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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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20 avril 2023

Le port de ROUEN interdit d'exporter ses céréales hors de l'Union européenne: qu'en est-il?

Billet de Florestan:

La bureaucratie qu'elle soit nationale ou supra-nationale court folle, la bride sur le col faute d'être fermement conduite par un véritable gouvernement. Le président Pompidou s'était fermement opposé à ses haut-fonctionnaires qui voulaient raser tous les alignements le long des routes nationales pour des raisons de sécurité routière, avec ce mot devenu célèbre: "arrêtez d'emmerder les Français!"

Depuis Pompidou, ce cancer bureaucratique de nos poumons politiques n'a cessé de grandir au point de détruire la réalité elle-même avec une action publique devenue littéralement toxique!

Nous en avions parlé ici dès que le problème fut porté à notre connaissance à savoir l'interdiction du traitement des cargaisons de céréales à la phosphine dans les ports français au risque d'interdire à nos navires l'accès aux pays et aux ports où ce traitement insecticide est encore exigé avec, pour conséquence, un impact considérable pour l'activité de nos ports, à commencer par le grand port maritime de Rouen qui est l'un des premiers ports exportateurs européens pour les céréales.

Quinze jours après cette alerte où en sommes-nous?

Eh bien, nous en sommes, comme d'habitude, réduits à être les spectateurs consternés du sport favori pratiqué par les bureaucrates dès qu'ils sont fondamentalement remis en cause et qui est un sport de balle et de raquettes qui s'appelle: "c'est pas nous c'est eux!"

En attendant que le gouvernement se retire les doigts du c... depuis son sous-sécrétariat d'état à l'amer en découvrant certaines réalités de l'économie maritime que l'on peine à voir depuis le bassin des Tuileries de Paris, ici à Rouen en Normandie c'est l'inquiétude qui règne sur les quais et autour des silos au point que la CGT pourrait bientôt s'emmêler! c'est dire...


 

Un insecticide fait polémique : le port de Rouen "en danger de mort" ? | 76actu

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Un insecticide fait polémique : le port de Rouen "en danger de mort" ?

Une décision des autorités sanitaires pourrait, selon ses détracteurs, mettre en péril les exportations de céréales, vitales pour le port de Rouen. Qu'en est-il réellement ?

Avis de tempête sur les silos à grains du port de Rouen (Seine-Maritime) ? Le premier port céréalier d’Europe de l’Ouest serait « en danger de mort » selon Guillaume Pennelle. Le délégué départemental du Rassemblement national et président des élus RN au Conseil régional, pointe dans un communiqué le risque d’« une chute d’activité vertigineuse » sur les bords de Seine.

À l’origine de ses propos alarmistes, un article du journal L’Opinion publié le 7 avril 2023. D’après nos confrères, à partir du 25 avril, « il ne sera plus possible, pour la France, d’exporter des céréales hors de l’Union européenne ».

Imbroglio sur l’interdiction d’un insecticide

En cause, selon L’Opinion, une décision de l’Anses. Le quotidien soutient que « l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française, a décidé, le 26 octobre 2022, de ne plus permettre l’usage d’un insecticide, la phosphine (techniquement, PH3), en contact direct avec les céréales ».

Ce produit est utilisé sous forme de tablettes à mettre parmi les grains. Il libère un gaz toxique qui protège les cargaisons de céréales, pendant leurs voyages dans les cales des bateaux, contre la présence de ravageurs (insectes, rongeurs…). C’est ce qu’on appelle la fumigation.

L'Anses se défend d'avoir interdit la phosphine

Jointe par 76actu, l'agence de sécurité sanitaire assure que le fabricant de l'insecticide ne lui a pas demandé le renouvellement de son homologation en France. Et qu'il ne lui a donc pas fourni « les données nécessaires permettant d’évaluer le risque sanitaire potentiel lié à l’usage en contact direct avec les grains ».

