REVUE DE PRESSE NORMANDE au 25 mai 2023
Revue de presse normande au 25 mai 2023
Le grand paradoxe normand...
Démographie en berne et boulimie foncière : le paradoxe normand (latribune.fr)
L'Insee vient de dévoiler, ce mardi 23 mai 2023, son enquête sur la consommation de terre dédié à l'habitat en Normandie. Le constat est sans appel : en 10 ans, 15 000 hectares de terres ont été consommés pour le logement. C'est plus que la moyenne nationale, alors même que la population n'augmente pas.
L'Insee a dévoilé ce mardi 23 mai 2023 son étude sur la consommation d’espace dédiée à l’habitat en Normandie. Le constat est sans appel : en 10 ans, la surface utilisée pour le logement a augmenté de 10,1 % dans la région contre 7,4 % en moyenne en France métropolitaine. La région se situe au deuxième rang des régions les plus consommatrices, devant la Corse, et cette consommation n'est pas en lien avec la démographie qui est plutôt "modérée ou atone", souligne la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) en Normandie.
Entre 2009 et 2019, 15 000 hectares d’espace ont été consommés exclusivement pour l’habitat ce qui fait trois fois la surface de la commune du Havre, ou encore "un hectare toutes les 6 heures", précise l'Insee.
Explosion des logements vacants
Concernant la répartition de ces 15 000 hectares consommés sur la période, un quart se situe dans le Calvados et la Seine-Maritime. C'est un cinquième dans l'Eure et la Manche et un dixième pour l’Orne. Souvent, cette consommation augmente dans les endroits à proximité des grandes agglomérations de la région.
Selon l'Insee, dans certains Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) - forme la plus aboutie d'intercommunalité - éloignés des agglomérations comme celle de la Vire au Noireau, situé au sud-ouest du Calvados, la consommation d’espace pour l’habitat augmente de 25% entre 2009 et 2019, illustrant l’extension du phénomène d’urbanisation dans des territoires plus ruraux.
Cette augmentation de l'espace dédié à l'habitat ne s'accompagne pas d'un accroissement de la démographie en Normandie. Et le nombre de logement vacants explose : c’est d'ailleurs la région où il augmente le plus, de 50% en 10 ans, ce qui représente le tiers de la surface consommée.
Les résidences secondaires augmentent également mais plus faiblement, de 9% en 10 ans, contre 11% au niveau national.
Une menace pour les terres agricoles ?
Les logements vacants et les résidences secondaires, souvent inhabitées, ont été construits sur des terres agricoles. C'est le cas à Vire et à Lisieux par exemple. Or, cette exploitation des sols doit être freinée par le projet de loi "zéro artificialisation". Comme l'indique l'Insee dans son communiqué de presse: "Pour limiter les effets négatifs de l’artificialisation des espaces naturels, agricoles et forestiers sur le changement climatique et la biodiversité, un objectif de "zéro artificialisation nette " à l’horizon 2050 est fixé par la loi Climat et résilience. Il doit être atteint par le biais notamment de la limitation de la consommation d’espace pour les activités humaines, en particulier pour l’habitat."
D’ici 2031, une première étape de réduction de 50% du rythme de consommation d’espace est prévue par la loi.
Commentaire de Florestan:
L'économie régionale normande devient de plus en plus une économie résidentielle: tourisme et retraités. Est-ce une bonne nouvelle?
Exploitées du XVIIe au XXe siècle, les carrières de pierre, à Caen (Calvados), ne sont plus opérationnelles depuis des années. À Beaulieu, une partie a été aménagée par les services de la Ville. Des visites guidées y seront orchestrées pour la première fois, en mai 2023.
« C’est un endroit qui attise la curiosité, croit savoir Ludwig Willaume, adjoint au maire de Caen en charge des espaces publics. Désormais, il sera accessible ! » Pour les carrières de Caen, essentiellement exploitées du XVIIe au XXe siècle, c’est une nouvelle destinée qui s’ouvre. À partir de la fin du mois de mai 2023, celles de Beaulieu vont en effet se dévoiler au public, pour la première fois. L’annonce faite en avril a eu son petit effet. En à peine une matinée, tous les créneaux de visite ont été pris d’assaut. De nouveaux seront ouverts à la réservation le 15 mai.
