L'humeur d'Eric Valin: l'Axe Seine sans l'accès au foncier normand c'est du... vent!
L'humeur d'Eric Valin:
L'Axe Seine sans l'accès au foncier normand, c'est du... vent!
1) L'Axe Seine c'est le risque d'une exclusivité du développement normand sur ce seul sillon avec des limites opérationnelles vite trouvées sauf celles de la bêtise. On peut disperser les usines sur toute la Normandie mais il faut des liaisons routières, voire ferroviaires correctes et un débit 5G, rapide!
Sur l'accès au foncier: avec les écolos, les SAFER, les collectivités locales, les SCOT et les PLU, la commission du littoral, la code rural, etc... On développe plus l'administration que l'industrie.
En revanche, à Demangevelle (Haute-Saône), Poujoulat peut installer, sans tracasseries paprassières excessives, son usine de bois sur une friche fermée depuis une quinzaine d’années.
«L'État dépense des milliards d'euros pour soutenir la réindustrialisation. C'est génial. Mais où va-t-on mettre toutes ces usines demain, si plus personne n'a de foncier disponible ?», fait mine de s'interroger Virginie Carolo-Lutrot, la présidente de la communauté d'agglomération normande Caux Seine (Seine-Maritime).
Sur son territoire, la zone industrielle de Port-Jérôme 2 affiche complet, depuis que le chimiste américain Eastman a décidé d'y implanter sa plus grande usine de recyclage plastique en 2025. Des négociations sont déjà bien avancées avec deux autres entreprises pour occuper les ultimes hectares disponibles.
Et après ? La collectivité a déjà acheté 110 hectares de terrain pour développer un Port-Jérôme . «Sauf qu'avec le Zéro artificialisation nette, je vais devoir abandonner ce projet», se désole l'élue.
2) Macron a émis le voeu de faire un grand port maritime de Marseille à Lyon. On connait et on se marre. Car c'est une politique portuaire qui se résume à la massification et à l'affichage d'une efficacité logistique aussi douteuse qu'oublieuse des autres ports "autonomes", consulaires ou départementaux.
3) Politique: dans la fuite de la boutique LR des élus havrais du conseil régional depuis l'élection d'Eric Ciotti à la présidence du parti fondé par Nicolas Sarkozy, il ne faut y voir que ce que Damien Addad a très bien expliqué: une accentuation de la pente vers l'horizon d'Edouard Philippe au Conseil Régional.
Problème: suivre à pied la pente de l'estran à marée basse n'a jamais permis d'aller au-delà de l'horizon marin. Autrefois, les Normands avaient des navires pour avoir cette audace là...