« Cet usage n’a, par conséquent, pas été évalué, notamment en termes de présence de résidus de phosphine et de sel de phosphure, ajoute l'Anses. Or, la preuve d’une absence d’effet nocif pour les consommateurs est un prérequis des règlements européens [...] pour la délivrance des autorisations de mise sur le marché. »
De son côté, le fabricant de la phosphine dément auprès de L'Opinion avoir renoncé à ce que son produit soit homologué pour un usage en contact direct avec les céréales.

« Perte de marchés »

Sans ce traitement, les céréales françaises ne pourraient plus être expédiées vers des pays qui exigent la fumigation en contact direct avec les grains.

Cela signifierait « la perte d’un certain nombre de marchés notamment en Afrique », affirme à 76actu Christelle Tailhardat, secrétaire générale du Synacomex, le syndicat national des exportateurs de céréales.

« Ce serait plus que fâcheux », ajoute-t-elle, au vu des volumes exportés par la France vers le continent africain : environ 7 millions de tonnes sur un total de 11,5 millions en moyenne annuelle.

Les ports de Rouen, La Pallice [à La Rochelle, NDLR] et Dunkerque seraient les plus impactés : ils perdraient plus de la moitié de leur activité voire 80 % comme cette année où certaines destinations comme le Maroc et l'Algérie sont revenues en force en raison de la guerre en Ukraine.

Christelle Tailhardat Secrétaire générale du Synacomex

« L’impact serait phénoménal » pour le port de Rouen

À Rouen, « les exports sur les pays tiers (hors Union européenne) représentent en général 90 à 95 % des exportations de céréales », soit près de 8 millions de tonnes, indique Haropa ports. Une activité qui pèse lourd dans les 66 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisés par le port en 2022.

« Rouen est le premier port français exportateur de céréales, l’impact d’une telle décision serait phénoménal », s’étrangle Fabrice Lottin. Le secrétaire général de la CGT travailleurs portuaires de Rouen craint que « les industriels passent par d’autres pays où ils pourront continuer d’exporter, comme la Belgique ».

En effet, « nos voisins européens ont tous reconduit l’homologation de la phosphine en contact direct avec les grains, on serait les seuls à ne pas le faire », déplore Christelle Tailhardat. Elle dénonce « une distorsion de concurrence qui serait inacceptable ».

Dès lors, Rouen pourrait perdre une bonne partie de son trafic portuaire – la moitié dépend des céréales selon Fabrice Lottin. « Vous vous coupez une jambe et un bras », image le syndicaliste.

Or, chaque navire à quai paie un droit de port, rappelle-t-il. « Ce seront des rentrées financières en moins pour le secteur portuaire, avec des répercussions sur son développement et ses salariés. » Ils sont aujourd’hui plus de 18 000 à y travailler, des docks jusqu’aux usines alentour.

La CGT « ne se laissera pas faire »

« Notre fédération a déjà interpellé le gouvernement, on attend sa réponse », poursuit Fabrice Lottin. Aux dires du cégétiste, son syndicat se tient « prêt à réagir si ça ne rentrait pas dans l’ordre ».

À la CGT, on ne se laissera pas faire si on continue de nous embêter avec ça, car ce sont des emplois à la clé. Il y aura peut-être des grèves, des actions dans les ports.

Fabrice Lottin Secrétaire général de la CGT travailleurs portuaires de Rouen

Du côté d’Haropa ports, on se dit « attentif à la situation » sans plus de commentaires. L’établissement renvoie vers les opérateurs céréaliers (Sénalia, Soufflet…) et les représentants de la filière.

Les promesses du gouvernement

Pour l’heure, le Synacomex « reste serein » même si la date fatidique du 25 avril « se rapproche ». Christelle Tailhardat « attend un papier officiel réautorisant l’utilisation de la phosphine en contact direct avec les céréales ».

C’est en tout cas la promesse du gouvernement, pressé de questions sur le sujet par plusieurs députés, le 11 avril dernier. « La France va continuer à exporter des céréales. Elle le fait dans le cadre du droit européen qui permet de déroger à l’interdiction […] à la demande des pays d’import », a répondu Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, selon des déclarations rapportées par l’Agence France-Presse.

