La Normandie échappe en partie à la crise inflationniste... Jusqu'à quand?
Billet de Florestan:
Une nouvelle carte signifiante à méditer... Celle proposée par France Info qui montre avec un lien interactif la réalité de la crise inflationniste sur le prix des produits constituant le panier de la ménagère dans chaque département français. Du département le plus cher, Paris, bien évidemment, au moins cher, la Vendée, s'établit une moyenne de 14 à 15% d'augmentation des prix depuis un an pour, par exemple, un paquet de farine, un pack de steak hachés surgelés ou un paquet de douze rouleaux de PQ premier choix: on est loin des menteries gouvernementales qui nous enfument avec l'idée d'une inflation limitée et maîtrisée à 8%!
Dans la carte à voir ci-après, on note qu'un large arc allant de l'Ouest au Nord-Est jusqu'à l'Alsace connaît une inflation modérée par rapport à la région parisienne ou au Sud-Est et le pourtour méditerrannéen. Bien entendu, cette carte recoupe en partie celle du prix du mètre carré mais on reste étonné par le fait que l'Ouest français échappe au pire de cette crise inflationniste: il est probable que le lissage des données à l'échelle départementale fait disparaître un contraste probablement très fort entre les territoires métropolitains et leurs zones résidentielles périphériques (Rouen, Caen, Rennes, Nantes...) et les territoires ruraux plus éloignés comme l'Orne.
Alors que fleurissent, depuis peu, sur les réseaux sociaux de nouveaux appels à mobilisation des Gilets Jaunes avec un possible rapprochement entre employés et employeurs paupérisés par le choc de la crise énergétique, une "convergence des luttes" type "Bonnets rouges" bretons que n'espère surtout pas une gauche extrême qui croit pouvoir récupérer le mouvement de colère, la consultation de la carte proposée par France Info peut être très indicative:
Il est probable que l'Ouest français ne sera pas le premier à repartir à la conquête des rond-points mais la Normandie (sauf l'Orne) avec la façade picarde de la Manche fait partie des territoires les plus chers dans cet arc d'inflation relative puisque les cinq départements normands se retrouvent peu ou prou dans la moyenne nationale de l'inflation, soit +14% depuis un an.
Autrement dit cette carte interactive de France Info est celle du lait qui bout sous le couvercle de la casserole: un lait qui n'est pas forcément normand.
Un axe Paris-Lyon-Marseille plus cher que le reste de la France : c'est ce que montre la carte de l'indice des prix à la consommation au niveau départemental. Ainsi à Paris, les prix sont 19% plus chers que la moyenne nationale. C'est 7% du côté des Bouches-du-Rhône alors que les prix sont inférieurs de près de 5% à la moyenne nationale en Vendée, faisant de ce département le moins cher de France.
Voir ci-après, le détail de cette carte pour chaque département normand:
Commentaire de Florestan: