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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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10 janvier 2023

C'est Caen? En 2025. On fêtera le millénaire de... Joël BRUNEAU maire, depuis quand?

Billet de Florestan:

Caen- la- Mer ou Caen- le- Maire? Par ces temps où l'on chante la fluidité du genre, on ne sait... 

Mais ce sera une MEGA TEUF! tournée vers l'avenir, bien évidemment. Les historiens et autres nostalgiques passéistes de l'épopée de la Normandie médiévale n'en seront pas! C'est oublier que l'avenir n'est que vide et néant s'il ne se construit pas sur la conscience enracinée d'un passé toujours vivant dans le présent.

Ce sera une fête privée... Privée de Normandie car il est d'abord prévu de fêter le pot de départ d'un maire au terme de son second mandat. Attendre deux ans de plus pour fêter le millénaire de Caen avec celui de la naissance de Guillaume le Conquérant, le véritable fondateur de notre ville, avec nos cousins et amis d'outre-manche, c'était trop long pour un maire dont le second mandat doit s'achever... un an avant. Un détail de l'Histoire normande, dirait l'autre...

On bande quand?

La presse locale nous annonce que notre maire bâtisseur de ce début du XXIe siècle entend bien se hisser à la hauteur de nos ducs de pierre... A l'aide de la fameuse "pierre de Caen"? Que Nenni! La fusion entre les nouvelles technologies, le béton, le verre, l'acier et le... ridicule permettront un résultat plus efficace, un effet "waouh!" qui n'a pas l'intention de durer un millénaire. En effet, on nous annonce l'érection de deux phallus du millénaire: une "tour géante" de 70 mètres de haut qui n'osera pas tout de même dépasser les 85 mètres de la flèche de l'église Saint-Pierre et un... "totem" dit du "millénaire", ces deux érections étant prévues du côté de l'actuelle rue Rosa Parks qui avait été rebaptisée par nos soins "rue de la charte aux Normands -1315", histoire de rappeler que nous n'avons pas à célébrer mille ans de vide obscure hanté par quelques barbaries culpabilisantes... Un "totem" qui fait déjà bander le plus jeune conseiller municipal en charge du projet. Il voit, en effet, la chose ainsi quitte à choquer les âmes encore sensibles à l'harmonie entre le beau et le vrai:

«Quelque chose de très haut, assez volumineux, qui interroge l’esprit. Beau peut-être ou peut-être pas mais qui pose des questions et qui soit situé probablement sur l’axe maritime ».

On a envie de lui répondre, pour l'encourager: "in gode we trust!"

Ce sera une teuf de plus, une teuf à 15 millions (pas d'invités mais d'euros... tout de même!) qui sera une occasion de plus d'amuser l'"homo festivus" urbain et moderne dont se moquait Philippe Muray. Et de notre point de vue normand, ce sera un millénaire... localiste qui fait penser à un petit livre écrit jadis par un professeur d'histoire de l'Alma mater normande: "Caen, Caennais! Qu'en reste-t-il?"

Voilà, en effet, une bonne question pour un millénaire!

Tout cela est vraiment navrant et consternant! Comme d'habitude, le patrimoine archéologique, historique, culturel et artistique caennais n'est pas connu dans son intimité par des élus locaux qui, fondamentalement, ne l'aiment pas car une vraie connaissance du patrimoine local les obligerait à se prendre la tête en dépensant plus que de raison. Du moins, c'est ce qu'ils croient.

Pourtant, la réalité rappelle souvent à nos élus locaux que le choix de solutions clef-en-mains, conçues et fabriquées ailleurs, finalement standardisées et banales alors que l'on cherche, à tout prix, l'authenticité ou l'originalité, est, sur le long terme, plus coûteux que de faire vraiment confiance aux initiatives et projets venant des territoires concernés ou de valoriser les subtiles richesses d'un patrimoine artistique local qui n'est jamais assez connu quand il n'est pas méprisé ou boudé pour de mauvaises raisons idéologiques.

Par exemple, sait-on que le fameux "totem" qui fait bander le côté masculin de la majorité municipale de Monsieur Bruneau existe déjà?

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En effet, depuis les années 1530, érigé au sommet du plus haut des deux lanternons de l'hôtel d'Escoville, dominant ainsi les toits du centre ville de Caen, Apollon, le dieu grec de la Beauté et de la Vérité administre sa leçon au vaniteux Marsyas qui, vaincu, lui tend sa flûte: le dieu Priape, dont on voit le sexe en érection en dessous, n'a rien pu faire...

Cet admirable ensemble sculpté, méconnu de tous ou presque et qui devrait être valorisé par une mise en lumière, a échappé par miracle aux bombes de l'été 1944 et a été entièrement restauré dans les années 1960, ce qui vaut au centre ville de Caen d'être le seul en France à être surplombé d'un... totem de Beauté et de Vérité.

