Dans la dernière livraison de sa Chronique de Normandie (N°795) Bertrand Tierce nous parle de deux sujets majeurs dont nous avons déjà traités ici et que l'on craint d'avoir à évoquer de plus en plus tant il y va de l'avenir même de notre Normandie:
La crise démographique et le vieillissement de la population normande, d'une part, et une artificialisation galopante du territoire normand que l'on peine à expliquer, d'autre part, puisque la Normandie n'est pas sous pression démographique par la natalité: reste alors la pression résidentielle liée à l'arrivée de plus en plus importante de retraités dans notre région...
Préservation de l'abeille noire normande: après plusieurs années de mobilisation organisées par le Conseil régional de Normandie, la situation est enfin encourageante même si l'avenir de l'abeille noire, l'une de nos 25 races animales patrimoniales normandes demeure encore incertain...
Développer les races normandes | Région Normandie
Il y a encore 50 ans, l’abeille noire était l’unique race domestique vivant en Normandie. Elle y est présente depuis des millénaires mais subit la concurrence d’abeilles hybrides, arrivées pour l’apiculture. De forme trapue, elle est résistante à l’hiver et est une excellente pollinisatrice. Elle permet la reproduction des plantes à fleurs. On la reconnait à sa couleur sombre, sans anneau abdominal complet.
La Normandie a l’opportunité de devenir la 1ère région pour la conservation de l’abeille noire et la 1ère région pour la production d’essaims d’abeilles noires.
Grâce aux associations travaillant depuis de nombreuses années à la sauvegarde de cette espèce (*), l’abeille noire normande a conservé des caractéristiques spécifiques : une grande longévité, une acclimatation aux variations météorologiques et une faculté à récolter une grande diversité de pollens qui font d’elle une excellente pollinisatrice.
Lancé en avril 2019, le projet APINOIRE NORMANDIE s’inscrit dans le cadre du plan de préservation des races patrimoniales normandes. L’objectif est de favoriser l’utilisation de l’abeille noire en créant des ruchers de fécondation, en consolidant ou créant des conservatoire de l’abeille noire en Normandie. Un conservatoire est un sanctuaire de biodiversité génétique destiné à préserver les abeilles noires locales. Des jeunes reines sont sélectionnées dans les conservatoires et sont élevées ensuite dans des ruchers de fécondation pour multiplier les essaims. Il en en existe actuellement 3 : dans le Perche (à Nocé), dans l’Eure (à Epaignes) et dans le Calvados (à Livarot-Pays-d'Auge). A terme, l’objectif est d’installer un conservatoire dans chaque département normand.
(*) Il existe 5 associations regroupée dans la Fédération Régionale de l’Abeille Noire de Normandie : l’Union Apicole Ornaise (UAO) dont le Centre d’Etude Technique Apicole (CETA) Abeille Noire de l’Orne qui conserve l’abeille noire dans le PNR du Perche, le CIVAM apicole, « Apicale des Boucles de la Seine », l’Abeille Noire de la Manche (ANM), le Syndicat Apicole de l’Eure SAE, et l’Abeille Normande du Calvados (ANC).
Annonce d'une concertation démocratique ou "citoyenne" pour la future gare de Rouen-Saint-Sever-Rive-Gauche: le cabinet parisien "Etat d'esprit" dirigé par le rouennais Grégoire Milot vient d'en être chargé par la métropole de Rouen:
Grégoire MILOT sur LinkedIn : Un retour aux sources 😉
Voir aussi:
État d'Esprit Stratis | Communication, concertation et participation citoyenne (etat-desprit.fr)
La question de fond qui se pose et qui risque d'être escamotée par une concertation citoyenne aussi dirigée c'est l'utilité même d'une telle gare si l'on s'en tient à ce que le projet de LNPN est en train de devenir, à savoir, un simple projet d'amélioration de l'existant surtout dans la partie francilienne du Vexin...
