Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 45 800
Derniers commentaires
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Pages
22 février 2023

Commerce de la "Hanse maritime normande" : Les ports du Havre, de Rouen et tous les autres Ports de Normandie

     Le Grand Port Maritime du Havre et le Grand Port fluvio-Maritime de Rouen, au sein d'Haropa avec le port fluvial de Paris, ont tendance à masquer l'activité de trois autres ports de commerce normands du littoral groupés dans le complexe portuaire " Ports de Normandie " : Caen, Cherbourg et Dieppe...

     Voici une représentation graphique de leurs trafics maritimes respectifs sur les seize dernières années :

     Et, pour compléter cette rétrospective graphique, un article paru dans un média spécialisé inspiré d'un communiqué de la gouvernace portuaire de " Ports de Normandie " en date du 9 février dernier :

Ports de Normandie a retrouvé son trafic fret d’avant la crise sanitaire

Ports et corridors 16 février 2023 Hervé Deiss

https://portsetcorridors.com/2023/ports-de-normandie-a-retrouve-son-trafic-fret-davant-la-crise-sanitaire/

En 2022, Ports de Normandie, qui regroupe les ports de Dieppe, Caen et Cherbourg, a retrouvé un volume de trafic équivalent à celui d’avant la crise sanitaire en franchissant la barre des 7 Mt. Fort de ce résultat, les trois ports normands investissent dans le développement.

En 2022, Ports de Normandie, regroupant les ports de Dieppe, Caen et Cherbourg, a réalisé un trafic de 7,03 Mt en progression de 12,4%. Bien plus, en franchissant la barre de 7 Mt, Ports de Normandie retrouve son trafic d’avant la crise sanitaire. Déjà, en 2021, les trois ports normands ont tenté de gommer une partie des pertes liées au Brexit et à la crise sanitaire. En 2022, c’est chose faite.

Dépasser le trafic d’avant la crise

Pour la direction de Ports de Normandie, « après une année 2021 de consolidation, Ports de Normandie affiche en 2022 une activité en nette progression, lui permettant de dépasser – à l’exception du trafic passagers – le niveau d’avant la crise sanitaire. » En effet, avec 1,5 millions de passagers, Ports de Normandie enregistre une croissance de 180% d’une année sur l’autre. Néanmoins, le nombre de passagers reste inférieur à celui atteint en 2019 de 18,2%. Une baisse liée principalement au recul des traversées des passagers pour les touristes britanniques. Ils enregistrent une baisse de 21% par rapport à 2019 quand ceux avec l’Irlande ne reculent que de 1,2%.

Transmanche : en hausse de 5%

Du côté du fret, le transmanche recueille encore la majorité des trafics des Ports de Normandie. Avec 5,6 Mt, Ports de Normandie enregistre une augmentation de 5% de ce trafic. Un score qui reste étonnant avec une baisse de 4,5% du nombre de poids lourds à 209 597 unités et de 3% pour les remorques non accompagnées à 69 253 unités. Ainsi, ce résultat tient à la croissance des trafics en tonnage des trafics avec la Grande-Bretagne. En 2021, ce courant a été pénalisé par la constitution de sur stocks réalisés en Grande-Bretagne en anticipation des conséquences du Brexit. De plus, en 2021, la crise du Covid a ralenti l’économie britannique. Alors, en 2022, les échanges avec la Grande-Bretagne ont repris. Cependant, ce résultat ne doit pas cacher le contexte global. Le marché UK/continent est de nouveau en recul et peine à retrouver son niveau de 2019.

Irlande : un recul après une forte hausse

Quant aux liaisons avec l’Irlande, elles reculent en tonnage de 8% à 2,2 Mt et de 12% en unités à 87 887 poids lourds. Une baisse qui fait suite à une année 2021 en très forte hausse puisque le trafic sur l’Irlande a triplé en 2021. Pour la direction de Ports de Normandie, « le port de Cherbourg fait face à une concurrence accrue sur les routes maritimes directes : développement significatif du nombre de routes directes, variété des compagnies sur cette destination, et des navires de plus en plus capacitaires. »

Conventionnelles : une hausse de 60%

D’un autre côté, le trafic de marchandises conventionnelles dans les trois ports normands a gagné 60% du trafic en tonnage à 1,4 Mt. Tous les courants des ports s’affichent en vert. Ainsi, le trafic de vracs agroalimentaires augmente de 56% à 455 589 t. Une hausse grâce aux exportations de céréales qui ont totalisé 375 078 t, en progression de 87%. De plus, les importations de protéagineux pour Olatein à Dieppe ont repris pour finir l’année à 14 323 t ainsi que les entrées de nourriture animale à Caen-Ouistreham. Seule ombre au tableau, la baisse des importations d’engrais à Caen qui reculent de 56% à 35 180 t.

La filière du BTP se porte à merveille

D’autre part, le trafic des produits du BTP lié aux énergies marines renouvelables se porte à merveille. Avec une hausse de 88% à 742 108 t, ces flux ont principalement utilisé les quais de Cherbourg. Ils sont composés de matériaux de carrière destinés au champ éolien en mer de Fécamp (311 413 t). Encore, les entrées de « graves » à Dieppe se consolident à 387 085 t. Enfin, dans ce secteur de la construction, les importations de bois connaissent un ralentissement en raison d’une demande en baisse des bois du nord qui perdent 31% à 24 355 t.

Tous les trafics conventionnels en hausse

Les autres trafics conventionnels des trois ports normands affichent aussi des progressions. Ainsi, les produits dangereux au départ de Cherbourg, constitués d’explosifs et de produits nucléaires, ont augmenté de 42% à 5731 t. Encore, l’attapulgite augmente de 75% à Caen-Ouistreham, tout comme les broyats de pneus, l’éolien terrestre à Dieppe et les divers trafics liés aux champs éoliens offshore.

