REVUE DE PRESSE NORMANDE au 28 mars 2022:

La Normandie, porte d'entrée de la culture scandinave en France. La princesse Marie de Danemark a inauguré une exposition de photographes danois à l'abbaye de Jumièges.

https://histoiresroyales.fr/princesse-marie-de-danemark-inaugure-exposition-abbaye-de-jumieges-normandie/

La princesse Marie de Danemark inaugure une exposition à l’abbaye de Jumièges en Normandie

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L’exposition Lumières Nordiques présentée à Jumièges s’inscrit dans le cadre d’un projet artistique destiné à promouvoir la création photographique contemporaine dans les pays nordiques, avec des ouvertures vers la vidéo et le cinéma. Ce projet se déploiera entre le printemps 2022 et l’automne 2023, dans plusieurs musées et centres d’art implantés dans la région de Normandie.

Inauguration de l’exposition « Huit artistes danois » à Jumièges

Dans le cadre du parcours d’expositions Lumières Nordiques, l’abbaye de Jumièges présente « Huit artistes danois », une exposition photographique mettant à l’honneur le travail d’artistes danois. La princesse Marie s’est rendue en Normandie pour inaugurer cette exposition.

L’exposition « Huit artistes danois » s’inscrit dans le cadre de Lumières Nordiques, un projet déployé dans le but de promouvoir les œuvres de vidéastes et photographes contemporains originaires des pays nordiques. L’exposition présentée à Jumièges s’intéresse exclusivement à huit artistes danois dont une soixantaine d’œuvres est exposée.

« La nature occupe une grande place : exploration du monde minéral et végétal, contemplation de la lumière. Les artistes engagent une réflexion sur le temps, interrogent leur perception du monde. Ils retravaillent numériquement des images ou se réapproprient des procédés anciens, opérant parfois même sans recourir à l’appareil de prises de vue », explique le communiqué du service de presse de l’abbaye de Jumièges, là où l’exposition est visible jusqu’au 19 juin.

La princesse Marie de Danemark, épouse du prince Joachim et belle-fille de la reine Margrethe II, a fait le voyage jusqu’à l’abbaye de Jumièges, en Normandie, pour inaugurer cette exposition photographique. La princesse d’origine française vit à Paris et travaille au département culturel de l’ambassade du Danemark en France. L’exposition bénéficie du soutien du ministère de la Culture et du ministère des Affaires étrangères danois.

La princesse Marie travaille au quotidien sur de tels projets qui sont sélectionnés par le service culturel de l’ambassade du Danemark à Paris. Un tel projet est par exemple « un point de départ qui initiera des échanges culturels entre le Danemark et la France », explique la Maison royale. « Le travail d’exposition d’art danois à l’abbaye de Jumièges est un exemple du travail réalisé par la princesse en tant que représentante culturelle du pays en France. »


 

A 25km de Caen, fabrication en cours de nouveaux Gilets Jaunes...

https://www.ouest-france.fr/normandie/ifs-14123/en-normandie-lilou-et-emanuel-ont-achete-a-la-campagne-leurs-depenses-de-carburant-explosent-4f3fca24-3d9d-11ec-b459-d871606fc8ec

En Normandie, Lilou et Emanuel ont acheté à la campagne, leurs dépenses de carburant explosent

« La vie des Normands », c’est le nom du feuilleton lancé par Ouest-France pour vous faire suivre des hommes et des femmes de tous âges, pendant plusieurs mois. Depuis avril 2021 et notre première rencontre, Lilou et Emanuel ont évolué professionnellement. De quoi leur permettre de se lancer dans leur projet d’achat de maison. Ils ont trouvé le logement de leurs rêves, entre Caen et Falaise (Calvados). Mais les coûts du carburant remettent en cause leurs projets…

Nous avions rencontré Emanuel Baptista, 25 ans, et sa compagne Lilou Lenglet, 23 ans, en avril 2021, lors du lancement du feuilleton des Normands et Normandes, dans leur coquet appartement en location d’Ifs, près de Caen (Calvados). Cette fois-ci, l’interview se déroule au téléphone. « Excuse-moi, je t’ai zappée, je suis débordé. Je fais tous les travaux tout seul dans la nouvelle maison. » Le couple a emménagé fin janvier 2022 dans une maison de 100 m² à Saint-Sylvain (entre Caen et Falaise). « Il y a un peu de rénovation et de décoration, car elle appartenait à une vieille dame, mais ça rentre dans notre budget », confie Lilou.

