Billet de Florestan:
Si vous cherchez sur une carte, le nom d'une métropole normande attractive et rayonnante pour sa jeunesse régionale, vous ne la trouverez pas...
Car Localeville est son nom et la médiocrité est son ambition.
ROUEN N'EST TOUJOURS PAS LA CAPITALE DE LA JEUNESSE NORMANDE !!!
Le Havre cache derrière ses conteneurs et quelques images cosmétiques des masses populaires inemployables...
Et Caen l'universitaire qui pourrait prétendre au titre de capitale de la jeunesse étudiante normande est toujours en concurrence frontale avec Rennes ou Nantes: la gratuité de l'A84 sert aussi à cela...
Le localisme forcené de MM. Philippe (Le Havre), Mayer-Rossignol (Rouen) et Bruneau (Caen) est une catastrophe pour la Normandie! Nos trois grandes agglomérations et leurs élus ne jouent TOUJOURS PAS la carte normande pour construire les politiques publiques adaptées pour l'attractivité de la jeunesse étudiante et pour l'emploi des jeunes diplômés normands que cela soit du côté de la mobilité, de l'habitat, de l'information ou de l'orientation ou du développement des campus universitaires.
La région Normandie est la SEULE à agir sur ce dossier stratégique et malgré la réunification normande, trois agences d'urbanisme soi-disant "métropolitaines" persistent à travailler chacune de leur côté sur des territoires pourtant contigus:
L'AUCAME (Caen); l'AURBSE (Rouen) et l'AURH (Le Havre)... Il est vrai que l'on pourrait justifier ce bocage institutionnel inefficace par le fait qu'une agence métropolitaine régionale unique pour penser les enjeux communs de la "tripolitaine" normande aurait un nom impossible à prononcer!
Pensez-donc! Avoir affaire à l'AUCAMEAURBSEAURH pour savoir quoi décider pour l'avenir de nos jeunes Normands les plus ambitieux, les plus compétents et les plus motivés, serait forcément décourageant !
https://sig.normandie.fr/perimetre-agences-urbanisme
Contrairement au souhait et aux analyses lucides du collectif des géographes universitaires normands qui de 2010 à 2016 s'était mobilisé pour sensibiliser les décideurs politiques et la société civile régionale à l'urgente nécessité de réunifier la Normandie, la Normandie certes réunifiée en son territoire géo-historique millénaire depuis 2016 n'a toujours pas réalisé sa réunification métropolitaine:
Le localisme est la maladie endémique qui frappe tous les grands élus normands d'une certaine forme de débilité qui peut confiner chez certains à une certaine forme de démence en matière de vision ou d'ambition territoriale et le seul élu de la classe politique normande qui semble échapper à ce triste mal c'est un certain Hervé Morin: ça tombe bien! c'est notre président de région qui essaye d'inoculer le vaccin de l'intérêt général normand contre le localisme avec, il est vrai, un succès mitigé au point qu'il reste, pour lors, le seul représentant vivant et bonne santé de la classe politique normande.
Et, en attendant que les morts-vivants qui sommeillent en leurs hôtels de ville à Rouen, Caen ou Le Havre, ne se réveillent pour un énième clochermerle à l'ombre de leurs hauts et puissants beffrois, la jeunesse normande la plus motivée, la plus ambitieuse et la plus compétence se CASSE ailleurs pour vérifier si l'herbe d'un herbage breton, ligérien ou parisien est plus verte qu'ici...
L'INSEE normande fait, quant à elle, son travail et le constat qu'elle dresse de l'attractivité normande à l'égard de la jeunesse diplômée est CONSTERNANT !
Attractivité : un tiers des moins de 35 ans nés en Normandie vivent... dans une autre région
Selon une étude de l’Insee, près d’un tiers des personnes nées en Normandie et âgées de moins de 35 ans résident dans une autre région de France. Où sont-ils installés ? Quel est leur profil ? Comment se classe la Normandie par rapport aux autres régions ?
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a étudié la mobilité des Français selon leur lieu de naissance, qui permet d’apporter un « éclairage particulier sur l’attractivité des régions. Sous cet angle, la Normandie présente un bilan relativement défavorable, figurant parmi les régions enregistrant le plus de départs ». On fait le point sur les chiffres normands.
Où s’installent les Normands qui quittent la région ?
Selon le dernier recensement (2018), 3 415 000 personnes résidant en France métropolitaine sont nées en Normandie. Parmi eux, 946 000 habitent dans une autre région, ce qui correspond à un « taux de départ » de 28 %. Un « taux relativement élevé, au 4e rang des régions de métropole », précise l’Insee.
La Normandie se classe derrière l’Île-de-France, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté, trois régions dont le taux de départ dépasse les 30 %. À l’autre bout du classement, on trouve les régions du sud de la France : l’Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes ont même un taux inférieur à 20 %.
Même si ces Normands décident de quitter leur région d’origine, ils ne vont pas très loin. Ainsi, 25 % d’entre eux ont choisi l’Île-de-France, 23 % sont partis en Bretagne et en Pays de la Loire. Dans ces deux régions limitrophes, la part des natifs de Normandie dans leur population est même la plus élevée de toute la France (environ 3 %). Les Normands se tournent, à l’inverse, peu vers les régions de l’est (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté et Grand Est) et la Corse.
Quels sont les profils des partants ?
Les Normands quittent la région plutôt jeunes. « Près d’un natif normand sur cinq ans n’habite plus la région à l’âge de 20 ans et un sur trois à l’âge de 35 ans », explique l’Insee. Plus précisément, la fréquence des départs est plus forte entre 20 et 25 ans : « Environ 10 % d’une génération normande change pour une autre région de résidence à ce moment de la vie, correspondant pour une très large part aux poursuites d’études supérieures ou aux premiers emplois dans la carrière professionnelle. » Après 35 ans, les départs sont moins nombreux et s’équilibrent avec les retours.
Enfin, si on se penche sur les catégories socio-professionnelles, on note que 58 % des partants sont des cadres et professions intellectuelles supérieures ou encore que 47 % d’entre eux sont des diplômés de l’enseignement supérieur. Certes, la mobilité de ces deux catégories est plus élevée dans toutes les régions françaises mais avec ces deux taux, la Normandie se place au 3e rang, derrière Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté. La Normandie accueille également des natifs d’autres régions avec ces profils, mais seulement 31 % pour les diplômés du supérieur et 38 % des cadres.
Ce bilan négatif est-il à nuancer ?
Les chiffres normands sont donc plutôt décevants, traduisant un manque d’attractivité. « La prise en considération des arrivées en Normandie de natifs d’autres régions permet une analyse plus complète et plus nuancée », temporise l’Insee. Ainsi, 20 % de la population résidant en Normandie est native d’une autre région française. Le Normandie attire en premier lieu des natifs de l’Île-de-France et des Hauts-de-France. Mais accuse tout de même un solde négatif de 274 000 personnes, soit un déficit de 8 %.
L'absence d'une métropole normande attractive ne justifie pas tout, l'article parle de région et il faut reconnaitre que la Normandie est moins attractive que ses voisines.
Enfin, il est intéressant de constater que la migration "Nord vers Ouest et Sud" fonctionne aussi dans ce domaine: les nouveaux arrivants viennent des Hauts de France pendant que les normands partent plus au Sud ou à l'Ouest... La mer (l'Atlantique, la classe !), le climat, les métropoles actives, les propositions d'emploi nombreuses, le mythe de l'Ouest tant vanté, voilà la recette qui fait fuir les jeunes.