Le départ du rendez-vous souterrain est fixé avenue Nelson-Mandela, non loin du stade d’Ornano. Pour s’aventurer sous terre, un seul accessoire est obligatoire : le casque de chantier. Sécurisé, l’endroit est sûr, mais le casque protège au moins des gouttelettes qui coulent régulièrement du plafond. « Avant, il fallait venir avec des bottes. Maintenant, on peut visiter avec des chaussures normales qui ressortiront propres », s’amuse l’adjoint. Après des travaux colossaux de confortement, menés sur plusieurs années, la municipalité a investi 300 000 € pour rendre la visite possible. « Il a fallu faire un cheminement piéton bien lisse et accessible à tout le monde, mettre en lumière, sécuriser… »
« Caen n’est pas un gruyère »
Le parcours visitable s’étend sur 700 m, soit environ deux des 21 ha de la carrière. Une infime tranche des souterrains caennais. « La légende qui dit que Caen est un gruyère n’est pas tout à fait exacte. Les carrières représentent une surface de 80 ha : 40 en surface, 40 en souterrains. C’est à peu près 3 % de la surface totale de la ville », pose Frédéric Coyer, responsable du pôle Carrières. En passionné intarissable, l’homme connaît l’histoire de la pierre de Caen sur le bout des doigts, des moyens d’extraction de l’époque jusqu’à ses particularités par rapport aux autres calcaires.
Les carrières renferment également une histoire douloureuse. Lors des bombardements de juin 1944, des Caennais y ont trouvé un abri. La zone des réfugiés, trop lointaine, ne fait pas partie de la visite. « Au-delà de ce qui est visitable, il y a aussi des carrières qui appartiennent à des propriétés privées. En droit français, le tréfonds appartient aux propriétés du dessus, sauf si on découvre des ressources stratégiques, comme du pétrole. » Leçon à retenir : « Si vous achetez un bien à Caen, vous avez intérêt à vous renseigner auprès des services compétents. Des confortements, parfois ça coûte plus cher qu’une maison ! »
Une pouponnière pour les chauves-souris
Sous les immenses cavités, l’atmosphère est fraîche et humide. « Il fait 12 ° C constamment, quelle que soit la saison », relève Frédéric Coyer. Au plafond, des millions de stalactites se sont formées. « Leur longueur n’est pas liée à l’âge, mais à l’écoulement de l’eau en surface. Plus il pleut, plus elles se développent. Il faut aussi savoir que l’on a tellement urbanisé dans le secteur que l’eau a un mal fou à s’écouler dans le plafond. » Au-dessus de nos têtes, à cet instant, s’étend la rue du Général-Moulin.
Dans la moiteur des cavités de la pierre, se cache aussi une faune à protéger. « C’est une véritable pouponnière de chauves-souris », note Ludwig Willaume. Ces petits mammifères, adeptes d’obscurité et de discrétion, trouvent dans les souterrains un abri idéal. « Sept espèces ont été recensées et 125 individus comptabilisés, liste Frédéric Coyer. À notre avis, il y en a beaucoup plus. » La reproduction de ces petites bêtes limite d’ailleurs l’ouverture de la carrière au public. « Elles se reproduisent en septembre-octobre et hibernent jusqu’en avril ou mai. »
De mai à août 2023, visites guidées des carrières de Beaulieu, réservées au plus de 12 ans. De nouveaux créneaux vont être mis en ligne lundi 15 mai, sur le site de l’office de tourisme. Durée de la visite : 1 h 15. Tarif : 7 €.
On a envie de citer, une fois encore, la fameuse leçon attribuée au grand Bossuet: "Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes."
On se plaint au Mont-Saint-Michel qu'il y a trop de touristes alors qu'on a tout fait pour faire du Mont-Saint-Michel une sorte de Tour Eiffel du Moyen-âge! Si on transformait les touristes en pélerins, en réinstallant le sanctuaire dédié à Saint Michel dans l'église abbatiale, par exemple, il y en aurait beaucoup moins... Mais mieux!