Avec Emanuel, ils préfèrent rester discrets sur le montant déboursé pour ce logement « de quatre chambres, un sous-sol et un jardin… Tout ce qu’on voulait ». Un rêve qui se réalise pour le jeune couple, qui s’installe dans la vie professionnelle : la jeune femme vient d’être embauchée en CDI à la Caisse d’allocations familiales (Caf). Emanuel, couvreur-zingueur depuis neuf ans, a été nommé chef d’équipe il y a quelques mois, un poste auquel il pouvait prétendre avec son brevet professionnel.

« On rationalise nos déplacements »

Seule ombre au tableau : la localisation de la maison, « on ne souhaitait pas plus loin, c’est le maximum », soit vingt-cinq à trente minutes pour rallier le centre-ville de Caen, où travaille la jeune femme. Les dépenses de carburant ont flambé… L’occasion d’interpeller les candidats et candidates à la présidentielle ? « Qu’est-ce qu’ils feraient pour qu’on puisse profiter de la vie en ayant du pouvoir d’achat, tout simplement ? interroge Emanuel. Avec le litre d’essence à 2 €, on s’interroge sur le fait d’avoir un enfant ! On rationalise nos déplacements… Cinquante bornes par jour pour aller travailler, c’est énorme à la fin du mois. »

Emanuel ne votera pas, Lilou, oui. La jeune femme a téléchargé une application sur son téléphone, qui permet de mieux appréhender les programmes des candidats et candidates. Quant à son amoureux portugais, il dit regretter « de ne pas avoir fait la demande de double nationalité pour pouvoir voter. Parce que là, c’est vraiment n’importe quoi ».

Commentaire de Florestan:

Prochaine étape vers la dictature? Lorsqu'une appli téléchargée sur un téléphone vous dira pour qui voter !


 

En avril ne te découvre pas d'un fil!

https://www.paris-normandie.fr/id291708/article/2022-03-27/apres-des-temperatures-estivales-va-t-il-y-avoir-de-la-neige-en-normandie-fin

https://www.meteo-paris.com/actualites/risque-de-neige-et-de-gel-destructeur-pour-ce-debut-avril-2022


Impact du changement climatique: l'eau de la Manche est semble-t-il trop chaude pour les ormeaux en voie de disparition sur notre littoral. Un programme scientifique commun à la Bretagne et à la Normandie va étudier les moyens de réimplanter le précieux gastéropode marin...

https://actu.fr/societe/environnement-plusieurs-milliers-d-ormeaux-vont-etre-reimplantes-au-large-de-la-manche_49761435.html

Autre exemple, lié au relèvement du niveau de la mer, un peu plus loin de la Normandie mais historiquement en lien avec notre région:

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-02-28/face-a-la-montee-du-niveau-de-la-mer-l-exemple-de-miquelon-village-en-cours-de-deplacement-2e807513-4975-40ea-8f4b-62016884465d


Amazon renonce à s'installer dans la métropole de Rouen: une mauvaise nouvelle pour la logistique dans la vallée de la Seine normande...

https://www.paris-normandie.fr/id290907/article/2022-03-24/entrepot-xxl-amazon-renonce-sinstaller-petit-couronne-pres-de-rouen?utm_source=mailing&mgo_eu=b00E80C&mgo_l=26a8b4e8-eb76-4ee4-b300-0b3398b78878.7.2&utm_campaign=mediego-matin&utm_medium=email

Entrepôt XXL. Amazon renonce à s’installer à Petit-Couronne, près de Rouen

Le maire de Petit-Couronne a rendu public jeudi 24 mars 2022 un courrier de Gazeley, la société devant aménager un entrepôt de 160 000 m² pour accueillir Amazon, annonçant son retrait. Il a exprimé sa profonde déception lors du conseil municipal.


 

200 postes supprimés dans l'usine Orano (ex Cogéma) de la Hague...

https://www.ouest-france.fr/normandie/manche/orano-la-hague-200-postes-vont-etre-supprimes-d-ici-2027-0ce39e72-abb0-11ec-8e2c-8ec845dfd4e6


 

Pour le millénaire de la ville de Caen à célébrer avant la fin de son mandat, le maire de Caen (ou plutôt Mme Dormoy, l'adjointe en charge de la Culture) va donner dans l'hidalgesque: la ville fondée jadis par Guillaume Le Conquérant doit devenir comme les autres, un boboland festif!

https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/trois-soirees-organisees-au-chateau-de-caen-a-1-000-jours-du-millenaire-de-la-ville-d2bc25fc-aad3-11ec-8f65-86ac8778a6b3

Trois soirées organisées au château de Caen, à 1 000 jours du millénaire de la ville

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La ville de Caen fêtera son millénaire en 2025. À J-1000 de ce grand événement, trois soirées de fêtes sont organisées dans l’enceinte du château, les 26, 27 et 28 mai 2022. Elles donneront notamment l’occasion d’observer une aurore boréale...

