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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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4 juin 2023

REVUE DE PRESSE NORMANDE au 4 juin 2023: renaissance de la filière textile normande lin et chanvre...

REVUE DE PRESSE NORMANDE au 3 juin 2023

Le plus vieux club de football du continent européen remonte en ligue 1... Bravo le HAC!

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A la proue de l'Armada de Rouen qui revient à partir du week-prochain, on vous signale la conférence publique suivante animée par le géographe écrivain normand Michel Bussi: c'était ce jeudi 1er juin 2023 à l'hôtel des sociétés savantes, rue Beauvoisine à Rouen...

Quelle est la place de Rouen dans le monde ? Une conférence pour y voir plus clair - Paris-Normandie

Quelle est la place de Rouen dans le monde ? Une conférence pour y voir plus clair

Notre confrère Etudes normandes aborde dans son numéro de juin 2023 la vaste question de la place de Rouen dans le monde. Une conférence, animée par Michel Bussi et Arnaud Brennetot, sera donnée le jeudi 1er juin à Rouen.

Jeudi 1er juin, de 18 h à 19 h, à l’Hôtel des Sociétés Savantes, à Rouen [190 rue Beauvoisine] l’écrivain et parrain de la 8ème Armada, Michel Bussi et le géographe Arnaud Brennetot, professeur à l’université de Rouen, présenteront l’ouvrage collectif « Rouen, la métropole et le monde » (n° 25 de la revues Études normandes).

Du 8 au 18 juin 2023, à l’occasion de sa 8ème Armada, Rouen accueille à nouveau les plus grands et majestueux voiliers du monde, pour le plaisir d’un public mêlant habitants et visiteurs extérieurs.

Les bateaux et la culture pour rayonner à l’international

Cet événement récurrent, organisé depuis 1989, n’aurait pas été possible sans l’implication d’un réseau d’acteurs locaux et internationaux en interaction permanente, témoignant de capacités de connexion qui font le propre des métropoles.

Dans le même temps, la Métropole Rouen Normandie prépare activement une candidature pour obtenir le titre de capitale européenne de la culture en 2028, la ville s’appuyant sur la Seine pour mieux se réinventer. Ces deux événements simultanés soulignent le rayonnement et l’ambition internationale de Rouen, tout en rappelant certaines des caractéristiques historiques qui en ont fait une des plus anciennes métropoles d’Europe.

(Commentaire de Florestan: ce rôle métropolitain rouennais est inauguré en 297 après Jésus-Christ à l'initiative de l'empereur Dioclétien qui créé la province de Seconde Lyonnaise dont le cadre géo-historique servira à la création, quelques siècles plus tard, du duché de Normandie...)

Une ville portuaire historiquement ouverte sur le monde

Rouen est en effet très tôt devenue une métropole internationale connaissant un rayonnement économique et portuaire exceptionnel. Celui-ci a été rendu possible grâce à une position au fond de l’estuaire de la Seine, permettant au port de servir d’emporium entre la capitale de l’État français et les mers et océans du monde. Cette position géographique a favorisé le développement de fonctions commerciales et productives intégrées dès le Moyen-Âge dans des circuits transnationaux, générant un puissant essor qui s’est prolongé à travers les siècles.

La prospérité et l’ouverture économiques aidant, Rouen est également devenue une métropole rayonnante sur les plans artistique et culturel. Ce passé glorieux ne doit pas masquer les difficultés rencontrées depuis une quarantaine d’années par l’agglomération rouennaise pour maintenir son rayonnement international, la ville souffrant à la fois de la désindustrialisation et d’un enclavement paradoxal au regard de sa situation géographique.

Rouen cherche aujourd’hui à se réinventer en se rêvant « capitale du monde d’après », une manière de nouer un nouveau contrat avec la Terre par la voie de la sobriété, de la résilience et de son rapport à l’environnement.

(Commentaire de Florestan: la nef orgueilleusement nommée la "capitale du monde d'après" a pris une gîte sévère sur babord... Elle risque à tout moment le naufrage ou de talonner un haut-fond social avant même d'atteindre l'estuaire du Havre...)

Jeudi 1er juin, de 18 h à 19 h, à l’Hôtel des Sociétés Savantes (190 rue Beauvoisine) à Rouen. Entrée libre et gratuite.


 

Il fallait y penser plus tôt tant l'idée est simple... Mais mieux vaut tard que jamais! A l'instar de certains sites de rencontres fameux sinon mythiques, le conseil régional de Normandie vient de lancer une plateforme ouverte à tous les Normands pour trouver un emploi en Normandie: la plateforme comporte deux entrées, l'une pour les demandeurs d'emploi et l'autre pour les employeurs et les recruteurs...

Emploi Normandie, toute l’offre d’emploi en Normandie

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 Autrefois jusqu'au XIXe siècle, les "chennevrières" étaient nombreuses dans le bocage normand: le chanvre ne se fumait pas. Il servait à faire les cordages et les voiles des navires et tout ce qui devait être le plus robuste dans la garde robe d'une maison, à commencer par toutes les toiles fortes dont on avait un usage quotidien.

Après plus d'un siècle d'oubli, le chanvre fait son grand retour dans les campagnes normandes... Voici donc la renaissance d'une filière textile 100% normande du champ au pantalon à partir du lin et du chanvre grâce au soutien prospectif et financier du Conseil régional de Normandie.

Chanvre textile : l’heure de la reconquête a sonné en Normandie | Région Normandie

Chanvre textile : l’heure de la reconquête a sonné en Normandie

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Très résistante aux maladies et aux parasites, le chanvre ne réclame aucun pesticide et se cultive sans entretien de mai à août. C’est une plante "étouffante" qui empêche le développement des mauvaises herbes. Du fait de son réseau racinaire, elle ameublit la terre en profondeur, ce qui est très favorable à la vie des sols.
Tout comme le lin, le chanvre textile (Cannabis sativa) est une bonne alternative aux textiles synthétiques, qui contribuent à la pollution des cours d’eau et des océans, et au coton conventionnel, très consommateur en eau.
Ses fibres solides et biodégradables présentent des atouts indéniables : résistance, qualités thermorégulatrices et écologiques.

Abandonnée durant près d’un siècle, la culture du chanvre textile revient en force en Normandie. Il est vrai que cette plante, dont les fibres naturelles sont utilisées dans le textile depuis des siècles, cumule bien des atouts : économique, écologique, multi-usages, elle est également facile et rapide à faire pousser. De quoi convaincre de plus en plus de producteurs et de consommateurs.

A l’heure où l'industrie textile est pointée du doigt comme le secteur le plus polluant de la planète et où la demande pour des matières textiles naturelles et locales ne cesse de croître, l’enjeu est de taille.
L’idée s’impose peu à peu de créer une nouvelle filière chanvre textile en s’appuyant sur les savoir-faire du lin, dont la Normandie est la première productrice mondiale.
Grâce à la ténacité d’une poignée d’acteurs passionnés, les débuts sont prometteurs. L’heure de la reconquête du chanvre a sonné en Normandie.

Henri Pomikal et Nathalie Revol, des précurseurs
Pour Henri Pomikal, liniculteur et cultivateur dans la plaine de Caen, le déclic se produit en 2018 lors d’un voyage en Chine. Il visite une filature qui file à la fois du chanvre et du lin sur les mêmes machines. Cette image lui reste gravée en tête.

En 2019, préoccupé par l‘annonce de la fermeture de la sucrerie de Cagny qui sonne le glas de son activité de betteravier, il rencontre Nathalie Revol lors de la première édition du festival de l’excellence normande Fêno organisé par la Région.
Chargée par l’association Lin et Chanvre Bio (LCBio) de reconstruire une filière chanvre en Normandie, cette militante de la première heure lui vante les mérites du chanvre textile, échantillons de fibres à l’appui.

« Le chanvre ne demande aucun produit phytosanitaire et très peu d’engrais. Il s’autosuffit et laisse le sol propre, il se sème en décalage avec le lin et s’insère parfaitement dans le cycle de rotation du lin. De plus, une mauvaise année pour le lin peut être une bonne année pour le chanvre. »

Nathalie Revol, de l'association Lin et Chanvre Bio

Un miracle de la nature
Henri Pomikal décide de relever le défi. Au printemps 2019, il casse 300 m2 de betteraves pour semer du chanvre. Les résultats sont encourageants. Il décide d’intégrer le programme d’essais de chanvre textile de LCBio. L’année suivante, il passe à la vitesse supérieure en semant 5 hectares de chanvre.

« En tant que liniculteur, je me disais que le chanvre ne valait pas grand chose mais j’avais tort : cette plante est un miracle de la nature. Le plus important est de réussir les semis, après il n’y a plus qu’à attendre que ça pousse ! »

Henri Pomikal, cultivateur dans la plaine de Caen
Lin et Chanvre Bio, une asso qui a la fibre !

Créée en Seine-Maritime en 2013 à l’initiative des producteurs et des transformateurs de lin bio et de chanvre, l’association Lin et Chanvre Bio (LCBio) déploie depuis 2017 des essais de chanvre textile en Normandie, soutenue par l’Agence de l’eau et la Région Normandie. LCBio travaille à la création d’une filière, de l'agriculteur au fabricant de vêtements, en s’appuyant sur le modèle du lin.

Hyler Sativa 200, une machine unique au monde

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"Tous nos essais de culture étaient concluants mais nous avions un problème majeur, il nous manquait la machine adaptée pour le récolter. Car le chanvre pousse jusqu’à deux mètres, beaucoup plus haut que le lin. La première année, on a bricolé à partir de deux faucheuses à lin chinoises et on a réussi à assurer la récolte."

Au hasard d’une rencontre, Henri Pomikal et Niels Baert de l’entreprise Hyler, un constructeur belge de machines pour le lin, évoquent la question du chanvre. L’idée fait rapidement son chemin. Un mois plus tard, Niels présente un prototype sur un plan en 3D. Pour le construire, il faudrait mobiliser 600 000 €. La Coopérative agricole linière du nord de Caen accepte d’en financer 300 000 € et la Région Normandie de prendre en charge l’autre moitié. L’aventure peut continuer.
Livrée début août 2021, quelques jours seulement avant la récolte, la nouvelle Hyler Sativa 200 fait le job. "En l’espace de deux ans, on a réussi à créer quelque chose qui n’existe nulle part dans le monde !"

Jean-Charles Tchakirian, fondateur de la marque de jeans Le Gaulois installée à côté de Lyon, travaille depuis 2019 main dans la main avec l’association LCBio, dont il est adhérent. Il a notamment fabriqué un prototype de jean en chanvre qui a prouvé la faisabilité du process et remporté le prix Coup de cœur 2020 des Trophées de la bioéconomie. Et en novembre 2022, au salon Made in France, il a lancé une prévente de 500 jeans en chanvre made in Normandie. Tout a été vendu en deux jours

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Commentaires
B
il a perdu de sa superbe le VRP de GDE...Il était plus fier et arrogant à l'époque pour nous expliquer que ce projet d'enterrer des déchets dans une zone de haras était vital pour son département.
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B
la "capitale du monde d'après" (Mayer Rossignol): après avoir été "la capitale du Nord Ouest" (Lecanuet), on aime bien les superlatifs<br /> <br /> à Rouen mais malheureusement les intentions sont loin des réalisations et Rouen est toujours noyée dans le brouillard parisien.
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