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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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19 mai 2025

Hervé MORIN le président de la Normandie s'épanche dans Ouest-France

Dans Ouest-France, le 17 mai dernier, Hervé Morin le président de la Normandie donnait un grand entretien sur sa vision du contexte politique national source de toutes les inquiétudes.

 

Le 17 mai Hervé Morin s'était rendu à Blangy-le-Château dans le pays d'Auge la commune où vivait Arnaud Garcia l'agent pénitentiaire assassiné par les malfrats du narcotrafic.

 

La liberté fondamentale de sûreté qui permet l'exercice de toutes les autres n'est plus assurée en France...

 

Arnaud Garcia, Normand et citoyen français est mort en faisant son travail d'assurer notre sécurité contre des individus dangereux sans vergogne car ils savent qu'ils peuvent bénéficier du laxisme des autorités publiques et d'un discours idéologique dominant bienveillant qui ne veut voir dans la réalité que des victimes. Nous sommes, hélas, au pays de Jean-Jacques Rousseau quand bien même ce laxisme nous mette tous en danger.

 

 

Samedi 17 mai 2025, Hervé Morin au monument aux morts de Blangy-le-Château pour l'inauguration de deux plaques commémoratives en hommage à Arnaud Garcia agent de l'administration pénitentiaire  tué il y a un an au péage d'Incarville.

On lira avec intérêt les propos et analyses du président normand quant à la préparation du débat politique de 2027 avec en tête l'idée qui devrait être évidente pour tous. L'élection présidentielle sera historique: elle sera probablement la plus importante élection présidentielle depuis celle de 1965 aux débuts de la 5ème République.

 

Pourquoi?

 

Parce que sur tous les grands enjeux fondamentaux pour l'avenir de notre pays, le pronostic vital de la France est engagé:

 

Entre le suicide dans le déni idéologique de la réalité que nous impose la gauche dans tous ses puissants relais de pouvoir médiatique, culturel, institutionnel et intellectuel, d'une part, et l'immobilisme gestionnaire et technocratique du désastre proposé sans grande imagination au nom de la raison et de la responsabilité par les élites centrales, d'autre part, le paquebot France court à l'abîme...

 

Après 1420, 1870, 1914 et 1940 il faudra, après 2027, sauver une nouvelle fois la France car si on laisse courir tout ce qui court et s'accélère ces temps-ci et ce depuis trop longtemps, dans moins de trente ans, il sera trop tard.

 

Depuis 50 années, nous avons eu des élites politiques, médiatiques, culturelles ou économiques qui se sont amusées de nous, d'elles-mêmes mais aussi de la France. On a fait la fête de déconstructions en déconstructions et on a cru à tous les progrès de la Liberté individuelle et de l'ouverture de la maison France à tous les mauvais vents du monde. On a démonté les portes et ôté les fenêtres. On a fait tombé les murs, ébranlé la poutre maîtresse et les fondations et c'est à peine s'il nous reste aujourd'hui encore un toit sur la tête. 

 

 On a beaucoup joué. Mais, désormais, le jouet est cassé.

 

Il faut le réparer.

 

Qui en aura le courage?

ENTRETIEN. Hervé Morin prévient : « Il faut un seul candidat de la droite et du centre en 2027 »

ENTRETIEN. Hervé Morin prévient : « Il faut un seul candidat de la droite et du centre en 2027 »

Le patron des Centristes et président des Normands appelle à un large rassemblement dès maintenant, pour ne pas perdre dans deux ans. Il propose l’organisation d’une « primaire ouverte de Renaissance aux Républicains » pour désigner un candidat unique. Sans attendre et sans passer par les sondages.

Hervé Morin est convaincu que le quinquennat d’Emmanuel Macron est terminé. Sans nouvelles élections, présidentielle et législatives, avec recomposition d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, l’impuissance politique continuera. Le président de la Région Normandie, porte-parole de David Lisnard, appelle à préparer ces échéances électorales dès maintenant, en misant sur une candidature unique de la droite et du centre en 2027.

 
 

Comment avez-vous trouvé Emmanuel Macron sur TF1, « face aux défis de la France », mardi soir ?

C’était un exercice pour rien. D’habitude, dans toutes ses interventions, il y a trente-six annonces. Là, pas une. Tout le monde a compris qu’il n’a plus la main. Il peut dire et faire tout ce qu’il veut, les Français ont tourné la page.

Attendiez-vous des annonces sur un référendum ?