L’enceinte du château de Caen s’apprête à accueillir Caennais et visiteurs, les 26, 27 et 28 mai 2022. Trois journées pour (re)découvrir la ville et profiter de soirées exceptionnelles, organisées à 1 000 jours du millénaire de Caen, qui sera fêté de manière, on l’imagine, dantesque en 2025 : « Ce rendez-vous ambitieux a pour objectif de mettre en lumière la ville, sa vivacité, son audace et ses capacités d’innovation, et de fédérer la force et l’engagement de ses habitants », précise la mairie dans un communiqué.

L’enceinte du château de Caen s’apprête à accueillir Caennais et visiteurs, les 26, 27 et 28 mai 2022. Trois journées pour (re)découvrir la ville et profiter de soirées exceptionnelles, organisées à 1 000 jours du millénaire de Caen, qui sera fêté de manière, on l’imagine, dantesque en 2025 : « Ce rendez-vous ambitieux a pour objectif de mettre en lumière la ville, sa vivacité, son audace et ses capacités d’innovation, et de fédérer la force et l’engagement de ses habitants », précise la mairie dans un communiqué.

Au programme de ces trois soirées, des visites nocturnes et gratuites des musées, à 19 h ; à 21 h 30, l’artiste suisse Dan Acher présentera son spectacle immersif Boréalis. Il sera possible de se restaurer sur place.

Jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 mai 2022, dans l’enceinte du château de Caen. Entrée libre.


Présidentielles 2022: Hervé Morin commence à lâcher le train de Valérie Pécresse...
Car en cette période de hausse des prix des carburants, ce n'est pas aux TER financés par les contribuables normands de fournir aux habitants de Mantes-la-Jolie un accès à Paris- Saint-Lazare en ... 35 minutes avant que le futur RER EOLE ne le fasse d'ici 2025:
La Normandie fait enfin passer son intérêt avant l'Ile-de-France car il faut tout de même se souvenir que l'une des raisons de repousser la fameuse LNPN (Ligne Nouvelle Paris Normandie) aux calendes grecques c'est l'ouverture d'EOLE (liaison Mantes-la-Jolie/ Marne-la-Vallée via l'aéroport RCDG).

La colère d’élus d’Ile-de-France après la suppression de trains entre Paris et la Normandie

Des élus des Yvelines, dont le président du Département Pierre Bédier, ont dénoncé ce lundi 28 mars 2022 la suppression par la Région Normandie de trains directs reliant Mantes-la-Jolie à Paris, « de manière unilatérale » et dans un contexte de flambée des prix du carburant.

La Région Normandie a supprimé dix-huit trains régionaux dont deux sur l’axe Paris-Rouen qui s’arrêtaient à Mantes, dans les Yvelines. Ils permettaient aux Mantais de rallier en trente-cinq minutes la capitale, distante d’une cinquantaine de kilomètres, ont rappelé les élus franciliens lors d’une conférence de presse, ce lundi 28 mars 2022.
En cause, « la diminution des déplacements professionnels et du développement des outils de travail à distance » qui ont « engendré une baisse importante de la fréquentation sur les lignes normandes : – 24 % à fin 2021 et -10 % estimé pour 2022 par rapport à 2019 », selon un communiqué de la Région Normandie du 10 mars. « Ce sont des trains en heure creuse, se défend Jean-Baptiste Gastinne, vice-président LR de la Région Normandie. On a vérifié qu’il y avait quelques minutes avant ou après des trains, qui sont sous la responsabilité de la région Ile-de-France, qui font Paris-Mantes. Mais c’est vrai que ce sont des trains qui s’arrêtent plus souvent et donc le trajet sera plus long. »

« Une aberration »

« Ça rajoute plus de quarante minutes par trajet », a chiffré le maire par intérim de Mantes-la-Jolie, Sidi El-Haimer. Les élus des Yvelines comptent « protester » auprès du Premier ministre Jean Castex après avoir saisi la présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse le 25 mars.

Outre le « problème de forme », cette résolution constitue, « sur le fond, une aberration » dans un contexte de réchauffement climatique « où le report modal » vers les transports en commun est important, a pesté Eddie Aït, vice-président en charge des transports de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise.

Des arrêts qui avaient « vocation à disparaître en 2025 »

« Dès lors que la clientèle reviendra, ce sont des trains qu’on remettra en circulation », promet Jean-Baptiste Gastinne. Et de souligner « qu’un accord avait certes été passé pour que des trains normands s’arrêtent à Mantes-la-Jolie pour pallier le manque provisoire d’infrastructure mais que ces arrêts […] avaient vocation à disparaître d’ici à 2025, lorsqu’Eole (prolongement du RER E vers l’ouest) sera entré en service ».


Communauté d'agglomération "Lisieux Normandie": le torchon brûle entre la communauté d'agglomération et la ville principale qui la justifie. La ville de Lisieux veut récupérer sa compétence dans la gestion de l'eau car on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même !

https://actu.fr/normandie/lisieux_14366/eaux-pluviales-a-lisieux-la-ville-engage-un-bras-de-fer-avec-l-agglo_49627156.html


A Douvres-la-Délivrande, le dilemme habituel: comment ne pas perdre d'habitants en évitant de bétonner le foncier disponible sans mécontenter les riverains?

https://actu.fr/normandie/douvres-la-delivrande_14228/un-projet-immobilier-a-douvres-la-delivrande-inquiete-des-habitants_49613081.html


Expérience normandes:

  • Un airbus vole grâce à un carburant végétal imaginé en Normandie

https://www.20minutes.fr/planete/3261199-20220328-airbus-a380-vole-kerosene-uniquement-carburant-alternatif-huile-cuisson

  • Une innovation caennaise pour fabriquer des écrans de téléphones portables de façon plus performante...

https://actu.fr/normandie/caen_14118/ecrans-de-smartphones-une-avancee-importante-decouverte-a-caen-pour-leur-fabrication_49639485.html


L'aéroport de Deauville-Saint-Gatien se sent pousser des ailes:

https://actu.fr/normandie/saint-gatien-des-bois_14578/nice-ajaccio-et-londres-au-depart-de-laeroport-de-deauville-normandie_49758513.html


Le mépris insupportable pour les habitants du Ploukistan normand... Normal ! C'est le pays des... Cinglais!

LA GUEGUERRE BUREAUCRATIQUE ENTRE LE CALVADOS DUPONT ET LA REGION MORIN... ÇA SUFFIT !

https://www.ouest-france.fr/normandie/cauville-14770/en-suisse-normande-le-car-scolaire-passe-tous-les-jours-dans-leurs-hameaux-sans-s-arreter-74a7f5be-a091-11ec-b494-7a5e63fed517

En Suisse normande, le car scolaire passe tous les jours dans leurs hameaux… sans s’arrêter

Dans deux hameaux de la Suisse normande qui se repeuplent doucement, deux familles se mobilisent pour que l’arrêt du car scolaire, à Cauville (Calvados), soit à nouveau desservi en 2022. Mais elles peinent à être entendues.

Après plus de deux ans de bataille, elles sont à bout. Alors elles ont écrit à la rédaction Ouest-France de Falaise (Calvados), « en dernier recours ». Ces deux familles de Cauville, en Suisse normande, regrettent que leurs enfants ne puissent pas utiliser le car scolaire, alors qu’un arrêt, avec son abri, existe entre leurs deux hameaux, sur la D166A. Une route empruntée deux fois par jour par le véhicule de Nomad Car

Sébastien Bourgeois, 47 ans, vit en contrebas, au Mont Gaultier, avec ses filles Morgan et Jennifer. David Lehericy et Tiphanie Marie, 33 ans, habitent au-dessus, à la Brocquetière, avec Lola et Eliott. Collégiennes, Morgan et Lola vont à Roger-Bellair au Hom (Thury-Harcourt). Jennifer et Eliott sont scolarisés en CM1 et CE1 à Saint-Rémy-sur-Orne.

