Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 44 780
Derniers commentaires
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
28 mai 2022

Stéphane BERN, parrain des fêtes de Jeanne d'Arc de ROUEN afin de parler aux jeunes: Nicolas Mayer-Rossignol est concerné!

Billet de Florestan:

Malgré le sabotage ferroviaire par la SNCF du long week-end de l'Ascension, les fêtes de Jeanne d'Arc devraient attirer du monde dans la métropole de Rouen: un public mélangé de par ses attentes et sa connaissance avec le défi d'unir ensemble ceux qui iront, d'abord, se recueillir à la chapelle qui est dédiée à Jeanne d'Arc dans la cathédrale, qui participeront aux cérémonies officielles et religieuses, ceux qui iront, plutôt, visiter l'Historial voisin par curiosité et envie se savoir et ceux qui voudront simplement s'amuser dans la rue à l'occasion d'une fête médiévale.

Et ce défi est d'autant plus grand qu'il faut, désormais, dans la plupart des grandes villes de la province française mises au diapason idéologique parisien de la Capitale, compter avec une bonne conscience progressiste de plus en plus intolérante en matière d'histoire et de mémoire historique consistant à critiquer, voire à condamner tout ce qui pourrait rappeler l'idée d'un "roman national" ou une fierté nationale ou locale quelque peu enracinée: dans les milieux bien pensants d'une certaine gauche militante qui accède désormais au conseil municipal, la pauvre Jeanne d'Arc sent, à nouveau, le fagot et le fait qu'elle soit une sainte de l'église catholique n'arrange rien. 

Mais ce qui la sauve c'est qu'elle soit une femme: les déconstructeurs progressistes pourront toujours reconstruire la figure johannique qui les arrange mais ces tripatouillages de la vérité historique peu glorieux pour l'honnêteté intellectuelle ou morale ne regardent qu'eux tant qu'ils n'essayent pas d'imposer quoique ce soit au grand public.

Bref! à Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, le nouveau maître de la ville, à la tête d'une camarilla progressiste quelque peu moins virulente que celle qui fait parler d'elle à Grenoble -on est, fort heureusement, à Rouen, en Normandie, pays "violemment modéré" pour reprendre la célèbre formule d'André Siegfried,  marche, néanmoins, sur une ligne de crête car la Sainte Inquisition, aujourd'hui, c'est la "gôche" !

C'est pourquoi, le choix de faire parrainer ces fêtes johanniques rouennaises par Stéphane Bern qui est, de fait, l'instituteur national des masses populaires françaises d'aujourd'hui en matière d'histoire, était le meilleur choix possible pour que certaines polémiques progressistes soient nulles et non advenues.

Reste que Stéphane Bern est tout sauf une potiche digne du concours de Miss France: il a des idées précises voire exigeantes sur le patrimoine de notre pays et son histoire. Des idées qui sont farouchement opposées à l'idéologie officielle progressiste, déconstructiviste et hyper-critique qui vient de trouver avec la nomination d'un Pap N'Diaye à la tête de l'Eglise laïque de l'Education Nationale, sa dernière manifestation éclatante...

Stéphane Bern, l'antipape,  veut transmettre la figure historique de Jeanne d'Arc aux jeunes générations rouennaises et d'ailleurs: on lui souhaite bien du courage et nous sommes, bien évidemment, de tout coeur avec lui!

2000001931021

Stéphane Bern soigne la Jeanne d'Arc de Thiron-Gardais - Thiron Gardais (28480) (lechorepublicain.fr)


 

"Ces nouvelles fêtes Jeanne d'Arc doivent ramener les jeunes à la connaissance historique" selon Stéphane Bern (francebleu.fr)

"Ces nouvelles fêtes Jeanne d'Arc doivent ramener les jeunes à la connaissance historique" selon Stéphane Bern

 

Les fêtes Jeanne d'Arc ont lieu jusqu'à ce dimanche dans le centre-ville de Rouen. L'animateur de télévision Stéphane Bern est le parrain de ses festivités cette année.

Des animations, des déambulations dans les rues, des déguisements, Rouen s'habille comme au Moyen-Âge jusqu'à ce dimanche. Les fêtes Jeanne d'Arc, les nouvelles fêtes Jeanne d'Arc même ont envahi le centre-ville. Le parrain cette année est l'animateur de télévision Stéphane Bern. Il sera ce samedi place du vieux marché à 11h.

Une fête plus populaire

"C'était l'occasion de raconter qui était Jeanne d'Arc, de faire en sorte que les jeunes générations se la réapproprient, que c'est une héroïne universelle qui appartient à tout le monde et qui en même temps est _une femme combattante, résistante, féministe_, des vertus utiles dans notre société d'aujourd'hui", explique Stéphan Bern.

