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Sire de Sei, la Normandie en toute liberté!
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12 janvier 2022

FLAMANVILLE: l'EPR ne fonctionnera qu'en... 2023.

Seize ans plus tard et surtout près de 13 milliards d'euros plus loin, l'EPR prototype "tête de série" de Flamanville d'une puissance de 1650 mgw, ce qui en fait le plus puissant réacteur nucléaire du monde, va pouvoir être branché au réseau électrique national.

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Pourquoi ce fiasco financier et industriel alors que l'énergie électro-nucléaire apparaît désormais aujourd'hui comme la solution énergétique centrale pour réussir la transition énergétique limitant l'émission de CO² ?

1) On n'avait pas construit de nouvelles centrales nucléaires en France depuis le début des années 1990.

2) Il y a un saut technologique imposant puisqu'on passe de 950 à... 1650 mgw et d'un pilotage de la puissance du réacteur de quelques jours à quelques heures.

3) Les exigences en terme de sécurité nucléaire sont plus drastiques: l'autorité de sûreté nucléaire qui est indépendante fait bien son travail et c'est tant mieux.

4) Le montage industriel et financier du projet a été trop complexe et la plupart des difficultés rencontrées sur ce chantier hors normes en découlent: il faut le dire sans ambiguités, nous avons péché sur ce sujet comme sur tant d'autres, par notre naïveté idéologique dès qu'il s'agit de coopération industrielle avec nos "amis" Allemands, le groupe Siemens en l'occurrence qui a été défaillant sur des aspects essentiels du chantier. On pensera, par exemple, à l'usinage défectueux du couvercle du réacteur confié par Siemens à ses sous-traitants de l'Europe centrale. Du côté du BTP, les mêmes problèmes d'organisation du chantier en terme de ressources humaines, a créé des problèmes de qualité dans le béton coulé pour l'enceinte du réacteur. L'ASN a été un gendarme vigilant et exigeant: il a fallu refaire de nombreux ouvrages et c'est la principale raison de l'envol strastosphérique des coûts...

Malgré tout, l'EPR est un équipement d'intérêt national devant assurer notre souveraineté énergétique face à l'Allemagne qui a compris l'enjeu de contrôler en Europe le pouvoir électrique pour maîtriser la transition énergétique de l'économie continentale européenne: l'EPR normand est, certes, un fiasco financier monumental mais qu'il faut relativiser face à l'"energiewende" des Allemands qui est une catastrophe industrielle, financière et environnementale abyssale en faisant tourner des éoliennes qui servent à rien avec du charbon ou du gaz russe... Le sachant, les Allemands sont donc très offensifs sur l'enjeu énergétique quitte à subvertir les institutions européennes pour servir leurs intérêts.

L'objectif de l'Allemagne qui ne veut plus du nucléaire pour des raisons totalement irrationnelles est, bel et bien, la neutralisation et la destruction du modèle français nucléaire d'EDF qui est, de fait, le premier électricien d'Europe qui propose une énergie abondante, peu coûteuse et... décarbonnée.

Cela passe, concrètement, par le refus d'intégrer directement l'électro-nucléaire dans le projet de "taxonomie verte" de l'Union européenne ou par le soutien discret de l'Allemagne au projet Hercule, projet absurde et nihiliste de découpage d'EDF porté, du bout des lèvres, par l'actuelle majorité gouvernementale crépusculaire de Monsieur Macron.

Dans le cadre de cette géopolitique énergétique européenne aussi sourde que sournoise, la Normandie électro-nucléaire et son renforcement est, plus que jamais, une affaire d'intérêt national de la plus haute importance!


 

https://www.lefigaro.fr/societes/edf-nouveau-retard-pour-l-epr-de-flamanville-dont-le-demarrage-est-reporte-a-2023-20220112

EDF: nouveau retard pour l'EPR de Flamanville dont le démarrage est reporté à 2023

La crise Covid va retarder à nouveau le chargement du combustible dans la centrale. Le surcoût est estimé à 300 millions d'euros.

EDF a annoncé mercredi de nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction à Flamanville (Manche), dont le démarrage est repoussé à l'an prochain, en raison notamment de la pandémie de Covid-19. «La date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023. L'estimation du coût à terminaison passe de 12,4 milliards d'euros à 12,7 milliards», indique le groupe dans un communiqué. Le réacteur de nouvelle génération de Flamanville, dont l'édification a débuté en décembre 2007, devait au départ être mis en service en 2012, mais son chantier a été affecté par de nombreux déboires et surcoûts. Le coût initial a quasiment été multiplié par quatre.

