UBU ROI réforme l'agriculture européenne: La Normandie doit devenir LA région de la résistance agricole française!
Billet de Florestan:
Pascal Canfin met tous les Agriculteurs européens sur les routes...
Après les Bonnets rouges, les Gilets jaunes... Les salopettes vertes?
Pascal Canfin, député européen est surtout un écolo-macroniste idéologue de tendance autoritaire qui est l'actuel président de la commission à l'environnement du Parlement européen et l'un des principaux acteurs politiques du "Green deal" mis en oeuvre par la Commission européenne pour réformer dans une "transition verte" à la hache, en dehors de tout cadre démocratique, l'agriculture européenne dans un "et en même temps" libéral mondialiste et écolo-punitif:
Pascal Canfin — Wikipédia (wikipedia.org)
C'est ainsi que la pêche est interdite jusqu'à nouvel ordre dans le golfe de Gascogne sous prétexte de préserver les dauphins...
Cette politique radicale théorique anti-démocratique est en train de provoquer une jacquerie agricole à l'échelle européenne d'une ampleur inédite au moment même où le ministre de l'Agriculture français, Marc Fesneau, est devenu le très orwellien ministre à la "souveraineté alimentaire" (sic!).
Mais quelle dose d'incompétence, d'inconscience, d'illégitimité peuvent caractériser les gouvernants français pour avoir mis les agriculteurs et bientôt les pêcheurs, au bord d'une faillite générale malgré le nombre de suicides qui aurait dû les alerter !
Quel scandaleux cynisme de taper dans l'épaule des agriculteurs à Paris tout en leur plantant un poignard dans le dos à Bruxelles!
Cette navrante situation démontre ainsi que les subventions d'assistanat pourtant largement distribuées ne compensent pas la non-assistance à personne en danger. Ces aumônes financées par l’argent du contribuable plutôt que par la production de richesse, signent un déclin de la puissance agricole française qui se double du déshonneur pour les exploitants agricoles de ne jamais pouvoir vivre réellement de leur labeur avec des aides qui les soutiennent comme une corde peut soutenir un pendu!
L'accablement, largement documenté, subi par les agriculteurs déplorant que leur mission d’intérêt général de nous nourrir soit sans cesse perturbée par des fatwas juridico-administratives parisiennes inspirées par le surmoi bureaucratique bruxellois ou par les actions d'associations écolo-fascistes urbains incapables de faire sortir un seul radis de terre, sont les sources majeures de l’actuel malaise agricole, « un malaise moral » comme l’a justement souligné le président de la FNSEA sur le perron de l’hôtel de Matignon.
A cela s'ajoutent des injonctions contre productives et contre nature dont celle consistant à labourer des campagnes pour faire pousser du bio-éthanol au lieu de nourrir les Français alors que grandit en notre pays la précarité pécuniaire et donc, alimentaire. Résultat, on importe des denrées que l'on aurait pu mieux produire ici...
L'Union européenne, une nouvelle union soviétique écolo-libérale?
Les agriculteurs sont ainsi les premières victimes de la duplicité de gouvernements sacrifiant l’intérêt national de la souveraineté alimentaire sur l'autel d'une Union Européenne droguée à la concurrence mondialisée (accord commercial avec la Nouvelle-Zélande pour l’importation massive de lait en poudre), dopée à une écologie normative punitive ou vendue à de puissants oligopoles (pensons à la grande distribution qui n’a fait qu’une bouchée de cette naïveté nommée « loi Egalim »).
Conséquence : l’actuelle majorité gouvernementale comme les précédentes ne mérite pas la confiance qu'elle va solliciter aux élections européennes du 9 juin prochain. Personne n’est dupe à commencer par nos agriculteurs, car en jouant sans cesse sur la peur du vote RN, ils tentent de nous faire oublier qu’ils en sont à l'origine.
La Normandie, région d’intérêt national de la qualité alimentaire, terre d'agriculture et de pêche, riche d’une filière laitière et d’élevage qui fait l’identité de notre région mais qui est en plein désarroi existentiel, doit prendre résolument fait et cause pour ceux qui en font la richesse et l'attrait en l'irriguant de leur sueur toujours et de leurs larmes parfois.
A quelques semaines du Salon International de l’Agriculture de Paris, il y a urgence !
Pour mémoire, rappelons le poids de l'agriculture dans l'économie régionale normande:
fiche_25_-_L_economie_agricole.pdf (chambres-agriculture.fr)
Avec des moyens limités mais un engagement particulièrement volontariste, l'actuel exécutif régional normand présidé depuis la réunification par Hervé MORIN soutient la filière agricole et la pêche artisanale normande:
Couvrant 70 % de son territoire, l’agriculture est un élément majeur du tissu économique en Normandie. C’est aussi, au travers de ses pratiques et de part sa diversité, une activité forgeuse du paysage normand.
