REVUE DE PRESSE NORMANDE au 3 mars 2023: Rouen fâchée avec la géographie en finale pour la capitale 2028 de la Culture...
REVUE DE PRESSE NORMANDE au 3 mars 2023
La candidature de Rouen 2028 capitale européenne de la culture va en finale de sélection: il faut s'en réjouir pour le principe quitte à approfondir, dans un second temps, le projet présenté par la métropole de Rouen qui devra éviter... toute masturbation intellectuelle! En lisant l'article ci-après vous comprendrez l'allusion.
Et pour réussir à l'emporter en décembre prochain, il faudrait que les promoteurs de la candidature rouennaise soient un peu moins fâchés avec la géographie: la Normandie est tellement évidente qu'ils ne la voient plus!
Pour preuve:
Lire aussi:
Ce vendredi 3 mars 2023, les villes présélectionnées pour candidater au titre de Capitale européenne de la culture en 2028 ont été dévoilées. Rouen figure parmi les élues.
Neuf villes françaises étaient en lice pour devenir Capitale européenne de la culture 2028. Ce vendredi 3 mars 2023, une première « shortlist », sélection de villes retenues pour poursuivre l’aventure, était dévoilée. Le rêve de Rouen se poursuit-il ?
Capitale européenne de la culture : une étape franchie pour Rouen
La réponse est oui ! Rouen est finaliste, face à Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier. Cette annonce a été accueillie par une explosion de joie par les porteurs de la candidature rouennaise.
Les villes d’Amiens, Bastia, Saint-Denis, Reims et Nice étaient également en lice.
Marie Dupuis-Courtes, présidente de l’association Rouen Seine Normande 2028 ne boude pas son plaisir. « Je suis une présidente super heureuse », a-t-elle réagi auprès de 76actu. « Être parmi les quatre villes sélectionnées c’est la reconnaissance de tout ce travail. Dès lundi, il va falloir se remettre au travail pour pour un nouveau ‘bid book’ [dossier de candidature, NDLR], un nouvel oral et on reviendra en décembre avec la victoire définitive. »
Pour l’anecdote, cette annonce cruciale a été quelque peu retardée par un incident… cocasse. « Il y a quelqu’un qui s’amuse à troller la diffusion sur Zoom des résultats en réalisant ses plus beaux dessins de pénis et en passant de la musique. Petite interruption technique, du coup », s’est étonné notre journaliste. On est loin de l’ambiance feutrée du concours…
Un projet à 80 millions d’euros
Le 13 décembre 2022, la Ville de Rouen a déposé son dossier de candidature,, qui a ensuite été rendu au jury le 2 janvier dernier. Cette candidature est l’aboutissement de quatre années de travail porté par des municipalités et des intercommunalités différentes.
« L’objectif de cette candidature est d’engager une métamorphose du territoire à la hauteur des bouleversements passés, en pensant la culture comme un accélérateur au service de cette ambition », résume Christine de Cintré, la vice-présidente de l’association Rouen Seine Normande 2028. Le projet est estimé à 80 millions d’euros.
De nombreuses personnalités ont apporté leur soutien, en tant que parrain ou marraine. Parmi elles, Karin Viard, Wax Taylor, Rilès, Michel Bussi, Thomas Pesquet ou encore Philippe Torreton…
La décision finale du lauréat devrait être connue fin 2023-début 2024.
Voir aussi:
Capitale européenne de la culture 2028 : quelle ville pour représenter la France ? (telerama.fr)
Le slogan : « Embarquons vers Rouen 2028 »
Le projet : La cité de Flaubert est la figure de proue d’un projet qui embarque les villes normandes de la vallée de la Seine, de Giverny au Havre en passant par Honfleur, faisant du fleuve l’un des axes du programme. L’Armada (événement populaire et festif qui rassemble tous les trois à cinq ans des voiliers du monde entier) en est la « marraine ». Les « générations futures » et le « partage des savoir-faire » sont les autres priorités de cette candidature portée par l’association Rouen Seine Normande 2028. Une consultation a été lancée pour recueillir les envies de projets culturels des 110 000 Rouennais. Avec 80 millions d’euros de budget, pas de construction de grand équipement en vue : il s’agira de s’appuyer sur les lieux déjà existants (salle de concert du 106 ou Hangar 107 pour l’art contemporain) et de montrer que la culture peut être moteur de changement, climatique, social, etc. Alors que l’incendie de l’usine de Lubrizol en 2019 est encore dans les têtes, le projet veut réconcilier le passé industriel de la ville, dont témoignent les usines et raffineries alignées le long de la Seine, avec sa richesse patrimoniale.
