Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 46 337
Derniers commentaires
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Pages
12 juin 2023

Le testament politique de Charlotte CORDAY revient à Caen en Normandie: les grands élus normands se sont mobilisés!

Nous n'aurons qu'un mot à dire:

Unknown

BRAVO!

Enfin! Ils se sont mobilisés pour la défense et la valorisation de notre patrimoine normand et notamment le patrimoine culturel et politique de notre région:

Le testament politique de notre Charlotte Corday qu'elle avait écrit pour justifier l'assassinat de l'assassin Marat, un tyrannicide,  était mis en vente aux enchères à Versailles ce dimanche 11 juin et c'était en soi un véritable scandale avec le danger de voir ce précieux manuscrit partir aux Etats-Unis dans une collection privée, a été racheté par une alliance des grandes collectivités territoriales normandes, la région et Hervé Morin en tête!

Notre Charlotte est la première martyre de la Liberté moderne: la première d'une longue série qui culminera au cours du terrible XXe siècle ravagé par des totalitarismes qui proviennent, pour partie, de l'année terrible et séminale de 1793 et sa dictature inaugurale du Comité de Salut Public dirigé par Robespierre. 

La Normande Charlotte Corday qui n'était pas une nostalgique de l'Ancien régime monarchique comme l'ont écrit les vainqueurs jacobins de l'Histoire ou comme le croyait l'écrivain Jean de la Varende mais qui était une authentique républicaine trouvant ses modèles tant dans la morale chrétienne que dans la vertu des anciens Grecs et Romains (elle lisait Plutarque) est la Jeanne d'Arc de la Démocratie: elle crut arrêter net avant qu'il ne soit trop tard et en sacrifiant sa vie même le flot de sang qui menaçait la France affligée d'une tyrannie  dont la propagande cherchait à justifier le pouvoir inouï par la menace d'une guerre intérieure et extérieure. 

Marat était l'un de ces immondes personnages comme un pouvoir politique et médiatique entremêlé les suscite et les adore et notre brave Charlotte a cru bon vouloir nous en débarasser en sacrifiant sa tête pour éviter que des milliers d'autres ne tombent dans le pannier placé sous le "rasoir national".

Malheureusement cet acte héroïque de haute noblesse a manqué son but puisque la répression aveugle et sanglante du parti de la Montagne (les Jacobins robespierristes) s'est déchaînée dans toute la France et particulièrement contre notre Normandie: la ville de Caen, la ville de Charlotte en perdit l'un de ses monuments les plus anciens et symboliques puisque le donjon du château fut à moitié rasé en guise de punition sous prétexte que les Caennais y mirent sous bonne garde les insupportables envoyés tout chamarés et emplumés de tricolore et d'idéologie d'une Convention plus parisienne que nationale!

1200x680_sc_thumbnail-testament-de-charlotte-corday-p-2-et-3

charlotte-corday-13


 

https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/la-normandie-le-calvados-et-caen-achetent-le-testament-de-charlotte-corday-cc683402-0865-11ee-b7eb-87c3ecdb3c7c

La Normandie, le Calvados et Caen achètent le testament de Charlotte Corday

La lettre testament politique de la Normande Charlotte Corday était mise aux enchères, ce dimanche 11 juin 2023 à Versailles. Ce document historique revient en Normandie pour 215 000 €. 230 ans après l’assassinat du révolutionnaire Marat par la Caennaise.

« Jusqu’à quand ô malheureux Français vous plairez-vous dans le trouble et les divisions […] Déjà le plus vil des scélérats, Marat, dont le nom seul représente le visage de tous les crimes en tombant sous le fer vengeur, ébranle la montagne et fait pâlir Danton, Robespierre et autres brigands assis sur le thrône sanglant […] Ô ma patrie, tes infortunes déchirent mon cœur, je ne puis t’offrir que ma vie […] Français, je vous ai montré le chemin, vous connaisés vos ennemis, levés vous, marchés et frappés »

C’est un document historique qui a été acquis, ce dimanche 11 juin 2023, par la Normandie, le Calvados et la ville de Caen. Les trois collectivités se sont entendues pour éviter que la lettre, testament politique de Charlotte Corday, n’échappe à la France.

