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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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28 septembre 2021

Revue de presse normande au 28 septembre 2021: nouvelles menaces sur les intérêts normands le jour de notre fête régionale!

La fête des Normands sera dignement célébrée à Lisieux:

https://actu.fr/normandie/lisieux_14366/lisieux-degustations-et-musique-pour-la-fete-des-normands_45220054.html

Lisieux : dégustations et musique pour la fête des Normands

Mercredi 29 septembre 2021, la ville de Lisieux (Calvados) proposera des dégustations de produits locaux et des animations musicales pour la fête des Normands.

Mercredi 29 septembre 2021, Lisieux (Calvados) participe à la fête des Normands. Cette fête créée en 2013 a lieu le 29 septembre, pour la Saint Michel. La ville donne rendez-vous sur la place de la République, devant l’entrée des Mathurins.

De 7 h à 9 h, un « petit déjeuner aux saveurs locales » sera proposé avec des huîtres, de l’andouille et du fromage, le tout accompagne d’une bolée de cidre ou jus de pomme. De nouvelles dégustations gratuites seront disponibles de 17 h à 20 h.

À partir de 17 h, la musique sera à l’honneur avec Ati-té et La Normand’hier « qui proposeront un répertoire 100 % chansons normandes, suivis d’un trio musette ». À noter que les bars-brasseries Le Vintage et le Moka s’associent à l’événement et proposeront des cocktails normands.

« Valoriser notre patrimoine »

Avec la fête des Normands, la mairie veut « valoriser notre patrimoine qui est très riche », estime Vincent Othon :

Nous avons beaucoup de produits régionaux qu’il faut être fier de promouvoir.

Vincent Othon

Pour cette première, la ville commence avec « une petite édition », des « soucis logistiques » empêchant pour le moment de voir plus grand. Mais ce n’est que partie remise pour l’élu, qui espère développer l’événement en associant toutes les bonnes volontés dès l’an prochain, à l’image de commerçants et associations.


 Un restaurant au Mont Saint-Michel pour relever le niveau de la proposition gastronomique?

https://actu.fr/normandie/le-mont-saint-michel_50353/mont-saint-michel-la-caserne-des-pompiers-transformee-en-restaurant_45232759.html

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Mont-Saint-Michel : la caserne des pompiers transformée en restaurant

Au Mont-Saint-Michel (Manche), le logis Sainte-Catherine, qui héberge les pompiers, deviendra un restaurant. L'appel d'offres est en ligne jusqu'au mois de novembre 2021.

L’opportunité est d’une rare exception. Le Centre des monuments nationaux (CMN), associé à l’Établissement public national (EPIC) du Mont-Saint-Michel a lancé un appel d’offres pour exploiter le logis Sainte-Catherine, situé entre l’abbaye et le village du Mont-Saint-Michel.

Le bâtiment qui abrite actuellement le centre de secours deviendra un restaurant. Et pas des moindres. Si la Merveille ne manque pas de commerces, aucun dispose d’une telle situation.

Un jardin aménageable, vue sur la baie

Le premier étage a une vue imprenable, tout comme la terrasse.

Thomas Velter directeur de l'EPIC et administrateur au CMN

Le jardin du logis Sainte-Catherine est classé Monument historique. Il doit certes obéir à certaines règles mais reste exploitable.

À lire aussi

Au Mont-Saint-Michel, connu pour ses espaces exigus, « ce n’est pas négligeable ». 

Il n'y a pas d'endroit similaire au Mont. C'est un écrin dans un écrin !

Thomas Velterdirecteur de l'EPIC du Mont-Saint-Michel

Du fait maison et des produits locaux

L’appel d’offres est consultable sur le site des marchés publics. Il fermera en novembre 2021. Le temps de laisser à chacun sa chance.

Il suffit de répondre à certains critères imposés par l’État, qui reste propriétaire.

On recherche une cuisine faite maison, avec des produits de saison, sourcés et locaux. Pour le reste, c'est libre.

Thomas Velter directeur de l'EPIC du Mont-Saint-Michel

Avec ce nouveau restaurant, le CMN et l’EPIC espèrent être plus autonomes financièrement. Ils recevront une redevance annuelle indexée sur le chiffre d’affaires.

