Revue de presse normande au 12 juillet 2022:

Projet de "cinéscénie" historique "Hommage aux héros": comme on ne fera jamais un Puy-du-Fou du communisme ou du socialisme, les élus régionaux de gauche expriment encore leur opposition jalouse à ce projet québécois d'histoire publique soutenu par Hervé Morin...

https://www.ouest-france.fr/d-day/hommage-aux-heros-les-socialistes-de-normandie-sont-toujours-contre-le-projet-9654fff8-01b8-11ed-8eb0-a8ab850b8757

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Les neuf élus du groupe socialiste, républicain et citoyen du conseil régional de Normandie réaffirment leur opposition au projet « Hommage aux héros », annoncé pour 2025 à Carentan-les-Marais (Manche).

Les derniers détails de ce grand site immersif sur l’histoire du Débarquement et de la Bataille de Normandie ont été présentés le 30 juin 2022 par ses quatre promoteurs.

Pour les élus socialistes, « le sens même de ce projet ne répond pas aux enjeux de la problématique mémorielle […] La transmission aux nouvelles générations serait mieux assurée par des voies pédagogiques distinctes d’un tourisme spectacle (tel qu’au Puy du Fou), jugé hollywoodien par certains, et d’une marchandisation qui ne paraît pas à d’autres être le meilleur chemin culturel de la modernité affichée par les partisans du projet. »

« Cannibaliser les autres sites »

Autre inquiétude : la question économique. « Le paysage mémoriel est très diversifié voire saturé. Avec des tarifs commençant à 28,50 € pour seulement 45 minutes et une ouverture sur seulement la moitié de l’année, le modèle économique est loin d’être établi. Ce projet ne ferait que cannibaliser les autres sites et nous faire avancer à marche forcée vers une industrialisation du tourisme de mémoire. »

Pour l’opposition d’Hervé Morin, président de la Normandie, le rôle de la Région plutôt que de soutenir ce projet « serait d’être le chef de file d’une coordination à caractère pédagogique notamment des acteurs de ces lieux en prévision du 80e anniversaire. »

« Un projet dissonant avec le classement au patrimoine de l’Unesco »

Ces élus posent aussi la problématique environnementale. Le projet prévoit d’occuper un espace de 37 hectares. « Nous pensons que d’autres priorités pour l’usage d’un foncier de plus en plus rare peuvent être mises en débat par les collectivités locales concernées. »

Dernière raison de leur opposition : la démarche du classement des plages au patrimoine de l’Unesco. « Les dimensions environnementales, historiques et citoyennes sont les fondements de ce classement. Cet Hommage aux héros nous paraît dissonant de ce point de vue. »

Commentaire de Florestan:

C'est moins ce projet québécois que l'implantation des éoliennes au large des plages du Débarquement qui montre une véritable "dissonance" avec l'idée d'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO qui reste, aussi et surtout, rétive à classer des sites d'histoire militaire dans sa prestigieuse liste...


 Dans le cadre du petit festival "Notes et paroles" organisé au temple de Luneray (Seine-maritime), nous avons noté, ce 13 juillet 2022, une conférence qui sera donné par Yves Bonnet sur le pasteur Jean Médard, résistant normand pendant la Seconde guerre mondiale:

https://www.lecourriercauchois.fr/actualite-321161-au-temple-de-luneray-le-festival-notes-et-paroles-reprend-pendant-tout-l-ete

Le pasteur Andrew Rossiter ne sera plus présent mais la programmation culturelle au temple de Luneray continue avec une nouvelle édition du festival Notes et parole

L'événement a démarré jeudi par un concert baroque produit par les Ateliers de musique ancienne sur quelques œuvres choisies autour du thème "Liquide".

Une conférence est prévue mercredi 13 juillet à 20 h 30 sur le pasteur Jean Médard, qui officiait à Rouen et a été un grand résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette conférence sera animée par Yves Bonnet qui relatera l'histoire passionnante d'un esprit libre qui a marqué son temps.

Vendredi 22 juillet, ce sera un concert animé par le duo Moonbirds live, avec John et Sharon. Jeudi 11 août, Hervé Bosquier animera une conférence sur les protestants et l'affaire Dreyfus.

