LE CRETINISME LOCALISTE QUI SEVIT TANT A CAEN, ROUEN OU LE HAVRE, le manque d'ambition, de dynamisme et de vision commune et partagée au niveau métropolitain normand encourage la fuite des jeunes normands post-bac les plus talentueux et ambitieux aggravant ainsi la CRISE DEMOGRAPHIQUE NORMANDE pointée par les experts de l'INSEE de Normandie.
UNE VRAIE CATASTROPHE que le conseil régional et son exécutif ne sauraient éviter seuls car il faudrait une grande politique publique normande d'attractivité démographique et de la jeunesse normande conduite par les principales collectivités territoriales normandes sous l'égide du Préfet et du Président de région dans le cadre voulu par le législateur de la loi "MAPTAM" de 2015 qui avait prévu la réunion régulière d'une Conférence Territoriale de l'Action Publique... Or, depuis la réunification de la Normandie au 1er janvier 2016, ce G9 NORMAND rassemblant la Région, les cinq départements, la métropole de Rouen et les agglos de Caen et du Havre, n'est s'est jamais réuni.
La Normandie perd des habitants: il est temps d'actionner en même temps et de façon coordonnée tous les leviers disponibles du côté des pouvoirs publics de l'Etat et des territoires concernés avant qu'il ne soit trop tard!
Les Normands sont de moins en moins nombreux et vivent moins longtemps que la moyenne
L'Insee a dévoilé son bilan démographique 2021 de Normandie. La région a perdu 28 000 habitants en cinq ans et dispose d'une des plus courtes espérances de vie du pays.
« Depuis 2016, la population normande n’a cessé de diminuer et tous les indicateurs tendent à la continuité » de cette tendance. Ce sont les conclusions de Mathieu Léger, chef de la division collectivités territoriales, à l’Insee Normandie.
28 000 habitants de moins en 5 ans
L’Institut national de la statistique et des études économiques présentait ce mercredi 7 septembre 2022 son bilan démographique 2021 pour la Normandie.
En une année, la région a perdu 6 100 habitants, et depuis cinq ans ce sont 28 000 personnes en moins, l’équivalent de villes comme Dieppe ou Saint-Étienne-du-Rouvray. Sa trajectoire démographique est la deuxième plus défavorable du pays sur la période 2016-2021 (- 0,7 %), après la Bourgogne-Franche-Comté (- 0,9 %).
La résultante de trois facteurs selon Mathieu Léger :
- le vieillissement de la population : 22,9 % de la population a plus de 65 ans,
- le départ des jeunes : les moins de 20 ans ne représentent que 23% de la population,
- la mortalité qui reste plus élevée que la natalité, même si les naissances ont légèrement augmenté l’année passée.
L’une des plus mauvaises espérances de vie
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne fait pas si bon vivre que cela en Normandie. L’espérance de vie à la naissance est la plus faible du pays, juste devant les Hauts-de-France, à 78,2 ans pour les hommes et 84,6 ans pour les femmes. Les deux valeurs étant un point en-dessous de la moyenne nationale.
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La Seine-Maritime et le Calvados se maintiennent
Mauvaise élève encore, la Normandie est la seule région de France métropolitaine à n’avoir aucun département en croissance démographique.
Seuls les départements de Seine-Maritime et du Calvados parviennent difficilement à maintenir les niveaux des années précédentes. « À la différence des autres départements, leurs offres universitaires ou dans le secteur de l’emploi leur permettent d’être encore attractifs », conclut Mathieu Léger.
bbb
Baisse de la population en Normandie : l’équivalent de la ville de Dieppe perdu en cinq ans
La population normande a continué de baisser en 2021, selon une étude de l’Insee dévoilée le 7 septembre 2022. La tendance se confirme pour la sixième année consécutive. Avec une estimation de 3,3 millions de Normands au 1er janvier 2022, la région affiche une perte de 30 000 habitants depuis 2016.
La région, qui compte 3 307 300 habitants (5 % de la population française), continue d’en perdre pour la sixième année consécutive. La Normandie se maintient au 10e rang des régions de France devant la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire et la Corse. « Mais elle est confrontée à la seconde plus forte baisse démographique sur les cinq dernières années », observe Mathieu Léger, directeur adjoint du service Études de l’Insee Normandie. La tendance d’une Normandie qui s’étoffe s’éloigne encore puisque la dernière hausse de population remonte à 2015.
