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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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29 avril 2024

Idées politiques: dans l'actuelle brume du Néant, le régionalisme...

L'humeur d'Eric VALIN, président d'Alliances Normandie:

 

"Quand j'entends le mot Union Européenne, je sors mon oreiller..." Après le long, très long trop long discours lunaire servi le 25 avril dernier devant le public captif d'un amphithéâtre de la Sorbonne par Emmanuel Macron mandaté pour la liquidation de la souveraineté française au profit d'une souveraineté européenne à venir moyennant le rêve funeste de transférer à Bruxelles un jacobinisme à la française dont personne ne veut et qui ne marche plus à Paris, Eric Valin revient, dans l'éditorial à lire ci-après, sur la place et le rôle que devrait jouer l'idée régionaliste dans le débat politique contemporain en France et en Europe.

 

 

 

Régionalisme et société:

Régionalisme versus quoi?

 

Lors d'un éditorial précédent nous disions que le régionalisme est un sujet d'avenir parce que nous le croyons ; sous-entendu entre nous, sa promotion reste un impératif vers les concitoyens, les élus et les fonctionnaires parce que ce point de vue est loin de faire consensus.

Quels systèmes socio-culturels et politico-économiques peuvent faire obstacle à une pratique régionaliste?

 

Spontanément, on pourrait répondre la République française, la qualification géographique donnant sens parce que l'Allemagne et l'Italie ont un régime républicain assorti de régions fortes, ce n'est donc pas ce régime en soi qui est fautif ; le contraire serait même très normal. L'histoire de chacun de ces pays explique le différentiel actuel.

 

Chez nous, le problème est une forme d'obscurantisme confondant république "une et indivisible" avec république "uniforme": ça s'appelle le "jacobinisme". Fanatisme républicain qui a, par exemple, découpé l'Algérie en trois départements dont la séparation d'avec la métropole ne pouvait être qu'une guerre de sécession doublée de tous les drames d'une guerre civile.

 

Le même obscurantisme a donné à Mayotte un statut de département sans penser à toutes les conséquences concrètes devenues ingérables malgré les coups de communication d'un ministre débordé. Élus et fonctionnaires comprennent vite à condition d'expliquer longtemps ou de manifester avec vigueur.

 

Notons que la plupart des monarchies d'Europe ont une pratique régionaliste de leur gouvernance.

 

Deuxième facteur: l'Union Européenne dont l'ADN est de dévitaliser les États-nation pour s'y substituer par divers moyens relatifs au juridique, aux prérogatives économiques, à la promotion électorale d'agents de corruption des souverainetés ; tel Emmanuel Macron, summum d'une longue liste en France, mais aussi de nombreux chefs de gouvernements d'autres pays.

 

Les régions à la sauce "européenne" sont des zones à caractère géo-économique tels les arcs atlantique, alpin, méditerranéen, baltique, etc ; rien d'identitaire ou d'historique dans ces définitions issue d'une géographie fonctionnelle qui n'est pas humaine.

 

Dans une phase de transition, de façon plus ou moins avouée dans les communications selon les époques, avec ce référentiel intellectuel, la France pourrait être découpée en sept ou huit régions.

 

Le troisième facteur, qui rejoint sans peine le deuxième, est le libéralisme qui raisonne en terme de marchés ou de bassins économiques pouvant s'ériger à long terme en espaces dotés d'une capacité au moins réglementaire sinon législative (théorie de Kénichi Ohmae) effaçant les frontières étatiques actuelles: confère les programmes Interreg de l'U.E. en préfiguration de cette évolution.

 

Le quatrième facteur est l'écologie qui n'a de considération que pour les espaces naturels n'ayant rien à voir avec les territoires et les paysages définis depuis des siècles par une histoire, une culture et une gouvernance humaine. Le wokisme par son aspect négationniste  et destructeur de l'histoire et de l'enracinement, pour détruire les peuples afin de les transformer en minorités sociologiques d'une population, a une approche que l'on peut qualifier de similaire.

 

Convergence des luttes mais aussi de l'ignorance ou du mépris de ce qui constitue les identités collectives et individuelles avec pour corollaire: la progression du désert anthropologique avec sa sécheresse humaniste et l'absence de tout existentialisme.

 

Le cinquième facteur, émergeant, est l'Islam qui divise l'espace en deux parties, la terre des croyants et celle des autres à conquérir.

 

Admettons qu'à l'évidence la charia est une loi canonique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle dans sa définition qui est totalitaire, sinon fasciste, dans le sens que lui a donné Bénito Mussolini ("L'État est dans tout et tout est dans l'État") avec tous les risques pour les libertés conçues de façon humaniste par notre civilisation européenne que pose une telle globalisation qu'elle soit religieuse (Inquisition, islamisme) ou politique (nazisme, communisme).

 

La charia est l'expression claire d'un fait quasi inconscient, parce que peu étudié dans une Europe javelisée par une conception athée de la laïcité (voir Bernard Nadoulek), selon lequel il existe un rapport entre religion, culture, politique et développement économique. La suite n'est qu'une question de choix personnel ou collectif et de degré de prosélytisme plus ou moins contraignant.

 

On voit tout de suite quel type de société dans ses aspects socio-culturels et politico-économiques rend le régionalisme possible même si dans cette société des influences y sont des obstacles ; parmi les candidats à l'élection du 9 juin, certains répondront que c'est l'Europe chrétienne d'avant l'actuelle Union Européenne.

 

Classiquement, pour conclure, ouvrons une perspective à partir du dilemme rural de la poule et de l’œuf :

 

le déclin sociétal, économique et politique européen a t-il pour cause le déclin religieux ou l'inverse puisque les deux sont liés?

 

Admettons une autre évidence: la monarchie française capétienne, au risque de l'excommunication temporaire de certains de nos rois, a contesté la volonté hégémonique de l'Église en faveur d'un équilibre de services réciproques par le refus de confondre le temporel et le spirituel quitte à ce que le second soit aussi subordonné par le premier (gallicanisme). Avec le renfort de la Renaissance culturelle et politique qui redécouvre la souveraineté de l'Etat à la gréco-romaine et la fin des procès type Galilée, il y a eu un essor scientifique, industriel et économique qui a "occidentalisé" le monde.

 

Africains, américains, asiatiques vivent aujourd'hui à partir de concepts scientifiques et économiques, ainsi que, moindrement, politiques et juridiques fondamentaux venant de l'Europe d'un autre temps: celui qui existait en Europe avant l'avènement de l'Union européenne.

 

EV avril 2024

 

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