Commentaire de Florestan:

Le boutiquier en chef du Mont déclare: "On recherche une cuisine faite maison, avec des produits de saison, sourcés et locaux. Pour le reste, c'est libre." Pour le reste c'est libre donc, et c'est là tout le problème! S'agira-t-il de promouvoir la gastronomie normande par exemple? Non! vous n'y pensez pas... Ce serait trop maison, trop local, trop sourcé ou trop de saison...


 Censure?

L'université de Rouen annule une journée d'études sur la catastrophe de Lubrizol. Nos pensées seront pour Arnaud Brennetot, cet enseignant chercheur en géographie qui s'était publiquement impliqué dans le débat sur le diagnostic à apporter suite à cette catastrophe industrielle majeure...

https://actu.fr/normandie/rouen_76540/rouen-l-incomprehension-apres-l-annulation-d-une-journee-d-etudes-sur-l-incendie-de-lubrizol_45208327.html

Rouen. L'incompréhension après l'annulation d'une journée d'études sur l'incendie de Lubrizol

Le président de l’université de Rouen, Joël Alexandre, a décidé d’annuler une journée d’études interdisciplinaire consacrée à l’incendie de Lubrizol, provoquant l’incompréhension et l’indignation d’une partie de la communauté universitaire

Cet événement prévu lundi 27 septembre 2021, visait à présenter les premiers résultats obtenus par les chercheurs sur les causes et les conséquences de l’accident industriel, ainsi que leurs questionnements méthodologiques.

À lire aussi:

Un moment important pour le monde universitaire, mais aussi pour les citoyens toujours en quête de réponse deux ans après. « Pour des raisons indépendantes de notre volonté, et à la suite d’une décision du président de l’université rendue le 24 septembre 2021, la journée d’études est annulée », a simplement indiqué le comité d’organisation. De son côté, la section syndicale du Snesup-FSU de l’université de Rouen indiquait « regretter très vivement cette décision » et se « poser quelques questions » dans un communiqué très largement diffusé durant le week-end.

Une journée d'études interdisciplinaire intitulée Deux ans (d'enquêtes) après Lubrizol, devant se tenir lundi 27 septembre, a été annulée par le président de l'université.

« A-t-il subi des pressions? » 

Le syndicat dénonce une limitation des « libertés académiques » et s’interroge sur d’éventuelles « pressions » exercées sur la présidence pour en arriver à une telle décision.  Selon un syndicaliste, croisé lors des Rencontres lubrizolées dimanche 26 septembre, la volonté de la présidence de vouloir cloisonner (sic!) cette journée au monde universitaire uniquement pourrait avoir pesé dans la balance. « La liste des invités extérieurs ne laissait pourtant pas présager un trouble à l’ordre public », souligne-t-il.

« Nous demandons au Président de l’université d’expliquer publiquement sa décision et les raisons de cette annulation », a insisté dans un communiqué datant du 27 septembre 2021 le groupe local Europe-Ecologie Les Verts Rouen, posant la question : « A-t-il subi des pressions? » 

Reporté à une date ultérieure

Selon la Présidence de l’université de Rouen, cette journée « devait être ouverte au grand public et impliquait des restitutions de chercheurs participant au projet COP-HERL. Or, celui-ci est soumis à un calendrier de restitution de l’ensemble des résultats auprès du grand public, défini en accord avec les différents partenaires », a-t-on appris lundi 27 septembre par voie de communiqué.

L’Université a donc pris la décision « d’annuler et de reporter à une date ultérieure cette journée d’études, afin de respecter ce calendrier ». Dans son communiqué, la présidence déclare être « fondamentalement attachée à la liberté académique des chercheurs et à l’éthique de la recherche » et  « réaffirme le rôle majeur que doit jouer la recherche au sein de notre société ».

Lire le texte du communiqué syndical:

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Commentaire de Florestan:

Quand on veut tuer son chien on lui trouve la rage... La décision de la présidence de l'université de Rouen est difficile à justifier quelque soit le pauvre prétexte trouvé. Elle est surtout très maladroite car elle prête le flanc à toutes les récupérations politiques et militantes possibles, notamment celles en provenance de l'hôtel de ville de Rouen.


