Les perspectives à moyen terme pour l'économie régionale normande tendent à s'assombrir en raison d'une conjoncture politique, financière et énergétique de plus en plus incertaine. Il est donc indispensable d'avoir le concours de puissants investissements d'intérêt général que seul l'Etat pourrait prendre en charge notamment sur la question de la préparation de la transition énergétique: on pense immédiatement au projet d'implanter deux EPR sur le site de la centrale nucléaire de Penly, projet gigantesque qui semble plus pertinent que de compliquer la vie des pêcheurs normands en piquant la mer d'éoliennes...

Problème: la Normandie et sa vallée de la Seine n'ont pas l'air de beaucoup intéresser l'actuel pouvoir à l'Elysée car Emmanuel Macron est un néo-saint-simonien jacobin qui se méfie de la décentralisation régionale.
C'est ainsi que pour la Normandie, il n'y a toujours pas de contrat de plan régional ou interrégional (pour la vallée de la Seine) validé ou signé entre le conseil régional et l'Etat: à qui la faute?
Les investissements et les projets doivent être lancés avant que les inquiétudes actuelles ne se transforment en véritable crise: une crise qui pourrait être mondiale...
https://www.gazettenormandie.fr/article/les-crises-se-superposent-il-faut-aujourd-hui-envisager-de-les-gerer-dans-la-duree
« Les crises se superposent, il faut aujourd’hui envisager de les gérer dans la durée »
La CCI Rouen métropole a réalisé un bilan de la situation économique en 2021 sur son territoire et dressé les perspectives 2022.
Covid, conflit entre la Russie et l’Ukraine, flambée des prix des matières premières… les crises se succèdent depuis deux années. Dans un tel contexte, la CCI Rouen Métropole a réalisé un bilan de la situation économique en 2021 sur son territoire et des perspectives 2022. Un travail qui s’appuie sur l’analyse annuelle réalisée par l’association des CCI métropolitaines et une enquête, en avril dernier, de la CCI Normandie sur l’impact de la guerre en Ukraine.
Premier constat, dès la fin du premier semestre 2021, l’économie a retrouvé son niveau avant crise. 35 % des dirigeants de la métropole rouennaise ont ainsi déclaré que leur activité était en hausse. « La croissance d’activité, sur le territoire rouennais, est estimée à 10 %, ce qui nous place au-dessous de la médiane métropolitaine qui est de 14 % », note Vincent Laudat, président de la CCI Rouen Métropole.
Le marché de l’emploi retrouve des couleurs
Tous les secteurs profitent d’une bouffée d’oxygène, avec des disparités. « Les secteurs du B to C, notamment du commerce de détail et les autres services, malgré un rebond, peinent à retrouver leur niveau d’activité avant crise », relève Vincent Laudat. Sans surprise, l’hôtellerie et la restauration restent très impactés.
Au second semestre 2021, l’économie se stabilise. 37 % des dirigeants rouennais interrogés déclarent leur activité en hausse, et 39 % indiquent une stabilisation, contre 69 % pour l’ensemble des métropoles. L’hôtellerie et la restauration progressent fortement même si le retard n’est pas comblé.
Le marché de l’emploi retrouve des couleurs. « Au premier semestre 2021, les départements des CCI métropolitaines ont connu une perte brutale de plus de 140 000 emplois salariés dans le secteur concurrentiel », rappelle Coralie Deprez, secrétaire-adjointe de la CCI Rouen Métropole. Dès le printemps 2021, le rebond observé a permis aux CCI métropolitaines de récupérer leur niveau de la fin 2019 et d’approcher, fin 2021, le niveau tendanciel d’avant crise. »
Le coût de l’énergie pèse
Si les restrictions sanitaires se font moins pesantes depuis l’été 2021, les dirigeants doivent cependant anticiper le remboursement des prêts contractés, gérer des difficultés d’approvisionnement et de main d’œuvre et faire face à une progression de l’inflation. Des difficultés, en partie liées à une reprise d’activité simultanée et à des engorgements portuaires, qui s’accroissent… Sur la métropole rouennaise, entre les deux semestres, les problématiques de recrutement passent de 18 à 34 % et les problématiques d’approvisionnement passent de 13 à 35 %.
Dans ce contexte, la guerre en Ukraine vient assombrir un peu plus les perspectives économiques en 2022. Ainsi, l’enquête réalisée auprès de 1 100 dirigeants normands entre le 5 et 12 avril permet de définir les impacts sur la région. Les échanges restent limités avec l’Ukraine, la Russie ou la Biélorussie (5% des entreprises interrogées) mais les conséquences indirectes sont importantes.
Depuis le début du conflit, 73 % des chefs d’entreprises interrogés constatent une hausse des coûts de l’énergie, 66 % des coûts des matières premières et 52 % des coûts logistique et transport. Les entrepreneurs craignent majoritairement une dégradation des marges (60 %) et de la trésorerie (46 %). Et 62 % des entreprises envisagent une répercussion sur leurs prix de vente.
S'appuyer sur de grands projets
« Les crises se superposent, il faut aujourd’hui envisager de les gérer dans la durée et apporter des réponses, des accompagnements aux entreprises dans un environnement en mouvement constant », résume Coralie Deprez. Dans ce cadre un numéro dédié aux entreprises impactées par le conflit en Ukraine a été mis en place : 02 32 100 520. Par ailleurs, la plateforme digitale CCI Business Normandie, qui met en relation entreprises et donneurs d’ordres, voit son rôle encore renforcé. Un outil efficace pour accéder aux opportunités régionales, qui sont nombreuses. « Nous avons les opérations de grand carénage dans les centrales nucléaires normandes, le projet de double EPR de Penly, les parcs éoliens en mer, les projets hydrogène qui se développent aussi bien au Havre qu’à Rouen, le contournement Est de Rouen », énumère Vincent Laudat. Lequel poursuit : « Nous souhaitons de tous nos vœux voir aboutir également le projet de gare Saint Sever même si la LNPN est en sommeil actuellement… »
Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont
En attendant les mises en chantier des EPR de Penly, l'EPR de Flamanville devrait entrer en fonction en 2024 var la mise en route mi 2023 est encore reportée... 29 réacteurs sont à l'arrêt sur 56, soit pour carénage, soit pour défauts corrosion et autres soudures... à l'heure actuelle, aucun des EPR ne produit d'électricité, Hinckley point toujours en chantier, fin de chantier reportée à 2027, en Finlande, la mise en service a encore été décalée au mois de mars, il est question de juillet de cette année, en Chine un des 2 EPR est arrêté depuis juillet 2021, le second présente les mêmes défauts et ne produit plus... il faut 4 ans entre la décision de construction et la première coulée de béton, et dans ses prévisions les plus optimistes EDF table sur 7 ans entre le premier béton et la production d'électricité...
les éoliennes n'ont pas fini de vous défriser...