Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 45 659
Derniers commentaires
Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
Pages
19 janvier 2022

La ville de Caen et la préfecture du Calvados condamnés pour abattage illégal d'arbres...

Billet de Florestan:

Le train fou commercial et immobilier de Monsieur le Maire de Caen entre en gare: Terminus! Tout le monde descend! Le chef de gare de la cour d'appel de Nantes a sifflé la fin du voyage... La place de la République n'accueillera pas des "locomotives" (sic!).
Lire ci-après, un extrait du communiqué de crise en provenance de l'abbaye-aux-Hommes. Amusant!
« La Cour d’appel de Nantes vient de rendre son arrêt concernant l’arrêté préfectoral du 5 février 2019 relatif à l’enlèvement des arbres de la parcelle destinée à accueillir, demain, un projet de halle gourmande, cinéma et des cases commerciales destinées à accueillir des locomotives. »
L'architecte local des bâtiments de France a encore fait une... grosse bourde et le préfet du Calvados, par la même occasion!
Les principaux acteurs financiers de ce désastreux dossier sont tentés d'aller voir ailleurs: l'un au Havre et l'autre à Rouen (où, aux dernières nouvelles, ce n'est guère mieux!). La réalité fait de la résistance quitte à noyer certaines ambitions médiocres: construire un parking souterrain automobile dans une éponge gorgée d'eau est le meilleur moyen d'ébranler le patrimoine architectural des alentours rescapé des bombes de 1944...
La justice est juste lorsqu'elle dit le réel:
Ils ont abattus nos tilleuls pour rien car ils avaient des raisons inavouables car ils savaient que les archéologues du département du Calvados ne retrouveraient jamais la tombe du pharaon Sédelkacépatop 1er dans la terre normande et caennaise...
Par ailleurs, personne ne sera dupe du fait que le village Potemkine de la gastronomie normande ou de la cinéphilie ne pouvait durablement masquer le vrai fond de cette grosse affaire boutiquière: vendre des pompes et des fringues made in RPC et l'esthétique ou la symbolique mondiale médiocre qui va avec sur des lieux qui furent toujours le bien commun des Caennais depuis une charte ducale du XIème siècle. Et, sur ces lieux, depuis près de... mille ans, après le pacage de nos vaches et chevaux, les jeux, les fêtes et rondes qui réjouissaient nos ancêtres, l'étude et la prière d'une jeunesse inspirée, les sérieuses délibérations municipales et républicaines ou la contemplation et l'étude des arts, nous aurions quoi? Des fripes, des fringues, des pompes dans l'ambiance sonore et visuelle de Netflix?
Etienne de La Boétie nous dit: "ne désirez pas ce que le tyran désire pour vous."
Nous ajoutons: surtout lorsque ce qui est désiré pour nous est une médiocrité qui nous afflige.
La formation de jugement de la cour d'appel administrative de Nantes a, tout simplement, rappelé une évidence:
Ce n'est pas correct de prendre les citoyens et, a fortiori, des magistrats, pour des... imbéciles!
Nous avons, donc, gagné cette importante bataille qui pourrait, s'ils sont enfin raisonnables, mettre un terme définitif à ce projet immobilier et financier néfaste.
Mais, bien sûr, cela ne nous fera pas revenir nos arbres même si l'esprit du délibéré de la cour d'appel de Nantes suggère à ceux qui ont troublé l'ordre public et juridique dans cette triste affaire, de remettre en état ce qu'ils ont détruit.
C'est la raison pour laquelle, nous allons, ici et ailleurs, reprendre la réflexion collective pour la mise en oeuvre d'un projet alternatif pour la parcelle KX61. Un projet qui soit, enfin, respectueux de l'esprit des lieux par le dialogue subtil et émouvant entre l'architecture minérale et l'architecture végétale loin de la banalisation et de la standardisation formelle, matérielle, marketing ou consumériste qui font que nos centre- villes historiques ressemblent tous à des centres commerciaux qui se ressemblent tous.
Nous avions déjà fait ici quelques propositions comme, par exemple, la création d'un jardin public arboré dans la continuité piétonnière de l'actuelle place de la République en replantant des arbres et en réutilisant les vestiges émergents de l'ancien hôtel-de-ville détruit en juin 1944.
Ce jardin "Mémorial" serait l'occasion de rendre, enfin, hommage aux Caennaises et Caennais héros et martyrs de la Libération de notre ville durant l'été 1944: la reconstruction à l'identique partielle ou totale de l'ancienne porte baroque de l'ancien hôtel-de-ville pourrait être justifiée par la création de ce mémorial couronnée par la canopée des arbres en un lieu poétique, de contemplation et de repos plus digne de la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale qu'un... rond-point sur une rocade devant la porte d'un cimetière.
Enfin, on nous dit souvent:
Laissez tomber! La connerie a toujours le dernier mot. On vit l'époque qu'on mérite...
A nous par nos diverses mobilisations et par notre imagination d'opposer le plus ferme des démentis au... nihilisme.

