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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
17 mars 2023

CIDREXPO revient à Caen les 26 et 27 mars 2023

Annonce de Sire de Sei:

 

cidrexpo-3

Les 26 et 27 mars 2023, le parc expo de Caen accueille la 3ème édition de CidrExpo, le salon international des cidres organisé en France.

Un évènement exceptionnel qui réunira toutes les tendances d’un monde cidricole dépoussiéré, pour révéler toute sa modernité et son authenticité tant aux professionnels qu’au grand public. Tour d’horizon de ce nouveau possible avec Dominique Hutin, journaliste spécialisé, et chroniqueur de l’émission On va déguster, diffusée le dimanche sur France Inter.

CIDREXPO, C’EST QUOI ?

C’est la terminaison nerveuse de l’effervescence et de la créativité qui agite la planète cidre. Des Hauts-de-France à la Bretagne, en passant par la Bourgogne, la Loire, mais aussi la Lituanie, le Luxembourg, la Belgique, l’Italie (et la Normandie?) : c’est un évènement « œcuménique » avec des producteurs de France et du monde entier. Artisans, grandes maisons, coopératives… Toute la filière cidricole sera représentée à Caen. Nous attendons une centaine d’exposants, dont 49 Normands. On pourra retrouver un bar à cidres, avec des formats différents : 33 cl, 5 becs de pression ; un espace lounge et un café pour déguster les produits compagnons : pommeaux, jus de pommes… La diversité rythmera ce salon : des structures multiples, des parcours techniques diversifiés, avec des pressions, des produits gazéifiés ou des prises de mousse naturelles. Côté nouveautés, l’expérience gustative va marquer cette édition, avec de nombreux ateliers. Nous proposons également de nombreuses conférences sur les deux jours pour raconter ce cidre qui a tellement à nous dire. Il y aura aussi un stand d’une dizaine de jeunes pousses installés un peu partout en France et qui se sont formés en Normandie, au Lycée du Robillard, une école d’excellence ! Ce salon sera traversé par une somme de tendances. Depuis quelques années, il y a une accélération dans le monde du cidre, avec beaucoup de créativité. C’est un sacré voyage pour se ré-étonner les papilles !

QUELS ONT ÉTÉ LES LEVIERS QUI ONT PERMIS CETTE ACCÉLÉRATION ?

Nous sommes sur un temps agricole avec pas plus d’une récolte par an, ce qui pourrait être un frein à la créativité. Mais les producteurs se sont professionnalisés. Avant, le cidre était un produit d’économie domestique – dans la cour de ferme, parmi d’autres productions – aujourd’hui, les producteurs mettent toute leur énergie, tout leur investissement dans l’idée de faire du cidre. Et la créativité s’est installée dans les vergers, appuyée par l’installation des jeunes, et notamment des jeunes femmes.

COMMENT SE TRADUIT CETTE ACCÉLÉRATION ?

Les producteurs ne nourrissent plus de complexes. Ils n’hésitent plus à se raconter. Le tourisme vert a amené chez eux les consommateurs, avec leurs questions. Le cidre s’expose également de plus en plus dans les salons du terroir. Les producteurs sont sortis de chez eux pour se raconter à l’extérieur. Ils ont aussi élargi leur champ lexical : maintenant, nous allons au-delà du doux ou du brut, ils proposent des étiquettes plus sexy, racontent des millésimes, au même titre que le vin. Une bouteille, c’est une promesse. Le fait qu’on puisse en trouver en pression, en petite bouteille ou en magnum, crée également des instants de consommation différents. Il y a également un marqueur fort à travers le décloisonnement des communautés. Aujourd’hui, les amateurs de bière se tournent volontiers vers le cidre ; ce même décloisonnement s’observe chez les producteurs : il y a des cidres houblonnés, mais aussi des vignerons qui font du cidre. L’autre marqueur pourrait être l’hybridation des boissons : des co-fermentations avec Chardonnay/cidre, cidre/coing, poire/pomme…

QUELS SONT SES ATOUTS ?

Le cidre est bien dans son époque. Il entre en résonance avec les attentes de la société en quête d’authenticité et de naturalité, mais aussi en crise financière : le cidre, c’est abordable. Les consommateurs ont revu leur rapport à l’alcool, qui a dépassé le simple rite. Et puis l’arbre, c’est l’avenir : c’est le carbone, la pollinisation, la nature, l’identité paysagère. L’agroforesterie revient en question par exemple. Par mon métier, je reçois des appels de vignerons qui s’intéressent de plus en plus au cidre, qui souhaitent planter leur verger. Il rencontre aujourd’hui un vrai succès urbain. Et j’aime à dire que c’est le premier pétillant naturel de l’histoire… on trouve la première trace écrite en 1082, en Normandie.

Y A-T-IL UNE SPÉCIFICITÉ AU CIDRE NORMAND ? UNE IDENTITÉ ?

Oui et non : une vraie réponse de Normand ! (rires) Le cidre du Cotentin n’a strictement rien à voir avec le cidre du Pays d’Auge, qui n’a lui-même strictement rien à voir avec le cidre du Perche. Ni même avec le cidre en Pays de Caux, dont l’appellation est en projet. A l’œil, on peut voir aussi les différences : le cidre du Cotentin a un jaune particulier, les cidres du Pays d’Auge ont une couleur plus ambrée. Ils sont aussi plus ronds, plus chargés en sucre. Le cidre du Cotentin est plutôt tanique, avec une virgule d’acidité et de fraîcheur. En Seine-Maritime, on note une nouvelle vague intéressante, avec de jeunes installations : la cidrerie Mousse, les Calètes, A minima, je pense aussi au caviste la Cave de Bacchus, à Rouen, qui propose tous les meilleurs vins naturels et pas moins de 53 cidres. Aujourd’hui, il faut sortir du terme générique, « le cidre », qui n’a absolument aucun sens. Il y a la même diversité que celle que l’on prête au vin.

UN SALON INTERNATIONAL DES CIDRES EN NORMANDIE, C’EST LÉGITIME ?

Il y a une vraie grande légitimité, dans le sens où la Normandie est un ténor de la production, en volume, en antériorité, en savoir-faire… Le cidre s’apprend ! Avec l’exemple du Robillard, la seule école de France, près de Caen. Il y a également l’AOP Cidre du Perche depuis 2022, et dont l’histoire ressemble beaucoup à l’AOP cidre Cotentin. Je pense aussi au projet d’appellation Cidre du Pays de Caux, porté par Emmanuel Palfray, qui va pouvoir s’en inspirer. C’est un chemin d’une quinzaine d’années avec plein de raisons de se désunir : les producteurs sont collègues mais également concurrents. Le talent des gens du cidre du Cotentin, tout comme ceux du Perche, c’est qu’ils ont fait le nombre. On dépeint les Normands comme individualistes, alors qu’ici on dépasse les clivages, les différences, pour défendre un bien commun.

Commentaire de Florestan: le verger normand concentre toutes les AOP cidricoles françaises.

EN QUOI EST-CE IMPORTANT D’ORGANISER UN TEL SALON ?

Le cidre est devenu une valeur d’étonnement. L’image du cidre à travers le monde a explosé, c’est une folie ! Dans les régions productrices, nous avons encore une image datée et périmée. A Paris, à New-York, nous n’avons aucun mal à convaincre alors qu’en Normandie, comme dans les autres régions productrices, nous entretenons une trop grande proximité avec l’histoire du cidre. L’intelligence, c’est de comprendre que le cidre n’est pas qu’un patrimoine. C’est aussi un levier de promotion, une manière de pérenniser le tissu humain : si on valorise bien les cidres, on peut amener des jeunes à s’installer. C’est aussi l’identité paysagère, la quête d’authenticité, l’agro-tourisme… Quand on a une bouteille de cidre normand qui va à New-York ou qui atterrit sur un bar branché de Tokyo, c’est la marque Normandie qui voyage !

Commentaire de Florestan: ce cidre-là a vraiment raison... Pas celui de Loïc Agrial!

QUELS SONT LES FREINS QUI SUBSISTENT ?

Mieux valoriser les cidres sur les cartes des restaurants aiderait à mieux les vendre. Cela anoblit le produit, cela fait de meilleurs coefficients pour les restaurateurs, c’est du gagnant-gagnant. Cela veut aussi dire que les producteurs vont mieux s’appliquer et que le breuvage final sera de meilleure qualité. Finalement, le consommateur y gagnera aussi. Je suis très fier que de nombreux chefs normands se réapproprient le cidre, mais il existe encore une forme d’auto-censure. On parle d’un produit d’extraction agricole qui a besoin d’écrire son histoire. Le cidre, ça va bien avec les pommes, mais ça va aussi avec des viandes blanches, les poirés – le cidre de poire – avec des poissons crus : il y a mille choses à faire ! A mon sens, un des prochains paris est de faire croiser les filières : les cidres extra bruts avec les huitres de Normandie, c’est une tuerie !

PRATIQUE : CidrExpo, journée mixte le 26 mars à destination du grand public et des professionnels et le 27 mars pour les professionnels (cafetiers, hôteliers, barmen, restaurateurs…). 10h-19h / Parc des Expositions, rue Joseph Philippon à Caen.

Retrouvez les conférences du dimanche 26 mars ci-dessous :

Les Cidres et la gastronomie, vus par Thierry Marx – 12h30 (15m)

Le cidre, un présent « nouvelle vague », un métier d’avenir – 13h30

Nouveaux territoires du goût – 14h30

A table ! – 15h30

Planète cidre ! – 17h

MasterClass « Les AOP cidricoles » – 18h

Et l’ensemble de la programmation ici : https://www.cidrexpo.com/

À l’origine de ce salon, la volonté de producteurs réunis autour d’Étienne Dupont (Domaine Dupont) et d’Étienne Fournet (Domaine des cinq Autels) : Jean Luc Olivier (Ferme de la Galotière), Antoine Marois (Domaine Antoine Marois), Agathe Letellier (Le Manoir d’Apreval) – de passionnés Jean-François Bougeant, caviste expert en cidres à Étretat (La Mer à boire), Dominique Hutin, journaliste spécialisé dans l’univers des vins et des cidres (France Inter – On va déguster). Et Caen Événements, pour son savoir-faire, organisateur d’événements et gestionnaire du Parc des Expositions de Caen.

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Commentaires
G
faites l'essai quand comme moi vous n'aimez pas le vin et voulez être agréable avec le restaurateur, de demander du cidre bouteille en demandant au serveur quels sont les cidres proposés, au mieux un doux et un brut , sinon, on vous répond "bah, c'est du cidre"... <br /> <br /> Il y a encore à faire auprès des pros, mais je vais vous donner une explication au peu d'empressement de la corporation : LA MARGE.
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