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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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4 décembre 2023

Un rossignol socialiste veut en finir avec un autre rossignol... Menace de destruction du Muséum d'histoire naturelle de ROUEN

Billet de Florestan:

Cette bête là ne nous laissera donc jamais en paix!

Niché au coeur des projets envisagés justifiant la candidature de la métropole de Rouen au titre de capitale européenne de la Culture en 2028, il y a la création d'un "pôle muséal" sur le site de l'ancien couvent de la rue Beauvoisine siège historique de deux institutions muséographiques qui eurent leur heure de gloire dès les années vingts du XIXe siècle: le musée départemental des antiquités de la Seine-maritime d'une part et, d'autre part, le muséum d'histoire naturelle qui conserve encore et c'est un cas unique en France sa muséographie d'origine remontant au XIXe siècle sous la forme de cabinets de curiosités avec leurs armoires vitrées...

Mais le petit oiseau socialo-écolo-bobo qui fait office de maire de Rouen illustre jusqu'à la caricature ce qu'un Flaubert pouvait foncièrement détester chez tous les messieurs Homais, cette bourgeoisie auto-satisfaite, progressiste et éclairée, donneuse de leçons  qui n'a aux lèvres que ce mépris moderne pour tout ce qu'elle ne comprend pas ou refuse de comprendre ou d'admirer à commencer par l'héritage du passé faute de saisir pourtant l'évidence: le passé est dans le présent et le présent est dans le futur.

Alors, pour que Rouen puisse être un jour la "capitale" de la culture de l'Europe, il faut détruire un musée, le muséum d'histoire naturelle, en l'occurrence... Mais l'histoire nous renseigne pourtant que cette méthode révolutionnaire de la table rase culturelle que cela soit, par exemple, pendant la Terreur robespierriste des années 1793-1794 ou pendant la soi-disant "révolution culturelle" du président Mao durant les années 1960, a toujours eu des effets désastreux sinon criminels car on ne crée rien à partir de rien.

Dans le cas qui nous préoccupe et qui va, une nouvelle fois, illustrer une rubrique trop souvent ouverte ici, à savoir celle du patrimoine normand en péril, c'est un architecte qui, comme beaucoup d'architectes modernes français ignorant le patrimoine et l'histoire de l'architecture française faute d'être transmise en tant que telle dans des écoles d'architecture du Néant bientôt concurrencées par l'intelligence artificielle, a décidé de montrer son égo en imposant à un bâtiment patrimonial, ses volumes, ses matériaux et son décor un dialogue violent avec une composition contemporaine intrusive (on peut parler de viol) mêlant verre, béton et bois qui va défigurer l'ensemble par l'adjonction d'une haute tour carrée observatoire tandis que la vénérable enfilade des vitrines des curiosités naturelles du Muséum sera jetée à la benne sauf une qui serait conservée à titre d'ultime témoignage:

C'est donc ça la modernité: avoir raison, ici et aujourd'hui, contre tous les siècles du passé, dans l'inconscience d'avoir tort, dès demain, contre tous les siècles du futur...

Ou, pour le dire plus brutalement et clairement avec Michel Audiard: "les cons ça osent tout et c'est à cela qu'on les reconnait!"

Lire ci-après l'alerte proposée par l'association Urgences Patrimoine qui nous invite par ailleurs à signer une pétition en ligne:


Comme  beaucoup d’habitants de la métropole de Rouen, nous n’avions jusqu’alors pas prêté attention au projet « Beauvoisine », sachant qu’il serait l’un des emblèmes pour la candidature de Rouen en tant que Capitale de la Culture 2028. Nous avions plutôt tendance à faire confiance aux professionnels qui portaient ce projet, mais nous aurions dû être plus vigilants, car lorsqu’un maire envisage de déboulonner la statue de Napoléon devant son Hôtel de Ville, il n’y a rien de surprenant à vouloir détruire un des fleurons du patrimoine Rouennais, en le transformant en un temple de la virtualité, au détriment des collections et de toute la muséographie qui font du Muséum d’Histoire Naturelle, l’un des derniers Musées tout droit sorti du XIXe siècle.

 Certes il faut vivre avec son temps, et nous ne nous sommes jamais opposés à l’apport de quelques extensions modernes et à la mise à disposition du public d’outils numériques innovants, à condition de ne pas dénaturer un lieu, une Histoire et toute son infrastructure au nom d’une pseudo modernité, fort coûteuse de surcroit, puisque le montant global du projet flirte avec les 70 millions d’euros.
 
C’est Frédéric Épaud, Membre de la Commission Régionale de l’Architecture et du Patrimoine de Normandie et Directeur de recherche au CNRS, qui nous a alerté, afin que nous puissions agir ensemble contre ce projet qui sonne plus comme un nouveau patrimonicide que comme un projet culturel respectueux.
 
Nous laissons donc la parole à Frédéric Epaud, qui nous fait par de ses inquiétudes quant à l’avenir de ce musée d’exception.

Non à la disparition du Muséum d’histoire naturelle de Rouen | Accueil | (lagazettedupatrimoine.fr)

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Vue d'artiste du futur état des lieux: une banalisation contemporaine sans âme ni véritable imagination. L'esprit des lieux n'a pas été consulté car cet architecte analphabète ne parle que la langue contemporaine... 

Flaubert aurait pu dire que cela ressemble à l'architecture souhaitée par un industriel voulant installer sa filature dans un ancien hôtel particulier du Grand siècle...

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La futur tour observatoire de verre et de bois posée sur les hauts faitages du XVIIe siècle tel un chevalement de puits de mine... ou un échafaudage sur un monument historique en cours de rénovation: c'est peut-être ça qui a plu aux petits hommes gris de la DRAC...

Consternant!

Vue d'artiste sur le futur parcours dans les collections du Muséum d'histoire naturelle: on navigue, semble-t-il, dans l'esthétique d'une célèbre enseigne suédoise d'ameublement... C'est pire que le perroquet empaillé pour l'éternité par la pieuse Félicité dont Flaubert s'était moqué avec tendresse... Les vieux rossignols ainsi exposés risquent de prendre rapidement un coup de vieux car chez le suédois la collection de présentation est renouvelée régulièrement!

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Le prix de ce délire fait tout son... prix! Estimée à plus de 70 millions cette folie en forme de table rase qu'on pourrait acheter pour pas grand chose chez IKEA aurait pu laisser la place à un projet plus raisonnable et responsable, respectant l'esprit de lieux:

S'il s'était agi de restaurer et de rénover, en les sublimant, les fameuses salles à armoires vitrées du cabinet de curiosité, de poser une verrière plus discrète que celle proposée sur l'ancien cloître, d'intégrer au projet les anciens bâtiments de la faculté de pharmacie et son amphithéâtre pour y mettre toutes les commodités modernes d'acueil du public au lieu de bétonner le jardin pour y mettre une cafétaria (le modèle IKEA encore et toujours) le coût du projet de rénovation du site muséal Beauvoisine pourrait descendre à 20 millions!

Qu'en pensent les magistrats de la cour régionale des comptes de Normandie?

Pour signer la pétition c'est par ici:

Sauvons le Muséum d'Histoire Naturelle de Rouen ! (sibforms.com)

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