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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
13 juin 2022

Les derniers exploits de Dame Catherine Morin-Desailly: organiser une grève de musiciens normands pour la fête de la Musique?

Billet de Florestan:

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas! Le réel est ainsi fait, à l'instar de nos quétons, bouris et autres bodets: on a beau s'échiner contre le pauvre animal si celui-ci refuse d'avancer, il n'avancera pas! De même, faire entrer un carré dans un cercle ou l'inverse c'est compliqué... Quant à pousser une brouette avec des roues carrées, cela reste possible mais uniquement lors d'une performance artistique conceptuelle!

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Archive de l'Etoile de Normandie:

http://normandie.canalblog.com/archives/2019/02/09/37087303.html

Madame Catherine Morin-Desailly, grande prêtresse de la culture en "région Normandie" (sans en avoir officiellement la fonction exécutive), impose ses vues au réel comme certains artistes dits créateurs qui se prennent pour des dictateurs... Et tandis que certains coulent des bronzes improbables, Madame Morin-Desailly aime déposer ses EPCC (Etablissement Public de Coopération Culturelle) un peu partout y compris sur les pieds des artistes et des professionnels directement concernés.

Nous avions déjà parlé ici de l'oeuvre conceptuelle cacophonique en cours d'élaboration chez le cabinet de plasticiens institutionnels Morin-Desailly et associés consistant à fusionner dans une même masse informe l'orchestre de l'opéra régional de Rouen et l'orchestre régional de Normandie qui font, dans la réalité régionale, des choses bien différentes: un enfer pavé de bonnes intentions le devient lorsque l'apprenti sorcier démiurge décide de tout mélanger dans l'ordre de la réalité.

Et le désordre et la confusion, la réalité déteste ça! On le sait depuis les sages philosophes de l'antiquité grecque et Blaise Pascal nous avait averti aussi: malheur à ceux qui confondent l'ordre des choses!

En attendant, sourde comme un pot, Madame Catherine Morin-Desailly tient à la réalisation de son chef d'oeuvre: tant pis pour les musiciens concernés qui ne sont pas écoutés! Tant pis pour la fragile transmission sur l'ensemble du territoire normand d'un patrimoine musical classique européen menacé de disparition par le grand remplacement culturel à venir...

Dernier écho dans la presse régionale (Paris-Normandie, 11 juin 2022):

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 Commentaire de Florestan:

Par pitié! Prière de ne pas fusionner n'importe qui avec n'importe quoi ou l'inverse! La solution de bon sens serait de faire grossir l'actuel orchestre de l'opéra de Rouen scène lyrique nationale pour qu'il soit possible d'avoir à Rouen et en Normandie un véritable orchestre national de région respectant le cahier des charges précis d'une telle institution, un cahier des charges connu et reconnu par les musiciens professionnels et leurs syndicats.

Cela impliquerait que cette structure d'intérêt général pour toute la Normandie et son rayonnement soit financée non plus seulement par la région mais aussi par la métropole de Rouen et les cinq départements normands.

En conséquence, il faudrait redessiner le périmètre d'action de cet orchestre national de région basé à Rouen avec l'actuel orchestre régional de Normandie, plus petit basé à Mondeville près de Caen et qui fait, actuellement, le travail indispensable de diffusion du répertoire de la musique classique dans tous les territoires normands... Sans oublier le 3ème orchestre normand dont on ne parle jamais: l'orchestre symphonique du conservatoire de Caen.

Assumer ce paysage musical institutionnel normand, en optimiser les atouts voilà qui serait plus sage que de vouloir fusionner à toute force deux orchestres aux cultures et pratiques totalement différentes.

Lire aussi cet article d'Antoine Pecqueur, tiré de la lettre du musicien (9 juin 2022)

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Préavis de grève à l’Opéra de Rouen
Selon nos informations, les musiciens rouennais ont déposé un préavis pour la représentation du 14 juin de La Flûte enchantée de Mozart. Ils veulent ainsi montrer leur opposition au projet de fusion de leur phalange avec l’Orchestre régional de Normandie.
La tension monte encore d’un cran à l’Opéra de Rouen. Après avoir annoncé en avril s’opposer à l’unanimité avec leurs collègues de l’Orchestre régional de Normandie au projet de fusion des deux structures, les musiciens rouennais viennent de déposer un préavis de grève pour la représentation du 14 juin de La Flûte enchantée de Mozart. « Cela faisait vingt ans que l’Orchestre n’avait pas déposé un préavis de grève », nous confie un musicien. Un autre ajoute : « On se doit de se battre. Il faut impérativement s’activer pour faire reculer Hervé Morin ». Ce dernier, président de la région Normandie, compte accélérer la fusion pour en faire un symbole politique. Quitte à se mettre l’ensemble des musiciens à dos et leurs syndicats (SNAM-CGT, FO).
Approche pédagogique
Même s’ils n’ont pas de spectacle ce jour-ci, les membres de l’Orchestre régional de Normandie ont également déposé un préavis de grève. Ils viendront tracter avec leurs collègues rouennais sur le parvis de l’Opéra. Le but n’est surtout pas de braquer les spectateurs. « Nous voulons leur expliquer pourquoi nous rejetons la fusion. Nous distribuerons ainsi des tracs avec des QR code. Le but est d’être le plus pédagogique possible », nous dit un musicien. Sur les flyers figurent les principaux griefs : appauvrissement de l’offre musicale, absurdité écologique, hausse des coûts pour moins de concerts…