Les atouts : Rouen la discrète ambitieuse s’est dotée de flamboyants soutiens, de Thomas Pesquet à Karin Viard, en passant par le compositeur Pierre Sauvageot… un ancien de Marseille 2013. En ces temps de sobriété, le jury appréciera sans doute ce projet participatif qui fait dialoguer passé et avenir tout en s’appuyant sur les ressources existantes. — Sophie Rahal
Mais d'ici 2028, la crise démographique lié à la baisse de la natalité en Normandie ce sera aggravée: dans la métropole de Rouen, elle produit ses premiers effets avec la réorganisation par le Rectorat de l'académie de Normandie de la carte scolaire dans la métropole de Rouen: des écoles vont fusionner ou fermer...
(source: Paris Normandie 1er mars 2023)
A lire, dans la dernière édition de la Chronique de Normandie proposée par Bertrand Tierce (n°783), la précarité sociale, financière et économique, reste une plaie en Normandie en dépit d'une certaine amélioration...
La Normandie renforce ses liens de formation supérieure, culturels et économiques avec l'Irlande d'autant plus que Cherbourg est devenu la porte européenne et normande de l'Irlande suite au Brexit...
Hervé MORIN était à Dublin avec une délégation normande le 22 février dernier:
Accompagné d’élus, de responsables des universités régionales (Caen, Rouen, Le Havre) et de grandes écoles normandes, le déplacement en Irlande visait à renforcer les liens avec l’Etat et de nouer des partenariats universitaires ambitieux entre les deux territoires.
La France, plus proche voisin dans l’Union européenne de l’Irlande depuis le BREXIT, représente un partenaire majeur dans le développement d’accords économiques, universitaires, technologiques et de management.
Lorsque nous avons lancé le GIEC normand, nous avions pour idée de se préparer à l'agriculture de demain, pour notre région !
À travers la réunification de la Normandie, nous avons pris conscience de la force, de la culture et de l'identité de notre région.
On est en capacité de porter l'attractivité avec toujours cette même passion ! Grâce à ce que nous faisons, qui nous sommes, et ce que nous voulons devenir !
En 7 ans, l'agriculture normande a évolué de manière phénoménale, j'aimerais qu'il en soit de même pour la France !
Protéines végétales, ressources en eau, biotechnologies… Cela n'était pas un sujet auparavant, nous avons préparé l'avenir de demain et on constate l'émergence de nouvelles filières.
Nous avons investi pour bâtir la filière du chanvre et du lin en Normandie, pour créer de la valeur ajoutée.
À la fin du mois, vous pourrez acheter vos jeans en chanvre, produits en Normandie ! Vive l'agriculture normande et vive la Normandie !”
Les "tiers-lieux" sont des espaces atypiques de formation, d'information et d'activités commerciales ou associatives qui se développent de plus en plus dans les villes normandes: il faut une formation spécifique pour accompagner leur développement...
Lancé récemment à Caen, l’appel à projets « Normandie connectée – nouveaux espaces de compétences – Deffinov » se voit doté d’une enveloppe de 2,9 millions d’euros sur trois ans de la part de l’État. Objectif : rapprocher tiers-lieux et organismes de formation pour, entre autres, permettre l’émergence de nouvelles pratiques pédagogiques.
A Caen, la présentation du futur tracé définitif de la nouvelle ligne de tramway Est-Ouest continue de faire des vagues: on se demande à quoi sert un débat public et une concertation préalables... On dirait que le maire de Caen fait comme Martine à la plage en découvrant l'existence de la démocratie et du débat local!