Enfin le bouquet final, ce sera un concert vendredi 26 août avec le stage de la Maîtrise de Seine-Maritime sous la baguette de Solène Duparc.

Voir aussi:

http://www.ajpn.org/personne-Marie-Medard-7846.html


 Philippe TORRETON, fier d'être normand, a décidé de ramer pour Rouen, capitale européenne de la culture en 2028... Problème: il ne semble pas encore savoir qu'il a pris place non pas dans un drakkar mais plutôt dans une... galère!

https://www.relikto.com/2022/07/12/philippe-torreton-cette-candidature-doit-permettre-lecriture-dune-philosophie-culturelle-future/

Comédien exigeant, physique et généreux, au théâtre, au cinéma et à la télévision, Philippe Torreton s’empare autant de textes classiques que contemporains. Il a récemment été un magnifique Galilée. Il va retrouver l’écriture de Fabrice Melquiot avec Lazzi, un duo formé avec Vincent Garanger. Homme engagé, il est de plusieurs combats. Il est un des parrains de Rouen Seine Normandie 2028 qui porte la candidature de la ville pour devenir capitale européenne de la culture. Entretien.

Que peut offrir à une ville comme Rouen une telle candidature ?

C’est l’occasion de lancer des grands projets, de réfléchir à ce qui peut être associé à Rouen au niveau culturel, mais pas seulement. Le domaine culturel n’est pas une zone étanche. Tous les acteurs peuvent être intégrés. La culture peut parler de l’industrie. L’essentiel est de se demander comme va résonner ce territoire dans les années à venir. Je passe ma vie sur les routes et je vois bien les villes où l’activité culturelle est importante. On ne finira jamais de vanter l’énergie culturelle. C’est une activité ruisselante qui doit occuper tout le monde. Cela va de pair avec l’économie, le social… La culture est synonyme de bien-être. Elle a ce rôle.

Quel parrain souhaitez-vous être ?

Pour l’instant, je ne sais pas trop à quelle sauce on va me croquer. Je le verrai dans les mois à venir. Je suis très honoré que ma ville pense à moi.

Est-ce que cela participe au développement des droits culturels ?

Ce serait tellement bien si je pouvais intervenir sur cette partie. Depuis deux ans, je mène des ateliers dans des classes de CM2. Je dis aux enfants : si vous voulez continuer à faire du théâtre, nous avez le droit de le demander. Le premier des droits culturels, c’est l’accessibilité. Et c’est un travail sans fin. Nous ne pouvons pas rester entre nous. C’est pourtant dramatiquement le cas. Il faut développer la culture de proximité. Nous devrions avoir tous une salle à un quart d’heure de chez nous. Ma grand-mère m’a raconté qu’il y avait un théâtre à Beuzeville dans l’Eure quand elle était jeune fille. Il a été transformé en cinéma, puis en maison de retraite. Il faut revenir à cela, à cette proximité pour ne pas avoir besoin de faire 50 kilomètres pour aller voir une pièce de théâtre. Il faut aussi jouer plus longtemps dans les lieux, oser la durée. Pourquoi pas pendant un mois ? Le temps que l’information circule et que les artistes se familiarisent avec la ville. De toute façon, on n’en fera jamais assez pour la culture.

Est-ce que l’économie du spectacle vivant permet cette durée ?

On a privilégié la création plutôt que la diffusion. Les directions de CDN ont cette mission de turnover des spectacles. On devrait un peu réduire la voilure de la création pour augmenter l’exploitation des spectacles.

Vous souleviez la question géographique. Est-ce le seul obstacle ?

