/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F1%2F7%2F1799921.jpg)
Nouveau clochemerle entre CAEN et ROUEN: il est à peu près certain que la collection GANDUR n'ouvrira pas son musée chez nous...
Jean-Claude GANDUR est un grand collectionneur d'art suisse qui contrairement à d'autres collectionneurs milliardaires ou affairistes, a réellement du goût et une belle curiosité esthétique développée depuis son jeune âge: sa collection d'oeuvre d'art comporte près de 4000 pièces couvrant toutes les époques, tous les arts plastiques, de la peinture à la sculpture et l'art conceptuel dit contemporain n'écrase pas par sa vaine présence, le bel éclectisme d'une collection constituée par un vrai amateur d'art: bref! la collection d'art Gandur n'a rien avoir avec une série d'opportunités défiscalisées...
On pourrait même la comparer à la prestigieuse collection Gulbenkian, le roi du pétrole arménien qui fait, aujourd'hui, la réputation artistique internationale de Lisbonne.
Le milliardaire suisse espère pouvoir montrer sa collection dans un lieu unique, un musée qui respecterait son intégrité: ce magnifique projet intéresse quelques villes en France et on apprend, hélas, que sans aucune concertation aucune et de façon stupidement frontale, les Normands sont sur le coup!
Rouen d'un côté, arguant de son projet encore nébuleux de candidater en 2028 pour le titre de "capitale européenne de la Culture" dans le cadre d'une vallée de la Seine qu'il faudrait enfin situer en... Normandie.
Caen, de l'autre, arguant du retour positif d'une exposition de 70 peintures de la collection Gandur au Mémorial, l'été 2020 pour évoquer les liens entre la peinture occidentale et la Seconde Guerre mondiale...
Le problème c'est que l'on peine à définir concrètement les contours tant à Caen qu'à Rouen d'un projet immobilier, patrimonial, culturel et intellectuel aussi ambitieux que de bâtir ou d'établir un nouveau musée aussi important: nos deux villes soeurs normandes ennemies, hélas, ne manquent pas d'atouts patrimoniaux et historiques avec des friches immobilières qui ne demandent qu'à être valorisées pour l'attractivité touristique et culturelle...
Mais en l'état actuel des informations sur ce sujet, on peut craindre raisonnablement que l'art du "yakafokon" tient encore lieu de religion chez nos élus localistes clochermerleux normands alors que du côté de Bordeaux, Arles, Annecy (proche de la Suisse), voire... Fessenheim, les projets d'accueil de la collection Gandur sont plus sérieusement aboutis et travaillés.
C'est d'autant plus regrettable que sur ce coup-là, les Bretons n'y sont pas... Du moins, pas encore!
Comme dirait le grand Shakespeare: "much ado about nothing!"
Surtout si cette importante affaire devait devenir celle d'un match retour féminin qui n'intéresse personne ou presque!
A savoir: Emmanuelle Dormoy/ Caen vs Catherine Morin-Desailly/ Rouen...
Un prestigieux collectionneur suisse, Jean-Claude Gandur, projette de créer un musée qui accueillerait sa très vaste collection d'art, dans une ville française… peut-être Rouen.
En parallèle à la candidature « Rouen capitale européenne de la culture 2028 », la capitale normande est en lice dans une autre compétition, qui l’oppose à plusieurs autres villes françaises : celle d’accueillir un musée privé, construit par un prestigieux collectionneur d’art, Jean-Claude Gandur, qui installerait dans la ville lauréate sa très vaste collection.
Une collection extraordinaire
Le sujet a été évoqué mercredi 12 janvier 2022, à l’occasion d’une table-ronde organisée au musée des Beaux-arts — sur la place des musées dans notre monde en 2022 —, en présence du collectionneur, dont la place est éminente sur le plan international. Citoyen suisse né en 1949, Jean-Claude Gandur, qui a fait sa fortune dans l’industrie pétrolière, collectionne des œuvres et objets d’art depuis son adolescence : il en possède aujourd’hui 3 700.
Ses collections sont aussi vastes qu’audacieuses, étant riches de pièces maîtresses de l’abstraction de la seconde école de Paris (période de l’après-guerre), de bronzes égyptiens, grecs et romains, ou encore d’objets du monde précolombien et d’îles de l’Océanie. Depuis 20 ans, il noue des partenariats avec des musées, en leur prêtant des œuvres, présentées dans des expositions temporaires, comme ce fut le cas récemment au musée des Beaux-arts de Rouen, avec Le vertige de l’infini, des toiles de l’artiste hongroise Judit Reigl (1923-2020). Et en 2010, il a créé la Fondation Gandur pour l’Art, basée à Genève, qu’il préside.
Sept villes françaises en concurrence
Mais après ? Le collectionneur y songe et c’est pour cela qu’il veut édifier un lieu qui accueillerait ses trésors. Six villes sont en concurrence : Bordeaux, Caen, Strasbourg, Arles, Annecy et Fessenheim. « Tout le monde est sur le même pied d’égalité, a expliqué Jean-Claude Gandur, lors de la table-ronde. Un questionnaire va être envoyé aux candidats, afin d’évaluer les caractéristiques des territoires : infrastructures, transports, offre de musées, etc. »
D’ici la fin de l’année, deux villes seront retenues. Dès lors, Jean-Claude Gandur ira à nouveau à leur rencontre afin de faire son choix final.
Sur la manière d’aborder son futur musée, le passionné d’art a en tout cas une vision claire. « Un musée ne vit qu’à travers des expositions, pas avec des collections présentées sans sens, explique-t-il. Et il faut arrêter les expositions conçues par des conservateurs pour des conservateurs. Il faut tout revoir dans la manière de faire vivre les musées : place des collections, relation avec le public, utilisation des outils numériques, histoires à raconter, etc. »
Ce projet de musée privé pourrait-il s’inscrire dans le cadre de Rouen 2028 ? « Mon musée ne sera pas prêt en 2028, répond simplement Jean-Claude Gandur. Vous savez, c’est l’affaire d’une vie…
/image%2F0405592%2F20240415%2Fob_1d30d2_r.png)
/image%2F0405592%2F20240411%2Fob_fc6b60_ec81238505166c19123850516a5912v-960x64.jpg)
/image%2F0405592%2F20240410%2Fob_e468c8_thumbnail.png)
/image%2F0405592%2F20240408%2Fob_5641df_74f063088a06648f063088a064cf06v-960x64.jpg)