Ensauvagement et impunité au coeur du Pays d'Auge...

Billet de Florestan:

Fait divers ou fait de société?

Voilà le débat de sémantique morale qui agite nos belles âmes médiatiques alors que le réel nous dit qu'il n'y a plus de saison pour les faits divers...

La violence gratuite tant verbale que physique se développe comme une mode accompagnée d'un couteau ou non. Le surmoi moral autrefois reçu dans le cadre d'une éducation familiale semble vaciller. On ose désormais ce qu'on n'osait pas dire ou faire naguère: on se souvient de la célèbre apostrophe du père de l'écrivain Albert Camus: "un homme ça s'empêche..." 

Ce phénomène inquiétant d'ensauvagement semble général, du moins sur le plan territorial puisqu'il ne concerne pas que ces fameux quartiers périphériques de grandes villes bien connus des services de police et de justice.

Dans le cas relevé ci-après, des violences verbales proférées par un "artisan" contre un maire, premier magistrat et détenteur de l'autorité de sécurité civile sur sa commune, on s'interrogera sur la qualité sociale et professionnelle dudit artisan pour avoir remarqué la présence trop récurrente de véritables escrocs, gredins ou malfrats ayant pignon sur la rue d'Internet dans tous les petits métiers du BTP: faux serruriers, plombiers bouineurs, pseudos experts en rénovation énergétique qui salopent les propriétés où ils passent en travaillant comme des sagouins, incompétents en tout sauf dans l'art de vous prendre plusieurs centaines d'euros.

Ces pseudos-artisans qui écument nos campagnes entre Paris et la côte normande on commence à bien les connaître et si l'on devait révéler ici davantage les noms, nous pourrions prendre le risque d'être accusés de ce que nous ne sommes pas...

La fin de l'article révèle, par la position prise par Monsieur Olivier Paz, maire de Merville-Franceville et président de l'Union des maires du Calvados, que la Justice dans son fonctionnement actuel et les décisions qu'elle prend en ce moment collabore non pas au rétablissement de la sécurité collective et de la sérénité civile mais, au contraire, à sa désagrégation faute d'accepter pour des raisons essentiellement idéologiques l'évidence que Blaise Pascal avait déjà noté:

"La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique.
Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste."

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Le maire d'une commune du Pays d'Auge menacé de mort - France Bleu

Le maire d'une commune du Pays d'Auge menacé de mort

Samedi 25 novembre 2023 à 20:25

Un maire d'une petite commune d'environ 100 habitants, dans le Pays d'Auge, a été violemment agressé verbalement ce mardi 21 novembre. Le président de l'Union des maires du Calvados, Olivier Paz, condamne fermement ces actes sur France Bleu Normandie.

Un élu d'une commune du Pays d'Auge (Calvados) a été agressé verbalement ce mardi 21 novembre alors qu'il demandait à un artisan (extérieur à la commune) d'éteindre un feu, qu'il avait allumé sur un chantier. C'est à ce moment qu'il a été menacé de mort, relate à France Bleu Normandie Olivier Paz, le maire de Merville-Franceville et président de l'Union Amicale des maires du Calvados (UAMC). "L'élu est en état de choc, il a porté plainte, il ne souhaite pas indiquer le nom de sa commune, mais nous sommes avec lui", ajoute Olivier Paz.

Les faits

Mardi 21 novembre, dans cette commune du Pays d'Auge, le maire est appelé par une de ses administrés qui signalait un incendie dans une zone pavillonnaire en construction. Il prévient alors les pompiers et les gendarmes. "Le feu avait été allumé par un artisan qui avait ramassé tous les débris d'un de ses chantiers, il était en train de faire un feu gigantesque avec du bois, du papier, du carton, du polystyrène, du plastique, soi-disant pour faire sécher le crépi qu'il venait de terminer" indique Olivier Paz.

En arrivant sur place, le ton monte entre l'artisan et l'édile : "Le maire décline son identité, sa qualité de maire et il a simplement rappelé que c'était formellement interdit. Il lui a demandé d'éteindre le feu, ce qui était quand même le minimum et il l'a demandé avec beaucoup de calme. S'en est suivi un déferlement de violence, d'insultes et de menaces très graves".

Le maire est copieusement menacé de mort devant les gendarmes selon Olivier Paz qui cite les propos de l'homme virulent : "Je vais te tuer et te planter, tu n'as qu'à porter plainte, comme ça j'aurai ton adresse et je vais venir brûler ta maison. Des menaces totalement intolérables".

L'Union Amicale des Maires du Calvados se constitue partie civile

Olivier Paz dénonce ce samedi soir une situation insoutenable pour les maires et souhaite une sanction adaptée : "À chaque fois qu'un maire est menacé, c'est quelque part la République qui est attaquée. Je connais bien ce maire et je sais à quel point il est calme, pondéré et il essaye plutôt d'arranger les choses. Il y a un sentiment de lassitude parce que déjà ce mandat de maire est difficile et on ne le fait pas, ni pour se faire insulter, ni pour avoir des menaces, ni pour craindre pour sa vie ou pour ses biens. Dans le Calvados, ça sera tolérance zéro à chaque fois qu'un maire sera violemment agressé comme ça, l'UAMC sera à ses côtés pour le défendre et pour faire condamner l'agresseur".

L'audience de cet artisan a été fixée au 24 mai prochain. (Sic !!!!)

Là aussi, Olivier Paz regrette que cet homme ne soit pas jugé bien avant, en comparution immédiate.