Michel Onfray dans la presse de l'Orne alerte sur l'état dépressif des classes populaires.
Billet de Florestan:
Les convaincus sont des cons inutiles à vaincre puisque, malgré tout et en dépit de tout bon sens, ils s'apprêtent à reconduire dans ses fonctions actuelles le Prince-président stagiaire qui nous tient lieu de chef d'état depuis cinq ans, en sifflant déjà le célèbre refrain de Ray Ventura de "Tout va très bien madame la Marquise" (1939) en prenant cet air pour une belle promesse d'avenir faute de connaître le texte des couplets...
Citation:
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Apprenant qu'il était ruiné,
A peine fut-il rev'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pelle
Qu'il renversa toutes les chandelles,
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l'incendie,
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien."
Et ce qu'en pensent les Ukrainiens (photo bien évidemment détournée): Zelensky vole au secours d'un Macron aussi inutile que poseur...
À l'aune de l'élection présidentielle 2022, le philosophe Michel Onfray, originaire de Chambois (Orne), ne croit pas en de jours meilleurs. Entretien.
Nous nous sommes entretenus avec le philosophe originaire de Chambois ( près d’Argentan dans l’Orne) Michel Onfray. Selon lui, le dispositif « verrouillé » de l’élection présidentielle qui se tient en avril 2022 ne permettra pas d’éviter un « naufrage ». Entretien.
Que pensez-vous de la situation actuelle en France ?
Il faudrait sacrément manquer de lucidité pour dire que tout va bien ! Des années d’abandon de souveraineté nationale (depuis 1992, date du traité de Maastricht) ont fait que la France ne peut plus mener de politique autonome, c’est-à-dire obéissant au principe de la démocratie – le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.
De sorte que nous vivons sous le régime libéral de l’Europe maastrichtienne, qui nous contraint à la ligne américanophile, y compris en matière de politique étrangère.
Ainsi, dans le cas de l’Ukraine, nous subissons une politique décidée par une Commission européenne occulte, qui passe par-dessus les peuples, relayée par Emmanuel Macron sans aucune consultation du Congrès – l’Assemblée nationale et le Sénat réunis.
Le peuple français a-t-il envie d’une surenchère belliqueuse avec les Russes voulue par madame Van der Leyen (qui s’est fait taper sur les doigts pour avoir menti sur ses CV…), sans souci de la riposte que Poutine ne manquera pas d’infliger aux Français sur le principe de la cyberguerre pour les punir d’être entrés en guerre contre lui ? Ou sans souci des prix mondiaux du blé qui vont mettre les paysans à terre ?
Comment ressentez-vous le moral des Français actuellement ?
On ne saurait parler des Français en général, car le libéralisme que droite et gauche défendent depuis des années fait de nombreuses victimes parmi les gens les plus modestes.
Ce régime paupérise, c’est-à-dire qu’il rend les pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux et les riches de plus en plus riches et de moins en moins nombreux.
De sorte que la crise en a enrichi une poignée de façon considérable et elle en a appauvri d’autres en très grand nombre. Le moral n’est donc pas bon pour nombre de gens modestes.
Attendez-vous quelque chose de l’élection présidentielle ?
Rien du tout. Le dispositif est verrouillé de façon à ce qu’il en sorte un candidat maastrichtien, c’est-à-dire qui défend le monde comme il va…
Pensez-vous qu’un autre président, quel qu’il soit, puisse infléchir le cours de choses ?
L’état dans lequel se trouve notre société du fait de l’état de décomposition de cette civilisation vieille de deux mille ans ne permet pas d’être optimiste !
Notre civilisation a fait son temps.
Ceux qui promettent des jours heureux ou meilleurs trompent le client sur la marchandise !
Le Titanic a déjà percuté l’iceberg, ceux qui prétendent qu’ils ont les solutions pour éviter le naufrage, c’est-à-dire tous les candidats, nous vendent des marchandises idéologiques frelatées…
Le modèle de notre système démocratique a-t-il encore du sens ?
La destruction de la constitution de 1958 depuis 1992 – la fin de la souveraineté, c’est la fin d’une nation libre et démocratique… – a laissé la démocratie gaullienne loin derrière nous.
Nous sommes dans une démocratie illibérale où l’on connait, non pas le nom du prochain président élu, encore que, mais le programme qui va gagner et qui sera le même que celui qu’a initié Mitterrand en 1983 : une Europe néolibérale qui fonctionne en courroie de transmission de la machine américaine, qui travaille à la civilisation qui remplacera le judéo-christianisme et qui sera le transhumanisme.