A méditer!


 Que prévoit Caen pour fêter son Millénaire en 2025 ? | Liberté Caen (actu.fr)

Que prévoit Caen pour fêter son Millénaire en 2025 ?

Le programme définitif des festivités du Millénaire de Caen (Calvados) en 2025 ne sera pas dévoilé avant au moins un an. Mais la Ville en a déjà esquissé les temps forts.

Fin 2022, la Ville de Caen (Calvados) a levé un peu plus le voile sur les célébrations de son Millénaire. Le 15 décembre, lors du conseil communautaire de Caen la mer, elle a officiellement constitué le groupement d’intérêt économique (GIE), avec le Département, la Région, la CCI Caen Normandie et l’Université entre autres, qui doit chapeauter cette année de manifestations en 2025. Le GIE doit gérer le budget de 10 à 15 M€, « hors réalisations durables », dédié à l’événement.

« Un investissement pour l’avenir »

Le maire de Caen Joël Bruneau a déjà prévenu, « il ne faut pas que ce soit le rendez-vous d’une année, mais le projet d’un futur ». D’après lui, la nostalgie n’y a pas sa place. Les festivités du Millénaire ne seront pas conçus comme « une commémoration », mais comme « un investissement pour l’avenir ».

Au moins deux « totems » du Millénaire

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À la tête du GIE, la Ville de Caen cherche « les éléments forts qui perdureront au-delà de 2025 » et vont « nous donner des avantages durables ». Début 2023, elle doit passer commande à un sculpteur, avec qui elle est « en contact avancé », d’une œuvre monumentale, « un totem du Millénaire ». Elle « recherche la singularité », assure Joël Bruneau. Et non « des œuvres qu’on pourrait voir n’importe où ailleurs ». De son côté, Gabin Maugard, le plus jeune conseiller municipal choisi comme responsable du Millénaire, a entrevu auprès de France Bleu « quelque chose de très haut, assez volumineux, qui interroge l’esprit. Beau peut-être ou peut-être pas mais qui pose des questions et qui soit situé probablement sur l’axe maritime ».

Ce nouveau monument compléterait le programme immobilier des Cascades, et sa tour de 70 m de haut, projetée par l’agence parisienne PetitDidierPrioux entre la gare, les Rives de l’Orne et la Presqu’île, pour être le « 101e clocher » de Caen.

À lire aussi:

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La fête répartie sur trois saisons

Le menu des festivités ne sera pas connu, ni dévoilé, avant fin 2023. Mais Gabin Maugard en a esquissé trois saisons, « trois grandes étapes qui rythmeront ce Millénaire » tout au long de 2025.

Les 1000 ans de Caen en dix dates

1025 : C’est la première fois qu’on retrouve la mention Cadomus – l’un des anciens noms de Caen – dans un texte officiel ;
1066 : Guillaume le Conquérant est fait roi d’Angleterre. Le château, l’Abbaye-aux-Hommes et l’Abbaye-aux-Dames sont construits ;
1346 : Le roi d’Angleterre Édouard III conquiert Caen et brûle la ville, sauf le château, lors de la Guerre de Cent Ans ;
1432 : Fondation de l’Université de Caen, l’une des premières en Europe ;
1562 : Les Protestants s’emparent de Caen, les tombeaux de Guillaume et Mathilde sont pillés, l’Abbaye-aux-Hommes, ruinée ;
1793 : Le château doit être détruit en représailles : les Caennais s’opposent à la Terreur. La ville reste une place forte militaire face à la menace anglaise ;
1857 : Le canal de Caen est ouvert, l’activité portuaire et industrielle démarre ;
1913 : Naissance de la Société métallurgique de Normandie (SMN) ;
1944 : Lors du Débarquement, les bombardements alliés détruisent le centre-ville ;
2016 : Caen est l’une des deux capitales de la Région Normandie réunifiée.

La première, au printemps, est centrée sur l’inauguration d’une « exposition immersive », qui revient sur ces 1000 ans d’Histoire de Caen « avec de nouveaux moyens numériques ». Elle doit « durer après 2025 », dans un lieu encore indéfini – pourquoi pas dans l’enceinte du château, transformée entretemps en parc urbain ?

La deuxième saison, l’été, devrait démarrer avec « un week-end clé » fin mai, selon Joël Bruneau, sensé mobiliser la population. Plusieurs représentations d’un « grand opéra urbain » doivent être jouées tout l’été dans les rues de Caen. Il doit y « associer les enfants » de la ville.

La troisième saison, à l’automne, permettrait de rehausser « les événements habituels », comme Éclats de rue, le Salon Époque, le Croq’ Festival ou les Boréales, de leur « donner une nouvelle dimension ».

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