Ce nouveau retard ne constitue pas une totale surprise compte tenu des derniers problèmes rencontrés sur le chantier, notamment sur des soudures. Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Bernard Doroszczuk avait déjà alerté l'an dernier sur l'absence de «marge» sur le calendrier. «Ce sera difficile de tenir fin 2022», avait indiqué mardi la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Le nouveau calendrier annoncé mercredi tient compte «de l'état d'avancement des opérations et de la préparation du démarrage dans un contexte industriel rendu plus difficile par la pandémie», explique EDF.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a réagi ce mercredi à la mi-journée à l'annonce de ce nouveau retard, expliquant devant la presse que l'exécutif serait «vigilant à ce qu'EDF tire les leçons des différents retards qu'a connu ce chantier, afin d'améliorer son processus industriel».

De nouveaux projets en perspective

Cette annonce intervient alors que le France s'apprête à lancer un nouveau programme de construction de réacteurs nucléaires, comme l'a annoncé Emmanuel Macron le 9 novembre. Ce dernier a souvent vanté les avantages du nucléaire, notamment d'un point de vue climatique. Ces nouveaux déboires pourraient donc compliquer la tâche de l'exécutif, qui doit encore détailler les contours de ces futurs chantiers avec une version améliorée de l'EPR (EPR2) pour une première mise en service «en 2035-2037». Le nucléaire est l'un des thèmes clivants de la campagne présidentielle, avec des candidats favorables à cette énergie (notamment à droite, à l'extrême droite mais aussi au PCF) et d'autres hostiles (LFI et EELV en particulier).

L'EPR de Flamanville est actuellement le seul en construction en France. Trois réacteurs EPR sont déjà entrés en fonctionnement dans deux pays: deux en Chine, à Taishan, et un en Finlande. Un incident avait conduit en juillet à l'arrêt de l'un de ces réacteurs EPR à Taishan. EDF explique mercredi qu'il a subi «un phénomène d'usure mécanique de certains composants d'assemblages» et que cela «ne remet pas en cause le modèle EPR».

«Dans la perspective du démarrage de Flamanville 3, une solution déjà mise en œuvre sur le parc nucléaire en exploitation d'EDF, sera instruite avec l'Autorité de sûreté nucléaire française», indique le producteur d'électricité. L'ASN avait en effet exigé de comprendre ce qui s'était passé en Chine avant de donner le feu vert pour le réacteur normand. «Il y a encore beaucoup de travail à effectuer sur ce chantier en amont des opérations de démarrage, et le retour d'expérience de l'écart de l'EPR Taishan 1 doit avoir lieu», avait récemment jugé Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN.

Outre ce dossier, EDF a fait le point mercredi sur toutes les tâches qu'il lui reste à réaliser avant le chargement du combustible, première étape du démarrage. Il faudra notamment finir «la remise à niveau des soudures du circuit secondaire principal», mener une nouvelle campagne d'essais, obtenir les autorisations administratives après avoir obtenu le feu vert de l'ASN, réaliser les dernières finitions sur l'installation ou encore fournir les documents nécessaires à l'exploitation.

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Commentaires
L
Nucléaire : l’EPR finlandais a été mis en service...avec 12 ans de retard<br /> <br /> latribune.fr12 Mars 2022, 18:05<br /> <br /> https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/nucleaire-l-epr-finlandais-a-ete-mis-en-service-avec-12-ans-de-retard-906008.html<br /> <br /> <br /> <br /> Après avoir accumulé les déboires, l'EPR finlandais d'Olkiluoto-3 sera finalement le premier EPR mis en service en Europe. Celui-ci a en effet été raccordé au réseau national pour la première fois ce samedi, a annoncé l'exploitant de la centrale. Il devrait ainsi permettre de fournir au pays pas moins de 14% de son électricité d'ici à cet été.<br /> <br /> <br /> <br /> Commentaire :<br /> <br /> Mis en service... pour combien de temps avant la première panne ?
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F
La filière nucléaire française est aujourd'hui fragilisée: l'idéologie et le manque chronique d'investissements en sont les responsables... Consternant!<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.paris-normandie.fr/id268560/article/2022-01-13/nucleaire-un-probleme-de-corrosion-decouvert-sur-un-reacteur-de-la-centrale-de?utm_source=mailing&mgo_eu=e00RLGK&mgo_l=f733be94-5dab-4706-82cc-a462546c94d6.4.0&utm_campaign=mediego-matin&utm_medium=email
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