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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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25 avril 2024

REVUE DE PRESSE NORMANDE au 24 avril 2024: à Hauville (Eure) on a dansé autour d'un vieux moulin. Pas autour d'une éolienne!

REVUE DE PRESSE NORMANDE au 24 avril 2024

 

Coupes sombres dans le budget de la culture subventionnée sous prescription ministérielle: il serait bon, en effet, de ne plus financer un art ou des spectacles selon les seuls critères d'un goût officiel parisien plutôt de tendance conceptualo-déconstructeur-progressiste qui n'intéresse que l'infime minorité que cela intéresse. 

 

Avant de fermer définitivement le robinet il faudrait enfin évaluer l'impact de telle ou telle dépense ou subvention d'argent public en terme de diffusion ou de transmission vers le public le plus large des oeuvres culturelles et de nos héritages artistiques sans que cela soit confondu avec la diffusion d'une propagande idéologique ou politique.

 

Sur le site spécialisé Relikto, le bureau des pleurs est ouvert:

 

Nicolas Dubourg : « nous allons vers une casse sociale » – Relikto

Au Havre: la pêche est bonne...

 

Le Havre. Plus de 150 kg de cannabis saisis : 11 personnes incarcérées dans une opération d'envergure (lecourriercauchois.fr)

Le Havre. Plus de 150 kg de cannabis saisis : 11 personnes incarcérées dans une opération d'envergure

Faits Divers. Après sept semaines d'enquête qui ont mobilisé de nombreux services de police et de collectivités, 14 individus ont été interpellés mercredi 17 et jeudi 18 avril dans l'agglomération havraise pour un important trafic de stupéfiants. Onze d'entre eux sont actuellement derrière les barreaux.

Onze personnes, des Havrais pour l'essentiel, sont actuellement incarcérées après avoir été interpellées dans la cité Océane mercredi 17 et jeudi 18 avril. Plus de 150 kg de cannabis et des armes ont été retrouvés en leur possession. Les malfaiteurs ont fait les frais d'une opération d'envergure, "Place nette", menée par la police de Seine-Maritime.

 

Un butin estimé à près d'1,4 million d'euros

L'enquête a débuté fin février dernier. En sept semaines, de nombreuses équipes de police, havraise et rouennaise essentiellement, et de collectivités (plusieurs mairies notamment) ont travaillé d'arrache-pied en relation avec la DIPN76 (la Direction interdépartementale de la police nationale de Seine-Maritime) pour démanteler un trafic de drogue. Une opération menée par la brigade des stupéfiants du commissariat du Havre. L'enquête débutée, une équipe de jeunes Havrais qui se livraient à du convoyage de stupéfiants depuis l'Espagne a rapidement été identifiée. "Grâce à un travail intense, de jour et de nuit, insiste celui qui a pris les rênes du commissariat du Havre en 2023, Julien Herbaut, les équipes sont parvenues à arrêter un nouveau convoi venu d'outre-Pyrénées la semaine dernière." Au total, 14 personnes ont été interpellées. En leur possession ont été retrouvés 73 kg de résine et 78 kg d'herbe de cannabis ainsi que trois armes à feu pour un butin total estimé à près d'1,4 million d'euros.

 

Les 14 mis en cause ont été placés en garde à vue puis déférés. Onze sont actuellement incarcérés, deux sont places sous contrôle judiciaire et le dernier est placé en centre éducatif fermé.

Des opérations de voies publiques

Dans la continuité de cette opération judiciaire d'ampleur, des opérations de voies publiques sont effectuées depuis lundi 22 avril dans le département et ce pour plusieurs jours. "Elles consistent à améliorer le cadre de vie de nos concitoyens dans plusieurs secteurs où ce type de phénomène (trafic de drogue notamment) a lieu, confie le commissaire Herbaut, et doivent permettre aux habitants de se sentir en sécurité."

Faute d'avoir encore le Saint-Lô d'avant la guerre, on aura désormais le Saint l'eau sur la Vire pour animer les quais un peu déserts de la ville préfecture de la Manche...

 

[Photos + vidéo] Saint-Lô. Le bar péniche est désormais installé sur la Vire : retour sur sa mise à l'eau (tendanceouest.com)

 

Participez au financement d'un beau livre sur le Pont Colbert de Dieppe:

 

Livre "regards croisés d'artistes sur le pont colbert" (helloasso.com)

 

 

A Rouen la CGT qui met toujours le feu ne veut pas être concurrencée par la flamme olympique...

