Edouard Philippe, écrivain au risque de confondre la Normandie impressionniste avec la Normandie dans la... brume!

Billet de Florestan:

Edouard Philippe dans les pas d'Armand Frémont?

Armand Frémont, le grand écrivain géographe normand né avant la guerre dans une petite maison de la Pointe-de-Caux de Saint-Laurent-de-Brèvedent, juste au-dessus du Havre et de son grand port, qui se rappelle de humer les pétroles et d'avoir eu un père rêvant d'Amérique à force de faire le barman à bord des grands paquebots de la French line, avait, il y a quelque années admirablement dépeint le portrait de la ville du Havre, dans son livre "la mémoire d'un port", livre constitué par touches impressionnistes successives de tous les souvenirs de la mémoire familiale et personnelle...

Par-delà cette exercice littéraire, Frémont, mettait en pratique sa grande trouvaille intellectuelle: la notion d'espace vécu, autrement dit l'enracinement existentiel dans un lieu et qui sied si bien à l'identité normande, en tant que telle.

En septembre prochain, Edouard Philippe, l'ancien Premier ministre redevenu le maire du Havre dans un port d'attache et d'attente dans l'espoir de naviguer vers des "horizons" qui n'ont rien à voir avec ceux du grand large si l'on considère le destin du dernier paquebot de la compagnie générale maritime qui portait le nom de... France, va faire paraître un exercice littéraire  titré sobrement "des lieux qui disent", un titre qui semble indiquer que l'actuel locataire du plus grand hôtel de ville de France semble mettre ses pas dans ceux d'Armand Fremont...

https://www.lefigaro.fr/politique/des-lieux-qui-disent-le-nouveau-livre-d-edouard-philippe-sortira-le-13-septembre-prochain-20230727

«Des lieux qui disent» : le nouveau livre d’Édouard Philippe sortira le 13 septembre prochain

Dans une courte présentation publiée jeudi sur son site, l’ancien premier ministre résume son nouvel ouvrage ainsi : «Un peu de nous-mêmes est constitué de la somme de tous les lieux qui nous ont faits.»

C’est un petit caillou supplémentaire posé le long de sa route vers 2027. Ce jeudi, l’ancien premier ministre Édouard Philippe a annoncé la sortie de son prochain livre, intitulé Des lieux qui disent (Ed. JC Lattès), le 13 septembre prochain, en publiant la couverture sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, le candidat putatif à la prochaine élection présidentielle a présenté le synopsis de son nouvel ouvrage sur son site internet. Dans un texte relativement court, Édouard Philippe l’affirme : «Nous sommes bien souvent la somme des livres que nous avons lus.» «Mais nous ne sommes pas que le produit de nos lectures. Un peu de nous-mêmes est constitué de la somme de tous les lieux qui nous ont faits, d'expériences sensibles, d'horizons espérés ou d'enracinements constatés», poursuit l’ex-hôte de Matignon.

Car «la vie publique a beau être affaire d'idées et de valeurs, ces idées et ces valeurs prennent toujours vie quelque part», fait valoir celui qui a été premier ministre entre 2017 et 2020. Un projet littéraire...et géographique que le maire du Havre (Seine-Maritime) partage, y voyant une suite et la continuité de son travail. «En 2017, j'avais publié “Des Hommes qui lisent” et essayé de décrire la part de la lecture et des livres dans la construction d'une identité, dans une histoire familiale et une façon d'envisager le monde», relate alors Édouard Philippe. Qui a, pour ainsi dire, l’habitude de prendre la plume.

Au fil de sa carrière politique, le fondateur du parti Horizons a, de fait, publié plusieurs ouvrages de fictions politiques avec son complice Gilles Boyer : L'Heure de vérité (Ed. Flammarion) en 2007 ou encore Dans l’ombre (Ed. JC Lattès), en 2011. Plus récemment, il était revenu sur son expérience à Matignon, une nouvelle fois avec son plus proche collaborateur, dans Impressions et lignes claires (Ed. JC Lattès), en 2021. «À Matignon, on peint impressionniste ; à l'Élysée, on a besoin de lignes claires», y stipulait l’ancien bras droit d’Alain Juppé.

Une abondance littéraire qui n’empêche pas Édouard Philippe de se préparer pour 2027. D’autant que l’ancien premier ministre ne masque que difficilement ses ambitions élyséennes. Il faut dire que certains ne l’aident pas. Cette semaine, le président de la République a ainsi vu son premier chef de gouvernement comme l’un de ceux qui pourraient «prendre le relais» en 2027. Cette semaine encore, c’est sa successeure Élisabeth Borne qui lui a rendu visite au Havre, après sa confirmation à son poste par Emmanuel Macron, pour engranger son soutien.

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 Commentaire de Florestan:

Comment résumer en quelques mots d'écrivain, le parcours politique d'Edouard Philippe?

Impressions, soleil levant et... nage à la godille.

Comments

[barreau]

Ce monsieur a un boulevard devant lui pour 2027. Il est présentable, sérieux, pas entaché d'affaires. Il fera la même politique que le tartuffe actuel, on ira droit dans le mur mais avec plus de sérieux.