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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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14 septembre 2023

La vallée de la Seine vue par une journaliste de Libération... après plus de dix ans de logorrhée sur le Grand Paris-sur-Mer!

Billet de Florestan:

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Les journalistes parisiens sont pénibles! Quand ils ne pensent pas directement avec leurs préjugés en se croyant objectifs, ils jouent à répéter sans cesse les mêmes contrevérités qui, à force d'être répétées, deviennent des vérités.

Deux exemples concernant la Normandie jusqu'au mépris:

1) Le Mont-Saint-Michel est breton et n'est normand que par erreur.

2) Le Grand-Paris est au bord de la mer et la Normandie, entre Vernon et Le Havre, n'existe pas.

Que l'on trouve ce type de billevesées régulièrement dans la grande presse parisienne dite "nationale" parce que largement subventionnée avec tous les impôts de ceux qui n'ont pas envie de la lire ne nous surprendra pas: ces journalistes parisiens plutôt de gauche sont idéologiquement déconnectés de la réalité car, pour eux, penser c'est voler comme un oiseau en ligne droite plutôt vers la gauche en faisant de belles figures idéales... Et tant pis si ceux qui, en bas, restent collés au plancher des vaches normandes ont l'impression de lire des fientes lorsqu'ils leur arrivent par mégarde d'ouvrir les pages d'un quotidien dit "national" du genre de... Libération/ Laberration qui nous permet régulièrement de nous cultiver en embrassant toute l'oeuvre philosophique de son fondateur, un certain Jean-Paul Sartre qui fut prof agrégé dans un lycée au Havre: en effet, en lisant "Libé" on a souvent La nausée et les Mains sales!

Dans l'article édifiant à lire ci-après, la journaliste de Libé se fait l'écho de dilemmes chics à l'usage d'un bobo-écolo parisien en gauguette en aval du Pont de Puteaux, quitte à reprendre la logorrhée officielle de Dame Hidalgo sur ce Grand-Paris qui se perd (to meander en anglais) en cherchant la mer depuis les années Grumbach-Sarkozy:

La Normandie? Ce pays de bouseux qui votent pour Marine Le Pen depuis Guillaume Le Conquérant? Cette province de beaufs en gilets jaunes à étudier scientifiquement lors d'une université d'été d'entomologistes encore encartés au parti socialiste? Connais pas!

Dommage!  Car pour les nouveaux Cathares de la gauche climatique apocalyptique, l'Eden normand et sa biodiversité de proximité humaine, culturelle, patrimoniale et industrielle serait la réponse idéale...

Bien plus pertinente qu'une métropolisation tendue comme un élastique entre le port du Havre et le périphérique parisien le long du corridor de la Seine: à lire l'article ci-après, certains commencent d'ailleurs à s'en rendre compte par le biais de l'urgence écologique de préserver le précieux patrimoine naturel de la vallée de la Seine, chose que le Parc naturel des boucles de la Seine normande s'emploie à faire non sans un certain succès depuis le début des années 1970 en ayant stoppé net le projet d'une urbanisation et d'une industrialisation continue depuis l'amont parisien prévue par le fameux "Plan Delouvrier"...

Mais toutes ces belles âmes parisiennes trop intelligentes, qu'elles soient enfermées dans du béton techno de droite ou gisant dans une pastèque écolo-bobo de gauche, oublient l'évidence: la Normandie est le prolongement naturel des deux rives d'une vallée de la Seine comme les pages d'un livre ouvert...

Mais si les intellos de gauche qui lisent Libé tout en disant vouloir sauver la Seine ne savent plus lire le théâtre normand...


 https://www.liberation.fr/forums/vallee-de-la-seine-les-meandres-dun-projet-20230911_TIXRBI4J5BAHRKM6TMP647GDDM/

Vallée de la Seine : les méandres d’un projet
Le temps des villes et des territoires dossier
Tandis que les laïus de compétitivité métropolitaine à la saveur d’un «monde d’avant» persistent, l’idée du cours d’eau et de son bassin-versant comme échelle pertinente pour penser la transition écologique fait son chemin.

Un Grand Paris ouvert sur la mer. Ou plutôt, une «Seine Métropole», allant de la capitale au Havre en passant par Rouen : tel était l’idéal porté par l’architecte et urbaniste Antoine Grumbach en réponse à la consultation internationale sur l’avenir du Paris métropolitain, lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy. Inspirée peut-être par cette phrase qu’aurait eue Bonaparte («Paris, Rouen, Le Havre, une seule et même ville dont la Seine est la grande rue»), l’ambition n’est pas tout à fait inédite. «On en parle depuis la fin du XIXe siècle», rappelle Jean Debrie, enseignant-chercheur en aménagement et urbanisme à l’université Paris-I. Dès 1887, une société d’étude «Paris port de mer» est créée, et les années 60 voient le lancement des grands schémas directeurs d’aménagement de la vallée de la Seine.