Ces nouvelles fêtes sont plus populaires. Outre le traditionnel allumage de la flamme et le dépôt de gerbes, les animations, les déambulations, les ateliers permettent au public de s'approprier un peu plus cette figure historique. "C'est important de ramener la jeunesse à la connaissance historique", poursuit l'animateur.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Sur les hauteurs des boucles de la Seine, non loin de Rouen: la forteresse de Robert Le Diable devient un "escape game"...<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/pres-de-rouen-comment-le-chateau-de-robert-le-diable-reprend-vie-4700efc0-ddc3-11ec-a20f-1daece0f4057
Répondre
P
Il y a cinquante ans...28 mai 1972 - 28 mai 2022 - Quand Jeanne d'Arc parle à Rouen, elle parle à la France. C'est le même enthousiasme, c'est la même ferveur et c'est bien!<br /> <br /> "Unité, liberté et autorité ne se divisent pas. Tel est le message d'une fille de France surgie des profondeurs du peuple. Il est plus actuel que jamais."<br /> <br /> <br /> <br /> FÊTES JEANNE D’ARC DE ROUEN<br /> <br /> dimanche 28 mai 1972<br /> <br /> Discours prononcé par Monsieur Jean LECANUET<br /> <br /> Sénateur Maire de Rouen<br /> <br /> sur la place du Vieux Marché<br /> <br /> Les cérémonies sont présidées par <br /> <br /> Monsieur Alain POHER <br /> <br /> Président du Sénat<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous remercie, M. le Président de l'honneur que vous faites à la ville de Rouen. En acceptant de venir présider les cérémonies traditionnelles, vous avez voulu marquer par votre présence qu'un lien étroit existait entre le sacrifice de Jeanne au 15e siècle et l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne au 20e siècle.<br /> <br /> <br /> <br /> Après la visite de sa Majesté la Reine Elisabeth II, qui a traversé notre ville pour regagner, par ce fleuve et par cette mer qui unit désormais, après les avoir séparés, deux peuples qui, au demeurant, étaient faits pour se comprendre, votre visite est celle d'un élu local, d'un homme d'État, mais aussi et surtout d'un grand Européen.<br /> <br /> <br /> <br /> M. le Président vous êtes très attachés à votre mairie d'Ablon, petite ville du Val-de-Marne, dont vous êtes le magistrat depuis vingt six ans, Par la fréquentation permanente de vos concitoyens, vous connaissez leur problèmes et leur joies, leur souhaits et leurs impératifs. C'est pourquoi, sans doute, vous considérez ce mandat comme la source même de votre vie politique, mais aussi comme l'indispensable lien sans lequel vous auriez le sentiment d'être coupé des hommes.<br /> <br /> <br /> <br /> M. le Président, vous êtes aussi un homme d'État. Vous avez été plusieurs fois membres du gouvernement de la République. En avril 1969 vous avez assuré provisoirement, en qualité de Président du Sénat les fonctions de Président de la République Française. Dans cette situation exceptionnelle, vous avez su diriger l'État dans la dignité et la sérénité à un moment particulièrement délicat de notre vie nationale.<br /> <br /> Toutes les Françaises et tous les Français, par-delà leur préférences politiques, vous seront toujours reconnaissants d'avoir permis à notre pays d'éviter des désordres et d'avoir su maintenir les institutions et faire respecter la paix publique.<br /> <br /> <br /> <br /> Notre cité regarde aussi en vous le Président du Sénat de la République, haut Conseil des Communes de France. Eprise de paix et de progrès, notre cité reconnaît dans le Sénat l'Assemblée de sagesse et quand il le faut, de rigueur qui concourt d'une manière jugée indispensable par le peuple français, à l'équilibre des pouvoirs, au contrôle de l'État, à l'amélioration des lois.<br /> <br /> <br /> <br /> Rouen capitale historique de la Normandie, d'une Normandie encore séparée en deux régions, mais destinée sans doute à retrouver un jour son unité, apprécie votre action qui tend à développer le pouvoir de gestion des régions, sans porter atteinte à l'unité ni à l'indivisibilité de la République, Tout excès de contraintes venu d'en haut détruit la base de l'État en croyant le renforcer. Au contraire toute diffusion des responsabilités dans les communes et les régions rendrait vie à la démocratie. Un état moins tutélaire et moins centralisé qui s'attacherait à rendre des grands arbitrages plutôt qu'à vouloir tout régenter dans le détail, serait mieux compris de l'opinion publique et davantage suivi par la Nation.