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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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14 septembre 2021

Marseillais et Bretons s'entendent pour sauver le trafic transmanche normand...

La compagnie maritime marseillaise CMA-CGM qui est aussi le 3ème plus grand armateur mondial spécialisé dans le transport des conteneurs entre l'Europe et l'Asie avec le grand port maritime du Havre comme port d'escale privilégié, a décidé de voler au secours des Bretons de la Brittany Ferries, la compagnie transmanche qui est, de fait, le premier employeur privé de marins sous pavillon français et qui n'est financièrement viable que par l'exploitation des lignes maritimes reliant l'Angleterre et l'Irlande aux grands ports normands (Cherbourg, Caen-Ouistreham, Le Havre).

Avec le Brexit et le Covid, les années 2020/2021 ont été catastrophiques. Mais la fin de l'année 2021 est moins mauvaise que prévue tandis que 2022 s'annonce mieux: c'est l'occasion d'investir et de moderniser les navires et les méthodes de la compagnie bretonne qui a peut-être un peu trop fait de la Normandie une sorte de rente de situation...

On rappelera, en effet, que les conseils régionaux de Normandie et de Bretagne avaient mis largement la main à la poche pour mettre financièrement à flot la compagnie bretonne au plus fort de la crise en 2020...

Voir aussi cette archive de l'Etoile de Normandie (12 septembre 2020):

http://normandie.canalblog.com/archives/2020/09/12/38530621.html


 

https://www.lefigaro.fr/societes/l-armateur-francais-cma-cgm-apporte-de-l-argent-frais-a-brittany-ferries-20210914

CMA CGM vient au secours de Brittany Ferries

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L'armateur marseillais apportera 25 millions à la compagnie bretonne, secouée par le Brexit et la crise sanitaire.

CMA CGM vole au secours de Brittany Ferries. Le troisième opérateur mondial de porte-conteneurs va apporter 25 millions d'euros à la compagnie maritime bretonne, spécialiste du trafic transmanche. Concrètement, le groupe dirigé par Rodolphe Saadé souscrira pour dix millions d'euros d'obligations convertibles en actions et accordera un prêt de quinze millions remboursable dans une fourchette de cinq à huit ans.

« C'est une bouffée d'oxygène, affirme Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries. Lors de l'exercice 2020-2021, nous aurons vendu moins de billets qu'en 2019-2020 : 530 000 contre 700 000. » La chute est encore plus vertigineuse quand on compare avec le dernier exercice « normal » : il y a deux ans, la compagnie écoulait encore 2,5 millions de billets. La combinaison du Brexit et de la crise sanitaire a porté un coup terrible à cette PME qui aura cumulé plus de 200 millions de pertes au cours des deux derniers exercices.

Si CMA CGM donne ce coup de pouce, c'est d'abord pour défendre le pavillon français. Un engagement fort pour cet opérateur qui a déjà montré des preuves de son attachement à l'Hexagone. Ainsi, en juillet, il a pris une décision symbolique concernant sa nouvelle flotte de bateaux fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié). « J'ai décidé qu'ils battront pavillon français et seront dirigés par des officiers français », déclarait Rodolphe Saadé au Figaro.

Partenariat commercial

CMA CGM peut se permettre d'être patriote car sa situation est florissante : au deuxième trimestre, son chiffre d'affaires a fait un bond de 77,2 %, à 12,4 milliards de dollars. Et les profits (3,5 milliards) ont battu des records grâce à la fièvre acheteuse des consommateurs occidentaux pour des produits qui sont acheminés d'Asie en bateau.

Mais CMA CGM n'est pas qu'un bon samaritain. Même s'il est spécialiste du transport de marchandises, alors que Brittany Ferries est plutôt orienté sur le transport de voyageurs, l'armateur marseillais a imaginé des coopérations. Il veut proposer à ses clients qui envoient des produits au Royaume-Uni de les mettre dans les soutes des navires de Brittany Ferries. De même, certaines méthodes de chargement des navires utilisées par CMA CGM pourraient être « importées » chez Brittany Ferries, ce qui permettrait de gagner en productivité.

Cet accord entre les deux firmes va aussi permettre de développer des synergies. Ainsi, les marins de CMA CGM et de Brittany Ferries pourraient être formés ensemble à l'exploitation des nouveaux bateaux très innovants fonctionnant au GNL.

Un coup de pouce bienvenu mais insuffisant

En revanche, pas question pour CMA CGM d'aller plus loin et de prendre pied dans le transport de passagers. « De toute façon, c'est Brittany Ferries qui décidera si les obligations doivent être converties en actions », souligne Jean-Marc Roué. Reste que ce coup de pouce de CMA CGM, s'il est bienvenu, ne suffira pas à sauver Brittany Ferries. « Au total, nous comptons lever pour cinquante millions d'obligations convertibles, souligne Jean-Marc Roué. À côté de CMA CGM, il y aura les actionnaires historiques (Prince de Bretagne et des CCI bretonnes, NDLR) mais aussi de nouveaux partenaires financiers. »

La compagnie bénéficie aussi d'un prêt garanti par l'État (PGE) de 117 millions. Surtout, après plusieurs années de pain noir, elle entrevoit un début de reprise. « Pour nos bookings pour la période du 1er novembre 2021 au 31 octobre 2022 nous avons déjà vendu 15 % des billets écoulés sur tout l'exercice 2019 », sourit Jean-Marc Roué.

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