Et on n'évoquera même pas l'autre débat de fond, au sens propre celui-là, qui est la dépense dépassant probablement le milliard pour permettre le percement d'un tunnel ferroviaire sous-fluvial profond voire très profond de près de 7km de long pour passer de la rive gauche de la Seine à Rouen (gare Saint-Sever) à sa rive droite en plein plateau de Caux après Barentin en direction d'Yvetot et du Havre alors que les gens sérieux savent qu'il faudrait effectuer ce passage ferroviaire d'une rive à l'autre de la Seine dans son estuaire juste avant Le Havre...
Où l'on reparle de l'affaire GDE au beau milieu des pâtures à chevaux de l'Orne...
Alain Lambert, ancien président du Département de l’Orne, visé par le parquet national financier (ouest-france.fr)
Alain Lambert, ancien président du Département de l’Orne, visé par le parquet national financier
Président du conseil départemental de l’Orne de 2007 à 2017, Alain Lambert est accusé par le parquet national financier (PNF) d’avoir usé de son influence pour aider l’entreprise GDE à tenter d’implanter une immense déchetterie à Nonant-le-Pin. Son directeur de cabinet est également visé par l’enquête de l’Office central de lutte contre la corruption.
Alain Lambert, président du Conseil départemental de l’Orne (2007-2017), et son directeur de cabinet, Alain Pelleray, ont-ils outrepassé le cadre légal de leurs fonctions dans le dossier du centre d’enfouissement de déchets automobiles que l’entreprise Guy Dauphin Environnement (GDE) a voulu implanter à Nonant-le-Pin ? C’est en tout cas le sens des conclusions de l’enquête menée pendant plus de huit ans par le Parquet national financier (PNF).
Lundi 15 mai 2023, le tribunal judiciaire de Paris a validé la Convention juridique d’intérêt public (CJIP) conclue entre le PNF et GDE condamnant cette dernière à verser 2,2 millions d’euros dans une affaire de trafic d’influence. Une décision qui fait suite à la plainte pour corruption passive et prise illégale d’intérêt déposée par les associations Nonant Environnement et Sauvegarde des terres d’élevage, fin 2014. Le parquet d’Argentan avait alors transmis la plainte au PNF, qui avait à son tour chargé l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) d’une enquête.
Lire aussi : Trafic d’influence de GDE en Normandie : l’entreprise devra débourser 2 millions
Qu’est-il reproché à Alain Lambert ?
Selon le procureur de la République financier, les investigations ont permis d’établir « qu’entre 2007 et 2013, GDE a sollicité le concours et le soutien du président du Conseil général de l’Orne et de son directeur de cabinet afin d’orienter les décisions des pouvoirs publics » concernant l’implantation du centre d’enfouissement « dans le sens des intérêts de GDE ».
Les enquêteurs ont établi qu’à « plusieurs reprises et sur plusieurs années » Alain Lambert est intervenu auprès de différentes administrations – dont la Direction régionale de l’environnement – du préfet de l’Orne, des collectivités territoriales compétentes, mais également auprès d’un conseiller de l’Élysée (Boris Ravignon, conseiller en développement durable de Nicolas Sarkozy) et de la Ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet : tout cela « pour contribuer à l’obtention par GDE de l’autorisation » d’installer son site à Nonant.
Par le passé, Alain Lambert a dit et redit qu’il n’était « jamais intervenu » dans ce dossier. Et maintenant ? « Quand on vous informe que le n° 2 mondial des métaux peut s’implanter dans votre département, vous y voyez les éventuelles retombées économiques, vous ne le jetez pas à la porte ! Les industriels sont toujours les bienvenus dans tous les départements en France… » A-t-il pu être au cœur d’un possible trafic d’influence ? « Je n’ai jamais été influencé par GDE » rétorque-t-il.
Lire aussi : GDE : Alain Lambert redit qu’il n’est « jamais intervenu »
Quelles auraient été les contreparties pour l’ancien ministre du Budget ? Selon l’Office de lutte contre la corruption, Alain Lambert était régulièrement invité à déjeuner par GDE et avait été invité à profiter d’un survol du Mont-Blanc en hélicoptère. Sa nomination au sein du conseil de surveillance de GDE ainsi qu’un financement de 10 000 € pour l’édition d’un livre étaient « par ailleurs envisagés », selon le PNF. L’intéressé balaie d’un revers de manche : « Si on regarde les agendas des présidents de Départements, on trouvera des tas de déjeuners avec des industriels… »
Pourquoi son ancien collaborateur est lui aussi visé ?