Non, bien sûr. Quand j’ai été engagé à la Comédie-Française, j’ai invité ma mère. Elle m’a répondu qu’elle ne pouvait venir parce qu’elle n’avait pas de robe. Elle pensait qu’il fallait sortir avec les colliers de perles. Aller dans un théâtre, ce n’est certes pas simple mais pas si compliqué. Il faut savoir que l’on veut faire d’un lieu et comment on le fait vivre. Il devrait un endroit où on peut y entrer tous les jours pour aussi y boire un café, faire ses devoirs, brancher son ordinateur, s’y mettre au frais quand il fait chaud et s’y mettre au chaud quand il fait froid. Pourquoi pas y acheter des livres ? Il y a plein de choses à imaginer. Cette question me touche beaucoup. Est-ce que j’ai le droit ? Est-ce que le théâtre est fait pour moi ? C’est le combat de ma vie. Cela a un lien avec le choix des pièces, la façon de jouer. Je veux que tout le monde me comprenne et m’entende. Si une personne ressort d’un théâtre et n’a rien compris, c’est que l’on s’est trompé.

À quel moment ces questions se sont-elles imposées à vous ?

Un comédien doit être un pédagogue. Je passe toujours beaucoup de temps avec un texte. Je dois parce que je le donne à entendre. Je prête de moins en moins d’attention à la notion de personnage. Je me fous de porter un chapeau ou une moustache, de jouer Cyrano en jogging et en basket. Tout dépend de ce que l’on dit. Le texte, avant tout ! 

Cette saison, le public n’est pas revenu aussi nombreux. 

Toute la profession a souffert. Il y a eu une réticence. Quand on brise un tel lien, cela risque d’être long à renouer. Je suis optimiste. Le public va revenir. Le théâtre, c’est l’unicité. C’est ce soir et maintenant et cela ne sera plus jamais. À nous d’être malins pour faire passer ce message. Il faut éviter l’entre-soi. Pour cela, il faut commencer très tôt à aller au théâtre.

Les enfants ont été aussi privés de sorties culturelles.

Je comprends les mesures sanitaires. Je n’aurais pas aimer être président de la République. Éviter les masses, je peux l’entendre mais ne pouvions-nous pas inviter les personnes qui ne viennent jamais ? Avec des masques et en respectant les distanciations, bien sûr. J’aurais aimé jouer devant 30 personnes qui ne sont jamais allées au théâtre. J’ai vraiment regretté cela. Ce n’était pas faire une grosse fête mais un dîner en tête-à-tête. C’est comme si un cœur avait arrêté de battre. J’ai été empêché dans mon travail. C’est même plus qu’un travail. C’est une mission. Je me sens animé par une mission de faire entendre et comprendre un texte. Cette candidature doit permettre l’écriture d’une philosophie culturelle future pour savoir avec quoi veut-on que rime Rouen.

Commentaire de Florestan:

Rouen rime avec Caen et donc avec toute la Normandie. Torreton a, comme souvent, le mot juste: il faut sortir de l'entre-soi... Notamment à Rouen!


 Idée tendance pour les vacances: ne jamais prendre l'autoroute, surtout en Normandie!

https://www.paris-normandie.fr/id324578/article/2022-07-11/le-peage-jamais-sur-la-route-des-vacances-en-normandie-ils-contournent?utm_source=mailing&mgo_eu=b00E80C&mgo_l=2a01c8d3-1933-473c-817b-51a3d8804460.3.0&utm_campaign=mediego-matin&utm_medium=email

« Le péage, jamais ! » : Sur la route des vacances en Normandie, ils contournent l’autoroute

Normandie. Sur la route des vacances, certains snobent l’autoroute pour des raisons économiques évidentes liées au contexte du pouvoir d’achat malmené. Une tendance qui commence à prendre forme aussi pour goûter à un mode de vie tranquille.

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 Des éoliennes enfin utiles? Grâce à une invention normande et rouennaise...

https://www.paris-normandie.fr/id324334/article/2022-07-11/video-une-premiere-en-france-des-ascenseurs-propulses-grace-des-eoliennes-de?utm_source=mailing&mgo_eu=b00E80C&mgo_l=2a01c8d3-1933-473c-817b-51a3d8804460.5.1&utm_campaign=mediego-matin&utm_medium=email


 Après l'agression d'un contrôleur, des trains suspendus en gare de Rouen...

https://www.ouest-france.fr/normandie/normandie-un-conducteur-de-train-agresse-des-agents-sncf-exercent-leur-droit-de-retrait-5c495c80-0129-11ed-9acd-64e50fce31e3


