Revue de presse normande ciblée sur quelques échos (assez faibles) des prochaines élections législatives avec une campagne médiatique quasi inexistante sauf dans la 6ème du Calvados où Elisabeth Borne, la Première ministre provisoire s'est présentée...
280 candidats se présentent sur les 28 circonscriptions normandes.
Seule originalité normande: La majorité régionale du Centre et de la Droite présidée par Hervé Morin présente une vingtaine de candidatures sous l'étiquette "Normandie conquérante" dans l'espoir de constituer un collectif de députés normands à l'Assemblée Nationale (nous avons déjà parlé ici-même).
François Bayrou découvre la marmite dieppoise...
Les Gilets Jaunes normands reviennent sur les ronds-points: on évitera d'étaler ici son racisme social!
Un candidat souverainiste se présente dans la 3ème circonscription de la Seine-maritime:
Le vote musulman communautaire ça existe, y compris en Normandie: méfité !
https://www.paris-normandie.fr/id313934/article/2022-06-08/legislatives-2022-ouarda-elatrassi-candidate-udmf-dans-la-3e-circonscription-de
Bon courage à la jeunesse!
https://actu.fr/normandie/rouen_76540/legislatives-a-rouen-celine-vitard-candidate-du-poid-jeune-parti-en-rupture-avec-la-ve-republique_51443773.html
Dans la 9ème circonscription de la Seine-maritime: l'embarras du choix...
https://www.francebleu.fr/infos/politique/elections-legislatives-revivez-notre-emission-speciale-dans-la-9eme-circonscription-de-la-seine-1654693755
Toujours dans la 9ème de la Seine-maritime: Marie-Agnès Poussier-Winsback, une girouette au pays des éoliennes...
Précisons: 280 candidats pour 28 circonscriptions législatives en Normandie!
https://www.ouest-france.fr/elections/legislatives/legislatives-280-candidats-et-candidates-28-circonscriptions-ce-qu-il-faut-savoir-en-normandie-b5c9b6b6-e751-11ec-a5fe-786c78cdd689
Et dans la 7ème circonscription de la Seine-maritime... Quid?
https://www.ouest-france.fr/elections/legislatives/legislatives-2022-enjeux-candidats-en-lice-la-7e-circonscription-de-seine-maritime-a-la-loupe-076d2e6c-e757-11ec-a5fe-786c78cdd689
Le parachutage d'Elisabeth Borne dans la circonscription de Vire (6ème du Calvados), ne plait pas à tout le monde chez les Macronistes (encore un cocu de plus!):Législatives 2022. A Vire Normandie, Pascal Martin dénonce le parachutage d'Elisabeth Borne et démissionne | La Voix le Bocage (actu.fr)
Un sondage publié par le Figaro donnerait la victoire à Elisabeth Borne dans la 6ème du Calvados: Mais de quels électeurs s'agit-il?
Législatives 2022 : Élisabeth Borne serait élue dans le Calvados, selon un sondage (lefigaro.fr)
Portrait de Marc Cléris candidat macroniste dans l'Orne: pas un mot sur la Normandie...
Au "centre des congres" de Caen, mercredi soir, il y avait foule pour tenter d'approcher le grand "congre" de la gauche Nupès. Sauf qu'à la porte il y avait du filtrage...
Témoignage:
A Caen, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure défient Elisabeth Borne sur ses terres (msn.com)
«S’il vous plaît je peux rentrer ? J’ai des amis qui m’ont réservé une place à l’intérieur…» Ce mercredi soir, on a comme l’impression que le centre des congrès de Caen s’est transformé en boîte de nuit. Devant la porte tenue par deux grands gaillards habillés tout en noir, ça parlemente pour pénétrer dans le hall du lieu déjà plein à craquer. Certains tentent d’apitoyer les portiers pour se frayer un chemin. «Ça fait plus d’une heure que j’attends et j’ai jamais eu l’occasion de voir Jean-Luc Mélenchon en vrai», tente, par exemple, un jeune homme, pin’s de la Nupes accroché sur le T-shirt. D’autres demandent de l’aide à leurs amis qui ont pu rentrer. Mais les deux golgoths ne bronchent pas et répondent, un brin gênés, des «c’est pas possible» comme des videurs de discothèques. Histoire que ce soit bien clair, les organisateurs viennent répéter régulièrement qu’il n’y a plus une seule place disponible. Les mieux placés dans la file d’attente, qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres, pourront suivre le discours sur un écran.
Dans l'Orne (circonscription du pays d'ouche et du Perche):
Son altesse royale Amaury de Bourbon-Parme qui se présente sous les couleurs de Reconquête, a la parole...