Pas d’aménagement pour rejoindre le bourg

Au décès de sa femme, en mai 2019, Sébastien doit s’occuper des trajets scolaires. Le quadragénaire envisage que ses filles prennent le car à l’arrêt situé au bout du chemin de son hameau. Mais il est supprimé à la rentrée de septembre 2019 : « Quand j’ai appelé, ils m’ont dit qu’ils n’avaient plus d’enfants à récupérer à cet endroit. » Problème auquel se trouvent aussi confrontés Tiphanie et David, quand ils emménagent à la Brocquetière, en 2020 : « On avait vu l’abri de bus, on était contents qu’il y ait un ramassage scolaire à côté de la maison. »

Sauf que le car passe devant sans plus s’arrêter, désormais. Les parents multiplient courriels et coups de fil, montent un dossier avec plan des lieux… Rien n’y fait. « On nous a répondu que le carrefour était dangereux, que le chauffeur prendrait trop de temps, et, plus récemment, qu’il ne pouvait être mis de nouvelles signalisations car l’arrêt est hors agglomération. »

Seule proposition : que les enfants rejoignent l’arrêt dans le bourg de Cauville, à un kilomètre. « Je ne mettrai pas mes filles à marcher toutes seules, sur le bord de la route, où il n’y a aucun trottoir ni aménagement, s’agace Sébastien. Même s’il n’y a pas beaucoup de passages, les voitures roulent vite. »

Obligé d’arrêter son travail plus tôt

Alors l’artisan plaquiste à son compte est obligé de calquer son activité sur les horaires de ses filles, pour les emmener et les ramener lui-même : « Je m’arrête à 15 h 30. Et même à 12 h le mercredi. Voilà, je suis obligé de négliger mon travail. » Parfois, il manifeste son mécontentement en roulant à faible allure devant le car scolaire.

Casse-tête similaire pour ses voisins, employée en laiterie et conducteur d’engins dans les travaux publics, dont les horaires leur permettent rarement de transporter Lola et Eliott. Tiphanie, qui embauche à 7 h, doit les emmener très tôt chez sa belle-sœur : « L’an dernier, Eliott s’endormait à l’école ! »

Deux nouvelles familles ont emménagé dans leurs hameaux. Une troisième arrive bientôt. Leurs enfants sont encore en bas âge mais ils auront probablement, un jour, besoin du ramassage scolaire. Ces Calvadosiens qui ramènent de la vie en pleine campagne aimeraient donc enfin être entendus.

Un élu local découragé, face à d’étonnantes considérations juridiques

« Je vois où sont les problèmes. Et je suis d’accord avec les parents. » Sylvain Morel, maire de Montillières-sur-Orne, est aussi le président du Syndicat intercommunal scolaire de la Suisse normande. Une structure qui, historiquement, gérait en direct les cars du ramassage scolaire, avant que le Département du Calvados ne s’en charge. Depuis la rentrée 2017, l’État a réattribué cette compétence aux régions. Les collectivités intercommunales peuvent l’exercer mais en adaptant leurs statuts, ce qui n’est pas encore le cas pour Cingal-Suisse Normande.

Bien que l’équipe du syndicat ait fait remonter la situation particulière de l’arrêt de la Brocquetière, aucune solution n’a été trouvée entre la Région et le Département, qui a son mot à dire sur les routes. Le conseil départemental a ainsi refusé un aménagement, qui imposait de réduire la section de la D166A à 70 km/h.

« Je n’ai jamais vu de pareils dysfonctionnements, déplore Sylvain Morel. Nous nous heurtons à une administration très lourde. On veut appliquer au monde rural le même fonctionnement que le monde urbain. Pour avoir un rendez-vous avec le service transports de la Région, cela demande plusieurs mois. C’est décourageant, même pour les élus. »

Un carrefour devenu étonnamment dangereux

La Région Normandie assure prendre en compte la requête des hameaux de Suisse normande : « Elle cherche des solutions pour pallier ces difficultés d’acheminement, le cheminement piétons sur la voie départementale étant également dangereux », indique son service communication, après avoir interrogé le service en charge des Transports scolaires.

Elle prétend toutefois qu’« une pure et simple activation de cet arrêt est impossible, notamment par application de l’article R417.9 du Code de la route ».

Cet article impose que l’arrêt d’un véhicule ne soit pas dangereux. Étonnamment, la configuration de ce carrefour n’était pas considérée comme dangereuse jusqu’en 2019…

Il faudrait abaisser la vitesse de 10 km/h. Argument déjà entendu par les familles mais les services régionaux indiquent qu’« une sollicitation du Département du Calvados est en cours à l’initiative de la communauté de commune Cingal-Suisse Normande ».

Si le Département répondait favorablement, « la Région pourrait alors financer une partie des travaux au titre de son dispositif Point d’arrêt ».