Guillotinée à 24 ans

Charlotte Corday est entrée dans l’histoire le 13 juillet 1793 en assassinant le révolutionnaire, Jean-Paul Marat, l’un des artisans de la Terreur. La jeune femme a alors 24 ans. Elle est née à Saint-Saturnin-des-Ligneries, près de Vimoutiers dans l’Orne.

Jeune fille, elle déménage à Caen où elle est pensionnaire à l’abbaye aux Dames, l’actuel siège du conseil régional. À sa sortie de pension, elle fréquente des Girondins réfugiés à Caen pour échapper aux massacres perpétrés pendant la Révolution. Touchée par les violences de la Terreur, elle choisit d’en éliminer un des leaders, le journaliste Jean-Paul Marat. Elle s’exécute le 13 juillet 1793 à Paris poignardant le révolutionnaire dans son bain. La jeune femme est guillotinée le 17 juillet.

Estimée à 100 000 €, vendue à 215 000 €

Le document vendu ce dimanche a été retrouvé sur Charlotte Corday juste après son arrestation. Elle l’a écrit la veille. Il s’agit d’une lettre de trois pages intitulée « Adresse aux Français, amis des lois et de la paix. » Le testament politique de la Normande.

La lettre était la pièce majeure d’une vente aux enchères à Versailles, consacrée à des documents de cette période de l’histoire de France. Elle était estimée entre 80 000 et 100 000€. Les trois collectivités normandes l’ont emportée à 215 000 €. Leur enchère a été passée au téléphone.

Dans un communiqué, Hervé Morin, président de la Normandie ; Jean-Léonce Dupont, président du Calvados et Joël Bruneau, maire de Caen, se sont réjouis de cette acquisition : « 230 ans plus tard, cette pièce majeure de l’histoire de la Révolution et de la lutte contre la Terreur va retrouver sa terre d’origine, la Normandie. »

Des expositions autour de la lettre

Mais un dernier rebondissement aurait pu empêcher ce retour. Samedi soir, l’État a demandé que la lettre soir retirée de la vente. « L’État considère que cette lettre lui appartient, explique Hervé Morin. Une position étrange lorsqu’on sait qu’elle a été vendue déjà à sept reprises et que l’État ne s’en est jamais porté acquéreur. Le commissaire-priseur a considéré que ses arguments n’étaient pas très convaincants. La vente a eu lieu. »

Ce dimanche, la maison de ventes Osenat à Versailles précise que la lettre est vendue « sous réserve d’obtention d’une décision définitive concernant le statut de ce manuscrit. En attendant, le document reste sous séquestre dans le coffre de notre étude. »

En Normandie, le lieu où sera conservé ce morceau d’histoire de France n’est pas encore choisi. La Région, le Calvados et Caen vont travailler sur cette question. « Une certitude : nous allons pouvoir monter de très belles expositions autour de cette lettre », se félicite Hervé Morin.


 Notre ami et correspondant normand Serge Couesnon avait lancé l'alerte la semaine passée, alerte que nous avions relayée ici-même:

Serge Couasnon sur LinkedIn : Charlotte Corday, reine des enchères

Formidable! Merci d'avoir lancé l'alerte. Merci et reconnaissance à Alain Tourret. Belle réactivité du président de la Normandie, Hervé Morin. Une très belle action culturelle en faveur du patrimoine de la Normandie. Une présentation solennelle à l'Hôtel de Région à Rouen nous réjouirait. Quel plaisir quand la Normandie avance.


Le ministère de la Culture avait exigé le samedi, veille de la vente, le retrait du manuscrit de Charlotte Corday du catalogue en exerçant un droit de préemption quelque peu tardif... En vain. Heureusement, les Normands sont passés à l'action!