La Région a souhaité accompagner le développement et la mutation de l’agriculture du territoire, en lien avec les fonds européens (FEADER).
Suite à une concertation de la profession agricole fin 2021, la Région Normandie a lancé sa nouvelle politique agricole régionale en 2022. L'objectif : accompagner une agriculture normande forte de sa diversité, résiliente, attractive, innovante et créatrice de valeur. Cet accompagnement est structuré autour de 4 grands défis :
- accompagner le renouvellement des chefs d’exploitation et la transmission des fermes normandes
- anticiper le changement climatique et répondre aux enjeux de la décarbonation, de la biodiversité, du bien-être animal et des nouveaux circuits de consommation
- créer de la valeur ajoutée en agriculture
- préparer les entrepreneurs et salariés de demain
Présentation des axes de la politique agricole de la région Normandie (2023 -2027):
region_normandie_agriculture_a4_web.pdf
Commentaire de Florestan:
Le défi majeur qui se présente à la Région Normandie et à la chambre régionale d'agriculture de Normandie sera le sauvetage, ni plus ni moins, de la filière laitière broyée par trois enjeux qui la condamnent à brève échéance:
1) Le mur du départ à la retraite des actuels exploitants laitiers avec peu de jeunes pour reprendre en l'état les entreprises sur fond d'une crise structurelle du revenu agricole et de pénibilité du métier, sachant que la pénibilité bureaucratique n'est pas la moindre ! Elle exaspère nos agriculteurs jusqu'au... suicide!
2) La concurrence déloyale avec le monde entier, notamment la Nouvelle- Zélande autorisée par l'Union européenne qui permet d'importer sur le marché européen des produits qui n'ont pas eu à respecter les normes que l'on impose ici à nos agriculteurs. Les politiques de qualité et de labélisation sont fragilisées sur un marché ouvert à tous les mauvais vents de la mondialisation.
3) La nécessité de sauver un patrimoine génétique régional(les races animales normandes) et paysager (le bocage) alors que le modèle économique et financier de cette préservation n'est pas assuré.
La région Normandie mène une politique de qualification de la filière agricole normande et c'est indispensable. Par exemple, la reconnaissance par un label du boeuf de race normande:
Lire le communiqué officiel suivant (23 janvier 2024)
Le bœuf traditionnel de race normande est certifié Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) !
C’est officiel ! La Commission européenne vient d’approuver le Bœuf traditionnel de race normande au registre des spécialités traditionnelles garanties. Cette nouvelle dénomination viendra s'ajouter à la liste des 87 STG protégées.
« L’obtention de la certification STG est une très bonne nouvelle pour la Normandie, l’élevage normand que nous soutenons avec vigueur. Les démarches sont longues mais nous sommes fiers d’y être arrivés. C’est une excellente nouvelle, qui plus est, à un mois du Salon de l’Agriculture ! Le travail du collectif a porté ses fruits, les éleveurs normands ont poursuivi la normandisation de leurs cheptels, les transformateurs et les restaurateurs ont joué le jeu en portant ce produit d’excellence ! » a déclaré Hervé Morin, Président de la Région Normandie
Après avoir été validée en commission nationale de l’INAO en janvier 2022, la demande de certification STG, portée par l'Organisme de Sélection en race Normande et soutenue par la Région, avait été transmise, en juillet 2022, à la Commission Européenne. L’agréement européen a été accordé hier.
Le « Bœuf traditionnel de race Normande »
Le « Bœuf traditionnel de race Normande » est une viande issue d’un bœuf c’est-à-dire d’un mâle castré, de race Normande âgé de 30 à 48 mois, qui le distingue des autres viandes commercialisées sous le terme générique bœuf.
Le mode d’élevage du « Bœuf traditionnel de race Normande » repose sur un itinéraire technique simple et économique, resté inchangé depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le bœuf traditionnel de race Normande mange de l’herbe pâturée sur 7 mois minimum de l’année et de l’herbe conservée le reste de l’année. Son alimentation exclut le maïs ensilage et tous les aliments issus d’organismes génétiquement modifiés. La castration en fait un animal placide à la croissance lente tout en favorisant une bonne conformation bouchère et le persillé de la viande.
Un plan régional de relance de la vache normande
Pour mémoire, en parallèle de cette démarche de reconnaissance et face à la baisse importante des effectifs de vache normande (*), la Région a bâti un plan de relance de la vache normande avec l’ensemble des acteurs et soutient, dans ce cadre, les éleveurs qui souhaitent normandiser leur troupeau.
Ainsi, la collectivité a accompagné depuis 2016 les projets de l'Organisme de Sélection Race Normande pour un montant de plus de 700 000 €.
Depuis 2017, le dispositif de soutien à la normandisation des cheptels a permis d’accompagner 14 000 bovins pour un montant total de plus de 2 millions d’euros d’aides avec une nouvelle dynamique en 2023 liée à des conventions tripartites éleveurs-laiterie-Région qui permet d’atteindre 5000 bovins par an.
(*) En dix ans, les effectifs en vache normande ont connu une forte baisse de plus de 30 %. Avec une perte entre 12 à 15 000 bovins par an (source SPIE BDNI 2021 pour 1000 têtes), il s’agit de la plus forte baisse, toutes races bovines confondues. La baisse en Normandie était de 5000 têtes par an.
Pour en revenir à Ubu Roi des agriculteurs européens...
TRIBUNE - La crise actuelle est la conséquence directe de la politique menée par la Commission européenne qui, en prônant la décroissance et en multipliant les normes qui pèsent sur les exploitations, a asphyxié le monde agricole, déplorent les deux députés européens.
François-Xavier Bellamy est député au Parlement européen, président de la délégation française du groupe PPE et tête de liste LR pour l’élection européenne 2024.
De quoi meurt notre agriculture ? Il est des conversions subites à la cause rurale qui ne sauraient faire oublier que la crise que nous traversons a été voulue, choisie, planifiée, en dépit du bon sens et contre nos intérêts essentiels, au cours des dernières années – et particulièrement pendant le mandat européen qui s’achève.
Tout était écrit. Lorsque la Commission européenne a publié en mai 2020 sa stratégie dite « Farm to Fork » (« De la ferme à la fourchette »), le principe était clair : la « transition verte » de l’agriculture européenne imposait sa décroissance. Et ses conséquences prévisibles… Les agriculteurs avaient alerté immédiatement. Confirmant leurs inquiétudes, deux études d’impact avaient été publiées…
La jacquerie agricole devient européenne:
Le mépris...
La peur d'un retour des Gilets Jaunes ou le bizutage de Gabriel Attal laissé seul à la manoeuvre car le Macronistan est en Europe, pas en France! On est à moins de deux mois du prochain salon international de l'agriculture à Paris: dans les ors et les lambris de la République, on s'inquiète...
"Il faut un effet de masse"
"Il y a quinze jours, j'ai reçu un recommandé pour m'indiquer que je perdais une partie de mes aides au titre de la Politique agricole commune (PAC) car je ne suis pas assez diversifié. C'est une absurdité, car je cultive une quinzaine de variétés différentes. Mais chacune sur des trop petites surfaces pour rentrer dans les cases de la PAC", déplore Vincent Lecarpentier, maraîcher à Fontenay, près du Havre.
Eleveuse de porcs près de Bolbec, Gaëlle Guyomard pointe également la complexité des aides. "Il y a des onglets, des sous-onglets, il faut avoir un Bac +50 pour ne pas faire d'erreur", ironise cette agricultrice, qui manifeste pour la première fois. "C'est important que cela bouge en Europe, qu'il y ait un effet de masse, pacifique", estime la Cauchoise, également mère de famille, qui estime passer trop de temps sur l'administratif, "la nuit, les week-ends", après les journées de travail. "Mon métier est une passion, mais aujourd'hui, je ne suis pas rémunérée à la hauteur du temps que j'y passe."
Des barrages filtrants annoncés
Les agriculteurs pointent aussi la baisse des aides sur le gazole non routier (GNR) ou l'obligation imposée par Bruxelles de conserver 4% de terres en jachère, c'est-à-dire non cultivées : "Je n'avais pas forcément prévu ça, je ne vais pas aller voir la banque et lui dire que je lui rembourse 4% en moins", pointe Luc Blondel, récemment installé à Saint-Antoine-la-Forêt.
A Rouen et au Havre, des bennes de terre ont été déversées devant la DDTM et la sous-préfecture. A Rouen, les agriculteurs ont pu échanger avec le préfet, Jean-Benoît Albertini, venu à leur rencontre. Une minute de silence a également été respectée en mémoire de l'agricultrice tuée sur un point de blocage en Ariège. Les actions vont se poursuivre en Seine-Maritime. Des barrages filtrants au niveau des ponts de Brotonne et de Tancarville sont en préparation.