"Ça dessert le lieu": le Mont-Saint-Michel déjà saturé par les touristes (bfmtv.com)
"Nous ne devons pas être fiers de ce record"
L'affluence du week-end de l'Ascension a été si importante que la billetterie de la Merveille a tiré la sonnette d'alarme auprès du bureau de la présidence de l'établissement public du Mont.
"10.500 billets vendus à l'abbaye, c'est un record d'après les agents qui travaillent ici depuis un certain temps. Plus de 33.000 personnes dans le village intra-muros et près de 7000 véhicules stationnés", détaille Thomas Velter, directeur général de l'établissement public national du Mont-Saint-Michel, à BFM Normandie.
"Objectivement, nous ne devons pas être fiers de ce record parce que ça rend l'expérience de visite très difficile", regrette-t-il.
Commentaire de Florestan: et l'expérience spirituelle? ça lui passe au-dessus...
2,8 millions de visiteurs en 2022
La situation n'inquiète pas que l'abbatiale (Sic! ndlr: dire plutôt l'abbaye... Décidément les journalistes de bfmtv brillent par leur culture générale!). Les commerçants possédant une boutique de souvenirs dans la rue principale redoutent également une saturation. "Ça dessert le commerce. On ne peut pas commercer et accueillir correctement le visiteur quand c'est noyé de monde", confirme le maire Jacques Bono.
"Ça dessert la sécurité, ça dessert le lieu. Il faut absolument qu'on arrive à influencer et à donner les clés aux visiteurs pour venir dans de meilleurs conditions", ajoute-t-il.
Commentaire de Florestan: les clés du supermarché? Il serait temps de chasser le crapaud du reliquaire...
Pour profiter du Mont-Saint-Michel autrement des solutions existent. Parmi ces dernières, mieux répartir le flux de touristes en ciblant le début de matinée et la soirée. Les parkings du Mont sont désormais gratuits dès 18h30.
En 2022, le site a accueilli 2,8 millions de visiteurs, un chiffre qui pourrait être battu cette année pour les 1000 ans de l'église abbatiale. Pour célébrer cet événement, concerts et spectacles en tous genres sont organisés.
Les Pieds-nickelés de Bercy une nouvelle fois culbutés par l'Europe bruxelloise pro-allemande: le fret ferroviaire a-t-il encore un avenir en France? Ou, pour le dire autrement, depuis notre Normandie maritime:
Les grands ports maritimes ont-ils encore un avenir en France?
La filiale Fret SNCF scindée en deux entreprises fin 2024 (usinenouvelle.com)
Selon nos informations, la disparition de Fret SNCF au profit de deux nouvelles entreprises devrait bien avoir lieu le 31 décembre 2024. Une décision imposée par Bruxelles, qui va à l’encontre des objectifs de doublement de la part du ferroviaire dans le transport de marchandises.
Alors que l’Europe et la France se sont engagées à doubler les parts du ferroviaire dans le transport de marchandises, Bruxelles remet en cause l’existence de Fret SNCF. En janvier, la Commission a ouvert une enquête approfondie à propos des aides accordées à cette filiale, jugées non conformes aux règles de l’Union européenne en matière d’aides d’État. Elle s'intéresse plus particulièrement à l'une des mesures de la dernière réforme du ferroviaire mise en application au 1er janvier 2020, qui consistait à loger la dette de 5,3 milliards d’euros accumulée par la branche dédiée au transport de fret dans la dette de la holding du groupe SNCF. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? L’Europe voulait enquêter dès 2020, mais avance l’argument de la Covid-21 pour justifier ce décalage.
Certains observateurs se demandent aussi pourquoi l’Etat français ne s’est pas douté qu’un tel tour de passe-passe ne serait pas validé par l’Autorité de la concurrence, réputée particulièrement tatillonne...
Le 11 mai dernier, à Caen dans la salle de congrès du siège régional du Crédit Agricole s'est tenu une grande soirée réunissant les ambassadeurs normands autour des liens toujours à garder au nom d'une histoire commune entre la Normandie, l'Angleterre et l'Irlande: enjambons ensemble le "channel" et le... Brexit!
Normandy, so british, so irish ! - Choisir la Normandie
Réunis autour de la thématique « Normandy So British So Irish », nos ambassadeurs et partenaires ont pu (re)découvrir la richesse des liens profonds qui unissent la Normandie, le Royaume-Uni et l’Irlande. Échanges historiques en collaboration avec le youtubeur spécialiste de l’Histoire Nota Bene, mais aussi économiques, universitaires et culturels : les témoignages inspirants, guidés par la fraîcheur de la journaliste Anne Boétie, se sont relayés pour faire rayonner une thématique chère à Normandie Attractivité.
HISTOIRE ET VIE ÉTUDIANTE
A commencer par le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, dont l’épisode « Guillaume le Conquérant, l’héritage inattendu » diffusé le 15 mai, était projeté en avant-première lors de la soirée. Une collaboration initiée par Normandie Attractivité pour revenir sur les différents impacts qu’a eu l’invasion de l’Angleterre par le célèbre conquérant normand en 1066. Une vidéo au ton unique, pour répondre aux enjeux de transmission et de vulgarisation afin de mettre en lumière ces liens qui unissent la Normandie avec le Royaume-Uni et l’Irlande. « L’essence de mon travail est de faire le pont entre les milieux universitaires et le grand public, à travers plusieurs formats – aujourd’hui je mets en scène, je vulgarise mais tout ce savoir est produit par des historiens, des archéologues » a précisé Benjamin Brillaud.
« JE ME SUIS BEAUCOUP PENCHÉ SUR LA PÉRIODE MÉDIÉVALE ET JE CITAIS RÉGULIÈREMENT LA TAPISSERIE DE BAYEUX. POUR CET ÉPISODE, C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE JE LA VOYAIS DE VISU, ET ÇA FAIT QUELQUE CHOSE »
L’occasion également de marquer l’importance de la transmission du passé auprès des jeunes générations. Une parfaite introduction à l’intervention d’Anaïs Morel, Normande (d’adoption) qui a étudié à Oxford durant 2 ans et l’Irlandaise Niamh Fealy, lectrice à l’université de Caen. Chacune à leur manière, elles ont exprimé leur attachement à la Normandie et la nécessité de faire perdurer des relations apaisées. Si Anaïs a été conquise par l’Histoire et l’architecture de l’université anglaise, autant que par la bienveillance des britanniques, Niamh, en retour, a reconnu la gentillesse des étudiants normands. L’Irlandaise ne semble pas avoir regretté le choix de Caen – « beaucoup plus accueillante par rapport à Paris, trop grande » – en dépit de son aversion pour le fromage ! Alors, la Normandie serait-elle propice à la vie étudiante anglo-saxonne ? Au moins depuis 1432, date de la construction de l’Université de Caen, 3ème université britannique après Oxford et Cambridge…
ZOOM SUR L’ÉCONOMIE
Après l’histoire et l’enseignement supérieur, la thématique économique s’est naturellement invitée sur scène – une séquence inaugurée par l’annonce de la prochaine édition du Normandy Food Tour, du 2 au 5 juin, en Irlande.
L’occasion également pour Michael Dodds, directeur de Normandie Attractivité et de Normandie Tourisme d’évoquer le dynamisme des liaisons transmanches observées entre la Normandie et l’Irlande, notamment depuis le Brexit, avec un trafic de marchandises multiplié par trois au départ de Cherbourg.
« ON DOIT CONTINUER À DÉFENDRE CES LIENS QUI ONT TOUTES LEURS RAISONS D’ÊTRE »
Si le Brexit a jeté un « brouillard » sur les relations franco-britanniques, « il semble se lever un peu ; nous devons aider les sociétés britanniques à s’installer en Normandie, et continuer à considérer la Manche comme une grande rivière » a par exemple souligné Lesley Coutts, déléguée Normandie à la chambre de Commerce franco-britannique et Transmanche Development Group. Une position également approuvée par Scott Ruby, Chief Operating Officer, Department for Business and Trade, à l’ambassade du Royaume-Uni : « les dernières années ont été tendues entre nos deux gouvernements mais ce n’est qu’une petite guerre au regard de l’Histoire, les liens restent très forts ». Transition énergétique, économique, écologique, mobilité des jeunes… les opportunités tout comme la puissance économique normande semblent complémentaires aujourd’hui avec les ambitions britanniques. Tous deux se sont également réjouis des retrouvailles officielles lors du sommet franco-britannique de mars dernier évoquant la une de Libération : « nous sommes très contents de vous revoir ».
« APPRENDRE LA LANGUE DE L’AUTRE, C’EST VOULOIR COMMUNIQUER : IL EST IMPORTANT DE TENDRE LA MAIN VERS NOS VOISINS. ET CHEZ LES NORMANDS, C’EST PEUT-ÊTRE PLUS FORT QU’AILLEURS EN FRANCE ! »
(Commentaire de Florestan: et ce d'autant plus facilement que plus de 5000 mots anglais ont une origine normande ou franco-normande...)
Si le Brexit a quelque peu malmené la relation normando-britannique, il a ironiquement boosté les relations entre la Normandie et l’Irlande. « Nous avons toujours eu une connexion très forte avec la Normandie, ne serait-ce qu’à travers l’histoire et nos châteaux, mais il est vrai que l’effet Brexit a amplifié les liaisons et rendu claires les opportunités » a noté Barry Tumelty, Head of EU and Climate Affairs Unit à l’ambassade d’Irlande. Toujours engagée dans le projet européen à la différence de sa voisine, « l’Irlande stimule les possibles pour les entreprises comme pour les étudiants », s’est réjouit l’Irlandais, rappelant la signature de protocoles entre les instituts technologiques d’Irlande et l’EM Normandie en mars dernier.
Ces témoins étaient accompagnés de Christine Bennett, directrice de l’agence commerciale BRITLINE au sein du Crédit Agricole mais aussi d’acteurs économiques dont les produits sont reconnus à travers le monde : Daniel Delahaye, directeur d’Isigny Sainte-Mère et Catherine Cousin, directrice de Filt 1860.
« Small is beautiful, mais ne rêvons pas sur le volume » a relativisé Daniel Delahaye à propos des opportunités du marché irlandais, moins mature que son voisin anglais. « Le Brexit a été une déchirure, avec un coût de 30% plus cher pour le consommateur mais là aussi, le brouillard se dissipe, on voir de nouveaux prospects revenir, la confiance revient » a-t-il souligné. Pour Catherine Cousin, l’impact a été moindre : « on travaille avant l’Angleterre depuis plus de 30 ans, et on a paradoxalement vendu plus de filets après le Brexit, comme une anticipation. Quant au marché irlandais, il se met tout doucement en place. »
LIENS CULTURELS
La culture s’est aussi invitée avec, en introduction, la mise à l’honneur de la micro-distillerie C’est Nous, implantée près de Caen à Colombelles. A travers une vidéo concoctée par Normandie Attractivité, l’assemblée a découvert l’histoire du Britannique Dave Granville, qui a quitté l’Angleterre et fondé sa micro-distillerie avec sa compagne normande Julie. Un gin plusieurs fois primé, et notamment distingué comme meilleur gin français au concours international de Londres !
Avant la dégustation bienvenue, et un cocktail endiablé, la plénière s’est terminée par l’intervention de Christophe Thierry, Président de This is England, un festival du court-métrage britannique, organisé depuis 12 ans à Rouen. « L’idée est venue notamment pour relancer l’activité du comité de jumelage, qui était dans une phase de vieillissement un peu dangereux. » Par ailleurs, si le festival s’appelle « This is England », il s’élargit également à toutes les productions outre-manche : Irlande, Ecosse… Une ouverture propre aux valeurs des organisateurs qui souhaitent permettre au maximum de jeunes Normands de découvrir les courts-métrages. « La sobriété énergétique est au cœur de notre développement, on travaille avec une cinquantaine de cinémas, surtout dans la Manche. » 20 000 scolaires ont ainsi pu s’initier à l’anglais via le grand écran en 2022. Rendez-vous pour la 12ème édition du 11 au 19 novembre 2023 !
La soirée s’est conclue par un cocktail convivial où les échanges dynamiques étaient ponctués d’animations chaleureuses proposées par Saveurs de Normandie pour ses 20 ans, ou encore grâce aux fabuleux cocktails au Calvados offerts par l’IDAC. Merci à eux !
Et pour finir, à ne pas manquer ces prochaines semaines, les divers raids vikings dans diverses expositions normandes, à Caen, à Rouen et à Caudebec-en-Caux:
Vikings ! Tempête sur la Seine : du 1er juin au 30 novembre (museoseine.fr)
EXPOSITION FAMILIALE « VIKINGS ! TEMPÊTE SUR LA SEINE » : DU 1ER JUIN AU 30 NOVEMBRE, À MUSÉOSEINE
Du 1er juin au 30 novembre 2023, MuséoSeine, le musée de la Seine normande à Caudebec-en-Caux/Rives-en-Seine présente l’exposition familiale Vikings ! Tempête sur la Seine.
Barbares, féroces, pillards… la réputation des vikings n’est plus à faire. Ils fascinent autant qu’ils font peur. Mais ces qualificatifs sont-ils fondés ? Peut-on croire les séries qui fleurissent sur ces hommes venus des pays scandinaves ? MuséoSeine lève le voile sur les invasions vikings lors d’une exposition familiale construite autour d’un faering (bateau de pêche traditionnel scandinave en bois, à rames et parfois à voile). Découvrez la Seine avant les invasions vikings, comprenez pour quelles raisons les hommes du Nord organisent ces expéditions sur le territoire qui deviendra la Normandie, intéressez-vous aux embarcations utilisées pour naviguer, à leurs méthodes de construction, découvrez comment les Francs se défendent face aux raids… L’héritage viking se cantonne-t-il au nom donné à la Normandie ? Du mythe à la réalité, MuséoSeine casse quelques clichés.
Découvrez dans un écrin de 50m2 une quarantaine d’œuvres soutenues par un propos ludique sur les hommes du Nord, entre objets médiévaux, extrait vidéos de la série vikings, scène de Playmobil®, extraits de la B.D Vikings, roi des mers des éditions OREP, reconstitution d’un bateau, etc.
D’une exposition sur le thème des vikings à une autre
Cette exposition temporaire s’intègre dans un parcours normand en lien avec deux autres grandes expositions présentées par la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie (jusqu’au 13 août 2023) et le musée de Normandie à Caen (jusqu’au 1er octobre 2023). Elle est organisée dans la cadre d’une coopération avec le Reiss-Engelhorn-Museen de Mannhein (Allemagne).
À ROUEN – Normands : migrants, conquérants, innovateurs
Pensée sous l’angle de l’histoire globale, l’exposition aux musées des Antiquités et des Beaux-Arts met en avant la complexité et la richesse des liens tissés entre la Normandie et le reste du monde dès cette période médiévale des IXe-XIIe siècles.
Plus de 250 œuvres sont ainsi présentées comme autant de jalons de la grande épopée des Normands, bâtisseurs d’une Europe avant l’heure, qui ont en leur temps élu domicile dans différents pays, de l’Angleterre à la Sicile.
Infos : https://mbarouen.fr/fr/expositions/normands-migrants-conquerants-innovateurs
À CAEN – Des Vikings et des Normands – Imaginaires et représentations
L’exposition raconte le destin singulier des vikings et des Normands dans l’imaginaire et dans les représentations. Elle retrace la fabrique des images et la naissance du mythe viking, depuis les sources anciennes jusqu’aux séries et jeux vidéo actuels, de la Tapisserie de Bayeux à Astérix, en passant par les arts décoratifs et la peinture.
Avec plus de 150 objets provenant de collections nationales et internationales (collections royales de Suède, musée national de Stockholm, musée d’Orsay, cité de la Bande Dessinée à Angoulême…), l’exposition cherche à comprendre le succès universel des vikings bien au-delà de leurs mers d’origine ou de leurs terres de conquête.
Infos : https://musee-de-normandie.caen.fr/evenement/des-vikings-et-des-normands