Le passage du futur tramway par l’EPSM et par l’enceinte du lycée Malherbe, à Caen, a, sans surprise, fait réagir les participants à la réunion publique organisée par la communauté urbaine de Caen-la-Mer (Calvados), mercredi 1er mars 2023, pour en présenter le tracé.
Environ 70 personnes ont assisté, mercredi 1er mars 2023, à la présentation publique du tracé choisi pour la future de tramway à Caen (Calvados). Un temps d’échanges était proposé à la suite de la restitution. Et sans surprise, le passage des rails par l’Établissement public de santé mentale (EPSM) a fait réagir.
La principale crainte reste celle de la sécurité des patients. Un représentant du personnel CFDT souligne que l’équipe de sécurité ne pourrait plus intervenir rapidement auprès des résidents du bâtiment Jamet qui représente « un tiers de l’activité » et sera isolé du reste de l’hôpital. « Les problèmes d’angoisse, de violence, y sont fréquents », relève-t-il.
Compatibilité
« On a aussi des gens qui fuguent », intervient une docteure et cheffe de service. Tout cela sans compter que les nuisances sonores créées par les travaux pourraient être difficilement supportables pour les personnes autistes, ajoute une infirmière.
« Je suis bien conscient que ce n’est pas anodin, tente de rassurer le président de la communauté urbaine et maire de Caen, Joël Bruneau. Mais les voies de tram se traversent très facilement, c’est un transport qui ne roule pas à toute vitesse, avec un conducteur qui est en possibilité de l’arrêter… »
Lui et Nicolas Joyau, vice-président de Caen-la-Mer en charge des mobilités, l’assurent : « Ce sera du devoir du maître d’ouvrage de rendre les travaux compatibles avec l’activité. L’idée est de faire appel à quelqu’un qui a l’expérience en aménagement urbain et hospitalier. »
Le 200 mètres en moins de 20 secondes
Autre inquiétude concernant le parcours : son passage à l’intérieur de l’enceinte du lycée Malherbe, décidé dans le but de maintenir les platanes du boulevard Guillou. « C’est incompréhensible quand on sait que l’établissement a récemment fait l’objet d’un embellissement et qu’il bénéficie aujourd’hui de beaux espaces verts et d’un stade », réagit un participant à la réunion. Une professeure d’EPS montre également son inquiétude quant à l’équipement sportif : « Entre le stade et la clôture, vous n’avez pas 10 mètres ! »
Concédant que l’emprise au sol mordra bien sur les espaces verts, Joël Bruneau estime cependant que la piste d’athlétisme, qui devra être « décalée », ne se doit pas de répondre aux normes internationales. Un peu moqueur, il illustre : « Il n’y a pas beaucoup d’élèves qui courent le 200 mètres en moins de 20 secondes et risquent d’être déportés dans les virages, on peut peut-être les faire un peu plus serrés. » Et de garantir que l’équipe pédagogique sera consultée quand le projet devra être précisé.
Batteries et patrimoine
Enfin, la question de l’utilisation de batteries pour alimenter les rames a également été posée. Un homme s’interroge : « Pourquoi vouloir utiliser des batteries puisque le tracé ne passe finalement pas par la rue Guillaume-le-Conquérant et qu’il n’y a donc plus de problème de préservation du patrimoine ? »
Nicolas Joyau évoque alors d’autres « secteurs assez patrimoniaux » : l’avenue Albert-Sorel, le boulevard Bertrand et La Poste, la place du Théâtre… « Toutes les rames vont être équipées et ça va nous permettre d’enlever la ligne aérienne, de l’arrêt Bernières jusqu’à la place de la Mare, en passant donc par le château. »
Manif contre la ZFE à Rouen: ZFE voulant dire "Zone à Forte Exclusion" sociale...
Métropole de Rouen : opération escargot des anti-ZFE sur l'A150 (francetvinfo.fr)
Alors que les premières verbalisations interviendront le 1er mars dans 13 communes concernées par la Zone à faibles émissions (ZFE), les opposants continuent de demander la suspension de cette mesure. Une trentaine d'entre eux a bloqué pendant une heure la circulation sur l'A150 samedi 25 février 2023. Explications.
Six mois après son instauration à Rouen et dans douze autres communes de la Métropole, la Zone à faibles émissions (ZFE) continue de susciter la colère chez les automobilistes. Une opération escargot organisée par des opposants à la mesure a fortement ralenti ce samedi 25 février 2023 la circulation sur l’A150 entre Barentin et Rouen. Le cortège réunissait des militants insoumis, des motards en colère, des gilets jaunes mais aussi des activistes du climat.
"Cela n'a rien à voir avec l'écologie"
"La ZFE vise à lutter contre la pollution. Or cela n’a rien à voir avec l’écologie. Quand on voit les 135 000 camions qui passent chaque semaine sur le Pont Mathilde, c’est absurde de venir cibler les automobilistes qui ont de vieilles voitures", explique l’un des participants, Michel Rose qui fait aussi partie du mouvement des gilets jaunes.
Parti de la zone commerciale de Barentin, une commune située en dehors du périmètre de la ZFE, le convoi était composé d’une dizaine de voitures et motos. Suffisant pour que des bouchons se forment rapidement, provoquant l’agacement des usagers de la route. Après une heure de ralentissement, les manifestants ont été interceptés et contrôlés en arrivant à Rouen. Ils prévoyaient de se rendre jusqu’au boulevard des Belges où une opération de tractage menée par d’autres opposants à la ZFE a débuté vers 15h30.
Les premières sanctions vont tomber le 1er mars
Cette mobilisation intervient alors que la période de pédagogie et de sensibilisation fixée par la Métropole de Rouen jusqu’au 28 février 2023 touche à sa fin. Le 1er mars 2023, les premières verbalisations tomberont. Les automobilistes circulant sans vignette ou avec des Crit’air 4 ou 5 – donc non conformes - se verront infliger une amende de 68 euros.
Une échéance qui arrive beaucoup trop vite selon les manifestants. Ils estiment que les aides apportées par la Métropole de Rouen pour changer de véhicules sont insuffisantes. Et dénoncent une mesure injuste qui pénalise les habitants les plus modestes.
En ce moment avec l’inflation, beaucoup n’ont pas les moyens de se payer une nouvelle voiture. Dans ma circonscription - celle des cantons d’Elbeuf, de Canteleu et de Grand-Quevilly - il y a 60% d’ouvriers et d’employés. On a beaucoup de gens au chômage. Il n’y pas assez d’aides, pas d’avance de trésorerie. Les banques ne prêtent pas. Il n’y pas non plus assez de transports en commun. Sans compter les habitants de l’Eure qui travaillent à Rouen et qui n’ont pas d’autres choix que de venir en voiture
Alma Dufour, député LFI de la Seine-Maritime.
Les opposants demandent donc la suspension de la ZFE, « une zone à forte exclusion » ont-ils répété lors de ces actions. Le cortège s'est rendu devant le conseil de la Métropole en fin d'après-midi.
La Normandie, région industrielle géographiquement bien située attire de nombreux investisseurs étrangers: la préfecture de région s'en réjouit mais nous devons modérer cet enthousiasme par un peu de méfiance normande car il ne faudrait pas qu'investissement rime avec... asservissement de nos capacités industrielles à des intérêts étrangers!
Investissements étrangers en Normandie :
Un bilan 2022 qui confirme l’attractivité de la Normandie
Business France a diffusé, ce lundi, le bilan 2022 des Investissements Directs Etrangers en France. Il recense les décisions d’investissement et les prévisions d’emplois à trois ans qui leurs sont associées. Après un bilan exceptionnel en 2021 marqué par un rattrapage post crise Covid, l’année 2022 confirme l’attractivité de la Normandie.
Avec plus de 776 entreprises étrangères présentes en Normandie employant 45 000 salariés en 2020, l’investissement étranger joue un rôle primordial dans l’économie régionale.
Un nombre de projets et d’emplois qui s’inscrit dans la continuité des années précédentes
Depuis 2016, La Normandie connait une augmentation du nombre de projets d’investissement :
- 76 projets d’investissement étrangers réalisés en 2022 contre 21 en 2016
- Des investissements ayant permis la création ou le maintien de 2 319 emplois contre 310 en 2016
Il est important de souligner que l’indicateur principal utilisé par Business France pour mesurer l’impact des Investissements Directs Etrangers (IDE) est le nombre d’emplois créé ou pérennisé.
C’est pourquoi aux 76 projets recensés par Business France s’ajoutent 30 décisions supplémentaires, principalement des opérations d’investissements (partenariats financiers, acquisitions. La Région Normandie et l’AD Normandie ont accompagné ces 106 projets d’investissements (conseil et/ou financement).
La Normandie : Une position géographique stratégique
La Normandie bénéficie d’une position géographique stratégique. Elle s’étend le long de la route maritime la plus fréquentée au monde, et est au cœur d'un marché européen riche de 200 millions de consommateurs. Caractérisée par son esprit d'innovation, son réseau de transport, son excellence dans la recherche et l'industrie, la Normandie jouit d'un dynamisme entrepreneurial singulier au niveau hexagonal.
Ces atouts sont reconnus par les acteurs internationaux qui réinvestissent massivement sur leurs sites industriels normands. Plus d’un projet sur trois est un projet d’extension de site. Nombreux sont ceux intégrant des investissements en lien avec la décarbonation de leur production.
L'engagement de la Normandie industrielle dans la décarbonation, un véritable atout pour l'attrait de nouveaux capitaux étrangers
L’année 2022 a été marquée par des investissements remarquables dans le cadre de la transition écologique de l’économie. Les projets industriels majeurs dans le domaine de la plasturgie ou de la mobilité électrique confirme l’attractivité de la Normandie et sa volonté d’accompagner les industriels vers les investissements d’avenir et une économie verte.
La Normandie est particulièrement attractive pour les grands pays industriels engagés dans la transition verte. En 2022, les Etats-Unis sont le 1er investisseur dans la région, suivi par le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas. Des entreprises de plus de 21 nationalités différentes ont investi en Normandie, confirmant ainsi la notoriété industrielle du territoire.
Ils ont investi en Normandie :
Si la Seine Maritime reste le premier territoire normand destinataire des projets d’investissements avec plus de 50 % des projets d’investissements, tous les départements de la Normandie ont bénéficié des projets d’investisseurs internationaux.
Quelques exemples :
· Calvados : Kazidomi, le leader belge de e-commerce de l’alimentation bio a renforcé sa présence en France en acquérant l’entreprise Graine de Bonne santé.
· Eure : Collins Aerospace du groupe Raytheon Technologies (USA) réduit son empreinte carbonne en investissant dans une nouvelle ligne de traitement de surface sur son site de Saint-Marcel.
· Manche : Le leader mondial de la filtration Donaldson (USA) continue de recruter pour répondre à la croissance de son activité et au développement de nouveaux produits.
· Orne : L’entreprise Thepenier Pharma et Cosmetics, du japonais Nippon Shikizai, continue de recruter sur son site Saint-Langis-lès-Mortagne. Ces embauches sont consécutives aux investissements réalisés les années précédentes.
- Seine-Maritime : L’usine Nestlé, située à Rouxmesnil à proximité de Dieppe, s’équipe d’un nouvel évaporateur pour recycler les vapeurs d’eau, confirmant la transition écologique du site engagée depuis plusieurs années.
Par ailleurs, l’Axe Seine confirme son attractivité avec des projets d’envergure :
· Le néerlandais Ebusco va assembler des bus électriques dans l’usine Renault de Cléon. Un investissement de 10 millions d’euros permettra d’équiper ce site qui devrait être opérationnel début 2024. Prévision d’embauches : 350 salariés d’ici à 2026.
· Le chimiste américain Eastman a choisi la zone d'activité industrielle de Port-Jérôme pour implanter la plus grande usine au monde de recyclage chimique des déchets d'emballages en PET. Le projet représente un investissement de 850 millions d'euros et le recrutement de 350 salariés.
- L’entreprise belge Futerro a décidé d’implanter à Port-Jérôme une bioraffinerie permettant de produire du plastique biosourcé et de le recycler. Le site, à proximité de Port-Jérôme, aura une capacité de production annuelle de 75 000 tonnes et emploiera 250 personnes.