Le ministère exige le retrait de la vente aux enchères du testament politique de la normande Charlotte Corday (francebleu.fr)

Le ministère exige le retrait de la vente aux enchères du testament politique de la normande Charlotte Corday

Le testament politique de la normande Charlotte Corday doit être vendu ce dimanche 11 juin 2023 aux enchères à Versailles. Or, le ministère exige ce samedi soir le retrait de la vente.

Énorme rebondissement dans le cadre de la mise aux enchères du testament politique de Charlotte Corday ! Il pourrait être retiré de la vente, c'est du moins le souhait du ministère, qui exige ce samedi soir, le retrait de cette lettre rarissime des enchères organisées ce dimanche 11 juin à Versailles. Un testament politique écrit par Charlotte Corday, normande originaire de Caen qui, en juillet 1793, a débarqué à Paris dans l'optique de tuer le journaliste Jean-Paul Marat. 230 ans plus tard, ce testament possède une valeur historique pour la France, la Région Normandie et plus particulièrement la ville de Caen.

Un pan de l'Histoire de France

Si le ministère monte au créneau, c'est parce que cette simple feuille de papier représente un pan entier l’Histoire de France. Cette lettre du 12 juillet 1793, que Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont dit Charlotte Corday rédige dans sa chambre, est une "Adresse aux Français amis des lois et de la paix". C'est un document de trois pages, saisi sur elle lors de son arrestation, où elle révèle sa détermination : "Je veux que mon dernier soupir soit utile à mes concitoyens, que ma tête, portée dans Paris, soit un signe de ralliement" peut-on lire sur le testament.

Une détermination envers l'homme à abattre : le journaliste Jean-Paul Marat, bon orateur, populaire auprès des sans-culottes. Il est considéré à l'époque comme un révolutionnaire extrémiste qui appelle à la violence et aux meurtres. Elle le tuera d'un coup couteau en plein cœur le 13 juillet au matin. Charlotte Corday devient, par cet acte, l'un des personnages clé de la Révolution française. Cette arrière-petite-fille de Pierre Corneille est issue de la petite noblesse. Elle assumera totalement ce meurtre devant le tribunal. Elle s’y présente en meurtrière de la tyrannie : "J’ai tué un homme pour en sauver cent mille" déclare-t-elle au président.

Pour beaucoup, Charlotte Corday est l’une des rares femmes à avoir marqué la période révolutionnaire. Deux siècles plus tard, la Jeanne d'Arc de la démocratie inspire toujours les historiens et les écrivains, avec cet épisode de l’Histoire qui lie à tout jamais la Révolution française et la Normandie.

La région, le département et la ville de Caen veulent enchérir

Ce testament a une valeur particulière pour la Normandie. Un accord a été trouvé entre la région Normandie, le département du Calvados et la ville de Caen pour enchérir à Versailles et ramener ce dimanche le testament en terre normande. Patrick Nicolle, adjoint à la Culture à la mairie de Caen expliquait sur France Bleu Normandie ce samedi matin ce choix d'enchérir : "C'est un testament politique intéressant. Cela regarde la ville de Caen parce que Charlotte Corday est partie d'ici lorsqu'elle s'est rendue à Paris pour assassiner Marat. Il y a encore un lien fort quand on parle de la Révolution française, de la Normandie, de Charlotte Corday, En 2018, j'ai été le commissaire général d'une exposition sur Charlotte Corday, à l'hôtel de ville de Caen et cette exposition a duré six semaines et nous avons reçu 10.000 visiteurs. Donc ça prouve un véritable engouement pour cette personne. Nous préférerions bien évidemment que le testament qui est parti de Caen pour Paris en 1793, revienne à Caen en 2023", indique Patrick Nicolle.

Cette lettre a été estimée entre 80.000 et 100.000 euros par le commissaire-priseur, mais selon l'élu, "c'est la pièce maîtresse de la vente, elle devrait partir à plus de 100.000 euros".


