Reprise des attentats du Front de Libération de Bretagne: le régionalisme normand n'a pas de sang sur les mains...

Billet de Florestan:

Les émeutes violentes et ethniques dans les quartiers périphériques des villes; la bienveillance médiatique de gauche pour l'éco-terrorisme; l'effondrement régalien général de l'Etat central avec sa police démoralisée, redonnent à certains l'idée de passer à l'action directe, notamment de l'autre côté du Couesnon.

On note, soit dit en passant, que la reprise des activités clandestines et violentes du Front de Libération de la Bretagne ne fait pas la une des grands médias centraux parisiens: peut-être que cela gêne un peu aux entournures, la caste bretonne prépondérante dans la caste journalistique parisienne!

Mais passons aux choses sérieuses en étant, ici, très clairs:

Les régionalistes normands que nous sommes, condamnons avec la plus grande fermeté l'emploi des méthodes violentes terroristes pour promouvoir l'idée régionale car, ici, nous croyons que ce n'est pas la fin qui justifie les moyens mais précisément l'inverse: depuis Aristote, en effet, on sait qu'il est fou de confondre la violence avec la force...

Le régionalisme, s'il doit emprunter des voies militantes, ces dernières doivent respecter toutes les règles intellectuellement honnêtes d'un combat métapolitique d'idées: question élémentaire d'honneur!

Le recours à la violence gratuite ou idéologiquement justifiée est une déloyauté fondamentale avec le risque immense qu'en tapant avec une violence aveugle dans un réel toujours plus complexe qu'on ne pourra jamais l'imaginer, on ne créé un malheur plus grand que celui que l'on voudrait résoudre en usant d'une force violente illégitime ou illégale:

La jeune serveuse du Mac Do de Quévert près de Dinan morte accidentellement après un attentat du Front de Libération de la Bretagne, était probablement une bretonne fière de sa région comme beaucoup! C'était en 2000 et les militants clandestins du FLB avaient sagement décidé d'arrêter toute action violente afin de laisser toute la place au combat métapolitique régional qui, seul, est possible dans le cadre d'un état de droit démocratique.

Le problème c'est que pour réussir un combat métapolitique ou un "pouvoir-doux" d'influence culturelle c'est plus complexe, plus subtil, plus difficile, plus long que de manipuler des bouteilles de gaz à trois heures du matin!

Le retour à un régionalisme militant violent tant en Corse qu'en Bretagne en attendant le retour de la question basque ou catalane (Roussillon) mais aussi, pourquoi pas, la question alsacienne toute récente créée de toute pièce par la bêtise jacobine crasse du gouvernement Hollande-Valls à l'occasion de la réforme régionale de 2014-2016 est inquiétant: cela participe de l'archipélisation du cadre national français commun avec une tendance sécessionniste violente dont les militants du FLB ou du FLNC n'ont plus le monopole avec la révélation médiatique récente, dans le feu et la cendre, des "califats du chichon" qui, de fait, encerclent désormais nos grandes métropoles régionales ou la région parisienne.

C'est donc l'occasion de rappeler ici et nous aurons prochainement l'occasion de développer tous les arguments nécessaires, que le régionalisme normand se propose d'être la solution politique d'une voie médiane raisonnable "violemment modérée" entre le crétinisme jacobin du centralisme parisien et tous ses idiots utiles régionalistes violents ou non qui prônent le séparatisme d'avec la France en confondant l'idée régionale avec l'idée nationalitaire:

Nous refusons, en tant que régionalistes normands "Sire de sei", d'être les idiots utiles de quiconque:

• Les jacobins centralistes  parisiens de droite ou de gauche qui n'ont toujours rien compris à l'idée d'autonomie girondine provinciale et tout ce qu'elle pourrait apporter pour reconstruire une authentique souveraineté nationale française...
• Mais aussi et surtout, nous refusons d'être les idiots utiles des salafistes et autres frères barbus qui ont pour projet de long terme la fracturation de notre communauté nationale française afin de mieux la soumettre à une civilisation et une religion qui lui sont fondamentalement étrangères.

La principale revendication du régionalisme breton est identique à celle qui fut la nôtre des années 1970 à 2014: le retour à l'unité régionale historique mais aussi la valorisation et le respect des héritages culturels régionaux authentiques ainsi que le combat pour une véritable souveraineté de la société civile régionale afin qu'il soit possible de vivre et de travailler au pays.

Il n'est donc pas certain qu'une nuit bleue siglée BZH ou FLB dans les rues de Nantes soit la meilleure méthode pour obtenir l'intégration de la Loire-atlantique dans la région Bretagne...

Les régionalistes Bretons, pour une fois, devraient méditer l'exemple normand ne serait-ce qu'en le prenant enfin un peu au sérieux car la réunification normande a été obtenue non pas par le bas mais par le haut du spectre moral de l'action humaine.