Et du côté de notre culture régionale normande, à signaler:
Sans oublier le prochain café en langue normande proposé par la ferme culturelle du Bessin, le vendredi 31 mars 2023:
31/03 - L'Café Normaund - Ferme Culturelle du Bessin (varembert.com)
Recouvert d’une couche de crasse et de moisissures, c’est à peine si on reconnaît Le Christ et la Samaritaine, un tableau du XVIIIe siècle, redécouvert cet automne dans le clocher de l’église de Saint-Cornier-des-Landes (Orne) par une habitante du village. Son histoire, qui remonte à plus d’un siècle, n’est connue que par les historiens locaux.
En 1905, lors de la loi de séparation entre l’Église et l’État, les autorités procèdent à un inventaire des biens de l’Église. « Ces inventaires se sont faits dans la douleur dans certaines paroisses, détaille Pauline de Poncheville, de la fondation Sauvegarde de l’art français. Le pays n’est d’ailleurs pas passé loin de la guerre civile. Les croyants craignaient que l’État les dépossède de leurs biens cultuels. En conséquence, de nombreux objets ont été dissimulés afin que les officiers de l’État ne les inventorient pas. »
Caché sur le mécanisme de l’horloge depuis 1906
D’après les historiens locaux, c’est exactement ce qu’il s’est passé avec ce tableau qui représente une scène de la Bible où Jésus révèle à une Samaritaine qu’il est le Messie. En 1906, les villageois ayant bloqué l’entrée de l’église, l’inventaire n’a pu être fait dans ce petit village du Bocage ornais. Par précaution, les paroissiens avaient caché ce tableau mesurant 1,93 m sur 1,30 m sur le mécanisme de l’horloge, dans la tour du clocher. Il n’en a pas bougé depuis, se dégradant au fil des décennies.
L’histoire, transmise de génération en génération, est arrivée aux oreilles d’Élisabeth Barrière, une habitante de Saint-Cornier-des-Landes (désormais rattachée à la commune de Tinchebray-Bocage), qui se doutait que ce tableau devait peut-être encore dormir dans le clocher. En septembre 2022, elle grimpe au clocher de l’église avec Frédérique Roullier, la maire de la commune, et les deux femmes retrouvent la toile, presque méconnaissable sous la poussière.
« Ce que vous voyez sur les photos est effrayant, mais c’est encore pire en vrai, affirme Pauline de Poncheville, qui s’est rendue dans l’Orne. La toile a survécu plus d’un siècle dans de mauvaises conditions et avec l’électrification des clochers, plus personne ne monte là-haut… » Le service du patrimoine de l’Orne est prévenu et une restauratrice vient voir l’œuvre de plus près pour constater l’étendue des dégâts.
L’espoir d’une restauration
Le tableau retrouvé dans le clocher est une copie d’une gravure de Philippe de Champaigne, artiste qui fut au service de la famille royale à partir de 1628. « C’est un tableau qui a beaucoup été copié, poursuit Pauline de Poncheville. L’original est à Caen, mais il n’a ni les mêmes couleurs ni la même forme. » L’auteur du tableau caché est, à ce jour, inconnu. D’après la restauratrice, tous les pigments sont encore présents, et après un nettoyage minutieux mais conséquent, l’œuvre pourrait retrouver ses couleurs.
Le service du patrimoine contacte l’assurance Allianz, qui fait remporter chaque année, par le biais de la fondation Sauvegarde de l’art français, 8 000 € à une œuvre du patrimoine non classée et pas aidée par ailleurs. Le Christ et la Samaritaine est donc, au milieu de trois œuvres normandes (le retable de Douvrend, en Seine-Maritime et trois statues à Brétigny, dans l’Eure), en lice pour remporter le chèque qui couvrirait tout ou partie de la restauration. Le public est invité à voter.
Une restauration qui pourrait mettre un nom sur l’auteur de cette toile et qui pourrait lui faire retrouver sa place dans l’église de Saint-Cornier-des-Landes, 117 ans après son décrochage.
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