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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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4 avril 2024

La Normandie recrute des cadres, surtout dans les PME de l'industrie...

Billet de Florestan:

 

L'Association pour l'emploi des cadres en Normandie (APEC) vient de présenter son analyse du marché de l'emploi des cadres en Normandie pour 2024: la situation est plutôt dynamique grâce à des besoins soutenus dans le secteur industriel notamment dans le grand réseau des PMI PME normandes qui travaillent souvent dans la sous-traitance de grands groupes industriels.

 

La prégnance industrielle de la Normandie est marquée car le niveau de recrutement de cadres pour l'industrie en Normandie est largement supérieur à la moyenne nationale.

 

En revanche, sur les services supérieurs dits "à forte valeur ajoutée" qui permettent l'encadrement sinon le pilotage ou le financement de l'activité industrielle, la Normandie avec seulement un niveau de 26% est largement en dessous d'une moyenne nationale se situant à 53%: ça veut dire quoi?

 

Cela veut dire que l'industrie normande qui affiche pourtant une belle présence dans le PIB régional (la part la plus élevée dans le PIB des régions françaises, soit dit en passant) reste notablement sous-encadrée dans les fonctions supérieures de direction, de prospective, de planification et de financement:

 

Au moment de la réunification normande (2014) près d'un emploi industriel normand sur trois dépendait d'un donneur d'ordres extérieur à la Normandie, la plupart du temps situé en région parisienne ou à l'étranger. 

 

Il est probable que malgré la réunification, cette situation n'a pas beaucoup bougé. Et pourquoi?

 

Parce que la Normandie réunifiée n'a toujours pas de métropole régionale digne de ce nom où l'industrie normande pourrait trouver ces fonctions supérieures qui lui font défaut.

 

Alors que Rouen Normandy Invest (RNI en bon français) dépense la finance de ses adhérents en faisant des coups de com' bidon et "barrée", l'agence locale rouennaise de développement territoriale devrait au contraire réfléchir à une stratégie et à sa mise en oeuvre avec la métropole de Rouen et la région Normandie pour corriger ce déficit criant sinon cruel en matière de fonction supérieure d'encadrement dans notre région:

 

voilà un passif de la division normande qu'il faudrait effectivement biffer!

Bilan 2023 : une année record pour Rouen Normandy Invest

Près de 7 600 recrutements de cadres sont prévus cette année en Normandie (ouest-france.fr)

Près de 7 600 recrutements de cadres sont prévus cette année en Normandie

 

L’année 2024 va ressembler à la précédente en termes d’emploi des cadres en Normandie, les prévisions tablant sur 7 580 recrutements. Soit une stabilisation, certes, mais à un niveau élevé.

 

« Une année de stabilisation, avec des recrutements qui devraient se maintenir à haut niveau. » C’est ainsi que Marc Lesueur, délégué régional de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) Normandie résume les prévisions 2024 pour l’emploi des cadres. Le constat s’appuie sur le 30e panel de l’Apec, réalisé à partir de 433 entreprises du secteur privé, interrogées entre novembre 2023 et janvier 2024.

Il en ressort une prévision de recrutement de 7 580 cadres en Normandie, l’industrie tirant son épingle du jeu comme les années précédentes, avec 31 % des recrutements prévus (14 % au niveau national).

 

Les PME à l’œuvre

Cette industrie normande est portée par l’aéronautique et le spatial, l’automobile, le naval, la pharmacie et la chimie, talonnés par la transformation numérique, les investissements liés aux énergies et à la décarbonation.

Chez Spiragaine par exemple, à Saint-Pierre-lès-Elbeuf en Seine-Maritime (45 collaborateurs), la croissance de 35 % l’an dernier pousse l’entreprise à recruter. « Nous concevons et fabriquons une gamme complète de tuyauteries, gaines, durites, compensateurs, pour des clients comme Airbus, Safran, Dassault… explique Hervé Onno, directeur général de l’entreprise. Nous avons besoin de cadres techniciens, ingénieurs pour muscler nos équipes, les demandes étant fortes dans le spatial et la défense. » L’entreprise intègre la filière Normandie AeroEspace, annonçant pour 2024 la quête de 2 000 collaborateurs supplémentaires, du CAP à Bac +8.

En marge des grands groupes présents en Normandie, Spiragaine illustre l’importance des PME dans le recrutement des cadres (55 % des embauches prévues).

 

Tout comme Veragrow à Val-de-Reuil dans l’Eure, en plein développement. Le président fondateur, Alexandre Bocage, est passé de 1 à 16 salariés en quatre ans, dont neuf cadres. « Nous recevons des candidatures chaque semaine, prévoyons d’être une trentaine dans cinq ans. Nous avons besoin de compétences en recherche, agronomie… Notre créneau, c’est l’élevage de vers de terre que nous transformons en engrais biostimulant, qui contient des nutriments et des micro-organismes bénéfiques pour les plantes. »

 

 

Commerciaux recherchés

En marge de l’industrie, plus de la moitié des recrutements sont attendus dans les services à valeur ajoutée : informatique, banque et assurance, ingénierie, juridique… S’agissant des métiers, tout secteur confondu, les cadres des fonctions « commercial marketing » atteignent 20 % des recrutements, suivis par la production industrielle et les chantiers (18 %). En ce début 2024 toutefois, les métiers de la comptabilité et de la qualité concentrent le plus d’offres d’emploi cadre.

« Cette stabilité des recrutements pour 2024 est à noter, mais aussi à relativiser après deux années de hausse post Covid, analyse Marc Lesueur. Pour 2024, les entreprises normandes font preuve de prudence compte tenu des incertitudes qui pèsent sur la croissance, avec en toile de fond un contexte géopolitique international anxiogène, une contraction des dépenses d’investissement liée à la hausse des taux d’intérêt. »

La Normandie pèse 3 % de l’emploi des cadres en France, avec le même poids que la Bretagne ou les Pays de la Loire. La Seine-Maritime compte 58 550 cadres en activité, l’Eure 19 870, le Calvados 28 940, l’Orne 7470 et la Manche 18 540. 64 % des cadres sont des hommes et 36 % des femmes ; 28 % ont de 35 à 44 ans et 29 % de 45 à 54 ans. La moitié des cadres normands travaillent dans une PME.

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