Son homologue au Commerce extérieur, Olivier Becht, est allé dans le même sens : « Il y a encore des clarifications juridiques à apporter, mais je puis vous garantir que d’ici au 25 avril, des décisions seront prises pour que les exportations puissent se poursuivre. »

L’Anses, pour sa part, nous confirme que l’exécutif « pourrait passer outre [le non-renouvellement de] l’autorisation de mise sur le marché » en s’appuyant sur les règles européennes.

« Le droit communautaire autorise des dépassements de limites maximales de résidus dans certains cas pour l’export […] sous réserve qu’il soit ‘prouvé d’une manière satisfaisante que le pays tiers de destination exige ou accepte ce traitement particulier afin de prévenir l’introduction d’organismes nuisibles sur son territoire’ », explique l’agence en citant le règlement européen en question.

Pour la Métropole, « on ne peut pas avancer tout seul »

Si une porte de sortie se dessine, celle-ci ne satisfait pas complètement Charlotte Goujon. « On parle d’un produit toxique pour la santé humaine et l’environnement, qu’on n’utilise pas pour nous mais qui ne poserait plus problème dès lors qu’il est utilisé à l’exportation », pointe la vice-présidente en charge de la transition écologique à la Métropole Rouen Normandie, représentée par son président Nicolas Mayer-Rossignol au sein du conseil de surveillance d’Haropa ports.

La maire du Petit-Quevilly reconnait néanmoins que « les inquiétudes des syndicats et des acteurs économiques sont évidentes en l’absence d’alternative immédiate ». Tout en appelant, « à plus long terme », à « s’interroge[r] sur notre incapacité à changer de modèle économique, on le voit par exemple sur la betterave ».

« C’est une discussion à avoir à plus grande échelle, estime l’élue locale. On ne peut pas avancer tout seul, il faut que les décisions soient identiques au niveau européen. »


 

Commentaire de Florestan:

Après la contestation juridique en cours de la ZFE, cette affaire autour de l'interdiction de la phosphine dans les cargaisons du premier port exportateur européen de céréales, démontre que personne ne veut à Rouen d'une "capitale du Monde d'Après" fondée sur l'Ecologie punitive... Sauf peut-être les quelques hiérarques dévots et inquisiteurs de cette nouvelle religion qui squattent l'hôtel-de-ville!

ZFE. Un recours juridique déposé contre la Zone à faibles émissions de Rouen - Paris-Normandie

Voir aussi:

Lancement du site internet de l'association Industrielle UPSIDE » Sénalia (senalia.com)