 

À Rouen, pourquoi la CGT des agents territoriaux menace de perturber le passage de la flamme olympique - Paris-Normandie

À Rouen, pourquoi la CGT des agents territoriaux menace de perturber le passage de la flamme olympique

La CGT des agents territoriaux a lancé un préavis de grève courant du 17 avril au 15 septembre 2024 et menace de bloquer la ville de Rouen le 5 juillet 2024, jour du passage de la flamme olympique. Explications.

En avril, ne te découvre pas d'un fil! Comme chaque année, l'angoisse chez les arboriculteurs de la gelée tardive. On a cru pouvoir cette année aller jusqu'aux Saints de glace (début mai) sans périls. Eh bien non! 

 

https://www.paris-normandie.fr/id516408/article/2024-04-23/pres-de-rouen-le-gel-eu-raison-des-vergers-les-degats-devraient-etre-consequents?

 

Près de Rouen, le gel a eu raison des vergers. Les dégâts devraient être conséquents

À Quevillon, Denis Leroy a la mine des mauvais jours. Encore confiant lundi quant à l’épisode de froid, les -3°C de la nuit du lundi 22 au mardi 23 avril 2024 ont eu raison d’une bonne partie de sa récolte de pommes, poires, prunes et cerises. L’arboriculteur pourra chiffrer les dégâts d’ici à quarante-huit heures.

DECENTRALISATION: vers un véritable partage de la fiscalité nationale entre l'Etat central et les collectivités territoriales? Le rapport Woerth bientôt rendu public...

 

Comment Eric Woerth veut revoir le financement des collectivités locales | Les Echos

 

Emmanuel Macron va bientôt avoir entre les mains un nouveau schéma possible de financement des collectivités locales . Le rapport sur la décentralisation que doit lui remettre le 3 mai le député Renaissance Eric Woerth va en effet s'attaquer à l'épineux sujet de leurs ressources.

« On s'oriente vers un partage de la fiscalité nationale », avait indiqué le parlementaire fin mars lors d'une audition à l'Assemblée. « De façon générale, il y aura plus de pouvoir de taux qu'avant » et « un lien entre l'impôt lui-même et la charge prépondérante de la collectivité », avait-il précisé.

Autonomie fiscale

Comme l'a dévoilé « Le Monde » ce mardi, Eric Woerth devrait proposer plusieurs évolutions importantes. Il est ainsi partisan d'attribuer au bloc local (communes et intercommunalités) « l'essentiel » des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) acquittés par les acheteurs lors des transactions immobilières. Ce qui serait une vraie révolution car ces « frais de notaire » reviennent pour l'instant principalement aux départements - dont ils sont l'une des grandes ressources - et dans une moindre mesure aux communes. François Sauvadet, le président UDI de l'association Départements de France et du Conseil départemental de la Côte-d'Or, « met en garde le gouvernement contre cette idée ». « La reprise des DMTO, c'est la fin des financements du monde rural », prévient-il, mettant en avant le rôle de soutien des départements aux communes.

 

Eric Woerth préconiserait dans le même temps d'affecter aux départements « un pourcentage » de la contribution sociale généralisée (CSG). « L'idée d'avoir une part d'impôt national, cela va à l'encontre de ce que nous souhaitons. Nous plaidons depuis des années pour retrouver de l'autonomie financière et fiscale », fustige François Sauvadet. Fin mars, Eric Woerth avait évoqué devant les députés le besoin de clarifier le financement de la compétence sociale. « On proposera donc une cohérence du partage d'un grand impôt national, avec une territorialisation de cet impôt pour les départements et une méthode de financement du social », avait-il annoncé.

 

Les représentants du bloc local sont, eux, très circonspects. « Est-ce qu'on peut construire des politiques locales au niveau des communes, qui ont la clause de compétence générale, avec une ressource importante qui serait une ressource aléatoire ? » demande André Laignel, le premier vice-président délégué de l'Association des maires de France et maire socialiste d'Issoudun. Les DMTO ont fondu en 2023 avec la crise du marché immobilier après avoir été florissants les années précédentes « Nous avons plusieurs sujets : un, que ce qu'on nous transmet soit territorialisé ; deux, que ce soit évolutif ; trois, que nous ayons la possibilité de choisir le taux ou l'assiette ou les deux […] En fonction des éléments que nous avons aujourd'hui, je ne vois, à ce stade, rien qui permette de considérer que l'autonomie fiscale serait nettement améliorée », juge

André Laignel. Eric Woerth avait fermé d'emblée la porte à la création d'un impôt nouveau. Expectative « Nous n'avons rien demandé, car nous savons que les DMTO sont une ressource indispensable des départements », insiste de son côté Sébastien Miossec (PS), président délégué d'Intercommunalités de France et de Quimperlé Communauté, tout en reconnaissant qu'une « telle idée n'est pas totalement dénuée de sens parce que l'aménagement, le logement et l'urbanisme sont plutôt des compétences

du bloc local ».