 Commentaire de Florestan:

Pour la parfaite réussite de cette opération "Charlotte Corday revient à la maison" saluons, une fois n'est pas coutume, les élus Normands impliqués:

Patrick Nicolle, adjoint au maire de Caen en charge de la Culture

Joël Bruneau, le maire de Caen

Alain Tourret, ancien député du Calvados

Jean-Léonce Dupont, président du Calvados

Hervé Morin, président de la Normandie

On espère que très vite, les Normands pourront voir l'exposition de ce précieux document dans l'une des salles de l'abbaye-aux-Dames de Caen siège de la région et qui accueillait, autrefois avant 1791 au sein du monastère des bénédictines, un pensionnat de jeunes filles dont l'une des pensionnaires était une certaine Charlotte Corday d'Armont.

On espère, aussi et surtout, que la figure féminine de Charlotte Corday, cette martyre de la liberté de conscience face au premier totalitarisme politique de notre histoire contemporaine sera enfin un peu plus connue et reconnue et mieux honorée dans notre espace public, notamment dans sa bonne ville de Caen.

Par les temps qui courent d'une gauche politique qui se dit l'héritière de Rousseau, Marat ou Robespierre, gauche devenue totalement folle avec des pulsions à l'intolérance et à la violence de plus en plus inquiétantes, c'est devenu une... urgence.


 Sur l'Etoile de Normandie, nous avions abondamment traité de la postérité politique et normande du geste de Charlotte Corday: le philosophe normand Michel Onfray s'y était beaucoup intéressé...

Résultats de la recherche michel onfray charlotte corday - L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande - CanalBlog

Lire enfin:

https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/fiction/37693/charlotte-corday-rehabilitee-une-heroine-cornelienne.html

Charlotte Corday réhabilitée : une héroïne cornélienne

L'histoire a retenu de Charlotte Corday l'image d'une fanatique royaliste, assassin de Marat en 1793. Emilie Dequenne lui apporte le visage d'une républicaine déterminée, une héroïne cornélienne...

L'histoire a retenu de Charlotte Corday l'image d'une fanatique royaliste, assassin de Marat en 1793. Emilie Dequenne lui apporte le visage d'une républicaine déterminée, une héroïne cornélienne, dans une élégante réhabilitation signée Henri Helman.

Marie-Anne Charlotte Corday d'Armont, à l'instar d'Olympe de Gouges ou de Mme Roland, fait partie des grandes figures féminines qui se révèlent après la Révolution. S'inspirant du livre de Jean-Denis Bredin, «On ne meurt qu'une fois», Henri Helman (Lagardère) combat les préjugés entachés à cette jeune fille cultivée de la petite noblesse provinciale, orpheline de mère et élevée au couvent.

Emilie Dequenne prête ses traits à cette descendante de Corneille, républicaine modérée, choquée par les arrestations arbitraires, qui a assassiné le journaliste et député Marat: «La détermination est le trait de caractère que je partage avec Charlotte. J'aime les personnages entiers, habités par une obsession. Charlotte est portée par un but ultime. Je suis allée voir des portraits d'époque d'elle et j'ai relu Corneille», explique la comédienne qui a reçu en 1999 le Prix d'interprétation féminine à Cannes pour son premier rôle dans «Rosetta».

Emilie Dequenne est entourée de Bernard Blancan, un Marat plus vrai que son célèbre tableau, et de Thierry Gibault, un Fouquier-Tinville aiguisé comme une lame de guillotine.

La détermination de Charlotte Corday se heurte au machisme de l'époque: comment une jeune fille aurait-elle pu concevoir seule un acte aussi symbolique? Mais, comme le précise Henri Helman: «Il y a une vraie volonté politique derrière son geste. Aujourd'hui, les conséquences sont encore discutées par les historiens, mais ils s'accordent pour affirmer que Charlotte a fait trembler les extrémistes.»

«On se surprend à trouver de vraies bonnes raisons au crime», conclut Emilie Dequenne. Pourtant, ironie de l'Histoire, Robespierre instaura la Terreur quelques semaines après.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité