement, Thireau commença à penser aux remerciements de la nation. La vanité prend racine dans les profondeurs de la bêtise.

Tout cela aurait pu faire rire s’il ne s’était agi de la présidence d’un opérateur économique majeur du pays.

A part une tentative obstinée d’orienter l’attribution d’un important marché public au profit d’un ami, et quelques blagues de mauvais goût, Coulanges ne se souvint de rien d’autre de la part de son président après plusieurs années d’exercice.

…/…

     Cet extrait est intéressant en ce sens que, conformément à un avertissement figurant en préambule, l'auteur précise :

" Pour une meilleure lisibilité, certains personnages du récit sont empruntés à plusieures personnes réelles, celles-ci étant, à chaque fois, toujours issues d'une même fonction ou d'une même formation. .../... "

     Concernant la candidature d'une femme d'excellence à la présidence du Conseil de surveillance, je pense à une personnalité, L. L., effectivement membre du conseil de surveillance du grand port maritime de ... en qualité de personnalité qualifiée, représentante élue de la chambre de commerce et d'industrie ... et ...

... à une autre, E. P., qui a été effectivement élue présidente du conseil de surveillance du Grand Port maritime de ...

     Concernant le candidat effectivement élu à la présidence du Conseil de surveillance, je pense, pour le caractère et le comportement, à M. S. qui a été élu à la présidence du Conseil de développement du port de ... et ...

... pour le physique, à D. H. qui a été élu président du conseil de surveillance d'un Port ...

Sapeur de fond s/c Sire de sei

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Commentaires
L
Plus largement :<br /> <br /> CETTE "CASTE" QUI FABRIQUE ET CONTRÔLE NOS GOUVERNANTS<br /> <br /> Le Média - vidéo<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=VPfIJ6WHcyo<br /> <br /> <br /> <br /> C’est un discours prononcé en janvier 2012 par François Hollande, alors candidat à la magistrature suprême. Le discours du Bourget, entré dans les annales et dans lequel il tançait un adversaire supposé.<br /> <br /> “Et pourtant il gouverne”, disait-il en parlant du monde de la finance. Il aurait tout aussi bien pu parler des grands corps de l’État. La moitié des patrons du CAC 40 sont passés par là. Sur les trente dernières années, trois chefs d’État sur 4, et un pourcentage écrasant de Premiers ministres et de membres du gouvernement.<br /> <br /> Corps des ponts et chaussées, des Mines, Inspection des finances, Cour des comptes… ces entités bien spécifiques que l’on intègre à la sortie des grandes écoles comme l’ENA ou Polytechnique constituent-elles une caste ? Quel est son pouvoir ? Peut-on parler de pouvoir de nuisance ? En quoi les grands corps de l’État sont-ils un problème pour la France, sa démocratie, sa prospérité ? Théophile Kouamouo en parle avec Alexandre Moatti, lui-même membre d’un grand corps en tant que X-Mines, mais auteur de cet ouvrage radicalement critique sur cette spécificité française “Technocratisme - Les grands corps à la dérive”, paru aux éditions Amsterdam.
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L
P.-A.M. n'est pas un pseudo :<br /> <br /> Paul-Antoine Martin : la mafia des technocrates<br /> <br /> Contribuables Associés<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=_h8tqiq8CSQ<br /> <br /> <br /> <br /> Souhaitons-lui une poursuite de carrière sans entraves...
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L
@... Paul-Antoine<br /> <br /> si je me réfère à l'extrait de commentaire :<br /> <br /> " Concernant la candidature d'une femme d'excellence à la présidence du Conseil de surveillance, je pense à une personnalité, L. L., effectivement membre du conseil de surveillance du grand port maritime de ... en qualité de personnalité qualifiée, représentante élue de la chambre de commerce et d'industrie ... et ...<br /> <br /> ... à une autre, E. P., qui a été effectivement élue présidente du conseil de surveillance du Grand Port maritime de ... "<br /> <br /> je pense à un mélange de Léa L. et de Emmanuèle P., avec peut-être un soupçon de Christine C.-W.<br /> <br /> Quant à l'extrait de commentaire :<br /> <br /> " Concernant le candidat effectivement élu à la présidence du Conseil de surveillance, je pense, pour le caractère et le comportement, à M. S. qui a été élu à la présidence du Conseil de développement du port de ... et ...<br /> <br /> ... pour le physique, à D. H. qui a été élu président du conseil de surveillance d'un Port ... "<br /> <br /> je pense à un mélange de Michel S. et de Daniel H.
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