Une enveloppe de 61M€ pour les investissements

Fort de ces résultats et pour abonder dans sa stratégie de consolidation des filières structurelles des ports et des filières d’avenir comme les EMR, Ports de Normandie table sur une enveloppe de 61M€ d’investissement en 2023. L’autorité portuaire souhaite avant tout conforter sa place dans les trafics transmanche à l’ouest du Détroit du Pas-de-Calais. Il s’agira en premier lieu de maintenir la fluidité et la sécurité des flux et ce malgré les contraintes liées au Brexit et à la règlementation EES (Entry/Exit System).

Terminal de ferroutage : travaux prévus en septembre

Plus précisément, sur le port de Cherbourg, le projet de terminal de ferroutage marquera l’année 2023. En janvier, Ports de Normandie a lancé l’appel d’offres afin de sélectionner l’entreprise qui va réaliser le terminal multimodal dont les travaux sont attendus pour le mois de septembre. Dès avril, commencera la déviation du boulevard maritime afin de libérer l’espace nécessaire à l’installation du terminal.

Premières études sur l’alimentation électrique des ferries

Toujours sur le port du Cotentin, le partenariat entre Ports de Normandie et EDF sur l’objectivation des rejets, la modélisation de la dispersion et les solutions d’alimentation électrique des ferries et paquebots se poursuit. En 2023, Ports de Normandie sélectionnera un bureau d’études pour réaliser des études techniques à l’échelle des trois Ports. Parallèlement, les échanges avec les exploitants et les compagnies ferries vont se poursuivre afin de fixer le modèle économique de cette transition. L’objectif est de débuter les travaux d’aménagement en 2024 sur le Port de Caen-Ouistreham et les années qui suivent, à Cherbourg puis Dieppe.

Dieppe : extension du terminal transmanche

À Dieppe, le travail sur le projet d’extension du terminal transmanche continue. Il entre dans la phase d’évaluation environnementale, de consolidation de sa viabilité économique et des premières études techniques. Selon la vitesse d’avancement du projet, la concertation publique pourrait débuter cette année dès lors que l’autorité portuaire pourra présenter un projet abouti.

Enfin, sur le Port de Caen-Ouistreham, la possible extension du terminal transmanche est à l’étude. Le calendrier de ce projet dépend de celui de la mise en place de la directive EES. Il pourrait entrainer le déménagement des ateliers du port ainsi que celui des Phares et balises.

EMR : poursuivre la dynamique de cette filière

Autre axe de développement, les énergies marines renouvelables constituent le développement de la filière de l’avenir. Ports de Normandie s’est engagé depuis quelques années dans ce secteur. L’autorité portuaire annonce que la dynamique dans cette filière va se poursuivre et s’amplifier en 2023. Le hub de stockage et de pré-assemblage des Eoliennes Offshore des Hautes Falaises (Fécamp), installé sur le Port de Cherbourg, va entrer en activité grâce à l’aménagement d’un terre-plein de 15 ha réalisé par Ports de Normandie ainsi qu’une plateforme d’une capacité de 50 t/m² construite bord-à-quai (6 M€ financés à 100 % par EOHF, qui est la société de projet de EDF pour la construction du parc). Les premiers composants d’éoliennes devraient arriver prochainement et le montage des premières éoliennes devrait commencer au 2ème semestre 2023.

La future base de maintenance du champ Dieppe – Le Tréport

En 2023, Ports de Normandie va continuer de préparer l’avenir en examinant les dossiers de candidatures à l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêts) lancé en janvier 2023 pour l’attribution de foncier à de nouveaux projets sur la période 2024/2027. Puis, sur le Port de Dieppe, Ports de Normandie va mener des études en vue de l’accueil de la future base de maintenance du champ de Dieppe – Le Tréport. Les premiers travaux devraient débuter fin 2023. Ce projet est localisé dans l’avant-port, au Nord du quai Gaston Lalitte.

Commentaires :

     Dans l'ensemble portuaire du littoral normand composé des ports du Havre (62,65 MT en 2022), de Caen, de Cherbourg et de Dieppe, Ports de Normandie (7,035 MT en 2022) représente une part relative de 10,1 %, maximum atteint depuis l'année 2008, mais, en 2007, cette part relative avait atteint 10,3 %, lorque le trafic maritime des trois ports composant désormais Ports de Normandie avait atteint 9,08 MT.

Sapeur de fond s/c Sire de Sei


Commentaire de Florestan:

Au lieu de faire un grand machin techno fusionné entre un grand port maritime normand accueillant les plus grands navires du monde et une écluse à la confluence entre l'Yonne et la Seine, il aurait mieux valu faire la HANSE PORTUAIRE NORMANDE, première façade portuaire maritime de la rangée nord-européenne à l'Ouest sur la Manche en faisant de Granville au Tréport en passant par Cherbourg ou Caen des avant-ports spécialisés des deux grands ports maritimes normands de la Seine. Un ensemble qui aurait été géré de façon décentralisée avec la Région et les unions portuaires  et leurs salariés comme acteurs principaux dans un comité exécutif commun où l'Etat aurait, bien entendu, sa place.

Ce type d'organisation, en réseau de ports avec gouvernance locale (subsidiarité) et couplée à une logistique puissante fait tout le succès des ports du Nord de l'Europe: la géographie portuaire normande participe de ce modèle dont on n'a jamais lu le mode d'emploi à Paris, la capitale européenne la plus terrienne qui soit!

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Bien que le port de Fécamp n'ait affiché qu'une moyenne de trafic maritime inférieure à 230 000 t/an de 2012 à 2022, ce port n'a-t-il pas vocation à être "absorbé" par Ports de Normandie ?
Répondre
Publicité