Dans ses actions, le patron de l’Orne était « activement secondé » par son directeur de cabinet, Alain Pelleray. Selon le PNF, les deux hommes ont organisé « des démarches visant à influencer » les membres du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) sur ce projet.
Le directeur de cabinet aurait aussi modifié un courrier envoyé à la Direction de l’environnement par Alain Lambert : ce dernier avait répondu à l’administration que le projet de GDE n’était pas incompatible avec le plan départemental d’élimination des déchets ménagers. Alain Pelleray aurait ajouté la mention « avis favorable » sur ce courrier, et en avait transmis une copie à GDE alors que la demande d’installation de la déchetterie (la plus grande du genre en Europe) était en cours auprès des services de l’État.
Quel intérêt Alain Pelleray aurait-il pu tirer de tout cela ? Il aurait demandé à GDE d’entrer au capital de l’entreprise Service environnement propreté (Sep) valorisation, société lui appartenant. Que pense-t-il des soupçons pesant sur lui ? « Depuis la perquisition en 2016, je n’ai aucune information concernant une éventuelle mise en cause dans cette affaire », assure celui qui est désormais directeur de cabinet de Christophe de Balorre, le successeur d’Alain Lambert à la tête du Département.
Et la suite ?
En acceptant la Convention juridique d’intérêt public, GDE a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et, à condition qu’elle règle les 2,2 M€ qui lui sont réclamés, l’action publique est éteinte en ce qui la concerne. Voilà pour le volet actif du trafic d’influence. La procédure concernant le volet passif du trafic d’influence, incluant Alain Lambert et Alain Pelleray, est « toujours en cours et elle est susceptible de donner lieu prochainement à une décision d’action publique », indique une source judiciaire. Avec un renvoi devant un tribunal ?
Alain Lambert dénonce une forme de « harcèlement moral. J’ai bientôt 77 ans, j’aspire à la tranquillité, ma santé est fragile et je ne vais pas la mettre en péril pour des histoires de cornecul ».
Commentaire de Florestan:
Une histoire de cornecul venue du trou du cul du monde... L'Orne mérite mieux que cela, la Normandie aussi!
Bordel éolien au large des côtes de la Baie de Seine: une réunion publique pour présenter le bilan d'étape de construction du parc éolien de Courseulles situé à peine à dix kilomètres au large des plages du Débarquement de juin 1944 aura lieu le 14 juin à Courseulles. C'est l'occasion de redire avec force que les citoyens ne sont pas entendus par leurs élus au sujet de ces machines qui n'ont que des inconvénients.
Au mieux il faudrait que ce parc éolien marin ne voit jamais le jour pour de multiples raisons:
Patrimoniales et mémorielles avec le risque de peser négativement sur le classement des plages du Jour J par l'UNESCO. Mais aussi des raisons environnementales et économiques avec l'impact sur la pêche artisanale locale. Et enfin: des raisons de sécurité maritimes car le coin le plus au large de ce futur parc se situe à quelques encâblures du chenal d'accès du grand port maritime du Havre, ça commence à faire beaucoup!
D'où l'idée qui circule depuis peu de fusionner ce projet de parc éolien de Courseulles avec le futur grand parc éolien marin du centre de la baie de la Seine qui serait situé, lui, bien plus au large soit à plus de 40km des côtes, en plein dans la zone qui fut surnommée "Picadilly Circus" dans la nuit du 5 juin 1944 puisque cette zone avait été désigné comme point de rassemblement de tous les navires de l'opération "Overlord"...
"Sas régionaux" (sic!)