 

Les intercommunalités se disent dans l'expectative.

 

« Je n'imagine pas qu'on nous donne cela en cadeau bonus. Qu'est-ce qui sera mis dans la balance ? Que va-t- on nous enlever ? » s'interroge l'élu. S'agissant des régions, Eric Woerth devrait suggérer de leur donner « une partie d'impôt sur les sociétés », selon « Le Monde ». « Les régions ont besoin d'avoir le résultat de leurs actions », avait-il expliqué le 27 mars, rappelant leur rôle dans le champ économique. « On soutient l'idée, car il y a une incohérence à ce qu'une part importante de nos recettes soit encore liée aux mobilités carbonées ( cartes grises , taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques). Mais ce n'est pas suffisant pour résoudre le financement des mobilités et de la transition écologique », souligne-t-on chez Régions de France.

Dans Le Figaro lire aussi cet article (24 avril 2024) sur le même sujet, avec:

 

1) Confirmation que l'on ne redécoupera pas la carte des régions françaises mais que des ajustements à la marge pour tenir compte de certains cas particuliers seraient envisageables (Alsace et Bretagne, bien évidemment).

 

2) Retour du conseil territorial qui siégerait au conseil départemental et au conseil régional: l'idée est de mettre fin à la concurrence stérile entre les deux collectivités territoriales.

 

3) Spécialisation accrue du conseil régional sur la planification territoriale et le développement économique: la région n'aurait plus à s'occuper de la proximité... Voilà qui serait problématique pour l'avenir des politiques publiques régionales faisant la promotion de la culture régionale par exemple...

 

 

La langue régionale patrimoine immatériel normand qu'il faut absolument sauver!

 

Entretien. La langue normande, riche et superbe

 

Patrimoine. Interview de Jean-Pierre Montreuil, d'Equeurdreville-Hainneville, universitaire et membre fondateur des Éditions "Oû Pyid des Phares"

 

Entretien. La langue normande, riche et superbe (lamanchelibre.fr)

 

 

Et ne pas oublier le prochain café normand proposé par la ferme culturelle du Bessin:

 

 

 

vendrédi 26 avri 2024 à 18h30

 

entrée gratuite

 

 

L’café-nourmaund est un rendez-vous mensuel, ouvert à toutes et tous, dédié à la revalorisation de la langue normande. Chacun et chacune est encouragé.e à participer, quel que soit son niveau de connaissance de la langue normande, mais aussi d’autres langues minorisées. Au cours de cette rencontre, nous pourrons échanger et célébrer la diversité linguistique et en apprendre davantage sur l'histoire et l'évolution du nourmaund.

Soirée organisée en coopération avec la FALE (Fédération des Association pour la Langue normandE), avec le soutien de la Région Normandie

+ détournourmaund

 Etretat: capitale nationale du suicide?

 

(Attention ! cet article du Figaro date de 2022)

 

Joseph Macé-Scaron : «La légende noire d'Étretat est un tabou absolu»

Par Alexandre Devecchio

 

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le premier roman noir de l'ancien directeur de la rédaction du Figaro Magazine et de Marianne se déroule à Etretat. La station balnéaire qui a vu naître le célébrissime Arsène Lupin cache une autre réalité : les falaises sont devenues le théâtre des candidats au suicide.

 

Essayiste et romancier, Joseph Macé-Scaron fut aussi journaliste, à la tête de nombreux magazines (Le Figaro Magazine, Marianne, Le Magazine littéraire), et longtemps commentateur régulier de l'actualité à la radio et à la télévision. Il vient de publier La Falaise aux suicidés, aux éditions Les Presses de la cité.

 

 

FIGAROVOX. - Le personnage de votre premier roman noir, La Falaise aux suicidés (Les Presses de la cité) n'est autre qu'Étretat. Pourquoi avoir choisi ce lieu ? Avez-vous un lien particulier avec la Normandie ?

 

Joseph Macé-SCARON. - En lançant la collection «erre sombre», les Presses de la Cité ont voulu revisiter cette tradition du roman noir qui place la ville où se déroule l'histoire au cœur même de l'intrigue, ce qui permet d'enraciner le suspens. On retrouve ce souci dans la littérature américaine mais aussi chez les auteurs francophones. Comment ne pas penser à Simenon et à des romans tels que Pietr-le-Letton ou Maigret et la Vieille Dame, tout parfumés d'autrefois et qui se déroulent sur la Côte d'Albâtre ? J'ai choisi tout naturellement Étretat car j'y ai passé la plus grande partie de mon enfance et de mon adolescence. J'ai toujours considéré que le site même, cette immense salle de théâtre dont la scène est la mer, favorise un imaginaire plus galopant que la marée haute.

 

Par ailleurs, j'ai des liens affectifs étroits avec la Normandie qui est une terre d'accueil. Vous vous souvenez sûrement de cette répartie de Gide à Barrès : «Né à Paris, d'un père uzétien et d'une mère normande, où voulez-vous Monsieur Barrès que je m'enracine ?». Eh bien, Gide s'est marié au petit temple protestant d'Étretat et a été enterré à quelques kilomètres de là... Donc, oui, j'aime la Normandie et ses marins qui ont parfois donné un monde au monde, pour ses paysans qui en ont fait une des provinces les plus riches de France et pour la diversité de ses terroirs que l'on a, aujourd'hui, cherché à étouffer pour les remplacer par des collectivités «agglomérées». Je parle souvent dans ce roman du Pays de Caux, terre de taiseux et de faiseux, tout en briques et en silex. Une terre de secrets qui sont parfois si lourds que l'on retrouve des malheureux pendus dans les granges ou sans vie en bas des falaises...

 

Les milliers de promeneurs qui se pressent chaque année sur les célèbres falaises ignorent que le lieu est devenu un spot normand incontournable des candidats au suicide… Une vingtaine chaque année ?

 

C'est la légende noire d'Étretat mais c'est un tabou absolu. Seulement comme tout ce qui est entraîné vers le fond, il y a toujours un moment où la réalité remonte à la surface. On le voit avec Albatros, le très beau film poétique de Xavier Beauvois qui est sorti l'année dernière ou avec le dernier titre de Peter Doherty qui évoque l'attraction vénéneuse exercée par ces falaises blanches.

 

Je ne suis pas sûr que les touristes qui viennent soient émerveillés par ce qu'ils voient. D'ailleurs, que voient-ils au juste ?

 

Joseph-Macé Scaron

 

Je me souviens lorsque j'étais enfant de la sonnerie qui retentissait pour alerter que des pêcheurs ou des gendarmes avaient retrouvé un corps sur la plage. Je me souviens de l'infirmière chargée de rendre présentable ceux qui avaient fait le choix d'effectuer le grand saut. Mais depuis deux décennies, tout cela doit être caché pour «ne pas faire de publicité», pour reprendre une phrase qui revient souvent. Il ne s'agit pas là de la crainte de faire de la publicité au fait de mettre fin à ses jours. non. Il s'agit de la mauvaise publicité qui porterait atteinte à l'idée que cet endroit sauvage est un douillet écrin pour un romantisme version Netflix.

 

Quel regard les habitants de la ville posent-ils sur ces falaises ? Celui-ci est-il moins émerveillé que celui des touristes ?

 

Je ne suis pas sûr que les touristes qui viennent soient émerveillés par ce qu'ils voient. D'ailleurs, que voient-ils au juste ? Quand le temps leur est compté parce qu'ils doivent grimper sur la falaise afin de prendre le maximum de selfies avec l'Aiguille creuse en arrière-plan, avouons qu'il reste peu de place pour l'émerveillement. Au passage, ce type de comportement est aussi à l'image de nombreux accidents mortels. En partant, ces mêmes touristes ne manqueront pas de repartir avec deux ou trois galets en poche qu'ils mettront sur le rebord d'une fenêtre. Chaque saison, plus de cinq cents tonnes de galets sont ainsi arrachés au rivage, fragilisant toujours plus la plage en l'exposant aux grandes marées qui viennent inonder jusqu'au centre de la station balnéaire. Le regard des Étretatais demeure le même : c'est un mélange de respect, de crainte et de fascination pour ce que la nature a modelé durant des millénaires.

 

Existe-t-il une ville cachée connue seulement de ceux qui y habitent à l'année ?

 

Vous touchez là un point central du roman. J'ai voulu dépeindre justement la ville cachée ou, plutôt la vraie ville avec son antagonisme social entre estivants et descendants de pêcheurs, avec ses maisons aux folles architectures néo-gothiques, ses ruelles et ses passages qui étendent à l'infini le champ des possibles. Mais ce qui peut être vu à Étretat, peut l'être dans d'autres villes et villages de France, il suffit juste de savoir observer, regarder et quitter juste un moment son portable.

 

Il faut renouer avec la magie des lieux. Il faut garder à l'esprit ces vers de Nerval : «Et comme un œil naissant couvert par ses paupières/Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !». Voilà pourquoi l'héroïne de mon roman qui mène l'enquête sur ce qui pourrait être une affaire de crimes en série, est une chartiste qui sait justement décrypter et voir au-delà. Elle décrypte non seulement les manuscrits anciens mais aussi le style puisque le style, c'est l'homme.

 

Le lieu a inspiré Monet, Maupassant ou Leblanc, mais c'était avant le tourisme de masse. Celui-ci a-t-il perdu sa poésie et son identité pour ne devenir qu'une image de carte postale ?

 

Étretat a accueilli les peintres, les écrivains et des compositeurs. On pourrait aussi citer Offenbach, Flaubert, Roger Martin du Gard, Joseph Conrad et tant d'autres. Cette richesse incroyable est malheureusement mise à mal par l'ignorance, la laideur et le mauvais goût mais cette tendance existe partout et, notamment, à Paris.

 

Le roman policier permet de sonder les âmes et il nous rappelle en permanence cette interrogation que l'on cherche, là aussi, à cacher parce qu'il indisposerait notre mol optimisme : pourquoi le Mal ?

 

Joseph-Macé Scaron

 

Le problème est que cette petite station balnéaire de 1200 habitants souffre d'accueillir un tourisme de masse – plus d'un million de visiteurs par an – pour lequel il n'était évidemment pas programmé. Le succès de la série télévisée avec Omar Sy comme vedette qui n'a que très peu de choses à voir avec Arsène Lupin n'a rien arrangé. Bien au contraire. Elle a attiré une foule de plus en plus persuadée que la grossièreté et l'incivilité étaient nos valeurs contemporaines. Il faut coûte que coûte sauver ce joyau qu'est Étretat et que le monde entier nous envie. Il y a là une urgence absolue. Cela devrait être d'autant plus facile que les agresseurs sont clairement identifiés !

 

Dans votre livre, on est justement loin de l'image de carte postale. Paradoxalement, par le prisme de la fiction, avez-vous voulu redonner son authenticité à cette cité balnéaire ?

 

Le roman policier est-il une fiction ? Il est tellement ancré dans la réalité ! Il a permis de tout temps de révéler – au sens chimique du terme - l'état de nos sociétés. C'est ce qui en fait, pardon pour le néologisme, un «polar-oïde». Le roman policier s'autorise des instantanés que les essais peinent à reproduire. Sous le pavillon de la fiction, le «polar» planque dans ses cales une marchandise de contrebande qui, exposée au grand air, ferait frémir nos piètres censeurs. Mais il fait bien davantage que de dépeindre nos sociétés, il expose aussi la psychologie des personnages. L'authenticité d'Étretat, ce sont ceux qui l'habitent et non ceux qui le visitent. Le roman policier permet de sonder les âmes et il nous rappelle en permanence cette interrogation que l'on cherche, là aussi, à cacher parce qu'il indisposerait notre mol optimisme : pourquoi le Mal ?

Mais le véritable danger  à Etretat en ce moment ce ne sont pas les sauts de l'ange suicidaires depuis le haut des falaises mais le piège du "Trou à l'Homme"... Explications:

 

À Étretat, de nombreux promeneurs sont piégés par la marée : une réflexion est ouverte pour l’éviter (ouest-france.fr)

 

À Étretat, de nombreux promeneurs sont piégés par la marée : une réflexion est ouverte pour l’éviter

 

Voilà deux week-ends successifs que les secours vont à la rescousse de promeneurs piégés par la marée au Trou-à-l’homme à Étretat (Seine-Maritime). Ce mardi 23 avril 2024, la préfecture maritime annonce l’ouverture d’une réflexion pour « dissuader » les touristes de s’aventurer là.

 

 

A Caen, une église du centre-ville qui échappé à tout et notamment aux bombes de 1944 est en péril faute d'avoir reçu un  entretien suffisant: des pierres menacent de s'effondrer sur les passants.

 

Il s'agit de l'ancienne église de Notre-Dame-de-Froiderue qui présente un double chevet à six pans coupés l'un datant de l'époque ogivale et l'autre de la Renaissance à l'italienne: c'est l'une des plus belles façades sculptées encore présente dans le centre ville au coeur du plateau piétonnier de la rue Saint-Pierre: elle devrait en être l'ornement. Elle est aujourd'hui cernée de barrières métalliques: au lieu de balancer des millions dans les conneries con-ceptuelles d'un Fonds régional d'Art Con-temporain, nos élus devraient consacrer notre argent public à des urgences plutôt prioritaires comme l'entretien de notre patrimoine architectural, artistique et spirituel commun!

 

Dans l'urgence à Caen, l'une des plus vieilles églises doit fermer : un périmètre de sécurité établi | Liberté Caen (actu.fr)

 

 

A Ver-sur-Mer au mémorial britannique, une très belle initiatique artistique poétique et mémorielle en préparation pour le 80 ème anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944:

 

1475 Silhouettes au Mémorial Britannique de Ver-sur-Mer - Le site pro de Normandie Tourisme (pronormandietourisme.fr)

 

 

Dans la campagne normande, à Hauville (Eure), la culture que nous aimons tous était à l'honneur ce 21 avril 2024 avec au programme:

 

La réanimation du vieux moulin à vent du village qui a moulu sa première farine depuis bien longtemps et salon du livre local le tout sous le soleil!

 

Une journée idéale.

 

EN IMAGES. À Hauville, habitants et écrivains ont festoyé autour du moulin pour son réveil | L'Éveil de Pont-Audemer (actu.fr)

EN IMAGES. À Hauville, habitants et écrivains ont festoyé autour du moulin pour son réveil

Le réveil du moulin de Hauville (Eure) a été célébré ce dimanche 21 avril 2024, en présence du meunier, de bénévoles de Terres vivantes de Normandie et d'écrivains.

Dimanche 21 avril 2024, la deuxième édition du Réveil du Meunier a animé le site du moulin de pierre d’Hauville (Eure). Organisé par l’association Terres Vivantes de Normandie présidée par Alain Margot, cet événement permet de mettre en lumière le patrimoine de la région.

Au cœur de cette journée, la réactivation du moulin était l’événement phare. Sous les encouragements du public, les voiles ont été hissées et, portées par le vent, les ailes ont repris leur mouvement, insufflant une nouvelle vie à cet héritage historique.

 

Cette journée ne fut pas seulement marquée par la réjouissance de voir le moulin en action, mais aussi par la présence chaleureuse et active des bénévoles, qui ont œuvré avec dévouement pour que tout se déroule à la perfection.

Alain Margot

 

50 auteurs

Cet événement ne serait pas complet sans une touche littéraire. Pas moins de 50 auteurs et cinq maisons d’édition ont présenté une multitude d’ouvrages, couvrant une gamme diversifiée de genres et de sujets.

Les visiteurs ont eu l’occasion de participer à des séances de dédicaces, d’assister à des lectures à haute voix et même de se plonger dans des ateliers d’écriture captivants. Les contes pour enfants ont également enchanté les plus jeunes, faisant de cette journée un véritable festin pour les amoureux des mots.

Lors de son discours, Alain Margot a souligné l’importance du projet visant à réparer la toiture du moulin, assurant ainsi son étanchéité et sa préservation pour les générations futures. Il a exprimé sa confiance dans le soutien financier, notamment par le biais de subventions de la Fondation du Patrimoine.

Parmi les acteurs de cette journée se trouvaient Yvan Michotte, présentant une série de livres où les histoires prennent racine dans des faits historiques réels, mettant en scène deux héros, Agathe et Pastorius, menant différentes enquêtes palpitantes.

Aussi présents, Alain Dutheil et Marguerite Soudey ont partagé la vision de leur maison d’édition, une entreprise solidaire et active qui ne se contente pas de publier des livres, mais qui s’engage également à soutenir ceux en reconversion professionnelle, les aidant à trouver leur place dans le monde du livre, que ce soit en tant que correcteur, biographe ou écrivain public.

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