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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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4 février 2024

Un bus direct pour relier Cherbourg à Rennes: David Margueritte reviendrait-il au temps de Charles Le Chauve?

Billet de Florestan:

Le Cotentin a beau être une presqu'île cela n'en fait pas pour autant une terre presque... normande car les habitants du Cotentin et plus encore ceux du Nord-Cotentin, le fameux "Haupais" où l'on prèche encore la langue normande, sont très fiers et certains de ce qu'ils sont: des Normands purs et durs!

En revanche, du côté des élus locaux à commencer par Monsieur David Margueritte,  désormais grand baron de la communauté urbaine de "Cherbourg-en-Cotentin", le Cotentin est une île de la Manche au large de la Normandie continentale à la suite d'îles (Jersey, Guernesey...) qui, au contraire, renforcent en ce moment tous leurs liens avec la Normandie. Cette géographie aussi hasardeuse que localiste qui fait régulièrement du département de la Manche un territoire que l'on confond avec la mer qui le borde tel un vaste estran accessible seulement lors de quelques grandes marées annuelles, justifie régulièrement des initiatives plus que douteuses qui achèveront de brouiller les évidences les plus solidement établies:

Trop souvent, ce département "bras-de-mer" avec une île au Nord et un Mont très disputé au Sud n'hésite pas à collaborer avec la Bretagne voisine en prétextant n'avoir aucune relation avec les autres îles d'un archipel normand isolé dans l'océan des tempêtes du localisme (clochemerle): 

La grosse île rouennaise perdue dans un méandre de la vallée de la Seine ou le grand plateau cauchois bordé par ses falaises n'ont pas de liaisons particulièrement établies avec l'île caennaise. Alors pensez donc! Le Nord-Cotentin! c'est une terre aussi lointaine que ne le fut l'Islande ou le royaume de Thulé!

En revanche, dans tous les confins de cet archipel localiste normand, on se sent proche de Paris ou de la Bretagne et pour revenir du côté de la Normandie occidentale, l'établissement d'une ligne de bus directe entre Cherbourg et Rennes (et surtout pas avec Caen et encore moins avec Rouen, quelle idée saugrenue!) avec le concours des SEULS cons tribuables normands de la communauté urbaine de Cherbourg-en-Cotentin, nous fait revivre fort symboliquement, la situation désagréable à laquelle nos puissants ducs des Xe et XIe siècles avaient mis un terme il y a plus de mille ans:

A savoir la mise sous tutelle militaire des Bretons avec l'accord du roi de Francie occidentale Charles Le Chauve des diocèses de Coutances et d'Avranches, disjoints, de fait de la province ecclésiastique de Rouen (ancienne Seconde Lyonnaise) sous prétexte d'en assurer la sécurité face aux invasions des "Hommes du Nord":

Depuis 911 et la donation du comté de Rouen au chef norvégien Rollon, ce dernier et ses héritiers se fixèrent l'objectif de rétablir l'intégrité de la province de Rouen dans le nouveau cadre militaire et administratif de la duchée de Normandie.

Alors que le Mont-Saint-Michel est régulièrement attribué à la Bretagne par des journalistes paresseux ou complaisants, que cette dernière région communique trop souvent de façon agressive au point de proposer sur un site officiel consacré au tourisme breton, un territoire qui n'existe pas, allant de Saint-Malo à Granville (Ben voyons!), alors qu'en 2014, en pleine tambouille politicienne en conséquence de la grande réforme régionale, une certaine Marylise Lebranchu avait osé proposer d'offrir le département de la Manche à une région Bretagne qui ne pouvait pas disposer de la Loire-atlantique (lire ci-après), l'établissement d'une relation privilégiée en autocar entre Cherbourg et Rennes avec le soutien d'un grand féal localiste officiellement porte-parole d'un exécutif régional normand qui, par ailleurs, déploie un certain volontarisme pour promouvoir l'unité normande et la fierté régionale, pose plus que des questions:

Guillaume Le Conquérant aurait parlé d'un château "adultérin" et l'aurait fait détruire sans délai...

Nous posons donc la question:

David Margueritte croit-il vraiment à l'idée d'unité normande ?

Ou n'en a-t-il qu'une idée finalement assez vague ou strictement utilitaire comme tous ces élus localistes "normous" qui, préférant toujours boire dans leur petit verre plutôt que dans celui d'un autre quoique plus grand, finiront un jour par mourir de soif.


 

Nouvelle ligne de bus entre Cherbourg et Rennes : les réservations vont bientôt ouvrir | La Presse de la Manche (actu.fr)

Nouvelle ligne de bus entre Cherbourg et Rennes : les réservations vont bientôt ouvrir

Capture d'écran 2024-02-04 001813

L'Agglomération du Cotentin lance à partir du 16 février 2024 une expérimentation de liaisons en car, du vendredi au dimanche soir, entre Cherbourg-en-Cotentin et Rennes.

L’expérimentation par l’Agglomération du Cotentin de la ligne d’autocar Cherbourg-en-Cotentin/Rennes va démarrer le 16 février 2024.