Sur quel projet ? Engagerait-il sa responsabilité s’il en organisait un ? Sur la fin de vie, ça pourrait avoir du sens, mais pourquoi l’évoquer alors que les travaux parlementaires sont en cours ? Sans compter que l’article 11 de la Constitution dispose qu’il a le pouvoir de décider d’un référendum sur proposition du gouvernement. Le gouvernement Bayrou en veut-il un ? Ce n’est pas écrit d’avance…

 
Il s’agissait aussi de rassurer les Français sur le contexte géopolitique…

Moi, il ne m’a pas rassuré. Ses déclarations sur « l’économie de guerre », le recours à l’épargne pour financer l’effort de guerre, « la menace existentielle pour l’Europe » ou la possible évolution de notre doctrine nucléaire n’ont fait qu’ajouter à l’angoisse générale. Je suis convaincu que l’effondrement de la consommation est en partie lié à ses propos, les banques ont, par exemple, été submergées par des personnes s’interrogeant sur le fait d’enlever leur épargne quand il a été évoqué le financement de l’effort de défense. Il ne s’agit pas d’endormir les Français, mais il ne faut pas en surajouter non plus. Le chef de l’État devrait traiter cela de manière mesurée, pondérée, sans effet de manche.

« Notre capacité à assurer nous-mêmes notre sécurité se joue »

 

L’ancien ministre de la Défense que vous êtes désapprouve-t-il tout aménagement de la dissuasion nucléaire française ?

 

Nos intérêts vitaux ne se sont jamais limités aux frontières de la France, il a toujours été entendu que la dissuasion nucléaire pouvait s’étendre à nos voisins européens, et ce dès l’origine, depuis de Gaulle. Ouvrir des bases européennes à nos avions, on peut l’imaginer, mais entreposer des armes nucléaires françaises sur des bases étrangères, non. Comment s’effectuerait le contrôle gouvernemental de la décision d’engagement du feu nucléaire ? Les Polonais et les Allemands n’ayant pas de Rafale, il faudrait monter nos missiles sur des F-35 américains ? Ce serait inacceptable car il faudrait donner nos codes sources. Est-ce bien raisonnable, en prépositionnant des armes nucléaires loin de nos frontières, de lier un peu plus le chef de l’État dans sa décision d’ouvrir ou non le feu nucléaire, en réduisant l’ambiguïté stratégique sur laquelle repose la dissuasion ?

Et sur la défense européenne ?

Nous vivons effectivement un moment clé dans l’histoire du continent, où notre capacité à enfin assurer nous-mêmes notre sécurité se joue, mais cela doit d’abord se faire entre Nations. Ce n’est pas à l’Union européenne de bâtir cela. La défense européenne commune, c’est d’abord une ambition politique écrite par des Nations décidant de s’engager. C’est ensuite une revue stratégique partagée entre ces mêmes Nations, qui, enfin, se décline par des besoins militaires qui reposent notamment sur des programmes d’armement en commun. Et certainement pas à vingt-sept, en tombant dans le piège de la procrastination et de la bureaucratie européennes, obligatoirement avec les Anglais, avec lesquels nous partageons la même ambition de peser. Et il faudra penser à bien fixer les règles du jeu dans ce cadre, concernant la commercialisation de matériel développé en partenariat. En Allemagne, le Bundestag peut mettre son veto sur les exportations d’armes à destination de certains pays. L’industrie ne suivra pas si vous ne pouvez pas vendre ce que vous produisez.

« Les Européens n’ont pas d’autre choix que d’être unis »

Il y a aussi la guerre commerciale mondiale lancée par les États-Unis…

Elle a une dimension pédagogique intéressante, dont personne ne parle. La France insoumise, les Écologistes ou le Rassemblement national nous expliquent depuis des années qu’il faut mettre en place toutes sortes de taxes pour protéger nos marchés, qu’il faut fermer nos frontières aux importations… Donald Trump le fait, on voit le désastre ! Le protectionnisme massif a des conséquences destructrices pour le tissu économique qu’on veut protéger et, aussi, sur notre pouvoir d’achat. Nos compatriotes le comprennent, et pas qu’en France. Les Canadiens viennent de donner une majorité à un candidat réputé battu d’avance il y a deux mois, avant que toute cette histoire commence. Même chose en Australie dernièrement. Pour faire entendre raison à quelqu’un qui change d’avis tous les jours, les Européens n’ont pas d’autre choix que d’être unis et solidaires.

 

Le bras de fer en cours n’aura-t-il pas d’impact sur l’économie régionale ?

Si, bien sûr. La Normandie est la deuxième région de France en part de l’activité économique dédiée aux exportations, qui représentent 38 % de notre produit intérieur brut (PIB). L’agroalimentaire, le luxe, l’automobile, la sous-traitance de l’industrie aéronautique… Des pans entiers de notre économie seraient en difficulté en cas de confirmation de l’envolée de droits de douane, mais comme l’ensemble du monde. En attendant, ici, le premier impact direct de tout cela a été positif. Lubrizol, qui prévoyait un important plan social en Normandie, y a renoncé pour maintenir ses capacités de production chez nous.

 

Choose France : « une grande opération de communication »

Le sommet Choose France se tiendra ce lundi, à Versailles (Yvelines). La Normandie continue-t-elle à attirer des investisseurs étrangers ?

Ce truc, c’est d’abord une grande opération de communication. Je crois savoir qu’ils vont y mettre en avant l’implantation de l’usine du groupe belge Futerro en Seine-Maritime, avec 250 créations d’emplois directs à la clé. C’est très bien, mais la chose a été confirmée à l’automne et ce développement est le fruit d’un travail que nous menons depuis deux ans avec cette entreprise pour son implantation dans la vallée de la Seine. C’est le cas pour bon nombre d’annonces, comme en Normandie celle de Ferrero, qui est depuis longtemps implantée dans notre région. La plupart des investissements sont des décisions stratégiques d’entreprises internationales qui ne sont pas liées à Choose France et dans lesquelles, bien souvent, les Régions ont joué un rôle majeur.

 

Pourra-t-on réduire le niveau de la dette publique cette année si l’activité économique marque le pas ?

Seul un pouvoir politique solide peut traiter la question. Il nous faut donc une élection présidentielle, des législatives, une majorité claire, et plus vite ça viendra, mieux ce sera ! Sans ça, on n’aura que du bricolage. Je vois mal comment le gouvernement Bayrou pourrait faire avaler 40 milliards d’euros d’économies au Parlement actuel. Je crains la censure.

 

À quelle hauteur les collectivités locales seront-elles mises à contribution ? La conférence de financement des territoires, lancée début mai, vous a-t-elle donné des indications ?

Il ne se passera rien. Ce n’est pas là que ça se joue. Il y a des économies à faire dans les collectivités locales, il n’y a pas de doute, mais les redondances entre nous sont faibles. À la marge.

 

Le problème, c’est le croisement des compétences entre les collectivités locales et l’État. L’État a décentralisé sans faire confiance aux collectivités, ce qui fait que sur chaque compétence que nous développons, il y a en face de nous une administration ou une agence de l’État. Sur nombre de compétences, il faut arrêter un principe simple : soit c’est nous, soit c’est l’État. Mais pas les deux. Si on veut vraiment réduire la dépense publique, il faut repenser toute la gouvernance de l’action publique. Nous donner la gestion totale des services de proximité. Et arrêter de pondre de nouvelles normes en permanence, qui créent de l’instabilité juridique et de la dépense à l’infini.

 

Commentaire de Florestan:

Les régionalistes normands que nous sommes ne pourront qu'être d'accords avec cette analyse d'Hervé Morin: il faut approfondir la décentralisation qui n'est qu'une déconcentration pour aller vers une vraie régionalisation avec la fin des doublons inutiles et coûteux entre l'Etat en région qui doit se reconcentrer sur ses missions régaliennes fondamentales (ex: la justice) et l'administration régionale plus agile car connaissant mieux son territoire. On pourrait, par exemple, régionaliser totalement la DRAC pour que le patrimoine et la culture propres à chaque région soient mieux valorisés...

 

« Il faut augmenter un peu la durée du travail »

La ministre chargée des Comptes publics veut supprimer ou fusionner une agence d’État sur trois : cela va-t-il dans votre sens ?

Elle n’y arrivera pas. Ce pouvoir a amplement démontré son incapacité à se réformer lui-même. L’exemple le plus extraordinaire, c’est Le Mont-Saint-Michel, dont la gestion reste partagée par deux structures différentes. (Ndlr: l'établissement public national, d'un côté, et la réunion des monuments nationaux de l'autre...)

La Cour des Comptes a pointé l’inefficacité de ce doublon et l’État fait tout pour que rien ne bouge !

(Ndlr: Philippe Belaval haut-fonctionnaire du ministère de la Culture et conseiller spécial à l'Elysée pour la culture et le patrimoine s'oppose fermement à toute émancipation régionale normande de l'Etablissement public national du Mont-Saint-Michel)

 

Des économies sont-elles envisageables sur les dépenses sociales ? Le « conclave » sur les retraites peut-il trouver des solutions ?

 

Le régime des retraites ne peut pas reposer sur une démographie dans laquelle on a de moins en moins de naissances et de plus en plus de personnes âgées. C’est une pyramide de Ponzi inversée, ça ne peut pas tenir. Il faut probablement augmenter un peu la durée du travail, mais on doit surtout mettre en place un régime intégrant une part de capitalisation collective. Est-ce que les partenaires sociaux y parviendront ? J’en doute. Dans un temps politique brouillé comme aujourd’hui, chacun campe sur ses postures.

 
 

Suivez-vous les élections de la présidence des Républicains, ce week-end ?

J’espère que Bruno Retailleau va la gagner. Il incarne un espoir de reconstruction de la droite et du centre droit, et c’est un homme bien. Si Laurent Wauquiez le coiffe au poteau, c’est que ces élections auront été truquées une nouvelle fois (rires). À moins de faire voter des poissons rouges, je ne vois pas comment Bruno Retailleau peut ne pas l’emporter, quand on constate à quel point il a réuni des publics très nombreux à chacun de ses meetings, contrairement à Laurent Wauquiez.

Commentaire de Florestan:

 

Hervé Morin a vu juste puisque Bruno Retailleau l'a confortablement emporté avec plus de 74% des suffrages des adhérents militants des LR.

« Celui qui gagnera la présidence des LR sera candidat à la présidentielle »

Que se passera-t-il après ?

Je comprends que personne ne le dise jusqu’à dimanche soir, mais celui qui gagnera la présidence des Républicains sera le candidat naturel du parti à l’élection présidentielle. Après viendra le temps de la désignation du candidat du bloc central, entre Gabriel Attal, Édouard Philippe, Bruno Retailleau, David Lisnard et peut-être d’autres. Je dis qu’il faut qu’on n’ait qu’un seul candidat de la droite et du centre en 2027. Jean-Luc Mélenchon est faible pour l’instant parce que ses excès et ses propos intolérables font qu’il révulse une partie importante de l’opinion, mais on n’est pas à l’abri d’une remontée. Être obligé de choisir entre Marine Le Pen ou Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon au second tour en 2027, vous imaginez ? On serait bien…

 

Un ticket entre Édouard Philippe et Bruno Retailleau, l’un Président, l’autre Premier ministre, qu’en pensez-vous ?

Un ticket ? Il n’y a pas de ticket à la présidentielle, il y a un candidat, c’est tout. Le nôtre devra être désigné au cours d’une grande primaire ouverte, de Renaissance aux Républicains. On ne peut pas faire ce choix sur la base de deux ou trois sondages, comme j’ai pu l’entendre. Hors de question. Cela n’aurait pas de sens.

 

« Les primaires fermées sont facteur d’échec »

La primaire ouverte n’a pas laissé que des bons souvenirs à droite. C’est devenu synonyme de « machine à perdre » pour beaucoup…

Ce n’est pourtant pas la cause de nos échecs. François Fillon n’aurait pas été notre candidat à la présidentielle de 2017 sans primaires. Et il aurait gagné sans les affaires. Il avait fait naître un élan. Les primaires fermées sont facteur d’échec, ça oui. En limitant le vote aux seuls adhérents d’un parti, vous pouvez vous retrouver avec un candidat qui ne plaît qu’au club de vos militants, en oubliant le reste de la France. C’est ce qui est arrivé au Parti socialiste, avec Benoît Hamon, et c’est comme ça qu’ils se sont effondrés.

 

Votre candidat idéal, c’est David Lisnard, le maire de Cannes (Alpes-Maritimes) ?

 

Oui. Le pays a besoin d’une transformation profonde, pas d’un énième programme de rigueur, technocratique et bureaucratique. David Lisnard porte une vraie ambition de changement, reposant sur la liberté, la responsabilité et l’autorité.

 
Vous n’avez pas cité François Bayrou. Ne le voyez-vous pas dans la course ? Avez-vous suivi son audition devant la commission d’enquête sur « l’affaire Bétharram » ?

 

Je n’ai pas regardé, non. J’ai trouvé les comptes rendus dans la presse plutôt en sa faveur. Au-delà de ça… J’ai de l’affection pour lui, compte tenu de notre passé commun, mais je pense qu’il aura besoin de se reposer après Matignon.

Commentaire de Florestan:

 

Nous partageons dans l'essentiel des analyses plutôt lucides d'Hervé Morin sur l'état du pays, l'opinion et les dynamiques politiques à l'oeuvre sauf sur un point essentiel:

 

Il n'y aura pas de "grande primaire allant de la droite au centre" comme l'espère encore Hervé Morin car la situation du pays est trop grave.

 

Car si nous devions embarquer en 2027 sur un paquebot pour l'instant arrimé au quai de son port d'attache du Havre, nous prendrions le risque d'aller au naufrage dans l'immobilisme.

 

Si Edouard Philippe est élu en 2027, le blocage politique d'une droite idéologiquement soumise à la gauche se poursuivra ainsi que l'immobilisme qui en résultera avec le risque que cela ne soit l'Histoire elle-même qui se charge de donner un cap à la France comme l'iceberg avait ordonné à la passerelle du Titanic d'aller naviguer par 3000 mètres de fond...

 
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