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Commentaires
L
Proposition d'une vidéo très instructive par un agriculteur très pertinent :<br /> Moisson 2024, les stocks sont déjà pleins ! L'Europe sacrifie ses agriculteurs. Un désastre annoncé<br /> Sam, agriculteur indépendant<br /> https://www.youtube.com/watch?v=IHSnIT4ab-U
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V
L’accord sur les céréales est tombé à l’eau. Et maintenant ?<br /> <br /> Investig’action 19 Juil 2023 Francesco Dall'Aglio <br /> <br /> https://www.investigaction.net/fr/laccord-sur-les-cereales-est-tombe-a-leau-et-maintenant/<br /> <br /> <br /> <br /> Ceux qui veulent poursuivre la guerre envers et contre tout en Ukraine avancent l’argument qu’on ne peut pas négocier avec les Russes. Avec Minsk 1 et 2, Moscou s’y était prise pourtant à deux fois pour tenter de mettre fin à la guerre du Donbass. Et on sait qui n’a pas respecté les accords, et pourquoi. De même, l’accord permettant à l’Ukraine d’exporter des céréales à travers la mer Noire était accompagné de contreparties en faveur des Russes. Ces contreparties n’ont jamais été rencontrées, ce qui n’a pas empêché de renouveler l’accord plusieurs fois, jusqu’à lundi. Avec qui est-il impossible de négocier ? (I’A)<br /> <br /> .../...<br /> <br /> L’initiative sur les céréales de la mer Noire dispose d’un site web magnifique et actualisé (*). Mais si l’on analyse les mouvements des navires et les ports de destination, on constate immédiatement que la plupart des produits agricoles ne sont pas destinés aux pays en développement, mais à des pays qui ne sont pas menacés par l’insécurité alimentaire.<br /> <br /> .../...<br /> <br /> Le document indiquant les destinations PMA/non PMA – les PMA étant les pays les moins avancés – est encore plus éclairant : les PMA, c’est-à-dire les pays pour lesquels l’accord sur les céréales a été théoriquement créé, n’ont reçu que 5,8 % des exportations agricoles totales (le document se trouve ici). Petite mise en garde pour l’observation des autres graphiques : la Chine est qualifiée de « pays en développement », si bien que les pays en développement ont reçu 57,4 % des exportations.<br /> <br /> .../...<br /> <br /> <br /> <br /> (*) https://www.un.org/en/black-sea-grain-initiative?fbclid=IwAR3OTeDnKkzSHi3nXaiHdYp92ZL6o8e_JsrAnsgQoz5Q5fzLjgXf8VgpdyU<br /> <br /> <br /> <br /> Commentaire :<br /> <br /> Comme un relent de duplicité de la part du camp qu'on qualifie " du bien "...
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L
Menace sur les exportations de céréales ukrainiennes<br /> <br /> Les Echos Par Richard Hiault Publié le 17 juil. 2023 à 12:28Mis à jour le 17 juil. 2023 à 20:38<br /> <br /> https://www.lesechos.fr/monde/europe/ukraine-laccord-sur-les-cereales-avec-la-russie-est-termine-1962546<br /> <br /> « L'accord de la mer Noire est de facto terminé », a fait savoir le Kremlin. La Russie se dit néanmoins prête à renouveler l'accord si ses conditions sont satisfaites. La sécurité alimentaire mondiale est en jeu.<br /> <br /> .../...<br /> <br /> <br /> <br /> Céréales ukrainiennes : accord non trouvé avec la Russie et risque d'envolée des prix<br /> <br /> latribune.fr (avec AFP) 15 Juillet 2023, 17:46<br /> <br /> https://www.latribune.fr/economie/international/cereales-ukrainienne-accord-non-trouve-avec-la-russie-et-risque-d-envolee-des-prix-969818.html<br /> <br /> <br /> <br /> Ce week-end, les discussions autour de l'accord sur les céréales ukrainiennes semblent être au point mort avec la Russie. Vladimir Poutine estime que le principal objectif n'a pas été atteint. L'accord se termine le 17 juillet prochain. S'il n'est pas reconduit, une envolée des prix des denrées alimentaires est à prévoir.<br /> <br /> .../...<br /> <br /> <br /> <br /> Commentaire :<br /> <br /> Quel impact pour le trafic céréalier futur du port de Rouen ?
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L
Céréales, ton univers impitoyable... surtout envers les pays africains :<br /> <br /> <br /> <br /> Poutine: l’Occident a encore trompé l’Afrique qui n’a reçu que 3% de denrées parties d’Ukraine<br /> <br /> Réseau international 18 juin 2023<br /> <br /> https://reseauinternational.net/poutine-loccident-a-encore-trompe-lafrique-qui-na-recu-que-3-de-denrees-parties-dukraine/<br /> <br /> <br /> <br /> Les États-Unis et leurs alliés ont encore une fois trompé la communauté internationale et particulièrement les pays africains, ceux qui ont le plus besoin d’aide, a déclaré le Président russe intervenant devant les représentants de sept pays d’Afrique arrivés en Russie pour une mission de médiation sur l’Ukraine.