Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 45 433
Derniers commentaires
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
17 octobre 2022

Langues régionales qui ne veulent pas mourir: le normand et le gallo? C'est le même combat!

Billet de Florestan:

La langue normande et le gallo, deux langues régionales d'oïl qui luttent pour ne pas disparaître!

Quand on approche Rennes, en traversant la forêt du même nom en roulant sur l'A84 l'autoroute gratuite qui mène de la Normandie vers la Bretagne on trouve cette signalétique:

3691353558

Avec pertinence, un citoyen breton pratiquant la langue "gallèse" ou "gallo" qui est l'authentique langue régionale de la Haute-Bretagne (celle qui est la plus proche de Paris et qui correspond aux actuels départements d'Ille-et-Vilaine et de la Loire-atlantique) met les points sur les "i" de certaines "approximations bretonnes"...

rennes - off-shore (hautetfort.com)

citation :

"Pour qui les ignore (et ce n'est pas une tare) cette double nomination de la ville sonne comme un hommage arraché de haute lutte par les défenseurs d'une identité bretonne bafouée par les siècles d'un jacobinisme terroriste. Ils eurent leur moment de gloire, dans les années 70, ces politiques breizh, quand ils firent sauter ça et là quelques pierres, quelques véhicules ou l'antenne-relais de Roc'hTrédudon. Il y avait parmi eux des agités chevelus porte-voix d'une cause un peu floue dans son programme idéologique, naviguant entre des revendications libertaires (ils se voyaient à l'extrême-gauche...) et d'autres identitaires (n'ayant sans doute pas totalement digéré le passé pétainiste de leurs prédécesseurs). Ils furent folkloriques, pour être franc, et un peu ridicules. Mais pour le moins avaient-ils des raisons de vouloir sauvegarder une langue, un patrimoine qu'ils sentaient menacés et jusque dans des limites excédant de beaucoup la géographie de l'Hitoire.

C'est sur ce point que, devant ce panneau, le voyageur connaissant le trompe l'œil qu'est la dénomination Bretagne sourit. En effet, nul n'a jamais parlé breton à Rennes. Ja-mais. Cette région était, sur le plan linguistique, scindée en deux.Traçant pour faire simple une ligne de Lannion à Vannes,  on dira que la partie orientale parlait breton ; la partie occidentale, c'est le pays gallo."

 

En conséquence de ce jacobinisme linguistique breton simplificateur, un collectif de défense de la langue gallèse, langue régionale de la Haute-Bretagne vient de se constituer:

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU GALO EN HAOTE-BERTEGN

Le collectif « Du galo en Bertègn » s’est constitué en réaction à la signature de la convention spécifique État-Région sur la période 2022-2027.

Le texte, qui engage un plan de sauvegarde ambitieux pour le breton et le gallo, est cependant marqué par une iniquité de traitement entre les deux langues sur leur visibilité dans l’espace public. Il est prévu de généraliser la signalétique français/breton dans de nombreux espaces de la vie publique, et notamment sur le réseau routier national dans toute la Haute-Bretagne.

Le gallo, lui, n’est mentionné qu’en complément ou à titre expérimental. Par une tribune signée par plus de 280 signataires, universitaires, personnalités, acteurs associatifs, artistes et élu.e.s locaux (sic!) (parmi lesquels : Philippe Blanchet, Marie Chiff’Mine, Daniel Giraudon, Ronan Le Coadic, Jean-Michel Le Boulanger, Yvon Le Men, Erik Marchand, Mona Ozouf, Charles Quimbert, Gilles Servat, Marthe Vassallo, Henriette Walter, Hamon-Martin Quintet…) et plus de 40 structures associatives (parmi lesquelles : l’Institut Culturel de Bretagne, Dastum, la Granjagoul, Ar Falz/Skol Vreizh…), le collectif demande le respect des droits culturels et linguistiques en Haute-Bretagne, territoire dont la langue historique traditionnelle est le gallo, à travers :

• Une prise en compte prioritaire de la territorialité des langues et des droits culturels dans l’élaboration des politiques linguistiques en Bretagne.

• La mise en place d’une politique de jalonnement et de signalétique bilingues spécifiques en faveur du gallo en Haute-Bretagne, et donc une adaptation de la mise en œuvre de la convention État-Région sur le sujet de la signalétique avant son application en Haute-Bretagne.

Du galo en Bertègn se veut constructif et demande un dialogue en ce sens avec les élu.e.s concerné.e.s (re-sic!) sur le sujet, ainsi qu’une coopération renforcée entre les acteurs du gallo et du breton.

Lire, ci-après, Le manifeste : « Du gallo en Haute-Bretagne. Pour le respect des droits culturels et linguistiques en pays gallo ».

Nous vous invitons à échanger lors d'une conférence de presse :

mercredi 19 octobre à 10h30 au Club de la Presse, à Rennes.


En lisant ce manifeste de défense du "gallo", il suffit de remplacer le mot "gallo" par "normand" et on aura une analyse qui pourrait concerner le cas normand à ceci près que dans notre malheur normand nous sommes seuls avec nous-mêmes dans toute notre diversité locale ou bocaine des îles de l'Ouest du Cotentin au Pays de Caux car nous n'avons pas à gérer les conséquences d'une mythomanie linguistique identitaire régionale à caractère monomaniaque...

Capturegallo1

Capturegallo2

Capturegallo3

 

Capturegallo4

 

Publicité
Publicité
Commentaires
F
La Bretagne galèse refuse de tomber dans le panneau!<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.20minutes.fr/faits_divers/4031958-20230410-bretagne-panneaux-disparus-retrouves-carhaix-vol-revendique
Répondre
B
Effectivement c'est pareil pour les communes de la Loire Atlantique que les intégristes ont décidé de doubler le nom en breton. <br /> <br /> Dans le Morbihan, tout est traduit, on en est même à doubler les permis de construire (un en français, un en breton) pour les constructions des collectivités. Par contre, des locuteurs bretons, pas vus, pas croisés, pas entendus..
Répondre
G
c'est un peu la même chose en Normandie, les pancartes en double affichage traduisent souvent le parler bas normand du cotentin et non le cauchois...
Répondre
C
C 'est vrai que le Roazhon ( Rennes donc ) est une vaste blague<br /> <br /> Heureux de lire que des Bretons le reconnaissent
Répondre
Publicité