Vincent Pécoil a été nommé directeur du Frac Normandie, réunion des deux Fonds régionaux d’art contemporain, basés à Rouen et à Caen.
Le Frac Normandie, issu de la fusion des deux fonds régionaux d’art contemporain, actée par la création d’un établissement public de coopération culturelle au début de cette année 2021, attendait sa direction. C’est chose faite avec la nomination de Vincent Pécoil qui remplace Véronique Souben à Rouen et Sylvie Froux à Caen.
Diplômé de l’Université de Bourgogne en histoire de l’art et en philosophie, Vincent Pécoil est enseignant, commissaire d’exposition, membre de l’Association internationale des critiques d’art. Il a dirigé La Salle de bain à Lyon, puis cofondé il y a dix ans Triple V, une galerie d’art contemporain située à Paris, désormais fermée. Le jury a retenu « son expérience de direction artistique et managériale, son exigence du partage de l’art ainsi que la reconnaissance professionnelle dont il bénéficie auprès de ses pairs ».
Commentaire de Florestan:
Puisque l'art con-ceptuel en Normandie donne, ces derniers temps, dans la dérision potache (notamment du côté de la municipalité de Rouen), on se permettra de se demander si Vincent Pécoil sera un directeur à poil dans sa salle de bains normande...
Marcel! Prenons du champ...
Si le FRAC de Normandie pouvait attraper quelques couillons de milliardaires en vendant sur le marché de l'art quelques artéfacts de salle de bains de sa collection, voilà qui permettrait de faire une heureuse contribution au budget du conseil régional de Normandie. Car pour l'instant, l'attrape couillons du FRAC Normandie coûte plus cher aux Normands qu'il ne leur rapporte...
Blague à part, revenons sérieusement sur ce qui devrait l'être à savoir la promotion et la diffusion auprès d'un large public normand des oeuvres de la création artistique réalisée aujourd'hui en Normandie par les artistes normands sans aucun préjugé idéologique et esthétique...
Car ce serpent de mer du FRAC dit de "Normandie" qui a traîné pendant tout le temps de la première mandature régionale de l'unité normande, n'a bougé que sur des questions de forme sinon de siège alors que sur le fond des questions plus que jamais lancinantes se posent sur l'utilité sociale et politique et la pertinence philosophique de l'actuel art conceptuel dit "contemporain", nouvel art officiel qui a remplacé le "pompier" d'autrefois par le nihilisme d'aujourd'hui...
Pour le dire avec cruauté: de la Normandie et de toute culture régionale enracinée, le FRAC n'en a rien à foutre si ce n'est pour porter un frac le jour de son enterrement!
Retour sur la guerre du FRAC avec quelques pièces à conviction:
- Le clochemerle caenno-rouennais ou la guerre du siège... Avec le texte d'une motion présentée lors d'une assemblée plénière du conseil régional de Normandie:
- La réponse aux Caenno-caennais de Mme la sénatrice et conseillère régionale Catherine Morin-Desailly (la ministre normande de la culture sans pouvoir en avoir le titre afin de respecter le non cumul entre un mandat national de parlementaire et une fonction exécutive locale):
- Splendeur et misère de l'art officiel: l'art s'est perdu dans les tuyauteries administratives mais il est vrai que depuis l'urinoir de Marcel Duchamp, l'art a plus à voir avec la plomberie en EPCC qu'avec l'art...
- Enfin lors d'une commission permanente du conseil régional de Normandie, la forme définitive du FRAC dit de "Normandie" a été actée par les élus officiellement pour "accompagner et valoriser la culture et le patrimoine normand"... Dans l'état actuel du cahier des charges du label officiel définissant un FRAC cette mission assignée officiellement par le président de la Normandie est une mission impossible!
Commentaire de Florestan:
Comme le disait Victor Hugo, en art, "la forme c'est le fond qui remonte à la surface": c'est là tout le problème d'un art contemporain con-ceptuel officiel dont le fond ne remonte pas puisqu'il n'y a plus ni forme ni fond!
Mais des fonds par millions ou milliards, il y en a...