En ce début de deuxième millénaire, le projet d’Antoine Grumbach remet la question au goût du jour et marque les esprits. Quelques mois après la consultation de Nicolas Sarkozy, un rapport de Jacques Attali, au titre évocateur, Paris et la mer, la Seine est capitale, vient appuyer l’idée d’une ville monde portuaire, avec pour maîtres mots compétitivité, attractivité, concurrence et libéralisme. Une délégation interministérielle au développement de la vallée de la Seine est créée dans la foulée. Un grand projet ferroviaire, la Ligne nouvelle Paris-Normandie, est mis sur la table. Surtout, les ports du Havre, de Rouen et de Paris sont fusionnés en un seul, baptisé Haropa, qui devient le cinquième port nord-européen, et sans doute la réalisation la plus emblématique de ce rêve de Seine Métropole.

«Situation peu lisible»

Mais aujourd’hui, quinze ans après la proposition d’Antoine Grumbach, le référentiel des politiques publiques a changé, observe Jean Debrie ; le rapport Attali et ses préconisations sont «datés». L’urgence écologique n’y est pas pour rien : depuis cinq ou six ans, les questions de transition, de reterritorialisation d’une partie de l’appareil productif, de l’hybridation entre paysages «naturels» et urbains, s’invitent dans les débats publics. «Le discours sur le fait métropolitain, le récit d’une ville compétitive, a disparu. Ce qui intéresse les gens désormais, ce n’est pas qu’une ville soit concurrentielle, c’est qu’elle soit habitable !» Mais des mots à la pratique, le temps s’étire. Les dispositifs et actions publiques n’ont pas encore suivi les évolutions rhétoriques, regrette le chercheur.

C’est ce même constat qui anime le collectif «la Seine n’est pas à vendre», créé à l’initiative d’architectes et de philosophes, en 2018. A coups de tribunes et de mobilisations, ils dénoncent l’absence, au sein du projet métropolitain, de la Seine et de ses affluents, qu’ils jugent essentiels à la transition écologique du territoire. En un pied de nez aux rêves de grandeur des années 2000, ils rappellent que la Seine est le plus petit des grands fleuves français par sa longueur et son débit… Et surtout, qu’elle a besoin d’un cadre légal à même de la protéger. «La multiplicité des acteurs, l’enchevêtrement des compétences, créent une situation peu lisible, avec des incohérences entre les différents niveaux de décision et des projets d’aménagement anarchiques», explique Gwenaël Querrien, membre du collectif. Au sein de «la Seine n’est pas à vendre», elle dénonce les initiatives jugées préjudiciables à l’écosystème du fleuve et de ses habitants.

Doter le fleuve d’une personnalité juridique

Ainsi des projets de passerelles dotées d’activités commerciales surplombant la Seine issus du concours Reinventing Cities, mais aussi des nouvelles marinas à l’initiative de promoteurs qui contribuent à privatiser des zones du fleuve, ou encore ces quelque 130 000 m² de bureaux projetés un temps sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt… «A Paris, la Seine est complètement canalisée. Plus on bâtit auprès du fleuve, plus les crues sont dévastatrices, car l’eau n’a plus la place de s’étendre», précise Gwenaël Querrien.

Pour défendre le rôle central de la Seine et de son bassin-versant, une des pistes avancées est de doter le fleuve d’une personnalité juridique opposable à certains schémas d’aménagements, comme cela a été proposé en terres ligériennes avec le «parlement de Loire». «La Seine n’est pas à vendre» milite en ce sens, en défendant la création d’un Conservatoire de la Seine. Sur le modèle des conservatoires des littoraux déjà existants, il protégerait l’écosystème du fleuve de projets le mettant à mal, et donnerait un cadre global aux initiatives favorables à son développement. «Je crois que nous y viendrons, car aujourd’hui nous manquons d’une lecture à l’échelle du grand paysage qu’est la Seine», confirme Jean Debrie, qui regrette, malgré des réflexions lancées sur ce thème au-delà des collectifs militants, à la ville de Paris comme à celle de Rouen, que les projets et prises de décisions actuels demeurent «très en deçà de l’échelle des impératifs de transition».


 Commentaire de Florestan:

Un collectif "La Seine n'est pas à vendre" s'est constitué. Fort bien! Nous avions de même constitué un collectif "Bienvenue en Normandie" avec cette alerte: "Le Grand Paris avale la Seine aval sans l'aval des Normands", c'était en octobre 2010 lors de l'exposition du projet Grumbach à Paris. Nous avions même été salués, à l'époque, par le mépris mondain du journaliste du Monde, c'est dire...

Plus de vingt ans après, nous persistons: la Normandie est réunifiée, c'est la seule grande et bonne nouveauté dans ce dossier (cette évidence échappe bien évidemment à la journaliste parisienne de Libé) et elle n'est pas plus à vendre que la Seine! Surtout s'il s'agit de transformer la vallée de la Seine normande en décharge à gravats des travaux souterrains du fameux Grand Paris.

Il n'y a ici qu'un seul grand pari:

La Normandie résiliente et humaine, forte de mille ans d'héritages et de patrimoines, face aux multiples conséquences du changement climatique.

"Vive le Nucléaire normand!"

Voilà un titre que vous ne verrez jamais en une de Libé!

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