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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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10 août 2021

ROUEN: un patrimoine religieux protégé par des paires de mains gauchistes pour échapper aux griffes des promoteurs...

Alors qu'on ne parle de "valeurs chrétiennes" sur les grands médias et dans la chasse politique nationale que lorsqu'un prêtre se fait assassiner, une église ou une cathédrale part en fumée ou quand un cimetière est profané, voici, ci-après, une histoire bien édifiante que l'on pourrait trouver dans les évangiles...

Pensons, par exemple, à la parabole du "Bon samaritain", un juif hétérodoxe, qui se déroute pour porter secours à un homme donné pour mort sur le bord du chemin alors que le juif pieux parfaitement en règle avec la Loi qui passait précédemment pour aller à Jérusalem, l'avait totalement ignoré pour ne pas risquer l'impureté...

La chapelle néo-gothique de l'ancien foyer Sainte-Marie est provisoirement sauvée par des mains impies mais généreuses: on conseillera, cependant, aux animateurs du collectif qui a pris possession des lieux en juin dernier de programmer dans cette belle accoustique qui fut sacrée autre chose que des soirées "électro-lounge".

De la musique accoustique par exemple?

Voire, pour comble de provocation (car la vraie provocation culturelle et idéologique est, désormais, de ce côté...) 

De la musique sacrée de tradition chrétienne?


 https://actu.fr/normandie/rouen_76540/rouen-26-000-signatures-de-la-petition-au-squat-des-jardins-joyeux-la-resistance-s-organise_44008365.html

2021-08-jardins-joyeux-rouen-3

Rouen. 26 000 signatures pour la sauvegarde des Jardins joyeux, la résistance s'organise

Après près de deux mois d'occupation, le collectif des Jardins Joyeux a commencé à aménager les espaces du foyer Sainte-Marie à Rouen. Les portes sont ouvertes au public.

En ce début d’août 2021, voilà près de deux mois que le collectif des Jardins joyeux a démarré l’occupation de l’ancien foyer Sainte-Marie à Rouen (Seine-Maritime) pour empêcher un projet immobilier de 175 logements impliquant une transformation de ce site exceptionnel de près de 8000 m², avec près d’une moitié d’espaces verts. Ses membres ont commencé à nettoyer et investir les lieux situés en plein cœur de ville.

Les portes sont ouvertes au public. Il y a même un petit accueil à l’entrée. « C’est important pour nous que tout le monde puisse entrer et constater par lui-même le caractère exceptionnel de ce lieu », explique John, un membre du collectif. Le combat du collectif a déclenché une vague de soutien dans le quartier, mais aussi sur les réseaux avec une pétition signée par plus de 26 000 personnes.

Des événements culturels

Des encombrants sont entassés à l’entrée. « C’est tout ce qu’on a nettoyé et retiré des bâtiments, détaille John. On essaie de trouver une solution avec la Ville pour les faire enlever. Mais pour l’instant, on n’a pas de réponse. » Derrière l’accueil se trouve un « free shop » où l’on peut trouver des vêtements issus de dons, à côté d’une petite infirmerie.

Plus loin dans la cour, du bois de palettes a été rassemblé. « On va bientôt construire un poulailler pour accueillir une dizaine de poules. » Il s’agit d’un des aménagements prévus à l’extérieur, avec le potager qui a déjà bien avancé malgré les conditions météos délicates. « On souhaite laisser une partie des espaces verts en friche pour préserver la faune et la flore. On a deux chouettes hulottes, mais aussi des rougequeues noirs ici. » Ces oiseaux nichent dans les murailles de pierre. « On ne sait pas ce qui va advenir d’eux, si leur habitat est détruit. »

Quelques personnes sont posées à l’extérieur, profitant d’une petite accalmie, d’autres ont choisi de s’installer dans la salle de bal où des soirées électro ont déjà eu lieu. « Un membre a du matériel et s’est proposé d’animer un peu. » D’autres événements ont été organisés, comme un tournoi de pétanque. « On prévoit aussi de mettre en place des choses plus acoustiques dans la chapelle qu’on vient de nettoyer, des lectures de poèmes, peut-être aussi de l’électro plutôt lounge. Il faut voir. Le but n’est pas d’ennuyer les voisins avec le bruit. »

Pas encore de riposte juridique

Entre vingt et trente membres du collectif s’investissent ici depuis le début de l’occupation. « On travaille de manière collégiale, souligne Jean. Certains vivent ici au quotidien. D’autres personnes viennent aider à nettoyer, à effectuer des dons. » En redonnant également vie à la bibliothèque, au théâtre de poche avec ses vieux décors, ou en permettant aux graffeurs d’investir le site,  ils soulignent la vocation artistique possible du lieu.

« On veut que les jardins soient partagés et autogérés, qu’ils puissent accueillir des associations liées a l’artistique et au culturel. Presque 100% des gens qui sont passés ici sont conquis par le charme de cet endroit. » Certains vivent là depuis longtemps, à côté, sans s’être douté de la pépite qui se cachait derrière les portes. En atteste un voisin venu jouer de la guitare dans la cour. « A une époque où on arrête pas de nous parler d’écologie, il paraît impensable de ne pas protéger ce lieu, s’indigne-t-il. Je ne suis pas contre le fait qu’on refasse les bâtiments pour loger des gens, mais il ne faut pas qu’on fasse pas n’importe, il faut conserver ce cadre naturel et patrimonial. »

Après avoir eu gain de cause en obtenant l’annulation d’une ordonnance d’expulsion le 6 juillet dernier, les occupants sont « chez eux » sur le site jusqu’à la prochaine confrontation devant la justice avec le promoteur Sedelka. Le permis de construire lui a déjà été accordé par la précédente mandature, et a été retravaillé avec la nouvelle. Si l’angle écologique pourrait constituer un bon terreau pour le collectif pour mener une contre attaque, John ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet : « On est plus concentré sur l’aménagement que sur les parades juridiques. Il faut qu’on continue ce qu’on a commencé à construire ici. »


 

Commentaire de Florestan:

Cette affaire, parmi des centaines d'autres, montre les conséquences territoriales de la déprise culturelle et spirituelle du christianisme: notre pays ressemble de plus en plus à une vaste friche dans laquelle s'agitent toutes les initiatives, tous les projets... Le pire cotoyant souvent le meilleur!

Les élus locaux se retrouvent en première ligne et faute de savoir comment s'y prendre, subissent la situation: c'est-à-dire, accepter la laideur bétonnée sans imagination des promoteurs immobiliers qui savent livrer leurs cochonneries "clef-en-mains" en prenant à leur charge toutes les complications juridiques et techniques.

Alors quand on sait que dans la plupart de nos centre-villes, l'Eglise catholique, en ses diverses formes, reste encore souvent la première propriétaire du foncier privé, on peut, effectivement craindre le pire: les promoteurs immobiliers connaissent parfaitement la cartographie des propriétés privées appartenant, de près ou de loin, à l'Eglise catholique car ce sont, souvent, les dernières grandes réserves foncières encore disponibles pour bétonner à l'aise...

Il faudrait que dans les services municipaux d'urbanisme on fasse preuve de plus d'anticipation et de prévoyance à ce sujet. Et si tel n'est pas le cas, il faudrait avoir le courage politique de faire le ménage car la corruption sous ses diverses formes, n'est jamais très loin!

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