AVANT:

269408045_10220237551229103_1572502915053433027_n

APRES:

MjAyMjAxZTg5NTE2MmQ1NTE2NmFiNzY2MjQxMmE0NGNmMTgyNzQ

Vue d'artiste du projet immobilier qui, probablement, ne verra jamais le jour!

MjAyMjAxN2JmM2I4Nzg2MjZmYWQ1OTlhODc1ZDZhOTVkNDI4MjM

Lire dans la presse locale caennaise:

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-abattage-des-arbres-etait-illegal-place-de-la-republique-a-caen-selon-la-cour-d-appel-1642539307

https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/abattage-des-arbres-place-de-la-republique-la-ville-de-caen-reagit-a-l-arret-de-la-cour-d-appel-38cc433c-7883-11ec-9f9d-07aa71b0e4e2?fbclid=IwAR3IEB3AfC_gAcDwTiIJSTdUwmAcXyrCZRPyVhi-BusTLJN_bOoaytFCbEU

https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-l-abattage-juge-irregulier-un-tournant-pour-les-opposants-au-projet-republique-b9994694-788e-11ec-9f9d-07aa71b0e4e2


Lire, ci-après, le communiqué de presse diffusé par les co-requérants:

Communiqué à la presse - Mardi 18 janvier 2022
La Cour administrative de Nantes confirme l'illégalité de l'abattage des arbres de la Place de la République à Caen
Dans un arrêt rendu ce mardi 18 janvier, la Cour administrative d'appel de Nantes a jugé illégal l'abattage des grands tilleuls de la Place de la République, intervenu le 23 février dernier aux aurores, dans le cadre d'une opération commando qui avait choqué nombre de Caennaises et Caennais.
La Cour retient que le Maire de Caen a méconnu le champ d’application de la loi, il aurait dû engager une procédure de déclaration préalable sur le fondement du code de l’urbanisme et non se contenter de solliciter une autorisation des services de l’État sur le fondement du Code du patrimoine. Cela signifie notamment que le Préfet du Calvados n'était pas compétent pour autoriser les travaux d’abattage. 
Plus important encore, la Cour considère que les articles L. 122-1 et L. 122-1-1 du code de l’environnement qui exigent de réaliser une évaluation environnementale pour des projets dune certaine importance ont été méconnus. Or le projet immobilier de la Place de la République consistant en la réalisation de près de 20 000 m² de surface de plancher et dun parking souterrain automobile de 450 places entre sans contestation possible dans cette catégorie. Contrairement à ce que soutient le Maire de Caen depuis l'origine, l'abattage des arbres est en réalité le premier coup de pioche d'un projet d'ensemble qui ne pouvait être engagé sans une évaluation de ses impacts sur l'environnement.
Les Caennaises et les Caennais ont donc été privés de l'information et de la concertation qui leur étaient pourtant dues.
La demande de la ville de Caen lors de l'audience sollicitant une possibilité de régularisation se trouve de fait rejetée par cette décision de la Cour, laquelle doit marquer un véritable tournant dans ce dossier. À Joël Bruneau de tirer les conséquences politiques de l'illégalité de ses décisions en renonçant à son projet de complexe commercial et en engageant un grand projet de revégétalisation de la Place de la République. 
De notre côté, nous nous félicitons de cette décision de la Cour, qui rend d'autant plus inadmissible que le Maire de Caen ait abattu les arbres sans attendre la fin des recours, contrairement à ses engagements. Parce qu'un autre projet pour la Place de la République est possible, notre combat va se poursuivre sur le terrain citoyen, politique et juridique .
 

Pour les requérants,
Rudy L’Orphelin et Marie-Joëlle Redor

 

Rappel des requérants :  Béatrice DERETTE, Marie-Joëlle REDOR, Bruno HERGAS, Rudy L’ORPHELIN, Philippe CLERIS, Clara OSADTCHY, Frédérique LEROUVILLOIS-BOURGET

 
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité