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REVUE DE PRESSE NORMANDE au 10 mars 2023: la Normandie, 1ère destination mondiale pour le tourisme durable!
Revue de presse normande au 10 mars 2023:
Avis à nos lecteurs
Pour cette nouvelle revue de presse, on vous propose une petite innovation, celle d'une revue de presse à plusieurs voix tant dans les sources proposées que dans leurs commentaires. Pour cette première, on vous propose le duo Guérin/ Florestan... En attendant les autres! N'hésitez donc pas à nous proposer des informations normandes avec vos commentaires: cela nous permettra de nourrir des revues de presse plus larges et plus ouvertes dans les points de vue proposés...
Voici une information importante qui aurait certainement sa place dans les sujets énergétiques.
Commentaire de Guérin:
Ce qui était jusqu'ici des "micro-fissures" s'avère maintenant être des fissures de 24 mm sur un tuyau de 27 mm d'épaisseur, et comme ce sont des installations des années 80, il n'est pas vraiment question de perte de savoir technique dû à l'arrêt des programmes de constructions, on était justement en pleine expansion...
L'allongement de la durée d'exploitation des réacteurs va imposer un certain nombre de vérifications et de réparations d'entretien de nos réacteurs et des contrôles de sécurité, l'industrie nucléaire ne peut se permettre des incidents même mineurs quand on veut en ajouter d'autres.
Commentaire de Florestan:
Cela pose donc le problème du financement d'une sécurité nucléaire de haut-niveau et de son anticipation...
Problème! Le bilan d'EDF pour 2022 présente un déficit de... 57 milliards d'euros. La cause? Le parasitage de la trésorerie de notre électricien national par le déploiement des énergies renouvelables intermittentes qui présentent un bilan peu probant; par la mise en place d'un pseudo marché de l'énergie qui oblige EDF à financer des traders privés qui lui font une inutile concurrence; par l'obligation européenne d'adhérer à un prix de l'électricité indexé sur celui du gaz pour faire plaisir aux énergéticiens allemands qui ont choisi la désastreuse solution du couplage, inefficace au regard des objectifs officiellement affichés de la transition énergétique, entre éoliennes, panneaux solaires et... mines géantes à ciel ouvert de lignite faute de ne plus avoir accès au gaz russe avec l'espoir final d'obtenir le démantèlement d'EDF qui offre pourtant la solution pour toute l'Europe d'une électricité abondante et décarbonée tout en donnant à la France le dernier avantage qui lui reste en matière de compétitivité industrielle:
Notre devoir de Français et de Normands (compte tenu du poids du secteur électro-nucléaire dans notre région) est de refuser la transformation de l'Europe en Titanic énergétique par des Allemands naufragés dans leur idéologie écologiste anti-nucléaire!
Voir aussi:
Sur la côte normande, quand les contribuables aident à la pratique du sport....
900 000 euros dépensés pour moins de 100 abonnés : la gestion du golf de la Côte d’Albâtre critiquée
https://www.paris-normandie.fr/id394373/article/2023-03-08/la-gestion-du-golf-de-la-cote-dalbatre-au-coeur-des-critiques-de-la-chambre
Mais on fait des économies sur une piscine municipale:
https://www.paris-normandie.fr/id392563/article/2023-03-01/video-cany-barville-les-manifestants-ne-veulent-pas-laisser-couler-la-piscine-de
Nos élus sont très préoccupés de pratique sportive:
https://actu.fr/normandie/saint-gatien-des-bois_14578/reamenagement-du-golf-de-saint-gatien-des-bois-le-projet-declare-en-conseil-communautaire-malgre-cinq-abstentions_55558206.html
Commentaire de Guérin:
Pour les communes du pays d'Auge côte fleurie, la piscine de Deauville a été fermée une bonne partie de l'hiver, les tarifs sont loin d'être bon marché, et en dehors d'un petit bassin à Cabourg, il n'y a pas grand chose pour que les enfants de ces communes du littoral et proche de celui-ci apprennent à nager, en revanche pour les séniors et les cadres parisiens, on a des financements...
Commentaire de Florestan:
Nous partageons volontiers cette analyse et ce constat et nous y ajoutons l'impossibilité croissante pour les populations normandes du cru de vivre et de travailler au même endroit sur cette côte normande où les prix de l'immobilier sont aussi parisiens...
La crise démographique normande n'a pas à être niée, elle est réelle et elle provoque des conséquences brutales sur la carte scolaire locale: le préfet de région avait déjà alerté les élus normands sur l'urgence d' anticiper avant qu'il ne soit trop tard en organisant, par la concertation, les regroupements scolaires nécessaires mais c'est, bien entendu, plus facile à dire qu'à faire quand le réflexe localiste est partagé tant par les élus que par leurs administrés et quand l'administration française, notamment celle de l'Education Nationale, campe toujours avec mépris et condescendance sur ses certitudes techno- jacobines...
L'Orne, le moins peuplé des cinq départements normands, la situation devient réellement critique:
Selon une première ébauche de carte scolaire, révélée par les représentants syndicats du corps enseignant de l’Orne, fin février, le département pourrait perdre une quarantaine de classes à la rentrée 2023. L’association des maires ruraux s’inquiète et veut « dessiner un véritable avenir à notre école rurale ».
Un projet de carte scolaire, présenté par la direction des services départementaux de l’Éducation nationale aux représentants syndicaux, mardi 28 février 2023, prévoit la suppression de 41 classes dans l’Orne, à la rentrée 2023. Dans le même temps, 29 postes d’enseignants pourraient être « rendus ». En d’autres termes, envoyés dans d’autres départements normands.
« Ces mesures ne sont pas arrêtées. Cette première proposition nous permet d’avoir un débat avec les organisations syndicales et enseignantes. La carte scolaire ne sera validée que lors d’une autre réunion, programmée le 16 mars », tempérait Yannick Ruban, adjoint au directeur académique dans les colonnes de Ouest-France le 1er mars 2023.
Lire aussi : Dans Flers Agglo, huit classes sont menacées de fermeture dès la rentrée de septembre 2023
« Des conséquences désastreuses »
Les pertes annoncées, jugées « énormes » par les représentants syndicaux des enseignants, inquiètent aussi les maires ruraux, qui ont déjà vu disparaître 23 classes à la rentrée 2022. « Décidément, l’Éducation nationale ne recule devant rien. Pas même la démolition des écoles rurales de l’Orne. Le moment choisi n’est pas un hasard, l’Éducation nationale veut profiter de la baisse de la démographie pour annoncer la carte « de la démolition ». Personne ne peut contester cette baisse démographique, mais, encore une fois, l’Éducation nationale ne se pose pas de question sur les conséquences désastreuses pour le territoire », dénonce François Carbonell, président de l’association des maires ruraux de l’Orne.
Lire aussi : Banvou. Les élèves et leurs parents protestent contre la fermeture de classe annoncée
D’après les premières projections, le département devrait perdre 465 élèves du premier degré (maternelle et élémentaire) en septembre. « Quand on s’intéresse à chacune des fermetures annoncées, dans de nombreux cas, la fermeture repose sur des chiffres (et parfois des pourcentages) contestables et contestés. Une classe peut être ainsi supprimée par le manque d’un seul élève au décompte final. »
« Des critères et des scénarios qui ne collent pas à la réalité »
Selon François Carbonell, ces calculs pourraient entraîner la fermeture de groupements scolaires, « à dimension humaine et de proximité pour qui les élus ornais ont investi beaucoup, tout en assurant une qualité d’accueil unique ».