Comme une sorte de Bastille à prendre, les agriculteurs normands sont tous appelés à converger ce 24 janvier à Domfront pour bloquer l'usine Lactalis...
Colère des agriculteurs : les manifestations prévues en Normandie | L'Orne Combattante (actu.fr)
Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux en Normandie à se mobiliser. Tour d'horizon des actions à venir dans les différents départements de la région.
Plusieurs opérations sont prévues en Normandie, ces prochains jours, dans le cadre de la colère des agriculteurs qui touche désormais toute la France. Quelles sont les prochaines actions ? Éléments de réponse.
Ça démarre à Domfront devant Lactalis
La grosse manifestation de ce mercredi 24 janvier 2024 sera le blocage de l’usine Lacatalis de Domfront, dans l’Orne. En effet, l’ensemble des agriculteurs normands y ont rendez-vous à 11 heures pour bloquer le site.
Avec un leitmotiv que l’on retrouve sur l’ensemble des sites Lactalis : le prix du lait. Selon Anne-Marie Denis, présidente de la FRSEA (Fédération régionale des Syndicats d’exploitants agricoles), il a été décidé avec la loi Egalim que le prix de vente du lait aux consommateurs serait calculé sur le prix de vente de l’agriculteur, et non le contraire.
« Mais, cette année, on a quelques laiteries, pas la majorité, qui ne veulent plus suivre leurs engagements par rapport à la loi. »
Des opérations escargot le jeudi 25 janvier
En effet, aujourd’hui, Lactalis propose 405 € les 1 000 litres pour le premier trimestre 2024.
Or, si on tient compte des indicateurs entre les ventes et les coûts de production, on arrive à 440 €. On estime qu’il y a un non-respect de la loi et il faut absolument qu’on tienne là-dessus.
Anne-Marie Denis, présidente de la FRSEA Normandie
La lutte va se poursuivre, jeudi 25 janvier 2024, dans le Calvados. « Les agriculteurs vont rendre leurs bottes en préfecture et sous-préfectures après des déplacements escargot dès 11 heures. »
Une opération qui sera reprise dans l’Orne, dès ce jeudi à 14 heures. Les Jeunes agriculteurs prendront ensuite le relais vendredi.
« Les départements continuent de prévoir des actions en boucle sur l’ensemble de la Normandie la semaine, jusqu’à obtenir des avancées », affirme Anne-Marie Denis.
Comme nous l'avons dit, la base syndicale déborde sa direction:
L’autoroute est complètement fermée sur plusieurs tronçons. FNSEA et Jeunes Agriculteurs de l’Eure se désolidarisent de cette action « sauvage », sur l’A13 mercredi 24 janvier 2024, vers le péage d’Heudebouville.
En raison d’une manifestation sociale en cours mercredi 24 janvier 2024 sur l’autoroute A13 à Heudebouville, vers la commune de Gaillon dans le département de l’Eure, la circulation sur l’A13 est interrompue dans les deux sens. Les auteurs de ce blocage sont pour l’heure inconnus. La durée de l’événement et, par conséquent, de la fermeture de l’autoroute A13, demeure indéterminée.
Ils sont une quarantaine d’agriculteurs et une quinzaine de tracteurs. Ils bloquent l’A13 entre la sortie 17 et 18 dans le sens Rouen/Paris et sortie 16 et 17 entre Paris et Rouen. L’autoroute est complètement fermée sur ces tronçons depuis 10h30.
Cette manifestation a entraîné la mise en place de mesures de sécurité et de déviation par la Société des Autoroutes Paris-Normandie (SAPN). Les usagers sont invités à suivre les itinéraires de déviation spécialement conçus pour minimiser les perturbations autant que possible.
Deux déviations
Deux itinéraires sont possibles. Dans le sens Caen vers Paris (A13) : les usagers sont déviés depuis le diffuseur n°17. Ils sont ensuite invités à emprunter le réseau départemental, puis la N154, avant de retrouver leur itinéraire d’origine sur l’A13 via le diffuseur n°15.
Dans le sens Paris vers Caen (A13) : pour les usagers en direction de Caen, la déviation commence au diffuseur n°15. Ils seront dirigés vers le réseau départemental, puis la N154, avant de reprendre leur itinéraire habituel sur l’A13 via le diffuseur n°19.
Sur le réseau social X (ex-Twitter), la FNSEA de l’Eure ainsi que les Jeunes Agriculteurs de l’Eure se sont désolidarisés de l’action : « Nous souhaitons des actions organisées, encadrées et sécurisées […], en aucun cas d’actions sauvages. », ont-ils précisé.
Voir enfin le site de la Coordination Rurale de l'Eure: