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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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2 mai 2023

Conséquence concrète de la crise démographique normande: c'est en Normandie qu'on supprime le plus de postes d'enseignants!

Billet de Florestan:

OIP

Nous ne cessons pas d'alerter ici même sur la crise démographique qui s'ouvre en Normandie avec l'effondrement de la natalité, l'accélération du vieillissement de la population avec l'accueil de plus en plus important de populations retraitées combiné à une fuite massive des jeunes normands les plus talentueux, les plus compétents et les plus diplômés.

Cette très mauvaise dynamique démographique que les élus normands refusent de voir, à commencer, hélas, par le président de région lui-même, commence à avoir des conséquences négatives concrètes, notamment du côté du système scolaire avec de nombreuses fermetures de classes d'école.

La réunification de la Normandie avait comme l'un de ses principaux objectifs de créer, enfin, une dynamique positive pour la Normandie et les Normands en terme d'attractivité, d'image régionale voire de fierté partagée: la région Normandie joue le jeu à fond puisque c'est aussi sa raison d'être.

En revanche, de trop nombreux acteurs institutionnels publics ou privés "en région" ne jouent pas assez la carte de l'évidence normande faute de s'y intéresser assez, faute de la connaître assez mais aussi par idéologie anti-régionale voire anti-normande. 

Autre problème dont nous parlons régulièrement ici:

Le localisme qui est un véritable poison typiquement normand qui empêche d'avoir le réflexe de travailler ensemble pour élaborer les stratégies communes indispensables pour gagner la bataille de l'attractivité régionale. Difficile de faire aimer la Normandie à ceux qui y habitent déjà ou à ceux qui voudraient venir habiter ici si on ne l'aime pas, si on la dénigre faute de la connaître vraiment...

Le localisme forcené qui préside encore aux destinées des trois principales grandes villes normandes est, du point de vue démographique, véritablement... SUICIDAIRE !

En 2023, c'est en Normandie qu'on supprime le plus de postes d'enseignants | 76actu

En 2023, c'est en Normandie qu'on supprime le plus de postes d'enseignants

À la rentrée prochaine, 480 postes d’enseignants vont être supprimés sur le territoire national, dont un quart rien dans l’académie normande. Avec quelles conséquences ?

De toutes les académies de France, c’est celle de Normandie qui connaîtra le plus grand nombre de suppressions de postes d’enseignants dans les écoles à la rentrée 2023. On vous explique pourquoi.

Moins de jeunes Normands

La population de jeunes Normands chute : dans les cinquante prochaines années, la région pourrait perdre 220 000 jeunes de 3 à 18 ans. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de Normandie, la « population scolarisable », c’est-à-dire les 3 – 18 ans, « était de 30 % en 1968, 20 % en 2018 et 15 % en 2070. Avec une perte probable de 93 000 jeunes dès 2030 si les tendances se poursuivent ».

« C’est un défi pour le système éducatif. Le mouvement s’engage dès maintenant pour les 3-5 ans et les 6-10 ans. La baisse commence quant à elle réellement entre 2024 et 2025 pour les 11-14 ans. Si la Normandie fait partie des régions où cette baisse est la plus forte, la Seine-Maritime s’en tire un peu mieux : avec 67 900 élèves en moins (27 %), c’est la baisse la plus faible de tous les départements normands. 

Prévisions versus projections 

« On peut prévoir des baisses massives pour l’enseignement, mais nous ne sommes pas compétents pour la baisse des effectifs par classe. C’est le travail du ministère. Les rectorats n’utilisent pas nos projections. Eux font des prévisions à court terme, à la différence de nos projections à long terme« , explique Philippe Scherrer, le directeur régional de l’Insee. 

Les collèges, et dans une moindre mesure les écoles, du département vont conséquemment voir le nombre de leurs enseignants diminuer à la prochaine rentrée. Avec quelles conséquences dans les établissements ?

En février dernier,  la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale annonçait 79 ouvertures pour 104 fermetures de classes en maternelle et élémentaire. Des chiffres provisoires. « J’ai 993 écoles dans le département et on attend 2000 élèves de moins sur le département. On verra au mois de juin, en fonction du niveau d’inscriptions », explique Dominique Fis.

« Une opération blanche »

Ce sont ainsi 106 378 écoliers qui sont attendus à la rentrée 2023, contre 115 254 en 2016. « On a toujours quelques incertitudes sur l’arrivée des élèves. Mais il y aura un équilibre, ce sera une opération blanche à la rentrée », assure la Directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) pour la Seine-Maritime.

Elle souligne qu’il n’y a pas que des fermetures sèches : « Il y a par exemple des fusions, qui regroupent maternelles et élémentaires et permettent d’augmenter le temps de décharge des directeurs et de renforcer le pilotage pédagogique. Dans tous les cas, ce sont toujours des projets construits avec les mairies. »

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Le maire de Rouen (Seine-Maritime) s’est pourtant ému de la fermeture de classes sur sa commune, dans les écoles Jean-Philippe-Rameau et Guy-de-Maupassant. « Une décision qui se place à contre-courant de la réussite éducative de nos enfants », a dénoncé Nicolas Mayer-Rossignol

« Moi, je n’ai pas de chiffres sur la baisse des effectifs dans ces écoles. Je dénonce ces fermetures de classes sur ces territoires fragiles de la Cité Éducative », renchérit Florence Hérouin-Léautey, adjointe au maire de Rouen en charge des écoles, du périscolaire et de la petite enfance. La Dasen réplique :

Le maire de Rouen a médiatisé deux fermetures, mais il oublie de dire qu'il y aura quatre ouvertures, qui vont améliorer le taux d’encadrement ou faire baisser le nombre d’élèves par classe.

Dominique FisDirectrice académique des services de l'Éducation nationale de la Seine-Maritime

Les 2000 classes des 109 collèges du département vont encore plus pâtir de la situation, avec 28 postes supprimés : « La préparation de rentrée n’est pas simple pour le second degré, pour lequel c’est plus compliqué depuis plusieurs années », reconnait Dominique Fis.

« Le secondaire est moins prioritaire »

D’une part parce que « la baisse démographique qui impacte fortement la Normandie oblige à un rééquilibrage des moyens à l’échelle nationale entre le nord et le sud » et de l’autre parce que « le choix du ministère c’est de donner une priorité forte au 1er degré, sous-encadré. Le secondaire est moins prioritaire, c’est le choix de la nation depuis plusieurs années ».

« Les suppressions de postes sont supérieures à la baisse des effectifs théoriques, c’est inadmissible. On supprime des heures et des postes sans avoir de visibilité sur le nombre de classes ! Les calculs de la Dasen sont incompréhensibles », dénonce le syndicaliste François-Xavier Durand.

« En Normandie, on paie le plus lourd tribut et on demande aux professeurs restants de compenser les départs avec de plus en plus d’heures supplémentaires et autres “compléments de service” : on a de plus en plus de collègues qui vont aller dans d’autres établissements pour cinq ou six heures seulement par semaine« , explique le professeur encarté à la CGT Éduc’action 76.

« Un véritable plan social »

« C’est vrai qu’on a une baisse démographique, reconnaît Stéphane Fourrier. Mais ce n’est pas en rapport avec la baisse des effectifs des professeurs. Il serait possible, après des années de restrictions, de profiter de cette baisse démographique pour améliorer les conditions d’enseignements. Mais le rectorat a fait un choix autre ».

« Ça pose de nombreuses difficultés dans les établissements : par exemple les effectifs par classe vont mécaniquement augmenter et les enseignements optionnels en pâtissent », regrette l’enseignant du SNES-FSU. Et tous de dénoncer « un véritable plan social à l’œuvre dans l’Éducation nationale ».

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Commentaires
G
7 ans après la réunification, pas de retournement de la démographie en basse Normandie malgré les cadeaux de Morin, on ne décrète pas la naissance des enfants. Les français font des enfants quand ils ont une situation économique et sociale qui leur donne des perspectives d'avenir, quand il faut s'endetter sur plus de 20 ans pour acheter son logement toujours plus loin du lieu de travail et qu'il faut en plus avoir une épargne de précaution pour compenser la baisse des pensions et l'allongement des carrières. La tendance n'est pas nouvelle, c'est un peu le sort de toutes les sociétés occidentales à haut niveau de vie qui voient leur niveau de vie remis en cause.
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D
Des fermetures de classes ici, et des fermetures de collège ailleurs, comme au Val de Vire à Vire-Normandie... après plusieurs autres, et ce ne sera sans doute pas le dernier.<br /> <br /> <br /> <br /> Le tout sur la base de prévisions (prédictions ?) démographiques, sans vraiment tenir compte de l'intérêt des élèves, surtout les plus fragiles, comme il est assez aisé de le voir à Vire quand on connaît un tant soit peu la ville...
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