30 000 habitants perdus en 5 ans
« En cinq ans, la Normandie a perdu l’équivalent de la population totale de Dieppe ou de Saint-Étienne-du-Rouvray », compare le statisticien. Les cinq départements se sont “vidés” d’environ 30 000 habitants (-0,7 %) entre 2016 et le 1er janvier 2022. Alors que la France continue de compter toujours plus de Français (+0,3 % en moyenne chaque année). La trajectoire démographique de la Normandie est même la deuxième la plus défavorable dans le pays, après la Bourgogne-Franche-Comté. Une médaille d’argent dont on se passerait bien puisqu’elle se traduit, sur la seule année 2021, par la perte de 6 100 habitants (-0,2 %) et 4 500 en moyenne depuis cinq ans. Cette baisse résulte d’un déficit migratoire de 2 600 personnes (différence entre le nombre de personnes qui se sont installées sur le territoire et le nombre de celles qui l’ont quitté) et d’un solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) négatif estimé à 3 500 personnes. « La Normandie n’est pas une région qui garde ses étudiants et les jeunes actifs », avance Mathieu Léger.
Un tiers des moins de 35 ans nés en Normandie vivent... dans une autre région
Ça stagne en Seine-Maritime et dans le Calvados
Si on penche la loupe sur chaque département, la situation est, somme toute, assez hétérogène. Les deux départements les plus peuplés, la Seine-Maritime (1 253 600 habitants, 38 % des Normands) et le Calvados (695 300, 21 %), montrent, en 2021, des évolutions stables. « C’est là où se trouvent les pôles universitaires et les bassins d’emploi les plus importants », pointe Mathieu Léger. Leurs soldes migratoires et naturels se compensent presque totalement. L’équilibre en Seine-Maritime s’explique par un nombre de naissances plus élevé que celui des décès montrant un solde de 590 habitants. Le Calvados, lui, maintient la barre grâce à un solde migratoire relativement élevé (+ 940 habitants).
Ça baisse dans l’Eure, l’Orne et la Manche
Les départements de l’Eure (593 900 habitants, 18 % des Normands), de la Manche (491 300, 15 %) et de l’Orne (273 200, un peu plus de 8 %) enregistrent, quant à eux, une baisse assez prononcée de leur population en 2021. C’est l’Orne qui trinque le plus avec une baisse de sa population de l’ordre de 0,8 %, marquée à la fois par un solde naturel de – 1 600 habitants et un solde migratoire de – 600 habitants. L’Eure et la Manche sont sur une baisse similaire de leur population (- 0,3 %). Mais les causes sont différentes. Dans l’Eure, on enregistre beaucoup plus de départs que d’installations puisque le solde migratoire est déficitaire de 2 000 habitants. La Manche, elle, présente un solde migratoire légèrement positif mais il ne compense pas un solde naturel déficitaire de 1 870 habitants.
Décès, naissances et vieillissement
Alors que le nombre de décès baisse en France métropolitaine en 2021 (- 2,4 %), il progresse toujours en Normandie (+ 0,2 %). Le solde naturel reste donc négatif et plus de trois fois supérieur à celui observé avant la pandémie de Covid-19 (- 950 habitants en 2019 et – 3 600 en 2020 et 2021). Mais, les deux départements normands les plus jeunes, l’Eure et la Seine-Maritime, voient, eux, leur nombre de décès diminuer avec respectivement – 4,9 % et – 1,1 %.
Du côté des naissances, en 2021, leur nombre a augmenté par rapport à 2020 et c’est une première depuis 2010. Mais le niveau atteint (33 000 nouveau-nés) reste historiquement faible et inférieur à celui de 2019 (33 600). L’Orne (- 5,6 %) et l’Eure (- 1,2 %) sont les seuls départements normands où les naissances continuent de chuter.
Le vieillissement des Normands, lui, s’accélère encore. En 2021, les 65 ans et plus représentaient 22,9 % de la population régionale totale (contre 22,5 % en 2020), soit 1,7 point de plus qu’en France métropolitaine. La part de personnes âgées en Normandie a dépassé depuis 2003 celle du niveau national et l’écart ne cesse de se creuser. La part de jeunes de moins de 20 ans continue, elle, de diminuer à un rythme plus rapide que dans toute la France. En 2021, les moins de 20 ans ne représentaient plus que 23,2 des Normands (23,4 % en 2020).
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