 A Echauffour dans le pays d'Ouche ornais, la famille Mulliez apprend à ses dépens qu'une éolienne ça fait du bruit surtout lorsqu'on est obligé d'habiter à proximité. Moralité: une éolienne qui ne fait pas de bruit est une éolienne qui ne tourne pas et une éolienne qui ne tourne pas même lorsqu'il y a du vent pour la faire tourner n'a aucun intérêt...

https://www.ouest-france.fr/normandie/echauffour-61370/orne-restriction-pour-les-eoliennes-du-parc-d-echauffour-0983c0a2-ff6d-11ec-a772-a209d8033673

La tierce expertise acoustique réalisée sur le parc éolien d’Échauffour, dans l’Orne, en avril et juin 2021, puis entre novembre et avril 2022, est terminée. Les conclusions et préconisations ont été rendues le 24 juin 2022. Selon les recommandations du tiers expert, un nouveau plan de bridage acoustique, qui consiste à modifier l’angle d’incidence du vent sur l’éolienne pour diminuer sa vitesse et ainsi réduire les émissions sonores, va être défini. « Ce plan de bridage imposera un fonctionnement bien plus restrictif pour prévenir tout dépassement des seuils réglementaires de jour comme de nuit », précise la préfecture.

Une réunion de concertation sera prévue

Le 21 juillet prochain, un arrêté préfectoral sera proposé dans ce sens à la commission départementale de la nature, des paysages et des sites. « Ce projet d’arrêté préfectoral imposera le nouveau plan de bridage à l’exploitant et instaurera, dans la durée, un comité de suivi de site et de concertation associant les élus, les riverains et l’exploitant », poursuit la préfecture. Une nouvelle réunion de concertation sera prévue à la rentrée pour échanger sur les remarques éventuelles.

Depuis la mise en service du parc éolien, doté de cinq éoliennes, au printemps 2019, des riverains se plaignent du bruit occasionné par les machines.


 Dans la dernière édition de sa Chronique de Normandie, (n° 756) Bertrand Tierce interpelle nos "grands" élus normands en leur posant une question pas si bête:

Pourquoi faire deux politiques publiques de contractualisation de finances et de projets avec les territoires alors qu'il serait plus simple et plus efficace de n'en faire qu'une seule? Bertrand Tierce cible, le spécialiste normand du localisme départementaliste, en l'occurrence Jean-Léonce Dupont le président du Calvados qui vient d'annoncer sa propre politique de solidarité territoriale dans le périmètre de son seul département après qu'Hervé Morin a fait la même chose au niveau régional normand...

Décidément, le localisme ça les rend vraiment crétins! Et pour les forcer à coopérer structurellement et financièrement l'intérêt commun de la Normandie, ils s'en fichent sauf quand ils purent en transformer la moitié orientale en une boutique partisane sectaire: on se souvient que dans les années 1990-2000, sous l'impulsion de Laurent Fabius, les grandes collectivités de l'ex-Haute-Normandie (la région, les deux départements et l'agglomération de Rouen) avaient mis tous leurs budgets d'investissement en commun pour créer une force de frappe inédite dans le cadre de ce qui avait appelé l'accord "276"...

On a cru, un moment, dans les années qui avaient suivi la réunification normande (2016) que cet exemple précurseur du "276" allait être généralisé à l'ensemble des cinq départements, de la région et des trois grandes communautés urbaines de Normandie: mais c'est trop demandé aux cerveaux de nos politiciens qui ne fonctionnent pas comme le cerveau d'un être humain normal!

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Jean-Léonce Dupont, président du Calvados, l'homme politique normand qui a le cerveau, semble-t-il, monté à l'envers!

Mais Bertrand Tierce prévient: l'Etat central va accroître son désengagement financier ce qui implique qu'il n' y aura, à terme, pas d'autres solutions que d'organiser avec la région la grande solidarité financière normande que ces Messieurs des départements continuent de refuser, à commencer par Monsieur Dupont du Calvados, pour ne serait-ce conserver les capacités actuelles d'investissement!

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Autre adepte du localisme normand:

LNPN. Bertrand Bellanger, le président de la Seine-maritime tient à montrer qu'il est capable d'écrire tout seul comme un grand sa lettre à la Mère Noëlle Borne...

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