52 candidats pour les cinq circonscriptions de l'Eure: le Rassemblement National s'y présente en force...
Les animalistes se présentent un peu partout en Normandie: les amateurs de vaches normandes ont intérêt à bien se tenir!
(Attention... c'est une bretonne de naissance)
La question éolienne est brûlante dans les campagnes de l'Eure: les citoyens se sentent méprisés!
Sylvain Bertois pour la ruralité, contre les éoliennes | Le Courrier de l'Eure (actu.fr)
La démocratie, c'est mon dreit et j'y ti: je me présente!
Dans la Manche, l'atout de la Normandie: c'est ce que pense Jean-René Binet, maire (sans étiquette) d'Hauteville-sur-Mer et il a bien raison!
A Cherbourg, il se présente pour la reconquête des savoir-faire nucléaires mais pas seulement...
Les candidats pro-éoliens sont personna non grata!
Bessin et Côte de Nacre. Les éoliennes s’invitent dans la campagne des législatives
Sujet pour le moins sensible dans le Bessin et la Côte de Nacre où les projets en mer comme sur terre sont légion, l’éolien se taille une place de choix dans la campagne pour les législatives.
Pourquoi l’éolien s’impose-t-il dans la campagne des législatives dans la 5e circonscription du Calvados ?
Pour deux raisons : d’abord, les projets de parcs éoliens en mer, au large de la Côte de Nacre et du Bessin, se multiplient ces dernières années, provoquant une importante levée de boucliers du monde de la pêche.
L’intérieur des terres n’est pas non plus en reste. Depuis une vingtaine d’années, le Bessin, attise les ambitions de nombreux promoteurs éoliens. Certaines zones, comme à Meuvaines et à Le Manoir, deux récents projets près de Bayeux, se révèlent ultrasensibles au regard, notamment, de leur proximité avec des sites historiques majeurs liés au Débarquement.
Pourquoi les territoires du Bessin et la Côte de Nacre occupent-ils une place particulière en matière d’énergie éolienne ?
Au large de Courseulles, 64 éoliennes sont en cours de montage. Elles devraient être opérationnelles en 2024 et devraient, à terme, fournir de l’électricité à 630 000 personnes, soit 90 % de la population du Calvados.
D’autres projets majeurs voient le jour, notamment dans la zone de Centre-Manche où jusqu’à 175 éoliennes pourraient être érigées. L’ambition : produire 2,5 gigawatts d’électricité. En comparaison, le parc de Courseulles et ses 448 mégawatts feraient presque office de Petit poucet.
Sur terre, les trois intercommunalités du Bessin se sont engagées – ensemble – à produire 127 GW d’électricité renouvelables d’ici 2050. Autant dire demain au regard des délais de réalisation des projets éoliens. Pour l’heure, seuls 31 GW sont générés sur le territoire, notamment grâce à huit éoliennes réparties sur deux parcs à Bricqueville (à une vingtaine de km à l’est de Bayeux) et Audrieu (15 km à l’Ouest).
« Pour parvenir à ces objectifs, il faudrait une vingtaine d’éoliennes pour y parvenir », prévient Benoît Loquet, de la société Vensolair, promotrice du projet de Le Manoir. On en est loin.
Pourquoi le processus précédant l’implantation d’éoliennes apparaît obscur aux yeux de la population ?
Les projets, en mer comme sur terre, souffrent d’un problème majeur de lisibilité. Le fiasco de la récente consultation organisée pour l’un des projets de parc off-shore, en Centre-Manche, en est l’illustration : la zone concentre plusieurs projets et de consultations distinctes.
Difficile de s’y retrouver les non-initiés. Résultat : peu de monde aux réunions publiques et un nombre ridicule de contributions.
« Ces projets éoliens sortent comme des chapelets de saucisses, avait conclu, cinglant, Dominique Pacory, un des trois garants chargés du bon déroulement de la concertation, en mai dernier. Ce qui amène le public à s’interroger sur la sincérité de l’État. »
En ce qui concerne les champs éoliens terrestres, les projets là aussi se succèdent en ordre (très) dispersé : les opérateurs éoliens sont pléthore, les agriculteurs ou propriétaires fonciers parfois contactés individuellement avant même que les maires ne soient mis au courant, ces derniers sollicités à de multiples reprises par différents opérateurs… Une jungle.
Qui, au final, décide des projets éoliens ?
Pour l’heure, c’est le préfet qui a toutes les cartes en mains en ce qui concerne les champs éoliens terrestres : c’est lui qui donne – ou non – le feu vert final aux implantations d’éoliennes. L’avis des élus locaux, lui, n’est que consultatif.