Un enjeu national
« L’objectif est de se remettre à la table des négociations. Nous ne sommes pas contre des collaborations ponctuelles entre les deux orchestres », souligne un autre musicien. Mais tous veulent alerter contre le risque que fait peser cette fusion sur l’ensemble du paysage musical français. D’autant que les chevilles ouvrières de ce projet ont un rayonnement qui dépasse la seule Normandie : Loïc Lachenal, directeur de l’Opéra de Rouen, est vice-président du syndicat professionnel des Forces musicales, et Catherine Morin-Desailly, sénatrice de Seine-Maritime, est présidente de l’Association française des orchestres. « Si la fusion se fait, cela créera une jurisprudence. On peut déjà imaginer des scénarios similaires dans le sud de la France », met en garde un musicien, avant d’ajouter : « On se bat pour le métier ». 
A travers cette mobilisation, les musiciens normands veulent interpeller la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. «Quelle politique musicale souhaite-elle pour le pays ? Et compte-elle laisser des collectivités détricoter la vie culturelle ? », interpelle un musicien. Désormais, la balle est donc aussi dans le camp de la Rue de Valois.
Voir enfin, cette chronique diffusée sur l'antenne de France Musiques, le 10 juin 2022:
À Caen et Rouen, les musiciens en grève contre la fusion de leurs orchestres
Par Louis-Valentin Lopez Publié le vendredi 10 juin 2022 à 18h46
www.radiofrance.fr
"La fusion se traduirait par un appauvrissement musical et culturel pour les Normands", estiment des musiciens, qui ont déposé un préavis de grève pour le mardi 14 juin. Annoncé à l’automne 2021, le grand projet de fusion des deux orchestres normands hérisse leurs musiciens. Ces derniers viennent de déposer un préavis de grève, pour la journée du mardi 14 juin. "Nous considérons que nous sommes des orchestres complémentaires, pas concurrents, et que la fusion se traduirait par un appauvrissement musical et culturel pour les Normands", argumente Teona Kharadze, violoniste au sein de l'orchestre de l'Opéra de Rouen, interrogée par France Musique. Une crainte s'exprime, notamment : la disparition à court terme de l’orchestre régional de Normandie, composé de 18 musiciens "qui font un travail essentiellement sur l’ancienne Basse-Normandie, se déplacent dans les petites salles, les églises et les villages..." (ndlr: c'est en partie faux, l'ORN est le seul orchestre payé par la région qui met en oeuvre dans sa pratique la réunification normande...)
À eux deux, l’orchestre régional de Normandie (à Caen), et l'orchestre de l'Opéra de Rouen (composé pour sa part de 50 musiciens) donnent 600 concerts par an. "Un chiffre qu'il serait compliqué d'atteindre si nous fusionnions dans une même structure", juge la violoniste, syndiquée à la Samhn (Syndicat des Artistes Musiciens de Haute Normandie). La région proposait aux musiciens, en dépit de la fusion, de garder les deux sites, à Caen et à Rouen. "Mais entre les deux villes, il faut compter deux heures de route ! Créer un seul orchestre symphonique avec de musiciens qui habitent si loin les uns de autres, cela paraît compliqué."
Par cette fusion, les élus aimeraient aussi décrocher à terme le convoité label d'"Orchestre national en région". Là encore, "le label est sans doute beau et prestigieux, mais nous pensons que si nous travaillons sur deux sites différents, nous ne pourrons pas atteindre la qualité requise", redoute Teona Kharadze.
"Nous ne faisons pas cette grève de gaieté de coeur"
"Notre demande est claire : l’arrêt du projet de fusion tel quel", abonde Nicolas Musset,contrebassiste et flûtiste à l'Opéra de Rouen. "Et nous ne faisons pas cette grève de gaieté de cœur. Le 14 juin, c’est la troisième représentation de La Flûte Enchantée à l’Opéra de Rouen, donc pour les musiciens, c’est un crève-cœur de ne pas être sur scène et de ne pas accueillir notre public." Uneexpérimentation, menée pendant 5 ans, a permis aux deux formations de seproduire ensemble à 16 reprises. "Notre volonté est de continuer ce travail derapprochement entre les deux orchestres. Il y a un avenir souhaitable pour des rapprochements ponctuels, sans aller jusqu'à la fusion", juge Nicolas Musset, aussi membre du SN3M-FO (Syndicat National des Musiciens et du Monde de laMusique)."Séparément, les deux orchestres ne peuvent pas jouer un certain répertoire, dit symphonique", avançait en fin d'année dernière Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission culture au Conseil régional, interrogée par nos confrères de France Bleu Normandie. "Pourquoi ce qu'on pouvait faire séparés, on ne pourrait pas le faire ensemble ?", se questionnait de son côté Hervé Morin, président du conseil régional de Normandie. "Tout le monde conservera  sa place", assurait-il aussi à propos du personnel d orchestres.
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