C'est le poids sinon le prestige moral de l'évidence historique normande qui a contraint le président François Hollande d'opter pour l'unité normande dans la réforme régionale de 2014 un peu moins d'une semaine avant le 6 juin 2014, date d'un 70ème anniversaire du Débarquement de 1944  qui a été célébré et commémoré devant 150 chefs d'état venus du monde entier: cette évidence morale normande a donné le courage à "Guimauve Le Conquérant" d'affonter le baron socialiste Fabius alors que précisément, la réunification de la Bretagne a été torpillée par une autre querelle de barons socialistes entre Auxiette qui voulait faire le Grand Ouest autour d'une Bretagne historique réunifée et un Le Drian qui voulait pour la Bretagne la solution... normande!

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Une enquête ouverte après la revendication par le Front de libération de la Bretagne d'une série d'incendies et de dégradations (msn.com)

Une enquête ouverte après la revendication par le Front de libération de la Bretagne d'une série d'incendies et de dégradations

Le parquet de Quimper a ouvert une enquête après la revendication par le Front de Libération de la Bretagne (FLB) d'une série d'attaques dans la région, a appris mercredi 26 juillet France Bleu Breizh Izel. Dans un courrier adressé à plusieurs médias dont France Bleu la semaine dernière, le FLB revendique des incendies, sabotages ou dégradations menés dans six communes bretonnes depuis 2022.

"Nous avons repris le combat pour le peuple breton", écrit notamment le FLB dans son courrier accompagné d'une photo en noir et blanc de trois personnes cagoulées assises devant le drapeau breton. Six "opérations de représailles" y sont revendiquées, notamment l'incendie d'une maison à Trébeurden (Finistère), en juin dernier, mais aussi des actions menées à Caurel, Landunvez (Côtes-d'Armor), Concarneau, Morlaix (Finistère) et Le Palais (Belle-Île-en-Mer, Morbihan) entre mai 2022 et juin 2023.

"Rester vivre au pays n'a jamais été aussi difficile"

Dans son courrier, le FLB dénonce "l'emprise de l'État colonial français" sur la Bretagne, "notre pays", qui se caractérise par une "crise du logement". "Rester vivre au pays n'a jamais été aussi difficile, nous ne regarderons pas la Bretagne disparaître sans nous battre", écrit encore le FLB qui fait également référence dans son courrier au "Kuzul Meur", le grand conseil du FLB historique des années 70.

Interrogée par France Bleu Breizh Izel, la préfecture du Finistère ne commente pas mais souhaite que l'enquête ouverte par le parquet de Quimper permette de savoir s'il s'agit de revendications d'opportunité ou en lien réel avec les faits rapportés par le courrier.

Fin 2021, le Front de Libération de la Bretagne avait envoyé ce même type de courrier à France Bleu Breizh Izel, revendiquant une quinzaine d'attaques de résidences secondaires ou de "profiteurs de l'industrie touristique" et marquant ainsi un retour de la violence politique en Bretagne, à l'arrêt depuis l'attentat du McDonald's de Quévert (Côtes-d'Armor) qui avait tué une employée en 2000.

Comments

[Guérin]

c'est presque amusant de voir ces héritiers des militants des années 70 qui ont tant fait pour le désenclavement de la Bretagne par la route, (les fameuses biroutes d'Olivier Guichard lancées par le général de Gaulle qui avait été indulgent avec des militants bretons qu'il avait fait libérer) par le rail (les liaisons TGV lancées par la gauche) et par les airs se plaindre aujourd'hui de l'invasion liée aux progrès du TGV dans leur région, Vanne à 2h30 de Paris, Rennes à 1H30, ça incite certains parisiens d'origines ou pas à s'installer avec leur pouvoir d'achat dans la région Bretagne, des logements bien situés en zone touristique ont quasiment doublé de prix en 10 ans, on connait la même chose dans le pays d'Auge, maintenant, même des maisons sans caractère dans des lotissement à moins de 3 km de la mer se vendent comme des petits pains à des tarifs inaccessibles aux locaux et à ceux qui travaillent sur place, je connais un lotissement de moins de 20 ans qui comporte la moitié de volets fermés.

Je crains que le mouvement ne s'accélère avec le départ en retraite d'agriculteurs éleveurs qui ne trouvent pas de repreneurs et qui se font un complément de retraite en vendant du terrain à bâtir, allez voir le mitage de Grangues et les horreurs qui ont été construites où sont en cours, y compris une laideur arborant le drapeau normand.

à gauche sur la photo...

https://www.google.com/maps/@49.2548225,-0.064011,3a,75y,237.19h,95.13t/data=!3m7!1e1!3m5!1sGHD4v7R4y2CpkIW7pPe_3Q!2e0!5s20130701T000000!7i13312!8i6656?entry=ttu



pas de chance, le drapeau normand n'était pas hissé le jour du passage de la google car

https://www.google.com/maps/@49.2548315,-0.0640026,3a,75y,237.19h,95.13t/data=!3m7!1e1!3m5!1smOBw4uYPGPtgl4cLyXBNPA!2e0!5s20210701T000000!7i16384!8i8192?entry=ttu