Le sujet a récemment fait l’objet d’une passe d’armes entre le Sénat et l’Assemblée nationale. En cause : le droit de véto que voulaient accorder les sénateurs aux maires des communes ciblées par des projets éoliens, dans le cadre de la Loi Climat et résilience. Un droit auquel s’opposent les députés.
« Une source d’énergie dont nous ne pouvons pas nous passer »
Marc Le Rochais, administrateur de l’association de défense de l’environnement Bayeux Bessin Demain
« On part d’abord du principe qu’il y a une urgence climatique : les rapports du Giec sont plus alarmants les uns que les autres. Par ailleurs, nous souffrons d’une dépendance très forte aux hydrocarbures, on en prend conscience avec ce qui se passe en Ukraine et l’augmentation des prix.
Et enfin, on a la question du nucléaire, qui génère des déchets actifs pendant des centaines de milliers d’années et dont on ne sait pas quoi faire.
L’éolien n’est pas la solution miracle, il n’est pas sans impact, mais le vent est une source inépuisable qui permet notre indépendance énergétique, contrairement au nucléaire et son uranium qui vient de loin.
Certains projets éoliens ne sont pas bons, il ne faut pas en mettre partout. Mais en ce qui concerne l’implantation d’éoliennes près des sites du Débarquement, nous avons du mal à y voir une injure à un site de mémoire. Si on part de ce principe, on peut considérer qu’un tracteur qui laboure près d’un cimetière de la Seconde Guerre mondiale est une insulte aux soldats tombés. Cet argument-là n’est pas pertinent.
Il l’est d’autant moins quand on voit les tensions que génèrent les problématiques d’énergie dans le monde, les guerres, les dictatures, etc. Je crois qu’il faut relativiser cet aspect mémoriel.
Ce que nous disons, c’est que l’éolien est une source d’énergie dont nous ne pourrons pas nous passer. Le Bessin doit prendre sa part au développement de l’éolien en France. »
Commentaire de Florestan:
L'éolien est d'autant moins la "solution miracle" qu'elle aggrave notre dépendance géo-politique au gaz qu'il vienne de Russie ou d'ailleurs car le défaut majeur du vent "gratuit et inépuisable" c'est qu'il est... INTERMITTENT et qu'il nous faut une production électrique permanente garantie et de plus plus importante pour décarboner notre économie: seul le nucléaire nous permettrait de le faire contrairement à ce croit penser ce gribouille naïf qui refuse aussi de reconnaître l'impact esthétique et mémoriel des éoliennes sur nos paysages normands pour des raisons idéologiques plus ou moins conscientes...
« Le bilan carbone de l’éolien est négatif, c’est une aberration »
Benoît André, président de l’Association pour la protection de l’environnement du Bessin
« Ces éoliennes sont des installations industrielles énormes. Le projet envisagé au Manoir, à 600 m du cimetière britannique de Bazenville, visant à implanter cinq éoliennes de 150 m de haut, ça saccage le paysage. Même chose pour le parc en mer au large de Courseulles : des éoliennes de 200 m de haut à 10 km des plages, ça va se voir comme le nez au milieu du visage. Vous êtes à proximité des lieux de mémoire et, moi, ça me choque.
On a un devoir de respect vis-à-vis de ceux qui sont venus se battre pour nous libérer du nazisme et des familles qui viennent visiter.
Les éoliennes, ce sont aussi des nuisances énormes pour les riverains. En France, on ne peut pas implanter d’éoliennes à moins de 500 m des habitations. Mais ce n’est pas suffisant. Aujourd’hui, les éoliennes sont de plus en plus hautes, il faut au moins doubler cette distance ! En Allemagne, c’est 1 000 m minimum.
Ce ne sont pas les seuls problèmes de l’éolien : le vent est une énergie aléatoire et non pilotable. Les champs éoliens sont nécessairement couplés à une centrale thermique au gaz. Quand vous faites le bilan carbone de tout cela, il est négatif. C’est aberrant. L’éolien ne participe pas à la lutte contre le réchauffement climatique.
On a besoin d’énergies renouvelables. Mais certaines ne créent pas de nuisances, comme le photovoltaïque, par exemple. Il faudrait les développer sur les toits. »
Éoliennes dans le Bessin et sur la Côte de Nacre : ce que proposent les candidats aux législatives
L’énergie éolienne est l’un des sujets phares de la campagne pour les législatives dans le Bessin et sur la Côte de Nacre (Calvados). Que proposent les candidats aux élections des 12 et 19 juin 2022 ? On fait le point.