A l'arsenal de Cherbourg, après le fiasco des sous-marins australiens, les ingénieurs australiens présents sur place sont à ce point solidaires des Normands qu'ils ne veulent pas repartir...

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/des-australiens-qui-travaillaient-pour-le-contrat-de-sous-marins-avec-naval-group-veulent-rester-a-1632755706

Le Centre Dramatique National de Rouen (accessoirement en Normandie) aura à sa tête un couple de marionnettistes: on savait déjà qui tirait les ficelles de cette institution idéologiquement cousue de fil blanc... noir devrait-on dire pour respecter l'idéologie progressiste officielle. Une question demeure: les Normands et les Rouennais veulent-ils être encore pris pour des pantins?

https://sceneweb.fr/brice-berthoud-et-camille-trouve-de-a-cie-les-anges-au-plafond-nommes-a-la-direction-du-cdn-de-rouen/

https://actu.fr/normandie/rouen_76540/cdn-de-normandie-rouen-un-duo-de-marionnettistes-prend-la-suite-de-david-bobee_45242541.html

De cette pollution, les écolos-socialistes de la ville de Rouen s'en contrefichent royalement!

https://www.tendanceouest.com/actualite-388390-exclusif-kfc-va-s-installer-a-la-place-de-la-papeterie-de-rouen-pres-du-gros-horloge?utm_medium=email&utm_source=newsletter&utm_campaign=NL_2021-09-28&utm_content=bloc1


 

VIGILANCE NORMANDE...

Brexit: la guerre de la pêche entre Paris et Londres reprend. Le sacrifice des intérêts normands sera-t-il inévitable?

https://www.lefigaro.fr/economie/acces-aux-eaux-de-peche-paris-pret-a-des-retorsions-si-londres-tergiverse-20210928

Licences de pêche post-Brexit : Paris dénonce «un nouveau refus des Britanniques»

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(Commentaire de Florestan: entre la Normandie continentale française et les îles anglo-normandes britanniques, il y a un héritage historique, culturel, économique commun... Sauf qu'à Paris, Londres ou Bruxelles, tout le monde s'en fout!)

L'accès des pêcheurs français aux eaux britanniques est soumis depuis le 1er janvier à des licences provisoires. Paris hausse le ton pour obtenir des autorisations définitives.

À 48 heures de l'expiration de dizaines de licences de pêcheurs français, Londres a annoncé mardi 28 septembre l'octroi prochain de 12 autorisations supplémentaires, un nombre loin de celui réclamé par la France. L'accord post-Brexit négocié par l'Union européenne prévoit que les pêcheurs européens pourront continuer à se rendre dans certaines eaux britanniques à condition d'obtenir une licence, accordée s'ils peuvent prouver qu'ils y pêchaient auparavant. C'est là que les négociations achoppent.

Londres, ainsi que les îles semi-autonomes anglo-normandes Jersey et Guernesey, n'ont pas accordé toutes les licences demandées par les bateaux français, ce qui provoque de nombreuses tensions depuis plusieurs mois. Le gouvernement britannique a annoncé mardi qu'il accorderait 12 nouvelles licences sur 47 demandées, pour l'accès à une zone située entre 6 et 12 milles nautiques des côtes britanniques (Paris parle de 87 demandes). Au total, en incluant les autorisations délivrées précédemment par Londres, 100 licences sur 175 ont été accordées, selon le ministère de la Mer français.

Prêts à en découdre

«C'est un nouveau refus des Britanniques de mettre en application les conditions de l'accord du Brexit malgré tout le travail entrepris ensemble», a déclaré Annick Girardin, la ministre de la Mer, qui hausse le ton: «Je n'ai plus qu'un seul mot d'ordre: obtenir des licences définitives pour nos pêcheurs comme le prévoit l'accord. La pêche française ne doit pas être prise en otage par les Britanniques à des fins politiques».

À cela s'ajoute le cas des eaux de Jersey et Guernesey, pour lesquelles de nombreuses licences provisoires expireront le 30 septembre. Dans un geste d'apaisement le gouvernement de Jersey, à quelques encâblures des côtes normandes, a annoncé vendredi qu'il octroierait des autorisations à des bateaux de l'Union européenne et renouvellerait des licences provisoires qui expirent dans 48 heures, jusqu'au 31 janvier 2022, pour ceux qui peinent à rassembler les justificatifs demandés.

