Amusant: une journaliste bretonne découvre que le régionalisme breton est passé d'un extrême à l'autre...

Amusant en effet!

Et c'est à lire dans l'hebdomadaire très bien pensant (de gauche) Télérama:

(11 octobre 2023)

Originale

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Commentaire de Florestan:

Les régionalistes normands n'apprendront rien de nouveau en lisant cet article ou en visionnant ce documentaire et ce, d'autant plus que le mouvement régionaliste normand qui n'a jamais été nationaliste et séparatiste n'a pas, en conséquence, de sang sur les mains.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Nazis se sont aussi intéressés à notre passé Viking et scandinave mais c'était surtout pour étudier notre tapisserie de Bayeux dans l'espoir de l'embarquer à Berlin pour le bon plaisir du Führer: fort heureusement, les Résistants à Paris ont réussi à faire capoter ce funeste projet. Quant aux Normands qui avaient la fibre régionale normande, ils ont participé, pour la plupart d'entre eux, aux réseaux de renseignements et de sabotage des comités départementaux de la Libération qui ont permis la réussite de l'opération Overlord bien plus que les tragiques bombardements des villes normandes décidés par Montgomery...

Les régionalistes normands d'après la guerre auraient pu faire un usage politique violent du ressentiment et de la douleur d'une société civile normande martyrisée pour la Libération de l'Europe durant l'été 1944 mais ils ne le firent pas.

Bref! à bien des égards le régionalisme normand n'a rien à voir avec un régionalisme breton passant de l'extrême droite fascisante à l'extrême gauche... toute aussi fascisante et fascinée par la violence politique avec une confusion totale entre régionalisme et nationalisme séparatiste. Sauf, peut-être, sur un point qui est, il faut bien le dire, une sorte de naufrage identitaire néo-païen souvent anti-judéochrétien pour ne pas dire plus, hélas !

Car le scandinavisme de certains régionalistes normands n'avait rien à envier avec le celtisme parfois délirant de certains régionalistes bretons...