Ce projet vise à désenclaver le territoire cotentinais et à améliorer sa connexion au Grand Ouest, en palliant le manque actuel d'une offre de transport performante, qu'elle soit publique ou privée, entre ces deux pôles d'attractivité.

Communauté d'agglomération du Cotentin

Actuellement, le seul moyen de transport en commun pour accéder à la capitale bretonne est le train. Or, le trajet ferroviaire le plus rapide entre les deux villes est d’une durée de 3 heures 45 avec une correspondance.

La future liaison assurée par Cap Cotentin permettra de rallier le Cotentin à la Bretagne en moins de 3 heures. Il n’y aura pas d’arrêt.

À lire aussi

Deux allers-retours par jour

La demande potentielle est forte, entre les étudiants, les déplacements professionnels et les motifs touristiques.


 

Commentaire de Florestan:

Deux remarques impertinentes:

1) C'est donc une expérimentation qui pourrait prendre fin au constat que le bus Cherbourg-Rennes pourra être rempli de temps à autre mais que le bus Rennes-Cherbourg le sera très probablement beaucoup moins, voire pas du tout!

Nous sommes prêts à prendre les paris!

2) Y a-t-il la moindre participation financière du côté breton à cette aventure? 

Poser la question c'est y répondre!

Lire aussi cette archive:

Prononcé le 10 avril 2014 - Interview de Mme Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat, | vie-publique.fr

Citation:

PATRICK COHEN
Aix-Marseille. Est-ce qu'on peut mélanger ou est-ce qu'on peut mettre en commun la question des régions que vous voulez réduire, donc fusionner, et la question des départements ? C'est-à-dire est-ce qu'on peut réformer la carte ? Là, je vous reprends au mot en quelque sorte sur l'exemple de votre région Bretagne. Dans une récente interview au magazine Breton, vous expliquiez qu'on pouvait aller plus loin qu'une Bretagne à cinq départements, c'est-à-dire avec le retour de la Loire-Atlantique, qui est une vieille question, mais que certains Bas-Normands se sentaient plus proches des Bretons que des Parisiens. On comprenait donc que vous n'étiez pas opposée à une Bretagne élargie au département de La Manche.
MARYLISE LEBRANCHU
D'ailleurs ce n''était pas forcément La Manche, on s'est aussi posé la question de la Mayenne avec Jean-Yves LE DRIAN, dans une conversation à bâtons rompus.

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Commentaires
B
1/Monsieur Margueritte, comme les autres, se sert de la Normandie avant de la servir. Sa fonction à la région n'a qu'un seul but: servir le Cotentin et rien de plus.<br /> <br /> 2/ Cela renforce les rennais dans leur sentiment hégémonique: Rennes est la capitale du grand ouest <br /> <br /> 3/ le logo en rouge sur le bus résume tout: un bout de basse Normandie noyé dans un grand ouest énorme et aux contours flous.<br /> <br /> 4/ On préfère faire payer le contribuable de Cherbourg en Cotentin alors que des compagnies de bus comme flixbus ou OuiBus n'ont pas de liaisons directes. Le potentiel n'y est peut être pas. Il est très intéressant d'aller observer les flux de propositions de trajets en voiture sur Blablacar. Exemple ce dimanche avec 38 propositions de Cherbourg vers Caen, 8 vers Rouen, 17 vers Rennes. Dans l'autre sens, 21 pour Cherbourg depuis Caen, 13 depuis Rennes et 6 depuis Rouen. Les autres villes (le Havre, Angers, le Mans, Nantes) ont 5 propositions ou moins.
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B
tout à fait d'accord avec l'article.<br /> <br /> <br /> <br /> 1/Monsieur Margueritte, comme les autres, se sert de la Normandie avant de la servir. Sa fonction à la région n'a qu'un seul but: servir le Cotentin et rien de plus.<br /> <br /> 2/ Cela renforce les rennais dans leur sentiment hégémonique: Rennes est la capitale du grand ouest <br /> <br /> 3/ le logo en rouge sur le bus résume tout: un bout de basse Normandie noyé dans un grand ouest énorme et aux contours flous.<br /> <br /> 4/ On préfère faire payer le contribuable de Cherbourg en Cotentin alors que des compagnies de bus comme flixbus ou OuiBus n'ont pas de liaisons directes. Le potentiel n'y est peut être pas. Il est très intéressant d'aller observer les flux de propositions de trajets en voiture sur Blablacar. Exemple ce dimanche avec 38 propositions de Cherbourg vers Caen, 8 vers Rouen, 17 vers Rennes. Dans l'autre sens, 21 pour Cherbourg depuis Caen, 13 depuis Rennes et 6 depuis Rouen. Les autres villes (le Havre, Angers, le Mans, Nantes) ont 5 propositions ou moins.
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C
Normand mais pas trop et surtout pas trop avec les autres Normands ...<br /> <br /> Difficile à suivre ces Cotentinois quelquefois en effet <br /> <br /> Mais faire les paillassons pour les Bretons, franchement ...<br /> <br /> On en est encore là ?
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