Quelques annonces culturelles pour le premier semestre de l'année 2023 à Rouen dans une édition de Paris-Normandie (4 février 2023):
Le journal titre, maladroitement, "Nouvel éclairage sur les Normands au Moyen-âge, retour inédit sur la traite en Normandie..."
Etrange, en effet! La mode est de ripoliner à la "woke" tous nos papiers peints... En attendant la prochaine lubie idéologique venue d'outre-atlantique! Pour s'y préparer, on peut toujours se cultiver authentiquement et sainement à partir de la matière normande, telle qu'elle est!
Edifiant!
Voir aussi:
Commentaire de Florestan:
Cette vue du port et de la ville de Rouen nous est proposée par le site internet du musée de la corderie Valois de Notre-Dame-de-Bondeville pour illustrer cette exposition ayant pour thème le rôle joué par le port de la capitale normande dans le fameux commerce dit "triangulaire" au XVIIIe:
Le problème c'est que ce tableau de la première moitié du XIXe siècle montrant le port et la ville de Rouen, probablement sous le règne de Louis-Philippe voire après, (présence de navires arborant le pavillon tricolore français et, au loin, la tour lanterne de la cathédrale surmontée de la flèche en fonte d'Alavoine construite après l'incendie de 1822) est anachronique quant au sujet de l'esclavage puisqu'il faut tout de même rappeler que la France fut le premier état du Monde à aboulir la traite et l'esclavage en 1793 (la seule chose, d'ailleurs, que l'on puisse mettre au crédit d'un certain... Robespierre) et qu'après son rétablissement par Napoléon 1er, le commerce des esclaves fut, à nouveau, interdit par Louis XVIII suivi de l'abolition, définitive, de l'esclavage par la France de la Seconde République après 1848.
C'est donc assez pénible de relever, une fois encore, ce genre d'approximation sur ce sujet difficile et polémique toujours présenté de façon culpabilisante et hémiplégique:
En effet, au lieu de jeter le soupçon sur le peintre rouennais Géricault qui fut abolitionniste alors qu'il était issu d'une famille d'armateurs ayant trafiqué à la côté d'Afrique, on aimerait en savoir davantage sur la traite humaine pratiquée par les pirates barbaresques de l'Afrique du Nord, jusque dans les années 1820, par exemple!
Il y a donc des problèmes dans les vitrines de la politique culturelle rouennaise... Mais dans l'arrière boutique ce n'est guère mieux!
On apprend, par exemple, ceci, toujours dans l'édition rouennaise de Paris-Normandie du 4 février 2023:
Au mépris idéologique du patrimoine culturel, historique ou artistique rouennais et normand s'ajoute la désinvolture et l'incompétence de l'administration: cette histoire de réserve mal conçue pour les musées rouennais s'ajoute à la panne de l'Opéra régional pour le printemps! Avec cette culture de pieds-nickelés, pas certain que Rouen soit un jour la capitale culturelle de l'Europe faute d'en être déjà vraiment une pour les Rouennais et les Normands!