Un nouveau délai mal perçu par les pêcheurs français, prêts à en découdre en cas de trop timides avancées. Guernesey renouvelle, elle, de mois en mois les licences provisoires.

Au total, Paris attend encore des réponses pour 169 demandes d'autorisations définitives à Jersey, et 168 à Guernesey.

«Ça va mal se terminer»

(Si l'on emploie les méthodes bretonnes...)

Comme ses collègues de Normandie ou des Hauts-de-France, le président du comité régional des pêches de Bretagne Olivier Le Nezet est résolu au coup de poing «s'il le faut», «puisqu'il n'y a que cela que les Anglais comprennent». «À ce jeu-là, ça va mal se terminer», redoute-t-il, fatigué à l'idée «d'aller faire le siège de Jersey tous les quatre-cinq mois». Les pêcheurs français plaident pour des mesures de rétorsion immédiates: interdire aux bateaux anglais de débarquer, réduire la coopération économique ou universitaire avec les îles anglo-normandes. Paris dit «étudier» le sujet, avec Bruxelles en arbitre.

Début mai, des dizaines de bateaux de pêcheurs normands et bretons s'étaient massés dans le port de Saint-Hélier à Jersey pour défendre leur droit de continuer à pêcher dans ces eaux, provoquant l'envoi par Londres de deux patrouilleurs pendant quelques heures. Ce coup de fièvre avait abouti à l'allongement des délais sans rien changer au fond: les flottes européennes devront renoncer à 25% de leurs captures dans les eaux britanniques à l'issue d'une période de transition courant jusqu'en juin 2026.

«On a passé des mois à réunir toutes les pièces justificatives, notamment pour les petits bateaux qui n'ont pas de système de localisation satellitaire, on a tout donné», affirme Jean-Luc Hall, président du Comité national des pêches. Du côté du ministère français, on souligne aussi les efforts déjà consentis, avec des demandes totales pour Jersey passées de «344 navires en janvier à 216 aujourd'hui», dont seules 47 ont été définitivement validées.

Une lassitude partagée par des pêcheurs de Jersey, qui veulent protéger leur flottille de petits bateaux contre les géants qui frayent en Manche, mais redoutent «des années très difficiles» s'ils perdent leurs débouchés européens pour leurs homards et coquilles Saint-Jacques.

Commentaire de Florestan:

Nous avons déjà parlé ici!

Les pêcheurs normands, bretons et anglo-normands ont plus d'intérêts communs que divergents. Ils partagent la même mer, pêchent la même chose de la même façon et ce pour les mêmes raisons. Il s'agit de défendre une pêche artisanale locale respectueuse de l'environnement et qui entretient la gastronomie et le tourisme sur nos littoraux. Les Anglais n'aiment pas manger le poisson frais de leurs côtes c'est ainsi: les pêcheurs britanniques ont donc besoin de débarquer leur pêche dans les ports français. C'est notamment le cas à Jersey: les esprits se sont beaucoup échauffés récemment à la suite d'un apprenti nationaliste jersiais d'origine australienne. La retour à la raison normande est la seule solution.


Symbole de la déchristianisation de notre pays, un ancien couvent de carmélites prend feu près d'Evreux:

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-ancien-couvent-du-carmel-de-gravigny-ravage-par-les-flammes-1632818883

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 Le lin permet de reconstruire totalement une filière industrielle textile normande:

https://actu.fr/normandie/rouen_76540/rouen-deux-freres-creent-solciel-des-vetements-en-lin-de-normandie_45214250.html

 La gare de Sotteville-les-Rouen ne sera-t-elle plus la gare la plus... sotte de France?

https://www.lefigaro.fr/culture/pres-de-rouen-le-cimetiere-des-trains-se-cherche-un-avenir-plus-vert-20210928

Près de Rouen, le «cimetière des trains» se cherche un avenir plus vert

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Des centaines de TGV, Corail, TER rouillent sur cet immense site en attendant d'être démantelés et recyclés dans un «musée informel» de l'histoire du rail.