<br /> <br /> Sur 31,7 millions de tonnes de produits alimentaires évacués des ports ukrainiens par médiation de la Russie et de la Turquie, seulement 3% ont atteint les pays dans le besoin. Les autres lots ont été répartis entre les pays de l’Europe et d’autre États bien nourris. C’est une arnaque de l’Occident qui a, une fois de plus, mis en défaut tout le monde, a affirmé ce 17 juin à Saint-Pétersbourg le Président russe lors des négociations avec les dirigeants africains.<br /> <br /> « Ces autorités néocoloniales européennes, mais en fait américaines, ont pour la énième fois trompé la communauté internationale et les pays d’Afrique dans le besoin: 31,7 millions de tonnes [de céréales, ndlr] ont été évacués mais seulement 3% ont atteint les pays dans le besoin de l’Afrique. N’est-ce pas une arnaque ? Ils ont l’habitude de mentir à tout le monde depuis des siècles et ils continuent de le faire aujourd’hui », a indiqué M.Poutine.<br /> <br /> Les 3,1% de denrées destinées à l’Afrique ne représentent que 976.000 tonnes du volume total de produits livrés soit 31,7 millions de tonnes. Les pays de l’Union européenne en ont reçu 38,9% soit 13,3 millions de tonnes. La Turquie en a obtenu 11%, le reste était parti à destination d’autres pays, a détaillé le Président russe.<br /> <br /> Les pays africains sont extrêmement dépendants des approvisionnements en nourriture et en engrais depuis la région de la mer Noire, en particulier depuis la Russie, selon Benedict Okey Oramah, président de la Banque africaine d’import-export Afreximbank. Environ 40% des graines de soja proviennent de Russie, et certains pays africains en importent de près de 90% de toutes leurs céréales.<br /> <br /> Afreximbank, institution panafricaine de financement du commerce, travaille à la création d’une plateforme alimentaire, visant à assurer la sécurité alimentaire du continent africain.<br /> <br /> source : Sputnik Afrique<br /> <br /> <br /> <br /> Information sujette à caution, bien-sûr, puisque c'est Poutine qui le déclare et que, de surcroît, c'est Sputnik Afrique qui le rapporte...
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V
Autre problème éventuel pour les céréaliers du port de Rouen :<br /> <br /> Céréales : les blés ukrainiens perturbent la logistique européenne <br /> <br /> Ports et corridors 23 mai 2023 Hervé Deiss <br /> <br /> https://portsetcorridors.com/2023/cereales-les-bles-ukrainiens-perturbent-la-logistique-europeenne/<br /> <br /> <br /> <br /> Le conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer a dressé un bilan des neuf premiers mois de campagne le 17 mai. Les exportations de blé français sont en progression vers les pays tiers et baissent de façon importante sur l’Union européenne.<br /> <br /> .../...
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F
Défaite pour les bureaucrates de l'ANSES... Victoire de la réalité! Ouf!<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-insecticide-phosphine-autorise-par-l-anses-la-france-peut-continuer-a-exporter-ses-cereales-20230420<br /> <br /> <br /> <br /> Une décision qui dénoue l'un des plus gros imbroglios réglementaires des dernières années.<br /> <br /> <br /> <br /> Une véritable bouffée d'air. Alors que l'Hexagone risquait à partir du 25 avril de ne plus pouvoir exporter ses céréales, suite à la restriction imminente de l'utilisation d'un insecticide (la phosphine) dans les cales de bateaux céréaliers, l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) a changé son fusil d'épaule.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce jeudi, l'agence a adapté son texte initial datant d'octobre, en ajoutant que le traitement direct des grains par la phosphine, initialement prohibé et pourtant exigé par de nombreux pays clients de la France céréalière, pourra bien être accepté.<br /> <br /> <br /> <br /> À une condition : quand il « a été prouvé d'une manière satisfaisante que le pays tiers de destination exige ou accepte ce traitement particulier afin de prévenir l'introduction d'organismes nuisibles sur son territoire », détaille la nouvelle version de l'Anses. Une formulation qui reprend à la lettre les termes d'un règlement européen de 2005 sur les pesticides.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mais qui dénoue surtout l'un des plus gros imbroglios réglementaires des dernières années. La première décision de l'Anses avait suscité une vague d'inquiétude chez les céréaliers français, qui craignaient de voir se fermer les débouchés pour quelque 11,5 millions de tonnes de leur production. Soit un potentiel manque à gagner de 3,8 milliards d'euros.<br /> <br /> <br /> <br /> Si cette affaire est close dans les ports, elle laissera des traces dans les relations entre l'Anses et ses ministères de tutelle (Agriculture, Écologie…). « Tous les juristes de France et de Navarre étaient sur le sujet », glisse un proche du dossier. Le sujet aura de fait nécessité près de dix jours de bras de fer entre les deux parties.
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