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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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3 juin 2023

Au collège de Bricquebec: enseigner la langue normande malgré... l'Education Nationale!

Billet de Florestan:

  • Les jacobins parisiano-centrés de l'Education Nationale n'ont toujours pas compris!

Ce qui menace clairement l'avenir de la langue française en France c'est, en même temps, par le bas, l'effondrement du niveau scolaire à l'école primaire et au collège et, par le haut, l'invasion générale du globish dans les médias, la pub et les lieux de pouvoir au nom d'une inclusion efficace de la France aux standards de plus en plus contestés d'ailleurs d'une mondialisation à l'anglo-saxonne.

C'est oublier que le meilleur moyen d'assurer l'avenir d'une langue est d'en cultiver ses racines culturelles et linguistiques, racines qui sont diverses et  l'on peine à comprendre pourquoi le souci écologique de défendre la diversité s'arrête devant les réalités linguistiques.

Mais il y a plus grave: c'est que ce refus de reconnaître les racines historiques, culturelles et linguistiques les plus centrales et les plus authentiques de la francophonie française, à savoir, les langues régionales d'oïl à commencer par la langue normande qui a le plus contribué à la formation du français moderne du XI au XVIe siècle et ce jusque dans les pages du célèbre dictionnaire de Littré (qui était originaire d'Avranches), est l'un des meilleurs moyens de faire crever la langue française sur son sol même comme une plante en pot brûlée au soleil d'une abstraction rationnelle qui se croit universelle...

Cotentin. Ce collège fait vivre le normand grâce à des ateliers | La Presse de la Manche (actu.fr)

Cotentin. Ce collège fait vivre le normand grâce à des ateliers

Capture

Le collège Marcel-Grillard, à Bricquebec-en-Cotentin (Manche) organise des ateliers d'initiation au normand, faute de ne pouvoir l'enseigner officiellement en cours.

Trois représentants des Îles Anglo-Normandes de la Manche ont été accueillis récemment au collège Marcel-Grillard, à Bricquebec-en-Cotentin (Manche).

A cette occasion, une réunion été organisée entre plusieurs membres du personnel enseignant et de la direction au sujet de l’enseignement du normand. 

En effet, dans ce collège, des ateliers d’initiation sont proposés aux élèves des classes de 6e et de 5e

Un atelier qui n’est pas qualifié de cours

« L’atelier d’initiation en 6e et en 5e ne peut être officiellement qualifié de cours mais d’ateliers », précise le principal de l’établissement.

En effet, le Ministère de l’Éducation nationale a autorisé l’enseignement du picard et du gallo. Ces langues ont obtenu quelques possibilités de cours mais pas le normand, le poitevin ni le bourguignon.

« Les professeurs de français peuvent étudier des textes en normand »

« Malgré cela, les professeurs de français peuvent étudier des textes en normand. On les appelle alors des ateliers… », poursuit le principal du collège Marcel-Grillard.

Après le repas au collège, Renaud Girard, professeur d’histoire-géographie, préparant l’atelier de langue normande, avait rassemblé 22 élèves. Le groupe de collégiens a brillamment lu et traduit des leçons en normand, un extrait du Roman de Renard et également chanté Le vêtu et Le p’tit goubelin.

Les élèves ont aussi interprété en mode slam un poème sur les pluies écrit par leur professeur.

La richesse vient de la diversité

Un bel échange illustrant tout à fait l’esprit de la position défendue par Renaud Girard : « Apprendre le normand est la manifestation de l’intérêt, du respect, de l’affection et parfois même de l’amour que nous portons à ceux qui nous entourent… Car une langue exprime la nature profonde d’un peuple, son identité, son âme… C’est découvrir les liens entre le normand et de nombreuses langues : le normand est la langue d’Oil qui a le plus influencé le français ! N’oublions pas que l’on a commencé à écrire en normand avant d’écrire en français… »

« La richesse vient de la diversité »

Ces mots forts du jeune professeur passionné sont sans aucun doute de nature à sensibiliser les Normands, car, martèle-il : « La richesse vient de la diversité ».

Il reprend la phrase de Jean Malaurie, géographe et fondateur de la collection Terre humaine. Faisant écho à celle de Gilles Perrault qui déclarait en 1985 : « Il ne s’agit pas de jouer le normand contre le français. Il s’agit de sauvegarder un atout. De ne pas laisser s’abolir une différence (et plus le monde va, plus nous comprenons que chaque pays sera riche de toutes ses différences) ».

À lire aussi:

La renaissance du normand ?

Le mot de la fin en forme de défi, lancé par Renaud Girard : « Alors, le collège de Bricquebec, dernier des Mohicans ou point de départ d’un renouveau de l’initiation à la langue normande ? »

De notre correspondante Elisabeth GAVARD

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Commentaires
G
tant que cela reste des ateliers facultatifs, pas d'objection, à ceci près que dans le primaire, il n'y a pas d'heures supplémentaires à discrétion du chef d'établissement, donc toute activité de ce genre sera hors temps scolaire dans le cadre des activités périscolaires et rémunérées éventuellement par la mairie, aux élus de choisir, personnellement, en tant que parent mon choix serait tout fait, n'importe quelle activité sportive ou ateliers artistiques plutôt que ces ateliers de normand ou autres langues marginales et mortes.
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