Sur un ancien triage de Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime, des dizaines d'anciens TGV, trains régionaux, wagons de marchandises et locomotives rouillent gentiment après avoir été mises au rebut. Mais la SNCF ne veut plus entendre parler de «cimetière ferroviaire», ce matériel devant être recyclé. Sur des centaines de mètres, ces reliques taguées sont rangées sur des voies de garage envahies d'herbes folles, sorte de musée informel un peu mélancolique. «En 2018, il y avait 550 locomotives à Sotteville. Aujourd'hui, il en reste une soixantaine, relève Alain Maucourt, responsable du démantèlement de matériels radiés de la SNCF. Ce n'est plus un cimetière de locomotives comme on l'a appelé pendant des années, mais c'est un site de tri du matériel.»

On n'ira pas voir les locos rescapées de cet agglomérat qui rappelait un peu trop la débâcle du fret ferroviaire. La randonnée serait trop longue, le site est immense. Il faudrait contourner l'ex-rame 13 du TGV, des TER venus de Rhône-Alpes ou de Basse-Normandie, des Z6400 franciliennes (une série disparue en novembre), une tripotée de voitures Corail... «Actuellement, nous avons près de 400 éléments» (voitures, wagons, motrices, locomotives...), calcule Jérémie Pigeaud, le directeur du technicentre de Rouen Quatre-Mares dont dépend ce parking un peu particulier.

«Ça vit tous les jours» avec des arrivées et des départs, explique-t-il en souriant. Pour le plus grand bonheur des passionnés qui peuvent dire au revoir, depuis le pont enjambant le triage, à tout ce matériel retiré de la circulation après une quarantaine d'années. D'autres ont moins de scrupules, qui visitent régulièrement les rames pour voler des métaux. Certaines voitures seront récupérées par la SNCF pour être retapées et réutilisées, comme des Corail abandonnées par les régions.

Mais Sotteville est pour l'essentiel du matériel la dernière étape avant de partir à la casse. «Bien entendu, avant d'envoyer nos rames se faire démanteler, on récupère tous les composants qui peuvent être réutilisés sur d'autres rames», observe le directeur du matériel Xavier Ouin. «On peut récupérer des pièces électroniques, des composants d'aménagement intérieur, des composants de climatisation... Ça nous fait des pièces de rechange!» Le reste part dans des entreprises spécialisées, avec souvent un préalable: le désamiantage des épaves. «Il y a eu beaucoup d'amiante dans les trains jusqu'en gros la fin des années 1990, généralement dans les planchers, les plafonds et les parois, expose Xavier Ouin. Maintenant, c'est interdit.» «Tant qu'on n'y touche pas, ça n'est absolument pas gênant, rassure-t-il. Mais si on veut récupérer la ferraille, il y a du décapage à faire et ça se fait dans des installations spécialisées.»

Il est ensuite possible de récupérer 92 à 95% du matériel envoyé au démantèlement, et jusqu'à 98% sur les locomotives, explique Alain Maucourt. De la ferraille, bien entendu, mais aussi du cuivre, des plastiques, du verre... «Si l'on démantèle 1000 caisses par an, ce qui est le cas aujourd'hui, ça représente à peu près 60.000 tonnes d'acier», note-t-il. De quoi refondre environ 1000 km de rails. Le produit des matériaux récupérés ne couvre pas le coût du désamiantage, reconnaît Xavier Ouin. «Comme nous sommes propriétaires des matériels, nous sommes responsables de l'élimination des déchets jusqu'à la fin», indique-t-il.

Un règlement européen interdisant de vendre, donner, louer ou prêter du matériel ferroviaire amianté, la SNCF est condamnée à utiliser ses trains ou à «les démanteler proprement». Avec un avantage au passage: ils ne pourront pas être réutilisés par d'éventuels concurrents. Pour vider ses triages qui devenaient comme à Sotteville des cimetières ferroviaires, le groupe public s'est lancé dans le grand recyclage de ses vieux trains en 2014. Il a depuis multiplié les appels d'offres pour trouver des industriels spécialisés, respectueux des réglementations. Si les premières expériences ont été peu heureuses, toute une filière s'est maintenant mise au travail et «les prix ont été divisés par deux ou trois depuis 2015». L'objectif est de libérer les voies de garage «d'ici cinq ans environ», souligne le directeur du matériel.

 

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