Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 45 726
Derniers commentaires
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Pages
14 mars 2022

L'humeur de Barreau: L'avenir du bio c'est "biau" surtout en Normandie!

L'humeur de Barreau:

capture-d-ecran-2018-05-22-a-13

 

Le magazine du réseau de magasins « Biocoop » s’intéresse dans son numéro 122 à l’agriculture bio dans l’Eure dans un article intitulé « l’Eure en retard ».

 

On y trouve quelques chiffres intéressants :

Tout d’abord, en matière d’agriculture intensive, il faut savoir qu’en France, sur 2 tonnes de céréales produites, 1 tonne est exportée. Et si la Normandie est au 5ème rang des régions productrices, l’Eure est sans doute le département le plus productif de la région.

Aimanté par la proximité de Rouen, 1er port céréalier d’Europe, et la présence de grandes plaines (Le Neubourg et Evreux-St André), le modèle dominant consiste en la culture intensive de céréales (blé) destinées à l’export. Le blé ruisselle, la terre vaut de l’Or !

 L’Eure ne mange pas ce qu’elle produit. La part de légumes consommés produite y est infime.

 En matière d’agriculture bio, si la Normandie ne brille pas dans le haut du classement du bio (production, nombre de paysans, pourcentage de la SAU accordée au bio..) l’Eure est au dernier rang des départements normands avec 254 fermes bio.

2,3 % des cultures euroises sont bio quand la moyenne nationale est de 9,5 % (agence bio 2021) : Ce chiffre résume la situation euroise en matière d’agriculture bio !

 D’innombrables problèmes se posent aux producteurs bio : contamination par les pesticides des cultures conventionnelles environnantes, pas de légumeries bio régionale et pas d’abattoirs certifiés.

Un éleveur ovin, obligé de vendre ses bêtes dans le circuit non bio, témoigne : « je refuse d’aller en Vendée abattre mes bêtes » ! Qu’attend la région pour inciter à créer ces outils ???

 Si on veut rester positif après ce constat peu réjouissant, on peut imaginer l’Eure comme une terre bio à conquérir. Les conversions progressent et avec, la taille des fermes et des surfaces. Les jeunes qui vont reprendre demandent aux parents la conversion en bio, c’est un signe...

 Enfin, quelques pépites font rayonner le département :

-La coopérative Biocer, aux portes d’Evreux, pionnière depuis 30 ans en agriculture biologique, qui regroupe plus de 250 agriculteurs du nord-ouest de la France, engagés dans le 100% bio d’excellence. Elle est un partenaire historique de l’enseigne Biocoop en matière de blé anciens, d’oléagineux, et protéagineux.

- La ferme biologique du Bec-Hellouin, devenue presque aussi fréquentée que la célèbre abbaye de ce charmant village. Perrine et Charles Hervé-Gruyer sont une référence pour nombre de professionnels venant de toute la France se former aux pratiques respectueuses de la santé et de l’environnement.

Espérons que les problèmes actuels que rencontre le secteur bio (production en forte hausse avec une consommation en déclin ) ainsi que la situation internationale liée à la crise sur le blé en regard de la situation en Ukraine (qui nous inciterait à produire davantage en conventionnel pour exporter), ne réduisent pas à néant leurs efforts.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
B
le blé sain et local ne trouve pas preneur. Mieux vaut en faire venir d'ailleurs pour toujours moins cher avec la qualité qui va avec. Pour les conséquences, on verra plus tard...<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.bfmtv.com/normandie/replay-emissions/bonjour-la-normandie/normandie-le-bio-en-danger-face-a-l-inflation_VN-202305020224.html?xtor=EREC-172-[NL-BFMNormandie]
Répondre
B
Revirement de situation: "le Bio c'est trop cher et pas convaincue" dixit la dame. De plus, comme d'habitude, on peut mesurer l'ingratitude des consommateurs puisque ils avaient trouvé de quoi survivre en bio et local pendant le Covid. Le Covid ayant disparu ils ont repris le chemin des temples de la conso.<br /> <br /> On reconnait la prudence du normand: ça commençait à se développer chez nous là où d'autres régions ont foncé dans la production Bio depuis 20 ans et patatras ! il parait que le marché s'effondre selon BFMWC <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> https://www.bfmtv.com/normandie/replay-emissions/le-12h30-17h/normandie-le-bio-n-a-plus-vraiment-la-cote-en-2023_VN-202304040369.html?xtor=EREC-172-[NL-BFMNormandie]
Répondre
B
Triste constat de voir la désaffection de la consommation bio actuelle alors que la crise sanitaire et les confinements nous ont ouvert les yeux sur l’indispensable nécessité de produire et consommer Bio ET local ! Une vraie déconvenue car in fine ce sont les producteurs bio qui en pâtissent ! Les filières bio lait et œufs connaissent un tel surplus que les produits sont vendus au prix du conventionnel ! La conséquence : le gel des conversions voire la déconversion ! Le dérèglement climatique, la perte de la biodiversité et l’augmentation des maladies sont pourtant la preuve qu'il faut continuer sur cette progression qui, de 2015 à 2020, a amené la surface cultivée en bio de 5% à 9,5%*. Si nos politiques surfent sur la communication verte avec des promesses à 18% pour 2027, leurs actes ne sont pourtant pas à la hauteur. C’est donc à nous consommateurs citoyens de relever le défi !<br /> <br /> *Source Agence bio
Répondre
G
Bio ou pas bio, c'est sur l'avenir de la filière agricole qu'il faut s'interroger si on veut préserver notre souveraineté alimentaire, et c'est aussi aux élus locaux d'y penser, les lotissements et le mitage des terres agricoles par les néo ruraux menacent l'existence même de l'agriculture paysanne, un exemple <br /> <br /> <br /> <br /> https://www.causeur.fr/vincent-verschuere-neo-ruraux-proces-saint-aubin-en-bray-226669
Répondre
Publicité