Signification-du-drapeau-Corse-e1533056555997.jpg (1120×672) (escaledenuit.com)
Un an avant les jeux olympiques de Paris et à quelques mois de la coupe du monde de Rugby, l'Etat macronien tartuffe et jacobin fait le ménage:
Les "migrants" iront camper en... province!
Sauf en Corse (où l'on craint probablement la réaction d'un peuple fier qui a pour drapeau régional une tête de Maure décapitée pour l'exemple) et dans les Hauts-de-France, puisque Darma le Nain en provient...
https://www.causeur.fr/migrants-dispatches-jeux-olympiques-centres-retention-administrative-261206?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=e138ee23bc-Newsletter_4_fevrier_CO
Le gouvernement met en place 10 sas d’accueil temporaires régionaux à destination des sans-abris et des migrants d’Île-de-France. En Chine, à l’approche des JO, on détruisait les habitats insalubres qui faisaient honte au régime. En France, à l’approche de Paris 2024, on planque nos migrants par honte de notre laxisme en matière régalienne.
Les flux migratoires ont échappé au contrôle. Ni le verbe présidentiel aussi abstrus qu’orné et creux, ni les usines à gaz visant à réguler lesdits flux, montées à la hâte et imposées à des citoyens désabusés, ne convainquent les Français : il n’est plus possible d’organiser l’accueil décent de populations qui fuient, de plus en plus nombreuses, leur pays d’origine. Le peuple sort de sa léthargie post Covid. Par la voix de ses maires que relaient quelques médias courageux, il commence à exprimer son désaccord quant aux hasardeuses menées gouvernementales. « Une âme morte est une âme complètement habituée », disait Charles Péguy. Mais l’âme française enfin s’étonne. Elle vit encore.
Dix sas régionaux
On vient d’apprendre que « l’État va ouvrir dix sas d’accueil temporaires régionaux » pour des milliers de sans-abris, principalement des migrants, afin de « désengorger les centres d’hébergement » d’Île-de-France. Ce programme qu’Élisabeth Lévy, sur l’antenne de Sud Radio, a nommé « SDF go home », parce que mieux vaut en rire de peur d’en pleurer, concerne toutes les régions exceptées les Hauts-de-France et la Corse, qu’on a dû imaginer peu réceptive à la louable démarche.
Chaque « sas » installé dans des villes choisies par le gouvernement devra accueillir, pendant trois semaines, une cinquantaine de volontaires, venus d’Île-de-France, vivant dans la rue ou en situation d’urgence. Il s’agira alors, selon la prose technocratique, « d’étudier leur situation » puis de les « orienter », dans leur nouvelle région, « vers le type d’hébergement correspondant à leur situation ».
Leur cas réglé, cinquante autres pions seront, à leur tour, accueillis dans chaque sas pour renouveler une opération dont on pourrait penser qu’elle vise à nettoyer Paris en prévision des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde de Rugby.
Nombreux hôteliers ne souhaitent plus, en effet, accueillir « des publics précaires » préférant toiletter leurs établissements pour recevoir des touristes espérés. Le ministre du Logement, Olivier Klein, non sans une certaine poésie, a expliqué du bout des lèvres : « l’approche de grands évènements sportifs (…) nous oblige à nous interroger et à anticiper la situation par une politique dite de « desserrement » – Je reconnais que le mot n’est pas très beau-, menée avec le préfet de la région Île-de-France et l’ensemble des préfets concernés. »
« On remplace le gouvernement des hommes par l’administration des choses », précise Élisabeth Lévy, citant justement le comte de Saint-Simon pour souligner le mépris du pouvoir vis-à-vis de l’humain.
Notre directrice de la rédaction ajoute : « Peu importe que Paris soit devenue une ville sale, impraticable et insécure, pourvu que ça ne s’étale pas à la une de la presse mondiale » et conclut avec un humour salvateur : « Peut-être, qu’au passage, on déplacera la colline du crack en Auvergne » et « qu’on empêchera aussi les touristes de se faire détrousser aux abords du Stade de France ».
Décisions verticales
L’astucieux projet gouvernemental de répartition ne fait pas l’unanimité, c’est peu de le dire. Ça renâcle sur tous les fronts. Aussi, on assiste à une envolée de tapis, comme emportés, soulevés par les nuages de poussière qu’ils sont censés planquer. Tant sont allées les cruches à l’eau qu’à la fin, elles se sont brisées.
Du côté des petites communes, on se rebiffe avec la diplomatie requise. La ville de Bruz (18 000 habitants, près de Rennes) a pointé les manières cavalières de l’État : « On est mis devant le fait accompli. On ne nous demande pas notre avis. On aurait aimé faire les choses dans la concertation », regrette le maire (DVG) Philippe Salmon.
Dans l’Ain, le village de Saint-Jean-le-Vieux a obtenu gain de cause. Il n’accueillera pas de sans-abris dans son château du XIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques. L’édile, Christian Batailly, a dénoncé, lui aussi, « une décision unilatérale ». « Mais qu’est-ce qu’on fait une fois qu’ils sont installés dans ce château un peu isolé, dans une commune rurale qui n’a pas les structures médicales, éducatives et sociales pour leur réserver un accueil décent et sécurisé ? »
Comme ces deux élus, un certain nombre de maires de communes rurales s’irritent de « décisions verticales ». Dans le même esprit, n’oublions pas la résistance du maire de La Trinité, limitrophe de Nice. « Par souci de préserver la concorde républicaine », le premier magistrat de la commune, Ladislas Polski, a orchestré la lutte, cette fois, contre l’implantation d’un centre de rétention administrative (CRA) sur un terrain où la municipalité prévoyait… une gendarmerie.
Côté parlement, le projet ne suscite pas non plus un enthousiasme débordant. Quatre députés RN de Vaucluse ont, dès la mesure annoncée, écrit à la préfète pour lui signifier : « (leur) opposition totale à ce que l’un de ces « sas » soit installé en Vaucluse », précisant que : « l’immense majorité des citoyens du département partagent ce refus. »
Chez LFI, on ne goûte pas non plus, pour d’autres raisons, l’opération « Paris ville propre ». Clémentine Autain a tweeté : « Après les étudiants expulsés de leurs logements du CROUS, voici les sans-abris et les migrants priés d’aller se faire voir ailleurs. » Les associations d’aide aux migrants, quant à elles, s’inquiètent des conditions de ces « mises à l’abri » qui permettraient de « renvoyer dans leur pays plus discrètement des migrants qui n’ont pas le droit de séjourner en France » (sic!) dès fois qu’en loucedé, on appliquerait la loi…
Du côté de l’exécutif, on tente de faire passer la pilule. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a assuré, très convaincante, que toutes ces manœuvres n’avaient aucun rapport avec les JO : « Je ne voudrais pas qu’on mélange tout. On a des enjeux majeurs sur l’hébergement d’urgence, mais ce n’est pas la faute des JO. Il ne faut pas faire des JO le bouc émissaire de toutes nos frustrations. »
Quant à Olivier Klein, en réponse aux critiques de ce déplacement de populations, il a tenté de faire oublier ce qu’il avait nommé fort élégamment, on s’en souvient, « la politique dite de desserrement ». « Personne ne prend prétexte d’un évènement sportif pour régler un problème humanitaire » a-t- il précisé, lapidaire, pour clouer le bec aux esprits mal tournés.
Et si on répartissait aussi les migrants comoriens en France ?
La proposition figure parmi recommandations du rapport parlementaire publié mercredi par la commission des Affaires étrangères. Elle est ardemment défendue par le député LIOT de Mayotte, Estelle Youssouffa, qui jette une louche d’huile sur un feu déjà bien vif. Elle lance, non sans provocation, mais avec pertinence : « On nous dit que l’immigration des Comores n’est pas un problème, alors, que tout le monde en profite ! »
Mayotte, à ce train- là, c’est en effet la France de demain. Estelle Youssouffa a dû, elle aussi, relire récemment, Charles Péguy. En effet : « Celui qui ne gueule pas la vérité lorsqu’il la connaît, se fait complice des menteurs et des faussaires ».