Sur terre comme en mer, les éoliennes occupent une place de choix dans la campagne des législatives dans le Bessin et sur la Côte de Nacre (Calvados). Et pour cause, les projets de parcs éoliens en mer se multiplient ces dernières années et suscitent une levée de boucliers de la part des pêcheurs. Côté terre, le Bessin, attise les ambitions de nombreux promoteurs éoliens depuis une vingtaine d’années.
Lire aussi : Bessin et Côte de Nacre. Les éoliennes s’invitent dans la campagne des législatives
Voici ce que proposent les candidats aux législatives des 12 et 19 juin 2022.
Anne Boissel (Debout la France): COURAGEUSE !
« Je me battrai contre les parcs éoliens terrestres et en mer qui mitent notre territoire et produisent une énergie sale et coûteuse. Ce choix de développement se répercute sur nos factures d’électricité avec l’augmentation continue du tarif d’utilisation des réseaux d’électricité et sacrifie l’activité économique de nos pêcheurs. »
Xavier Brunschvicg (Parti radical de gauche): FAUX-DERCHE !
« Je suis partisan d’un investissement massif dans les énergies renouvelables mais je crois également que nous devons maintenir une filière nucléaire performante et responsable, créatrice d’emplois, pilotable, qui garantit notre indépendance énergétique et un prix maîtrisé de notre électricité.
Je suis favorable à l’installation de parcs éoliens en mer. Je suis plus réservé concernant l’éolien terrestre. Dans tous les cas, il est fondamental d’impliquer la population, d’engager de vastes concertations et de tenir compte des contraintes de l’ensemble des parties prenantes. »
Philippe Chapron (Rassemblement national): COURAGEUX !
« Nous sommes clairement et fermement opposés à l’éolien qu’il soit terrestre ou en mer. C’est une énergie intermittente car soumise à la direction et la vitesse des vents et il faudrait augmenter le nombre d’éoliennes dans des proportions invraisemblables, voire couvrir une grande partie du territoire national, pour pouvoir satisfaire nos besoins.
De par leur taille, sans cesse en augmentation, les éoliennes sont une grave atteinte aux paysages et au patrimoine. Je suis donc pour un moratoire sur la construction de toute nouvelle éolienne sur terre ou sur mer et le démantèlement progressif de celles déjà en place. »
Valérie Harel (Nupes): FAUX-DERCHE mode citoyen !
« Je propose la mise en place d’une commission constituée de citoyen-nes tiré-es au sort, chargée d’évaluer la pertinence du projet. »
Bertrand Bouyx (Renaissance): FAUX-DERCHE ou COCU Macroniste !
« Je suis fermement opposé au mitage éolien terrestre, et je demande que de vraies concertations soient mises en place sur l’éolien offshore […]. Il m’apparaît inenvisageable de ne pas prendre en compte les aspects patrimoniaux et mémoriels d’un territoire.
En ce qui concerne l’éolien offshore, j’ai soutenu les pêcheurs dans leurs demandes de réassurance concernant le parc de Courseulles-sur-Mer. Par ailleurs, je demande à ce que soient mis en attente les parcs éoliens du Centre-Manche, le temps d’un retour d’expérience sur les premiers parcs.
Face à l’urgence climatique, l’éolien ne peut et ne doit pas être la seule réponse. Il existe d’autres énergies renouvelables, et je me félicite que la France ait décidé de relancer sa filière nucléaire. »
Cédric Nouvelot (Normandie conquérante): FAUX-DERCHE... prudent! Tendance Hervé Morin...
« Les éoliennes ne sont pas la solution unique à nos problèmes de souveraineté énergétique et de prix de l’énergie. Je suis convaincu qu’il faut plutôt un mix énergétique associant la construction de centrales nucléaires et le développement de diverses énergies renouvelables (photovoltaïque…). Il faut arrêter le développement anarchique de l’éolien sur nos zones rurales ou en mer et ne l’autoriser que s’il y a accord des élus locaux et de la population. »
Philippe Mesguich (Reconquête): COURAGEUX!
« Je suis farouchement opposé à l’éolien. C’est une imposture financière : les consortiums ne sont pas français, où est la souveraineté énergétique ? C’est une imposture pour la nature : les pales ne sont pas recyclables et la nacelle requiert l’usage de métaux rares, donc de terres rares, entre autres problèmes.
La solution déjà serait de renforcer l’énergie hydraulique et de continuer à développer le nucléaire, c’est une énergie sûre sur le plan industriel. »
https://www.paris-normandie.fr/id314869/article/2022-06-10/record-du-monde-de-la-chenille-rouen-veut-ravir-le-titre-aux-bretons-durant