Lire aussi : Écouché-les-Vallées. Élus et parents mobilisés contre la fermeture d’une classe de l’école primaire
Si les élus du Département ont demandé un moratoire sur ces fermetures, les maires ruraux sont conscients que l’issue ne leur sera pas favorable. La suppression des postes d’enseignants, notamment, est inévitable, comme l’expliquaient déjà les syndicats le 28 février. « Depuis des décennies, l’Éducation nationale s’appuie sur des critères et des scénarios qui ne collent pas à la réalité de notre département : la ruralité couvre plus de 90 % du territoire ornais. Il faut changer la méthode et repenser l’école. Pour cela, l’Éducation nationale devra faire l’effort d’ouvrir la réflexion auprès des partenaires du territoire, pour dessiner un véritable avenir à notre école rurale. Les maires ruraux de l’Orne sont prêts à y travailler, mais il ne faut pas tarder. La carte scolaire 2023-2024 est destructrice et inacceptable pour l’Orne. Et l’association soutiendra toutes les actions qui permettront de faire reculer ce projet. »
Commentaires de Florestan:
Pour résoudre la crise démographique, il n'y a que trois solutions:
1) Relancer la natalité par des politiques publiques plus dynamiques.
2) Attirer de nouvelles populations venant pour la plupart d'entre elles de la région parisienne voisine: c'est le recours aux Horsains franciliens dont certains ont des racines familiales normandes.
3) Installer dans nos campagnes des populations étrangères...
La première solution, la plus simple et la plus évidente, n'est pas inscrite au programme idéologique autorisé.
La seconde est finalement assez difficile à mettre en oeuvre car il faut l'accompagner d'une puissante politique publique d'aménagement du territoire puisqu'il faut installer des populations ayant des habitudes urbaines en zone rurale.
La troisième solution est celle qui coûte le moins dans l'immédiat même si son coût se révélera exorbitant dans un avenir pas si lointain: autrement dit, c'est l'histoire biblique du plat de lentilles...
Puisque nous sommes dans le désert rural, restons-y:
Puisqu'il y a plus de vaches ou de chevaux que d'hommes en certains territoires ruraux normands, voici une proposition impertinente...
Hervé Marie, producteur de lait et conseiller départemental, a envoyé une proposition à deux ministres portant sur le soutien que pourraient apporter les vétérinaires aux médecins.
Hervé Marie, président du Groupement de défense sanitaire de la Manche, producteur de lait et conseiller départemental, a profité du Salon international de l’agriculture pour dévoiler une proposition qu’il vient d’émettre au ministre des Solidarités et de la Santé et au ministre de l’Agriculture.
« Ça permettrait de libérer du temps aux médecins »
Partant du constat que « le corps médical est en souffrance dans la Manche comme dans d’autres départements », alors que « nous avons, par contre, la chance d’avoir une bonne couverture vétérinaire. Ils soignent nos animaux 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. »
Dans une lettre en date du 15 février 2023, Hervé Marie propose aux deux ministres « une évolution réglementaire » :
Partant du principe que nos vétos sont régulièrement dans nos élevages, ils ont aussi des moments d'échange avec nous et un regard bienveillant. Il est possible qu'ils décèlent quelques pathologies : leptospirose, douve, fièvre Q, tétanos qui sont des maladies qui peuvent être liées à l'élevage, mais aussi pourquoi pas diabète, cholestérol.
L’élu Manchois propose qu’en cas de doute, le vétérinaire puisse établir une ordonnance pour analyse de sang. « Ça permettrait d’avoir un résultat rapide en cas d’anomalie » au lieu de plusieurs jours ou semaines d’attente pour obtenir un premier rendez-vous. Bien sûr, pour préserver le secret médical, « le résultat de l’analyse serait envoyé à l’éleveur et à son médecin traitant ou au médecin de la MSA s’il n’a pas de médecin traitant. »
« L’intérêt serait de libérer un rendez-vous pour un autre patient dans le besoin, et d’être très réactif en cas de résultat positif », en rappelant que « les éleveurs sont dans l’obligation d’être en activité permanente sur leur exploitation. »
Les vétos en « rurale » se raréfient aussi
On l’écrit depuis des années dans nos colonnes : les médecins ne sont pas les seuls à se raréfier en zones rurales. La pratique vétérinaire est touchée également. Même si dans la Manche, les éleveurs ont encore la chance de pouvoir compter sur un maillage dense et un professionnalisme vétérinaire 24 h/24 et 7 j/7, ce n’est pas le cas dans tous les départements de France.
Le ministère de l’Agriculture a lancé des actions depuis quelques années. En 2021, 341 vétérinaires de moins de 40 ans ont quitté le tableau de l’ordre des vétérinaires, selon l’atlas démographique 2022 du Cnov (Conseil national de l’ordre des vétérinaires).
L’Institut Polytechnique UniLaSalle, qui a lancé la première école vétérinaire privée de France en septembre 2022, apprenait la semaine passée « que sur 20 000 vétérinaires français, seuls 6 500 exercent pour des animaux d’élevage ».
Et c’est aussi une des professions les plus touchées par le suicide : trois à quatre fois plus que la population générale et deux fois plus que les professionnels exerçant dans la santé humaine.
« Nous ne tenons pas encore de statistiques des suicides au niveau régional… mais malheureusement, à vue de nez, la région Normande me semble être dans les moyennes nationales en termes de burn-out, de tentatives de suicide et surtout de suicides. Il y en a eu un dans le Calvados il y a peu », témoignait en fin d’année dernière Benoît Grosfils, vétérinaire dans le Sud-Manche et président du Conseil régional de l’Ordre des vétérinaires de Normandie.
« Ce n’est pas une provocation. Ça va dans le sens du bien commun », argumente Hervé Marie face aux futurs critiques que sa proposition pourrait lui valoir.
Avec Ouest-France, le wokisme débarque dans la presse quotidienne régionale en Normandie:
Commentaire de Florestan:
Georges Sorel, le grand théoricien normand de la lutte syndicale né à Cherbourg en 1847 affirmait que des questions sociétales mineures camouflaient la question sociale majeure: nous y sommes!
MSC, le premier armateur mondial préfère aller décharger ses conteneurs à Anvers un port qui dispose d'une logistique terrestre plus performante que celle proposée par le grand port maritime normand du Havre pour pénétrer l'intérieur du marché européen...
Pour comprendre les raisons de cette moindre efficacité logistique de la vallée de la Seine normande malgré la fusion de tous les moyens portuaires dans une autorité unique en juin 2021, on vous invite à vous reporter à notre séminaire en cours à l'université populaire de Caen: prochaine séance, le 28 mars avec la présence de Ronan Kerbiriou, enseignant-chercheur en géographie à l'université du Havre.
Terminons sur une note positive car la Normandie est le seul objet collectif ou politique qui puisse nous offrir un peu de positivité par les temps sinistres qui courent...
La Normandie reçoit le premier prix d'une organisation internationale pour la qualité de sa gouvernance dans la promotion d'un tourisme durable.
L'OTN, la Fédération Régionale des Offices de Tourisme de Normandie, a été récompensée mardi 7 mars 2023, par l’organisation internationale Green Destinations, lors du salon du tourisme international ITB de Berlin, pour son projet collectif de mise en place d’une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), avec 9 Offices de Tourisme normands pilotes, dans la catégorie « Gouvernance, Relance et Résilience ». La sélection a été opérée par un jury composé de membres de l’équipe de Green Destinations et de professionnels internationaux du tourisme durable.
Seule destination française lauréate, cette récompense met en valeur la force d’un collectif qui a co-construit un référentiel RSE applicable aux Offices de Tourisme, une méthode de déploiement et 14 outils qui facilitent la mise en place de la démarche dans les Offices de tourisme. D’abord créé et déployé en Normandie, cet outillage fait le tour de France, grâce au partenariat entre OTN et la fédération nationale ADN Tourisme. Ainsi, c’est tout le réseau des ODG qui se forme à la RSE pour opérer la transition durable de leurs organisations.
Bravo aux 9 OT normands qui ont participé à ce projet innovant, piloté par Romane MOREAU, OTN et Matthieu LE SCANF, LINEA Conseil et qui ont co-construits et testés les outils : Granville Terre et Mer, Coeur de Nacre, Alençon, Bagnoles de L’Orne, Nouvelle Normandie Giverny, Le Havre Etretat Normandie, Fécamp, Dieppe Normandie, Forges-les-Eaux.
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