<br /> <br /> <br /> <br /> Rouen n’est pas seulement une cité fière d'une longue histoire que la gloire de ses monuments lui rend familière, elle est aussi le cœur d'une des plus grandes agglomérations urbaines de notre pays, situé entre Paris et la mer. Elle devient une métropole moderne promise au développement, tendue vers son avenir, dans un très grand effort d'équipement. Votre formation d'ingénieur, M .le Président, et votre carrière d'économiste vous en auront convaincu sans qu'il soit nécessaire que j'en avance les raisons.<br /> <br /> <br /> <br /> M. le Président vous êtes surtout un grand Européen. Très tôt vous avez collaboré intimement avec l'un des fondateurs de l'Europe le Président Robert SCHUMAN. Vous avez été son conseiller, il fut votre maître à penser. Votre carrière européenne est jalonnée de postes importants ; Commissaire Général aux Affaires Allemandes et Autrichiennes, Président de l'Autorité Internationale de la Ruhr, Membre du Parlement Européen, Président du Parlement Européen trois fois élu.<br /> <br /> .<br /> <br /> Dans l'exercice ces hautes fonctions, vous avez été conduit à rencontrer et à connaître des hommes d'État de nombreux pays du monde, si bien que recevant les plus hautes personnalités vous donnez toujours le sentiment de retrouver une connaissance ancienne et souvent un ami.<br /> <br /> <br /> <br /> Que l'indépendance de la France et le bonheur des Français de se séparent plus de l'union de l'Europe, nous le savions depuis longtemps par la raison ; mais à Rouen nous le savons aussi par le cœur nous avons eu cette certitude à l'instant privilégié- c'était le vendredi 19 mai dernier- où la Reine Élisabeth est venue sur cette place du Vieux-Marché. Oui c'est un instant même furtif restera chargé de signification. Il prend désormais la valeur de symbole, Le passage de la Souveraine de Grande-Bretagne devant l'emplacement du bûcher de Jeanne voulait dire que le procès se refermait sur un constat ; nous étions tous coupables et tous réconciliés devant la même victime.<br /> <br /> <br /> <br /> Il voulait dire aussi que le supplice de Jeanne n'était pas un sacrifice révolu et désormais inutile. Il signifiait enfin que toute cette stratégie, loin de s'achever sur l'horreur, se transmuait en une vérité de vie nouvelle. Oui, ce jour-là, rien du passé ne fut effacé ni renié par personne mais le martyre Jeanne à atteignit à sa sublimité.<br /> <br /> <br /> <br /> Il aura fallu plus de cinq siècles pour que s'accomplisse cette conversion des sentiments et cette métamorphose de l'événement. Quelle obscure lenteur des cheminements de l'histoire et qu'elle pesanteurs, intolérables à l'impatience des bâtisseurs de fraternité entre les peuples !<br /> <br /> .<br /> <br /> Mais aussi, comment ne pas s'émerveiller qu'au plus profond de la nuit - celle de l'oubli des siècles et celle des terres imprégnés de sang - perce la germination du sens caché d'un sacrifice jusqu'à l'efflorescence de l'amour finalement vainqueur de la haine.<br /> <br /> .<br /> <br /> Les hommes veulent vivre libre et respectés. Leur noblesse et de préférer la mort à la servitude. Cette exigences d'absolu a jailli dans le cœur de Jeanne expirante, qui accepta le sacrifice plutôt que de consentir au reniement. Mais nous savons aussi qu’à heure de son agonie comme dans les combats, plus haut que le cri élevait de l’âme de Jeanne la pitié et la tendresse. Sommes-nous désormais capable de comprendre la tendresse sans oublier le cri ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Jeanne d'Arc n'avait pas seulement libéré la France et rassemblé les Français, elle leur avait aussi rendu une autorité qui en son temps, ne pouvait être que celle d'un monarque.<br /> <br /> <br /> <br /> Unité, liberté et autorité ne se divisent pas. Tel est le message d'une fille de France surgie des profondeurs du peuple. Il est plus actuel que jamais ; seules ont changé l'étendue du domaine et la structure du pouvoir auxquelles il s'applique. A l'échelle du monde moderne dominé par les nations géantes, unité, liberté, autorité, passent, pour la France, par la cohésion des peuples d'Europe.<br /> <br /> <br /> <br /> Votre présence en ce lieu de méditation sur la patrie, M. le Président, nous a invité à nous pénétrer de cette vérité. Si nous en faisons une doctrine de vie, la torche du martyre deviendra lumière d'espérance. .Alors les cendres que le bourreau crut éteindre en les dispersant dans le fleuve et l’indifférence de l'oubli se rallumeront au vent de l'Histoire comme autant d'étoiles. Les hommes traceront de leur pas, la plus grande route de leur destin, s'il lèvent leurs regards vers cette clarté.
Répondre
Publicité